Alors que les réformes constitutionnelles et
institutionnelles sont toujours attendues avec impatience après le rejet
par l’Assemblée de la loi, les acteurs expriment leur position sur
l’avenir. Du côté de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC),
l’actuel Chef de l’Etat ne devrait pas se présenter en 2015. Après
Jean-Pierre Fabre qui endosse le manteau de « candidat naturel » de
l’opposition fort du succès de sa jeune formation politique à l’issue
des dernières élections législatives, c’est au tour d’Eric Dupuy de
lever toute hypothèque sur la candidature du président national de
l’ANC, à la présidentielle de 2015. « C’est la première fois que l’ANC
en tant que parti politique, va prendre part à une élection
présidentielle », a déclaré le Secrétaire national chargé à la
communication, de la principale formation politique de l’opposition. Le
Collectif Sauvons le Togo (CST) auquel appartient l’ANC ainsi que la
Coalition Arc-en-ciel devraient entamer des discussions en vue de
s’entendre au mieux sur une candidature unique de l’opposition, le cas
échéant, sur les modalités d’une dynamique unitaire. Mais au sein de
l’opposition plusieurs potentiels candidats souhaitent le rétablissement
du scrutin uninominal à deux tours, pour justifier leur participation à
l’élection que chacun à sa façon prépare. « Tous se prennent pour le
meilleur candidat unique de l’opposition, mais tous se préparent à
participer à la compétition si jamais ils ne venaient pas à être retenus
pour porter le flambeau de l’opposition », caricature Yves Obani,
responsable d’une ONG. Mais c’est sur une éventuelle candidature de
Faure Gnassingbé Search Faure Gnassingbé à la prochaine élection que se
focalisent les débats. A défaut de réformes portant sur la limitation du
mandat présidentiel, l’actuel tenant du pouvoir sera habileté à être
candidat, pour un troisième mandat consécutif. Même en cas de
modification, certains au motif que la loi ne devrait pas rétroagir,
défendent la candidature de Faure Gnassingbé Search Faure Gnassingbé à
l’élection de 2015, alors que l’opposition exige une application
immédiate de la limitation. A moins de huit (08) mois du scrutin, la
question est loin d’être tranchée. Mais à l’ANC, on exhorte déjà le
successeur et fils de feu Gnassingbé Eyadéma, à « négocier son départ du
pouvoir ». « Le Togo n’est pas une dynastie familiale », martèle Eric
Dupuy. Faure Gnassingbé Search Faure Gnassingbé est sur le point de
boucler son second mandat de cinq (05) ans, après environ 40 ans de
règne de son géniteur. Pour le responsable de l’ANC, c’est plus « une
question éthique » qu’autre chose. Mais en face, on dit ne pas
comprendre cette démarche qui consiste à « quémander » de quelqu’un
qu’il consente à opérer des réformes qui vont le contraindre à l’abandon
de ses ambitions pour son pays ». De son côté, la plate forme citoyenne
justice, vérité, se veut plus pragmatique et en appelle aux réformes,
assorties d’une concession en faveur d’une candidature de Faure
Gnassingbé.
koaci
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