Le ministre de l’Environnement et des
Ressources forestières, André Kouassi Johnson a appelé «les Togolais à
changer les modes de consommation des ressources naturelles par la
minimisation des gaspillages », dans un message délivré, le jeudi 4 juin
à Lomé, à la veille de la journée mondiale de l’Environnement. Cette
journée observée chaque 5 juin est placée cette année sous le thème «
Sept milliards de rêve. Une seule planète. Consommons avec modération».
« La planète perd en moyenne 4,9 millions d’hectares de forêt par an,
soit près de 10 hectares par minute, l’Afrique et l’Amérique du sud
ayant accusé les plus fortes pertes annuelles nettes de forêt entre 2000
et 2010 », a indiqué le ministre Johnson. Il a signifié que le recours
aux engrais chimiques et aux pesticides pour améliorer la productivité,
n’a pas permis de relever le défi alimentaire que pose l’accroissement
démographique expliquant que l’utilisation de ces produits chimiques ont
contribué à dégrader les sols et réduire la qualité des aliments.
«Selon la FAO, 25% des aliments à l’échelle mondiale sont infectés par
l’aflatoxine. Cette situation est aggravée par les pressions de
l’urbanisation et des besoins en matière de transports » a-t-il ajouté.
Le ministre a fait savoir que 805 millions de personnes dont 60% des
femmes et 19% des enfants, souffrent encore de la faim dans le monde
malgré les moyens techniques et financiers déployés dans le secteur de
l’agriculture.
Selon lui, de nombreux écosystèmes terrestres sont déstabilisés à cause
de la surexploitation pour satisfaire les besoins des populations en
forte croissance. Abordant les ressources en eau, le ministre Johnson a
indiqué qu’elles se raréfient du fait des anomalies climatiques et de
l’accroissement des besoins qui induisent des prélèvements à la capacité
de renouvellement, de l’envasement et de l’empoisonnement des cours
d’eau. Il a également relevé que les besoins en énergie sont en
croissance exponentielle avec pour conséquences la pollution de l’air,
de l’eau et de la terre, la déforestation et des émissions de gaz à
effet de serre entraînant le réchauffement de la planète.
Pour remédier à cette situation, le ministre préconise de « produire
davantage et durablement dans un contexte de climat changeant et de
raréfaction des ressources naturelles pour couvrir, en quantité et en
qualité, les besoins alimentaires d’une population en constante
augmentation ». Il a précisé que ce défi peut être relevé si l’on change
les modes de consommation des ressources naturelles et en faisant une
gestion rationnelle.
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