Nommé par le Chef de l’Etat le vendredi
05 juin dernier, le nouveau Premier ministre togolais, Selom KLASSOU,
n’a toujours pas encore formé son cabinet. Et il se dit des choses,
vraiment des choses...
Un tour dans la ville de Lomé nous a permis de recueillir les réactions
des concitoyens afin d’avoir une idée générale de ce qu’ils pensent de
cette situation qu’une partie de la presse taxe d’"anormale".
Notre première pioche n’aura certainement pas été la bonne. M. Kokouvi,
chauffeur de son état, répondant à notre ultime question de savoir "ce
qu’il pense du prochain gouvernement et si selon lui ça tarde trop à
venir ?" s’est offusqué : "Ce sont deux personnes rassasiées qui dansent
ensemble.". Pas plus. Malgré tous nos efforts pour une réponse à notre
question. Bref...
Un conducteur de taxi-moto n’est pas allé par quatre chemins pour nous
raconter exactement se que la presse a raconté la semaine dernière sur
l’état de santé du Chef de l’Etat et qui serait, selon lui, les causes
du retard de la publication du nouveau gouvernement. "Vous êtes
journalistes et vous devriez comprendre que quand le chef est malade,
c’est tout son entourage qui l’est. Le gouvernement ne peut pas être
publié si le Président est hospitalisé hors du pays. .. En tout cas, le
nouveau gouvernement n’est pas pour aujourd’hui." a-t-il raconté sourire
aux lèvres.
Plus loin, ce compatriote qui a voulu intervenir sous le sceau de
l’anonymat, conclu que "le Togo est un pays des exceptions. Depuis
quand, on nomme un premier ministre incapable de former son équipe après
près d’un mois. Ça tarde trop, ce n’est pas normal. »
« Moi, je pense que la question ne mérite même pas d’être posée. Vous
savez, avec l’ouverture politique qui caractérise aujourd’hui notre
pays, il faut toucher toutes les formations politiques avant de former
un gouvernement digne de ce nom. Ça n’a qu’à prendre le temps qu’il faut
pour que les discussions dans les coulisses aboutissent. » a réagit M.
Kpakpo. Il est rejoint dans réflexion par A. Solingobou, un agent
commercial.
Ce dernier avoue comprendre tout ce qui se passe. « On nous avait
présenté des premiers ministres proches de l’opposition radicale comme
des candidats. Ce n’est pas fortuit. Des journaux sérieux avaient écrit
que l’opposition, plus précisément l’ANC, avait demandé des postes clés
avant de participer à la gestion du pays. Surtout qu’il n’y a pas eu de
démenti, je pense qu’il y a des discussions de haut niveau dont l’issu
sera bénéfique à tout le peuple togolais. » s’est-il permis d’étaler.
Tout compte fait, pour lui, le retard est compréhensible.
union
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