Saturday, January 2, 2016

Togo :: Les tueries de Mango : La CNDH a remis son rapport

 Les 6 et 7 novembre derniers, la population de Mango a été sauvagement réprimée par la soldatesque du régime RPT/UNIR, alors même qu'elle manifestait contre le projet de réhabilitation des aires protégées dans cette ville.

Cette répression a connu une violence rare deux semaines plus tard, c’est-à-dire les 26 et 27 novembre, lorsque la population de Mango s’est levée pour réclamer la libération des personnes arrêtées lors de la manifestation des 6 et 7 novembre. Inutile de revenir ici sur les actes barbares qu’ont commis les bérets rouges en appui aux forces de l’ordre, sur la population.

Bilan, 8 morts et plusieurs blessés graves. Sans oublier ceux qui ont été contraints de fuir la ville pour se réfugier dans d’autres villes, afin d’échapper à l’expédition punitive d’une rare violence, orchestrée par les bérets rouges qui descendaient dans les maisons et tapaient sur tout ce qui bouge.

Aux lendemains de ces violences, la Commission nationale pour les droits de l’Homme (CNDH) a dépêché une délégation dans la ville de Mango pour mener des enquêtes, situer des responsabilités et produire un rapport.

Mercredi, la CNDH a remis ce rapport au Premier ministre Selom Klassou. On ignore pour le moment le contenu de ce document qui, selon des informations, contient des recommandations.

Que ce soit la classe politique, les acteurs de la société civile et même les natifs de la préfecture de l’Oti, tous ont demandé des enquêtes sur la situation pour établir les responsabilités et punir les auteurs de ces tueries.

Seulement, on se demande si ces enquêtes ont été impartiales. Ou si elles le sont, le gouvernement pourrait-il, cette fois-ci, rendre publique la vraie version de ce rapport ?

Ces inquiétudes reviennent aujourd’hui quand porte un regard rétro sur la manière dont le rapport de cette même institution sur les traitements inhumains et dégradants (tortures) exercés sur les détenus dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé, a été charcuté par les autorités togolaises.

Une situation qui avait obligé le président de la CNDH d’alors, Koffi Kounté à prendre la clé des champs, en publiant le vrai rapport produit par la commission.

On ose croire que l’histoire ne se répétera pas, puisqu’on ne connaît que trop le régime qui régente ce pays depuis bientôt quarante (40) ans.

I.K.
icilome

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