« Je sais que le monde tout entier attend la position du ministre Bodjona. Qu’il soit clair que comme on ne peut pas refuser à un menuisier de scier le bois, personne, y compris les aberrations judiciaires ne sauront arrêter le ministre Bodjona de la scène politique. Je vous dis solennellement que je serai présent, je ne serai pas absent de la scène politique togolaise ».
Telles ont été les premières affirmations politiques de Pascal Akoussoulèlou Bodjona lundi à la conférence de presse du collectif de ses avocats pour partager les « justes et légitimes » inquiétudes de la défense, après une longue absence de la scène politique à cause de l’affaire d’escroquerie internationale qui le concernait.
Pour ce qui concerne sa position sur la scène politique, Pascal Bodjona compte travailler désormais dans l’opposition.
« Alors que vous êtes un enfant qui est chassé de votre maison avec des gourdins au départ et que vous avez la certitude que désormais c’est des flèches empoisonnées qui vont être utilisées contre vous, vous n’avez qu’un choix, avoir votre hutte ou s’abriter sous le toit de quelqu’un », a-t-il laissé en substance.
L’ancien ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, a également «solennellement donné le quitus à ses avocats de poursuivre l’Etat togolais devant la cour de justice de la CEDEAO et de poursuivre à l’interne « les juges véreux ».
« Je ne suis pas face un procès judiciaire. J’étais conscient que nous avons les possibilités internes et externes mais les vertus de sagesse, de modération, de responsabilité que j’ai eu à occuper dans l’appareil de l’Etat m’avaient amené à garder le calme mais pas le mutisme, ni la résignation. J’ai cru à un moment donné que la raison s’emparerait de mes accusateurs mais je me suis trompé. C’est pourquoi solennellement je demande à mon collectif d’avocats d’accomplir à partir de ce jour du 23 juin 2014 toutes les diligences urgentes et nécessaires en vue de la saisine de la cour de justice de la CEDEAO aux fins de constatation des violations plus que nombreuses de mes droits fondamentaux et aux fins de ces sanctions.
A l’interne et dans les jours qui viennent, une plainte formelle sera déposée « contre des magistrats véreux qui ont contribué à ma séquestration et porté atteinte ainsi à ma liberté et ce, en déduction de l’arrêt du 6 décembre 2013.
Selon Me Robert Dovi Ahlonko, l’un des avocats de Pascal Bodjona, cet arrêt rendu par la chambre d’accusation qui a annulé la deuxième plainte qui inculpe l’ancien ministre, stipule qu’ « en ayant agi comme ils l’ont fait, les acteurs judiciaires concernés ont exposé la procédure à une nullité certaine et en marge des textes ».
Cette affaire d’escroquerie internationale dont le plaignant est l’Emirati Abbas Al Youssef a été ouverte le 2 mars 2011 sur le fondement d’une 1ère plainte dans laquelle l’ancien ministre a été cité comme témoin. Après, il sera formellement inculpé par une 2ème plainte et jeté à la gendarmerie nationale pendant sept (7) mois.
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