Dur, dur pour les dissidents de l’Union des forces de changement (Ufc) de surmonter l’épreuve d’exclusion à vie du parti de l’opposant Gilchrist Olympio dont ils font l’objet depuis lundi dernier. Le plat servi par Fo Gil semble être difficile à digérer pour les cinq désormais ex cadres du parti. Il s’agit de l’ancien ministre de la communication et actuel député, Djimon Oré, des anciens députés dont Tsiméssé Gbéya et Habia Nicodème, du président de la jeunesse Jean-Luc Homawoo ainsi que de Théophile Adjangba. Une décision qui fait suite au refus des exclus, de répondre à une convocation du bureau. |
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Et depuis lors, Djimon Oré et ses compères se livrent à des déclarations tapagieuses essayant ainsi de canaliser leur désarroi à travers des sorties tonitruantes.
« Je crois que c’est un bon débarras. Car, il y a de quiproquo au sein de ce parti depuis plus de deux ans. Nos points de vue ne sont pas acceptés. Nous ne savons pas là où le président nous amène. S’il décide aujourd’hui de nous exclure, j’espère qu’il nous libère. C’est une expérience que je ne regrette pas. Mais, c’est une expérience que je n’ai pas voulu prolonger », a affirmé mardi Dimon Oré, sur les ondes d’une radio privée de la capitale.
Ce dernier poursuit en disant que l’accord signé en mai 2010 avec le parti au pouvoir a pris fin avec les élections législatives. « Même si l’UFC doit maintenir son partenariat avec UNIR (parti au pouvoir), il faut un nouvel accord. Nous avons exigé un débat, mais ils ont refusé. Ils ont choisi la voie facile de nous exclure. Cela nous est totalement égal », ajoute M Oré en estimant qu’il n’appartient pas au président national du parti de montrer le chemin qui mène à UNIR (le parti au pouvoir). « Tous les militants savent comment appartenir à UNIR. C’est de cela qu’il s’agit », avance l’ancien ministre de la Communication. Sur un autre registre, Dimon Oré fait usage excessif du « moi ». Sur un ton assez odieux, il se laisse aller en ces termes : « Nous ne nous reprochons rien. C’est à eux de voir avec qui ils veulent composer au sein du parti. Car, après la crise de 2010, c’est moi qui ai réorganisé le parti. Le reliquat que nous avons aujourd’hui, c’est grâce à moi avec l’appui des autres collègues qui sont également exclus. Je ne suis pas allé aux élections sous la bannière de l’Ufc ». « Je ne suis pas allé aux élections sous la bannière de l’UFC. Je n’ai pas d’inquiétude pour mon avenir à l’Assemblée nationale. Je suis élu, mandaté par une population pour parler en son nom pendant cinq ans. Je vais le faire, car je n’ai pas un mandat impératif », a-t-il martelé. Jean-Luc Homawoo a pour sa part, laissé entendre que « c’est dans le salon de Gilchrist Olympio que le Code électoral des dernières législatives, a été rédigé ». Pour Nicodème Habia, battu dans son fief lors du scrutin législatif du 25 juillet, « le film ne fait que commencer, l’avenir nous dira le reste ». L’homme de l’Avé avait récemment soutenu qu’en 2015, même si c’est un mouton qui est chef de l’opposition, toutes les autres forces doivent s’aligner dernière lui, pour dit-il, obtenir l’alternance au Togo. Rappelons que bien avant que la décision d’exclusion ne tombe, les cinq ex cadres de l’UFC exprimaient leur position de la non-participation du parti au Gouvernement Zunu 2, au nom du Comité de Réflexion pour l’Alternance Démocratique au Togo (CRADT). Un comité qui pourrait éventuellement déboucher sur la création d’un nouveau parti politique ? Une ANC 2 ? S’interrogent certains observateurs de la scène politique. L’opposition togolaise étant ce qu’elle est, l’intérêt guide ses leaders et chacun prêche pour sa chapelle. Ceci, au détriment des aspirations profondes des populations dont ces derniers se disent incarner.
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