Le sieur Komlan Adonou a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle par les membres de la cour d’assises, parce qu’il a commis un homicide volontaire sur Kodjo Akpata le 9 septembre 2003. Lui et son conseil ont 8 jours pour pourvoir en cassation.
La Cour d’assise de Lomé a ouvert sa première session du mois de juin le lundi 2 juin 2014. La première affaire jugée a été celle du ministère public contre Komlan Adonou. L’avocat de la défense est Me Akakpo Kossi Hounakey et M. Kodjo Gnambi Garba est le procureur général

Les faits

En effet, les faits se passent dans le village de Dzogbedji dans le canton de Gapé et remontent en septembre 2003. Le nommé Kodjo Adonou a tué son beau-frère du nom de Kodjo Kpata. La victime a épousé la sœur de Komlan Adonou et représente le tuteur de l’accusé. Depuis son enfance, à l’âge de 10 ans, l’accusé a partagé le même toit que le mari de sa sœur.

Komlan Adonou reprochait à la victime son caractère. Il a toujours estimé que ce dernier ne digérait pas.

A la question de savoir pourquoi il a tué son beau-frère, il a répondu que l’ordre venait d’un dieu. « C’est notre dieu qui m’a demandé de le tuer  », a-t-il répondu au président de la Cour d’appel de Lomé, M. Yaovi Sronvie.

Komlan Adonou a commis son forfait dans le champ de son beau-frère. La matinée du jour du crime, l’accusé s’est rendu dans le champ avec son coupe-coupe et a rencontré son beau-frère. Son beau-frère lui a demandé où se trouvait ses pièges tendus aux animaux. Komlan lui a répondu d’aller demandé à ses enfants. Au cours de leur prise de bec, Komlan Adonou a poignardé son beau-frère jusqu’à ce qu’il ne rendit l’âme. Après son forfait, il a fui le village et s’est rendu à Lomé. C’est à Lomé qu’il a été arrêté et conduit à la prison civile de Tsevié.

Pour mieux connaître l’état psychologique de Komlan Adonou, le juge Sronvie lui a demandé s’il consomme de la drogue. L’accusé a répondu "positif" et qu’il le consomme matin, midi et soir en moyenne 1000 FCfa par jour.

Après plus de dix ans passé en prison, l’accusé dit regretter les faits, mais martèle que c’est Dieu qui a agit à travers lui.

Le 25 septembre 2014, Komlan Adonou fera 11 ans dans les geôles de Tsevié. Quant à sa sœur veuve, elle a eu 6 enfants avec feu Kodjo Kpata. La sœur de l’accusé a, devant les jurés, déclaré que son mari n’a jamais fait du mal à son petit frère.
C’est au champ que la femme de la victime et l’un de ses enfants ont retrouvé le corps de son mari, après plusieurs recherches.

A la question de savoir quelle sorte de dédommagement la veuve et ses enfants attendent de l’accusé, ces derniers ont déclaré qu’ils n’attendent rien de l’accusé comme dédommagement. Faudrait-il le rappeler, cette affaire a divisé une partie de la famille selon la veuve.

Après la réquisition du procureur général et la plaidoirie de l’avocat de la défense, le verdit a été rendu. Après plus de 40 minutes de suspension de la séance, les 9 jurés ont condamné Komlan Adonou à 30 ans de réclusion criminelle. Le conseil de l’accusé à 8 jours pour pourvoir en cassation.

Après la sentence, l’avocat de la défense, Me Akakpo Hounakery a déclaré que : « Je trouve la décision de la cour un peu sévère compte tenu des éléments du dossier, mais surtout que l’accusé consomme du cannabis. Ce n’est pas un fait excusable, la consommation du cannabis est punie par la loi, mais lorsque vous consommez ces substances, vous n’êtes plus conscients de ce que vous faites. La question est de savoir est-ce que le moment où il commettait cet acte il était conscient ?  ».

pa lunion