Bien de Togolais se font cette
interrogation depuis hier lors du passage du ministre de l’Environnement
et des Ressources forestières, André Jonhson devant l’Assemblée
nationale, accompagnée de son collègue de la Sécurité et de la
Protection civile, Yark Damehame.
Visiblement, le ministre de l’Union des forces de changement (Ufc) est
mal à l’aise à son poste. En tout cas, c’est ce qu’il tente de faire
croire à l’opinion. Quelque chose semble le hanter ou le déranger au
point de craquer devant les élus du peuple mardi.
C’est rare, dans le contexte togolais, d’entendre un ministre déclarer
qu’il ne trouverait pas d’inconvénient à rendre le tablier. Jusque-là,
le ministre n’a pas encore péché. Mais aller jusqu’à dire que cette
démission serait « une délivrance », alors André Johnson semble donner
les signes d’une collaboration difficile voire impossible avec un régime
qui n’a pas le sens du partage du pouvoir.
D’ailleurs, ce n’est pas nouveau. Au lendemain de l’« accord historique »
entre le RPT et l’UFC, les amis de Gilchrist Olympio, y compris
lui-même, ont été désabusés, surtout lorsque Solitoki Esso est revenu
leur rappeler que l’accord ne signifie pas un partage du pouvoir. C’est
une simple collaboration.
La suite, on le connaît avec les postes promis aux membres de l’Ufc, qui
ne leur sont jamais confiés, et les réformes tant évoqués par ce parti,
qui ne seront jamais opérées. Ce qui fait dire à de nombreux
observateurs que les représentants de l’Ufc aujourd’hui au gouvernement,
ne sont là que pour leurs propres intérêts. Le cas d’Elliott Ohin est
révélateur : un ministre sans portefeuille, mais qui s’accroche.
André Jonhson, disons-nous, est peut-être las des manigances et autres
coups tordus qu’il rencontre avec ses alliés. Apparemment, il se
retrouve dans un monde où tous les coups sont permis. « Ici, il faut
faire comme eux, sinon ils vont te soupçonner de préparer quelque chose
contre eux », nous avait révélé un ancien membre du gouvernement,
opposant de son état, lorsqu’il était aux affaires.
Cependant, il y a parfois des circonstances où l’individu est amené, ou dans le cas extrême obligé de s’auto-délivrer.
icilome
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