Plus
d’une semaine après le lancement du FNFI (Fonds National de la Finance
inclusive), en grande pompe, à Kara dans le Nord du Togo, cette nouvelle
trouvaille du premier citoyen togolais et son gouvernement continue
d’alimenter les débats. En fin de semaine dernière et au cours de
l’émission « Point sur i » de nos confrères de LCF, ce sont des
connaisseurs de l’économie et de la finance au Togo qui se sont montés
au crénau pour donner leur appréciation sur ce projet dont l’arrêt pour
un bilan serait prévu en 2019, soit quatre ans après la présidentielle
de 2015. Il s’agit bien de l’Economiste Michel Nadim Khalife et de
l’Enseignant chercheur à l’Université de Lomé, Dr Mawuli Couchoro.
De part son intervention, il ressort dans un premier temps qu’un tel projet de financement des couches les plus pauvres au Togo a besoin d’un « capital minimum de 10 milliards de F cfa pour créer des succursales dans toutes zones rurales. Et dans les zones urbaines, créer d’autres banques qui seront chargées des petites et moyennes entreprises ». Allant plus loin, cet ancien enseignant (1970-1984) de l’Economie politique à l’Université du Bénin devenue Université de Lomé, voit derrière cette initiative de fortes colorations politiques. « Dans le bulletin de soucription du parti UNIR, il est écrit, « avez-vous déjà obtenu un micro-crédit ? » Alors pour un parti politique, quand on veut s’inscrire, on vous demande si vous avez déjà obtenu un micro-crédit, ça fait ce qu’on appelle achat de conscience, interdit par la loi électorale, interdit par le code pénal. Vous voyez donc les intentions cachées de cette opération. Quand, on vous pose cette question avant de vous inscrire, on voit que ça incite les gens qui veulent des crédits de micro-finance d’aller s’incrire pour obtenir cela », révèle-t-il.
Moins critique que Nadim Khalife, Dr Mawuli Couchoro dit ne pas douter « de l’avenir de ce projet », seulement que d’après lui, « l’histoire nous a aussi enseigné que des genres de politique sous le couvert de l’Etat ont été vraiment un fiasco total. Nous en voudrons pour preuve les banques de développement à conotation crédit qui sont révélées comme des projets qui consistaient vraiment à faire des propagandes politiques et à la veille des élections, on essaie d’éponger les crédits ». Il a justifié ces fiascos par la mentalité des gens qui « ont tendance à croire que c’est de l’argent qui vient de l’Etat et donc on ne va pas rembourser. Il y a la culture de non remboursement qui se développe ». Il a conseillé dès lors « vivement que l’on laisse de côté l’aspect politique de la chose, pour réussir d’abord le projet et donc s’il doit y avoir une récupération politique après, c’est tant mieux ».
Avis est donc lancé aux agents du ministère du Développement à la Base qui piloteront cette initiative en laquelle croit fermement le chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour sauver les Togolais les plus pauvres. En attendant de les voir à l’œuvre, il est à retenir que le fonds se repose sur des piliers comme « la promotion d’une vraie offre de finance inclusive ainsi que de produits innovants et adaptés à travers des appuis institutionnels aux prestataires de services financiers (PFS) », et « la mise à disposition de lignes de crédit à de meilleures conditions, permettant l’offre de produits aux bénéficiaires à des coûts raisonnables ». Il préserve, dans le même temps, la rentabilité et la pérennité des institutions financières et la mise en place de mécanismes de sécurité au profit des PSF pour le financement des secteurs risqués (agriculture, premiers projets des jeunes, etc) et de fonds de facilitation pour le financement des IMF auprès des banques.
G.K, Lomé (Telegramme228)
De part son intervention, il ressort dans un premier temps qu’un tel projet de financement des couches les plus pauvres au Togo a besoin d’un « capital minimum de 10 milliards de F cfa pour créer des succursales dans toutes zones rurales. Et dans les zones urbaines, créer d’autres banques qui seront chargées des petites et moyennes entreprises ». Allant plus loin, cet ancien enseignant (1970-1984) de l’Economie politique à l’Université du Bénin devenue Université de Lomé, voit derrière cette initiative de fortes colorations politiques. « Dans le bulletin de soucription du parti UNIR, il est écrit, « avez-vous déjà obtenu un micro-crédit ? » Alors pour un parti politique, quand on veut s’inscrire, on vous demande si vous avez déjà obtenu un micro-crédit, ça fait ce qu’on appelle achat de conscience, interdit par la loi électorale, interdit par le code pénal. Vous voyez donc les intentions cachées de cette opération. Quand, on vous pose cette question avant de vous inscrire, on voit que ça incite les gens qui veulent des crédits de micro-finance d’aller s’incrire pour obtenir cela », révèle-t-il.
Moins critique que Nadim Khalife, Dr Mawuli Couchoro dit ne pas douter « de l’avenir de ce projet », seulement que d’après lui, « l’histoire nous a aussi enseigné que des genres de politique sous le couvert de l’Etat ont été vraiment un fiasco total. Nous en voudrons pour preuve les banques de développement à conotation crédit qui sont révélées comme des projets qui consistaient vraiment à faire des propagandes politiques et à la veille des élections, on essaie d’éponger les crédits ». Il a justifié ces fiascos par la mentalité des gens qui « ont tendance à croire que c’est de l’argent qui vient de l’Etat et donc on ne va pas rembourser. Il y a la culture de non remboursement qui se développe ». Il a conseillé dès lors « vivement que l’on laisse de côté l’aspect politique de la chose, pour réussir d’abord le projet et donc s’il doit y avoir une récupération politique après, c’est tant mieux ».
Avis est donc lancé aux agents du ministère du Développement à la Base qui piloteront cette initiative en laquelle croit fermement le chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour sauver les Togolais les plus pauvres. En attendant de les voir à l’œuvre, il est à retenir que le fonds se repose sur des piliers comme « la promotion d’une vraie offre de finance inclusive ainsi que de produits innovants et adaptés à travers des appuis institutionnels aux prestataires de services financiers (PFS) », et « la mise à disposition de lignes de crédit à de meilleures conditions, permettant l’offre de produits aux bénéficiaires à des coûts raisonnables ». Il préserve, dans le même temps, la rentabilité et la pérennité des institutions financières et la mise en place de mécanismes de sécurité au profit des PSF pour le financement des secteurs risqués (agriculture, premiers projets des jeunes, etc) et de fonds de facilitation pour le financement des IMF auprès des banques.
G.K, Lomé (Telegramme228)
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