Tout le monde savait tout cela.
Curieusement, certains plumitifs en mal de copie de blâmer, ont exhumé
et réchauffé ce plat datant de Mathusalem pour en faire un scoop. Une
chose est d’engager des discussions avec le régime rétrograde Rpt, une
autre est que ces discussions aboutissent et que tout le groupe en
profite. Or ça n’a pas été le cas. Connaissant la fourberie du régime,
les ex-lieutenants du Maréchal se sont rétractés. Mais le vieux gourou,
naïf et politiquement nul qu’il est, est allé faire bonne chère à la
table de Faure Gnassingbé.
Patrick Lawson et les autres ont
participé aux discussions avec le Rpt, mais c’est l’opposant « kpayo »
qui mange avidement avec les dix doigts depuis quatre ans. C’est quand
même assez curieux que certains discutent et que d’autres s’attablent à
leur place pour se régaler. Aujourd’hui, le papy a trop mangé et souffre
d’indigestion et c’est en direction de ces ex-lieutenant qu’il envoie
les pets. Il ne faut jamais dîner avec le diable, même muni d’une très
longue cuillère, dixit l’adage. Cela « va l’apprendra !»
Tout n’est pas rose à OBUTS
C’est l’autre qui disait que quand on
n’est pas soi-même propre, on ne dit pas à son voisin qu’il est sale. Le
leader de l’Obuts, Agbéyomé Kodjo a décidé de claquer violemment la
porte du Collectif « Sauvons le Togo » (CST), non sans verser dans des
attaques gratuites et des campagnes de dénigrement contre ses anciens
compagnons. Il a fait feu de tous bois pour tenter de jeter du discrédit
sur le CST. Or dans sa propre maison, la sérénité n’était pas de mise.
Pendant que Fo Gabi vitupère, blasphème et cherche les excréments sous
l’or, le micro-parti qu’il dirige est en train de se désintégrer.
L’un des cadres du parti, Guillaume
Mensan Coco, président de la jeunesse de l’Obuts a décidé de prendre le
large, sans tambour ni trompette. N’étant pas aussi prolixe et
tonitruant que son ancien mentor, il a décliné les raisons de sa
démission en des termes voilés, mais qui dénotent un désaccord profond
entre les deux hommes. « Pour des raisons personnelles, j’ai jugé mieux
de démissionner pour me remettre à la disposition du peuple togolais
tout entier à qui j’ai fait un serment solennel », a-t-il expliqué. Une
déclaration courte mais lourde de sens. Guillaume Coco veut se
« remettre à la disposition du peuple togolais tout entier ». De là à
dire que la barque OBUTS est en train de dévier de cet objectif noble,
le pas est vite franchi. En tout cas, depuis quelques temps, les
premiers responsables de ce p’tit parti ne cessent de démontrer, à
travers leurs faits et gestes de tous les jours, qu’ils ne sont plus en
phase avec le peuple. Certains croient dur comme fer que Don Gabriello
qui a occupé de hautes charges dans le Rpt, avant de devenir
« opposant de la 25è heure», veut retourner à ses anciennes amours.
Comme quoi qui a bu ne perd pas la saveur du lait.
Il faut trouver des arguties pour
justifier ce retour à la maison. Depuis, il n’a pas eu de cesse
d’accabler de tous les maux le CST. Seulement il a oublié que tout n’est
pas rose au sein de sa « particule ». Un dicton togolais enseigne que
celui qui se plie en deux pour regarder les arrières de son voisin,
dévoile sans peine les siennes au troisième larron. En tout cas, la
démission de Guillaume Coco est un coup dur pour ce micro-parti dont les
membres connus des Togolais ne se limitent qu’à son président Agbéyomé
Kodjo et à ses deux obséquieux « agbassivi », Gérard Adja et Edem Atsou
Kwasi.
Un mouton vraiment noir
Quand un homme blanc décide de se
transformer en « mouton noir », il ne peut que faire des dégâts. Depuis
un temps, le Français Loïc Le Floch-Prigent a repris service. Au grand
malheur des autorités togolaises à qui il fait boire le calice jusqu’à
la lie. Lorsque l’occasion lui est offerte, l’ancien patron d’Elf
n’hésite pas à flinguer le pouvoir togolais. Le Breton n’a pas du tout
apprécié son arrestation à Abidjan, -lui-même parle de kidnapping, et
son extradition à Lomé où il a passé cinq bons mois enfermé à la
gendarmerie nationale qui faisait office de prison. Pour lui, cette
affaire dite d’escroquerie internationale est une vraie fable inventée
de toute pièce pour nuire à l’ancien ministre grand format. «C’est
une affaire extravagante dont l’origine est essentiellement les
difficultés qu’avait le président togolais à écarter le ministre des
Collectivités territoriales Pascal Bodjona. L’idée générale, c’est qu’il
y a eu un problème et que ce problème est clair aujourd’hui, c’est la
lutte entre le numéro un et le numéro 2 togolais et ça ne me concerne
pas », affirme-t-il.
Le Français persiste et signe que
derrière cette affaire se trouve un…Faure Gnassingbé. « Loin d’être la
victime d’une escroquerie que j’aurais moi-même ourdie aux côtés
d’autres fâcheux personnages, il (Abass Al Youssef) s’est livré à une
affabulation pour son propre compte, mais encore et c’est l’envers
inaperçu du dossier, pour le compte d’un chef d’Etat qui l’aurait
grossièrement instrumentalisé afin de mieux consolider sa position »,
écrit-il dans son « Mouton noir ».
Mais pourquoi le nom « mouton noir »
pour un homme blanc ? Difficile de savoir si c’est Loïc Le Floch-Prigent
lui-même qui s’identifie dans le « mouton noir » où s’il stigmatise
quelqu’un. On a cherché à comprendre. Et d’après Wikipédia, l’expression
stigmatise une personne qui ne rentre pas dans la norme ; une
expression qui vient du contraste entre les moutons blancs (habituels,
normaux) et les moutons noirs (différents, qui sortent du rang). Anormal
donc ! Heureusement qu’on n’a pas parlé de bélier noir.
LIBERTE HEBDO TOGO
LIBERTE HEBDO TOGO
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