TOGO :: Ce que Jean Pierre Fabre pense de l'Otr

                        Le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre a dans une intervention sur les ondes d'une radio locale, épousé les objectifs de l’Office togolais des recettes (Otr), dont la principale est de mobiliser les fonds pour la caisse de l’État, pourvu que ceux-ci soient utilisés aux fins auxquelles ils sont destinés.

Dans son intervention, Jean-Pierre Fabre s’est inscrit dans la même logique que l’Otr en ce qui concerne la mission qu'elle s'est assignée, tout en insistant sur l’usage qui sera fait des fonds mobilisés.

« Si l’Otr veut faire rentrer de l’argent et que ces entreprises sont coupables ne n’avoir pas déclaré les réalités sur leurs bénéfices, c’est tout à fait normal, pourvu que cet argent ne serve pas à des dépenses fantaisistes », a-t-il déclaré.

Par contre, il déplore son mode opératoire encore moins que sa gestion ait été confiée à un étranger. Visiblement au fait des informations et des bras de fer qui opposent l’Otr aux différentes sociétés de la place, Jean Pierre Fabre s’est prononcé spécialement sur le cas des transitaires non agréés à qui on conditionne l’accès au port autonome de Lomé (Pal) par le port d'un badge de l’Otr.

« En tant que responsable politique, je suis ce dossier comme tous les autres », a-t-il déclaré tout en déplorant l’intransigeance dont fait preuve l’Otr. Il estime qu’un simple dialogue entre les deux parties pourrait les aider à trouver un terrain d’entente.

« Vous savez que les autorités togolaises ont une habitude. C’est d’agir avec brutalité. Elles parlent de mesures visant à faire porter des badges aux déclarants non agréés. Toutes ces choses peuvent se faire dans le dialogue. Si ces actions doivent être efficaces, il faut la manière et la méthode », pense t-il.

Quant à la gestion de l’Otr confiée à un étranger, Jean Pierre Fabre considère que c’est douté de la capacité et de l’honnêteté des togolais.

« Sur le principe de faire diriger un organisme togolais par un étranger, je suis contre. Je ne peux pas admettre qu’on ne puisse pas trouver un togolais honnête, intègre et surtout indépendant pour diriger une institution », a-t-il fustigé et souhaité que l’expatrié puisse travailler sans brides aucune : « j’espère que l’étranger va donner des gages d’indépendance ». ICILOME