Sunday, November 29, 2015

Crash simulé à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma

Plusieurs morts et de nombreux blessés, c’est le bilan issu du crash du vol AC 4149 de type Boeing 737 de la Compagnie Air Charter, à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma ce samedi à 8 heures 07 minutes-TU. En provenance de Ouagadougou au Burkina Faso à destination de Lomé au Togo, l’avion qui transportait des Africains et des Européens, s’est écrasé à l’atterrissage à 500 mètres du seuil 22 de la piste.

Une panique généralisée, suivie d’une scène de désolation (photo) sans précédent s’est alors produite audit aéroport. Les parents des victimes, venus accueillir les membres de leur famille, se sont effondrés  dès l’annonce de la nouvelle par les autorités aéroportuaires, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

Interrogées, certaines personnes choquées par cette nouvelle surprenante, n’ont pas caché leur désolation et amertume. « Je suis foutue, ma mère que j’attends avec impatience, ne sera malheureusement plus de ce monde. Je n’ai plus personne », a lancé Juliette, une Togolaise. Paul, un Congolais, visiblement atteint et secoué par cet accident qui vient d’emporter deux (2) membres de sa famille, a perdu son latin.

Les mouvements des secouristes et des éléments des forces de sécurité dans le hall de l’aéroport et sur l’esplanade, qui pour brancarder les personnes psychologiquement atteintes par ce crash, qui pour empêcher les uns et les autres de prendre d’assaut le tarmac de l’aéroport, ne sont jamais vus au Togo. Même les rues adjacentes ont connu un fort trafic, du fait de l’évacuation par les ambulances de ceux qui sont évanouis,  à l’infirmerie.

Ce méli-mélo aura duré quatre (4) heures d’horloge,  de la minute où le crash est annoncé jusqu’à l’évacuation du dernier blessé.

Cependant, il s’agit en réalité d’une simulation de crash d’avion dénommée « exercice plan d’urgence de Lomé (EPULO 2015), organisée par la Société aéroportuaire Lomé Tokoin (SALT) pour éprouver le plan d’urgence de l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma.

« Le scénario consistait à évaluer la coordination des différents secours en cas de crash d’avion sur le site aéroportuaire qui entraine des morts et des blessés. Le défi, grand, était de voir le délai dans lequel les secours pouvaient être organisés. S’ils pouvaient être organisés rapidement, on a la chance de sauver des vies humaines », a déclaré Gilbert Pagnou, Superviseur du Comité de planification de l’exercice.

Pour le lieutenant-colonel John Bararmna-Boukpessi, chef sous-centre de recherche et de sauvetage, à voir l’intervention des éléments, il y  a satisfaction « totale », en ce qui concerne aussi bien la rapidité et la coordination de l’opération que l’organisation des secours.

Ce scénario s’inscrit dans un double cadre. Nationalement, le plan Organisation de la réponse de sécurité civile (plan ORSEC), fait obligation aux différentes entités qui gèrent les secours d’avoir un plan sectoriel éprouvé de temps en temps, afin de voir si les mécanismes mis en place pour sauver les vies humaines sont fonctionnels.

Au plan international, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) fait obligation à tout gestionnaire d’aéroport de mettre en œuvre un plan d’urgence dont le fonctionnement est éprouvé de façon périodique.

Telli K.
Afreepress

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