Friday, May 30, 2014

Les pays fragiles en échange d’expériences en vue de la mobilisation des ressources



Depuis ce jeudi matin, ils sont une soixantaine de représentants de 19 pays membres du Groupe des Etats fragiles G7+ à prendre part à la 3ème réunion ministérielle à Lomé. Ouvert par le Premier ministre togolais, Kwessi Séléagodji Ahoomey-Zunu, ces assises de deux jours qui connaissent la participation des ministres d’une dizaine de pays membres seront une occasion pour tous d’échanger sur leurs relations avec les partenaires en développement, les institutions mondiales bancaires et autres bailleurs de fonds, et aussi de jeter les bases d’une formalisation de ce regroupement de pays ayant connu des crises politiques et économiques violentes ou des conflits armés.
Pour permettre aux uns et autres de mieux connaitre les fondements de l’engagement de l’Etat togolais au sein de ce regroupement et à abriter ces assises, le Premier ministre togolais a tenu à partager avec les participants, « le parcours du Togo depuis le début des années 90 ». Il ressort de cette narration que le pays « a connu de 1990 à 2005, une crise sociopolitique qui a eu des répercussions néfastes sur sa situation économique et sociale devenue comparable à celle des pays post-conflit ». D’après le chef de l’exécutif togolais, « l’expérience du Togo montre, que la construction de l’Etat et de la paix est un processus de longue haleine qui se nourrit essentiellement du dialogue et du bannissement de la violence dans toutes les démarches politiques ». M. Ahoomey-Zunu a aussi appelé les partenaires à « trouver les moyens et les instruments appropriés pour continuer à appuyer les nouveaux pays qui entre dans la sphère de la fragilité », car à son sens, « la suspension de la coopération parait être le pire ennemi pour la construction de la paix et de l’Etat ou de toute démarche vers le développement ». Il a pour finir invité « tous à échanger les points de vue et à développer une vision partagée des difficultés des pays membres du G7+, pour une meilleure efficacité des actions communes et un engagement conjoint de tous les pays fragiles et de tous les partenaires au développement ».
Pour sa part, le Sous Secrétaire général du PNUD en Afrique, Abdoulaye Mar Dieye, a assuré les représentants des 19 pays du G7+ de la mise à disposition d’un fonds d’aide aux pays fragiles. « La spécificité des Etats fragiles devra être prise en compte dans l’agenda 2015 », a-t-il informé. Il a aussi convié les différents acteurs à « conjuguer les efforts pour passer de la fragilité à l’émergence ». « Le G7+ peut compter sur le PNUD à prendre en compte les recommandations de la 3ème réunion de Lomé », a-t-il promis.
Association volontaire de pays ayant eu une expérience récente de conflits et classés par les institutions de Bretton Woods comme Etats fragiles, le G7+ est un mécanisme international qui permet de suivre, de rendre compte et d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les défis uniques auxquels les Etats fragiles sont confrontés. Son actuelle présidente est l’ancienne ministre des Finances du Timor-Leste Mme Emilia Pires. Le G7+ a son secrétariat depuis 2010 à Dili, au Timor-Leste.
G.K, Lomé (Telegramme228)

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