« Les deux ne nous ont pas convaincus
mais plus grave, nous avons pris certaines de leurs réponses comme des
provocations ». C’est par ces mots que l’on peut introduire les
explications données sur le Drame de Mango, ce mercredi matin dans le
débat de nos confrères de Nana Fm, par Me Isabelle Améganvi, et sur le
passage hier des ministres de l’Environnement, André Johnson et de la
Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame, devant les députés.
Elle a justifié la provocation dans les propos de ces ministres par le
fait que par exemple, le ministre de la Sécurité indiquait que « le
dispositif sécuritaire autour des locaux de la préfecture avait, à un
moment donné, manqué de gaz » et donc était obligé d’effectuer « des
tirs de sommation qui ont été tirés en l’air ».
La responsable du groupe parlementaire ANC ne comprend pas comment des
tirs de sommation tirés en l’air comme l’a expliqué le ministre Yark,
auraient faits des morts et des blessés à terre avec des blessures, à la
tête, à l’abdomen et autres parties du corps. Aussi, la provocation et
les contre-vérités sont encore plus patentes d’après la député ANC,
quand on parle d’usage de balles réelles et la mise à contribution des
militaires pour protéger les locaux de la préfecture de l’Oti alors que
deux morts ont été enregistrés près du monument de la ville et non dans
les environs du bureau de la préfecture.
« Et quant on parle de ce que l’association One Block n’est pas déclaré,
nous sommes dans un régime d’information et non d’autorisation. Elle
n’était pas à son coup d’essai puisqu’ayant organisé déjà une
manifestation pacifique le 31 octobre », fait savoir Mme Améganvi qui se
dit même surprise que même des députés de la zone se disent sous
informés sur ce projet dit de réhabilitation de la faune alors que les
membres du gouvernement soutiennent avoir consulté des représentants de
la population de l’Oti.
Elle s’offusque de ce que ces ministres soient venus devant les députés
pour servir de telles informations qui sont loin de la réalité des faits
et qui frisent à de la provocation. A regret, Mme Améganvi ne croit pas
qu’il y ait des moyens pour contraindre les ministres à dire la vérité
sur ce drame.
Pour finir, la chef du groupe parlementaire ANC constate que de la
manière dont l’on veut imposer la réhabilitation de cette faune aux
populations de l’Oti, il s’agit ni plus ni moins que d’un drôle de
remerciement pour les populations d’une préfecture qu’on dit avoir voté
largement Faure Gnassingbé à la présidentielle d’avril 2015.
Yayra G., Lomé (T228)
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