Thursday, May 15, 2014

EBOMAF interdite d’exploitation de la carrière de Konsoungou



Tous les engins de la société EBOMAF sont dégagés de la carrière principale, située à Kousoungou dans la préfecture de Tône. La raison, une injonction des habitants, propriétaires des terres sur lesquelles la société EBOMAF a installé ses machines pour l’extraction et le concassage des roches servant pour le bitumage des routes dans la région des Savanes.
Couvrant une superficie d’environ 5 hectares, la carrière de Kousoungou est la principale qui alimente les travaux routiers de la société EBOMAF, à qui, ont été attribués les chantiers de la région des Savanes.
En fait, au terme du contrat (signé le 08 avril 2014) de trois ans d’exploitation de ces terres, les propriétaires ont réclamé une augmentation du prix du bail. La somme de 80 millions de F cfa sur trois ans est avancée comme nouveau tarif qu’exigeraient ces propriétaires contrairement aux 3 millions de F cfa perçus sur une période de trois ans par le précédent contrat. Ce qui ne requiert pas une adhésion de la société.
Conséquence sociale de cette absence de consensus, ce sont les populations qui paient le prix. Puisque, dans l’abandon du site, le dispositif de retenue d’eau qui alimentait les populations de ce village de Kousoungou et qui par la force des choses se retrouve dans les terres transformées en carrière a fait les frais et l’eau est devenue très polluée. C’est une situation qui suscite la colère des femmes de cette localité. Mais contre qui ? EBOMAF ou les propriétaires terriens ?
Ces derniers se plaignent de l’absence d’eau pour l’exploitation des sols, pour la boisson. En tout cas, selon un des propriétaires terriens rencontré par notre correspondant dans les Savanes, « la société EBOMAF est attendue pour son dernier mot afin d’éviter le soulèvement des populations car leurs dégâts ont été trop grands et même s’il faut qu’ils quittent, ils doivent verser une somme pour permettre aux propriétaires de chercher les moyens pour rattraper les sols exploités auparavant ».
Outre ce côté social, la question qui taraude les esprits est de savoir si un abandon de cette carrière n’impactera pas considérablement sur la réalisation des travaux en cours ? Bon à suivre !
V.G, Savanes (Telegramme228)

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