Thursday, March 26, 2015

Présidentielle 2015 : Bawara découvre enfin la réalité

Selon nombre de politologues, un politique n’emploie le mot « jamais » dans son discours quelles que soient les circonstances. Puisque la politique, selon eux, est une matière qui change de direction à tout moment comme le vent. Cela, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara l’a appris à ses dépens cette semaine.

En effet, après le passage du chef de l’Etat ghanéen, président en exercice de la CEDEAO à Lomé mardi dernier, il revient au gouvernement de se prononcer sur la proposition de ce dernier de reporter la date de l’élection de 10 jours.

Or, quelques heures avant cette proposition, le ministre Bawara avait déclaré que « jamais, il n’y aura de report ». « Aucun report du scrutin n’est envisagé. L’élection présidentielle se déroulera bien le 15 avril prochain », a-t-il précisément déclaré.

Comme nous l’avion écrit hier, le gouvernement va-t-il se rebiffer ? Le Togo est membre de la CEDEAO et est tenu de respecter les règles qui régissent l’institution communautaire ainsi que les personnalités qui la représentent, même si les propositions ne s’imposent pas à lui.

Cependant, Gilbert Bawara, intervenant lors d’une de ses tournées qu’il a entamées il y a peu, semble découvrir enfin la réalité. Visiblement, le ministre se départit de sa position catégorique dans laquelle il s’est enfermé.

« Si le président ghanéen a proposé le report du scrutin, c’est qu’il a discuté préalablement avec le chef de l’Etat. Ils ont trouvé que c’est pour préserver la paix sociale et régler certains détails qui restent », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter un peu désolé : « On ne peut pas s’arc-bouter sur une date. Le 15 avril n’est pas une date fétiche. On peut reporter l’élection s’il y a besoin ».

Plus d’un étaient surpris d’entendre Gilbert Bawara tenir ces propos. Alors que quelques heures plus tôt, il employait le mot « jamais » pour dire que cette élection ne sera reportée. Les politiques doivent cesser de tenir des discours qui les discréditent.

icilome

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