Sunday, October 27, 2013
TOGO:Eric Dupuy : « On ne peut pas se montrer intolérant vis-à-vis de Monsieur FABRE, et en même temps lui demander de participer à une certaine union de l’opposition pour désigner un candidat unique de l’opposition. »
Eric Dupuy, le secrétaire national à la communication de l’ANC
Il l’a déjà dit chez un de nos confrères sur une radio privée de la place, M. Eric Dupuy, le secrétaire national à la communication de l’ANC revient sur le sujet avec nous en confirmant Jean Pierre Fabre comme le candidat idéal face à Faure Gnassingbé éventuellement en 2015.
Ici, il expose les qualités qui selon lui, font de son président national le candidat idéal de l’opposition face au candidat de UNIR. Il reste critique cependant vis-à-vis de l’opposition qui, au sortir des législatives, a critiqué avec véhémence le leadership de M. Fabre Jean pierre.
Ici, il expose les qualités qui selon lui, font de son président national le candidat idéal de l’opposition face au candidat de UNIR. Il reste critique cependant vis-à-vis de l’opposition qui, au sortir des législatives, a critiqué avec véhémence le leadership de M. Fabre Jean pierre.
pa-lunion.com : Monsieur Eric Dupuy, bonjour !
Eric Dupuy : Bonjour !
Sur une radio privée de la place ici à Lomé, vous avez eu à déclarer que Jean Pierre FABRE est le candidat idéal de l’opposition, en vu d’affronter le candidat possible d’UNIR en 2015. Pourquoi cette affirmation ?
Oui, en effet, votre confrère, le journaliste qui m’avait interviewé, m’a demandé si je pensais que Monsieur Jean Pierre FABRE était le candidat idéal pour affronter Monsieur Faure Gnassingbé en 2015. Cette question est claire, et je lui ai répondu par l’affirmative, en disant que, pour le secrétaire national à la communication de l’ANC que je suis, il est évident que Jean Pierre FABRE est le candidat idéal, puisque c’est un candidat rassembleur, c’est un travailleur, et il a démontré depuis plus de vingt ans qu’il travaille pour le Togo. C’est un homme qui travaille avec courage et abnégation. Donc, je pense qu’il a tout à fait l’étoffe nécessaire pour être Chef d’Etat au Togo, contrairement, à ce que certaines personnes racontent, en disant qu’il n’est pas rassembleur ainsi de suite. Là, je me dresse un peu contre ces affirmations, parce que cela démontre de la part de ceux qui disent qu’il n’est pas ceci, il n’est pas cela, une certaine intolérance qui est tout à fait inadmissible. On ne peut pas se montrer intolérant vis-à-vis de Monsieur FABRE, et en même temps lui demander de participer à une certaine union de l’opposition pour désigner un candidat unique de l’opposition.
Pour ma part, j’estime que les législatives du 25 juillet dernier, ont montré que Monsieur Jean Pierre FABRE, à savoir qui est le président de l’ANC, est positionné déjà comme un candidat à la présidentielle de 2015. En effet, cette histoire m’a valu des critiques de part et d’autre, disant que j’aurais affirmé que Faure Gnassingbé serait candidat en 2015, ce qui est totalement faux. Ma réponse était liée à la question qui a été posée. Maintenant, vous savez que le ministre des affaires étrangères, Monsieur Dussey, a annoncé sur RFI la dernière fois, que Monsieur Faure Gnassingbé serait candidat en 2015.
Il a dit qu’il pourrait l’être, puisque rien ne l’empêche ?
Tout à fait. Rien ne l’empêche, puisque aujourd’hui la constitution ne parle pas de la limitation des mandats. Ça existait dans la constitution de 1992, et cette constitution a été unilatéralement modifié par le RPT à l’époque, et aujourd’hui, cela n’a pas été rétabli. Donc, en tout état de cause, Monsieur Faure Gnassingbé peut être candidat en 2015.
Si aucune modification constitutionnelle n’a lieu jusque-là vous voulez dire ?
Si l’opposition n’arrive pas à obtenir la limitation de mandat.
Ça veut dire que vous allez continuer par lutter pour la limitation de mandat avant 2015 ?
Nous allons continuer par nous battre pour cela. Nous le disons toujours. Mais vous savez, quand on fait de la politique, il faut être prévoyant. Il ne faut pas avoir une seule stratégie. Il faut avoir plusieurs stratégies, parce que, nous sommes en face d’une dictature que nous connaissons. Tout est possible. Et quand vous faites de la politique et vous dites, voilà il n’y a que cette ligne qui est la bonne, cette ligne qui est la meilleure, vous risqueriez de vous tromper. Rappelez-vous cette année, nous nous sommes battus, toute l’opposition dans son entièreté s’est battue pour obtenir les réformes institutionnelles et constitutionnelles avant les législatives de 2013. Malheureusement, rien n’a été fait, et au dernier moment, il y a eu division au sein de l’opposition. Ceux qui ont décidé d’aller aux élections dans la situation que nous savions dangereuse pour nous, nous avons accepté tous d’y aller, parce qu’une division s’est instaurée à partir de la stratégie commune que nous avons mis en place. Donc, je suis toujours méfiant, je reste méfiant.
Aujourd’hui, nous disons qu’il faut absolument les réformes concernant l’élection présidentielle. Qu’on obtienne les deux tours, et que Faure Gnassingbé ne soit plus candidat, dans la mesure où il faut une instauration de la limitation de mandat. Mais nous sommes au Togo, et tout est possible. Ce pouvoir peut encore essayer de faire des passages en force, et que, au sein de l’opposition, nous ne puissions pas garder une position commune, comme cela l’a été il n’y a pas longtemps.
Alors, si vous avez appuyé que Monsieur Jean Pierre FABRE est le meilleur candidat face à quiconque, quel que soit le candidat du parti au pouvoir, et Faure Gnassingbé en 2015, comment pensez-vous faire pour rallier tous les candidats possibles de l’opposition à sa cause, si déjà, vous parlez d’une intolérance vis-à-vis de votre candidat.
Vous savez, nous avons plusieurs partis politiques de l’opposition aujourd’hui, je pense que tous les partis de l’opposition, nous avons tous comme ambition l’alternance politique au Togo. Mais il ne faut pas oublier que chaque parti politique est constitué pour accéder à la magistrature suprême pour pouvoir faire valoir son projet de société et pour pouvoir aider cette population à sortir de cette situation dramatique dans laquelle elle est plongée depuis plus de cinquante ans. Donc, c’est tout à fait normal que chaque parti ait de l’ambition pour ce pays. Nous aussi à l’ANC, nous avons beaucoup d’ambition pour ce pays et nous pensons que celui qui peut réaliser cette ambition dans l’intérêt des populations togolaises, c’est aujourd’hui, Monsieur Jean Pierre FABRE et je pense que les populations togolaises le lui reconnaissent.
Donc, pour moi, il est évident que la personne la mieux placée aujourd’hui pour être chef d’Etat demain en 2015 au Togo, c’est Jean Pierre Fabre. Il l’a démontré par la qualité de son travail, il l’a démontré par la qualité de sa présence sur le terrain depuis des années. Et dites-vous que l’ANC est le seul parti avec le FRAC à s’opposer à ce régime sans relâche depuis trois ans passés, trois ans de manifestation hebdomadaire, des meetings réguliers. Et puis nous avons une structure. Une structure qui est sur toute l’étendue du territoire national. Dites-vous que l’ANC a soixante fédérations au Togo. C’est-à-dire que dans chaque préfecture, au minimum, une fédération, voire deux, voire trois fédérations suivant l’étendue des préfectures. Nous avons au total plus de trois mille sections et sous-sections au Togo. Et à l’étranger, nous avons trois fédérations. Je pense que c’est un travail énorme accompli en trois ans, qui démontre que l’ANC s’est donné et se donne toujours les moyens de pouvoir diriger ce pays. Parce que nous voulons que ce pays soit dirigé de manière démocratique, nous voulons instaurer l’Etat de droit, et je pense que Jean Pierre FABRE, depuis des années y travaille, et ce ne serait que justice que demain il puisse battre le candidat de UNIR, et prendre la destinée de ce pays pour cinq ans minimum.
Une dernière question, si positionner Jean Pierre FABRE pourrait être un objet de division de l’opposition pour ne pas être unie face au candidat d’UNIR, vous le positionnerez quand même ?
Je ne vois pas pourquoi Jean Pierre FABRE serait l’objet d’une division ! Pourquoi les autres candidats ne seraient pas l’objet de division ! Oui, je ne vois pas pourquoi les autres candidats éventuels ne seraient pas l’objet de division. Je pense hein ! Il faut être sérieux en politique. Quand on veut accéder à ce niveau de Chef d’Etat, Il faut avoir travaillé, il faut avoir les compétences, il faut avoir le sérieux. Dans la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui, on ne peut pas parachuter n’importe qui pour être le candidat unique de l’opposition. Les candidats uniques de l’opposition aujourd’hui, ont peut les compter sur les cinq doigts, même pas sur les cinq doigts d’une main. Il y a peut être deux ou trois, c’est tout. Et parmi ces deux ou trois, je pense que Jean Pierre FABRE est le mieux placé.
Monsieur Eric Dupuy, merci !
Merci !
Saturday, October 26, 2013
TOGO:LES JOURNALISTES FONT LEUR PART
Les journalistes prêts à vulgariser les recommandations de la Cvjr
La plate forme citoyenne justice et vérité a organisé une journée de sensibilisation à l’endroit des journalistes et organisation de la société civile le mercredi 23 octobre 2013.
Cette rencontre vise à sensibiliser les journalistes sur la vulgarisation du rapport de la Commission vérité justice et réconciliation (Cvjr).
Ainsi, après la sensibilisation, les journalistes sont appelés à être des portes paroles auprès des populations pour vulgariser le rapport de la Cvjr.
Plusieurs activités seront menées par les journalistes pour mieux disséminer le rapport de la Cvjr.
Cette rencontre vise à sensibiliser les journalistes sur la vulgarisation du rapport de la Commission vérité justice et réconciliation (Cvjr).
Ainsi, après la sensibilisation, les journalistes sont appelés à être des portes paroles auprès des populations pour vulgariser le rapport de la Cvjr.
Plusieurs activités seront menées par les journalistes pour mieux disséminer le rapport de la Cvjr.
Saint-Coulitz Kofi Yamgnane: « J’ai une dette envers le Togo »
Propos recueillis par Adèle Morlet
Dans Afrique introuvable démocratie, vous dressez un portrait extrêmement dur du Togo et de l’Afrique.
Il y a des dictatures partout sauf au Ghana, au Botswana et, dans une moindre mesure, au Sénégal. Il y a eu 80 coups d’État en 50 ans !
Vous dites que la situation s’est dégradée par rapport à l’époque de la colonisation.
La colonisation a été extrêmement dure et meurtrière. Dans ma jeunesse pourtant, à l’époque coloniale, j’ai eu tous les vaccins. Quand je suis arrivé au lycée de Kérichen en 1964, j’avais le même niveau que les bacheliers français. Aujourd’hui, un bachelier togolais a le niveau d’un élève de 4e. Le système de santé est déplorable… En cinquante ans d’indépendance, tout s’est dégradé.
Lors de la campagne présidentielle 2010, le président togolais a tout fait pour vous écarter. Il y est d‘ailleurs parvenu car votre candidature a été invalidée. Pourquoi repartir en 2015 ?
J’ai une dette envers le Togo. Et puis, je ne peux pas laisser mes compatriotes dans une telle situation. J’ai accumulé en France une expérience politique jusqu’au plus haut sommet de l’État. J’ai assisté à l’essor de la Bretagne. Tout cela, je veux le mettre à profit dans mon pays.
Comment envisagez-vous votre prochaine campagne présidentielle ?
Les conditions seront aussi difficiles qu’en 2010 mais j’ai désormais acquis une réelle popularité auprès des Togolais. Il y a une réelle attente. Je connais parfaitement l’ennemi et ses pratiques.
Comment vous partagez-vous entre le Togo et la France ?
Je vis l’essentiel de l’année là-bas. Je reviens à Saint-Coulitz pour les vacances scolaires. En mars 2014, je donnerai un coup d’accélérateur et entamerai ma campagne.
Source: http://www.lecourrier-leprogres.fr/2013/10/24/kofi-yamgnane-%C2%AB-j%E2%80%99ai-une-dette-envers-le-togo-%C2%BB/
Dans Afrique introuvable démocratie, vous dressez un portrait extrêmement dur du Togo et de l’Afrique.
Il y a des dictatures partout sauf au Ghana, au Botswana et, dans une moindre mesure, au Sénégal. Il y a eu 80 coups d’État en 50 ans !
Vous dites que la situation s’est dégradée par rapport à l’époque de la colonisation.
La colonisation a été extrêmement dure et meurtrière. Dans ma jeunesse pourtant, à l’époque coloniale, j’ai eu tous les vaccins. Quand je suis arrivé au lycée de Kérichen en 1964, j’avais le même niveau que les bacheliers français. Aujourd’hui, un bachelier togolais a le niveau d’un élève de 4e. Le système de santé est déplorable… En cinquante ans d’indépendance, tout s’est dégradé.
Lors de la campagne présidentielle 2010, le président togolais a tout fait pour vous écarter. Il y est d‘ailleurs parvenu car votre candidature a été invalidée. Pourquoi repartir en 2015 ?
J’ai une dette envers le Togo. Et puis, je ne peux pas laisser mes compatriotes dans une telle situation. J’ai accumulé en France une expérience politique jusqu’au plus haut sommet de l’État. J’ai assisté à l’essor de la Bretagne. Tout cela, je veux le mettre à profit dans mon pays.
Comment envisagez-vous votre prochaine campagne présidentielle ?
Les conditions seront aussi difficiles qu’en 2010 mais j’ai désormais acquis une réelle popularité auprès des Togolais. Il y a une réelle attente. Je connais parfaitement l’ennemi et ses pratiques.
Comment vous partagez-vous entre le Togo et la France ?
Je vis l’essentiel de l’année là-bas. Je reviens à Saint-Coulitz pour les vacances scolaires. En mars 2014, je donnerai un coup d’accélérateur et entamerai ma campagne.
Source: http://www.lecourrier-leprogres.fr/2013/10/24/kofi-yamgnane-%C2%AB-j%E2%80%99ai-une-dette-envers-le-togo-%C2%BB/
Thursday, October 24, 2013
TOGO: Selon les rapports du PNUD en 2010 et de la...
Selon les rapports du PNUD en 2010 et de la... TOGO INFOS
Selon les rapports du PNUD en 2010 et de la FAO en 2013, le Togo ne pourra atteindre que 4 des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sur les 8 retenus pour l’échéance 2015.
Ces 4 objectifs concernent les domaines de la lutte contre la faim, de l’éducation primaire pour tous, de l’amélioration de la santé maternelle et de la lutte contre le VIH/SIDA, paludisme et autres maladies.
Voilà ce qui a été communiqué en début de week-end dernier, lors d’une conférence publique organisée par le Système des Nations Unies en prélude à la 68ème Journée des Nations Unies qui sera célébrée le 24 octobre prochain.
Cette conférence publique qui a eu pour thème « les OMD après 2015 :quels objectifs pour quel développement », a été présidée par M.Djossou SEMODJI, ministre togolais de la planification, dudéveloppement et de l’aménagement du territoire.
Elle a été couplée du lancement du rapport des consultations nationales sur l’agenda pour le développement post-OMD 2015.Le rapport formule un nouveau cadre pour l’après 2015 qui préconise 5 grandes réorientatioons transformatrices .
La première réorientation exige la prise en compte de toutes personnes, depuis la réduction jusqu’à l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim.
La deuxième cherche à placer le développement durable au coeur des débats.
Quant à la troisième réorientation, elle vise à transformer leséconomies pour créer des emplois et favoriser un mode de croissance inclusif.
La quatrième consiste à construire la paix et créer des institutions efficaces, transparentes et responsables pour tous.
Enfin la cinquième recommande la création d’un nouveau partenariat mondial qui devra impliquer les gouvernements et autres acteurs.
‘’Ce rapport démontre à suffisance, à travers les propositions et recommandations des populations que l’approche d’un processus de développement dont les fondements proviennent de la base regorge d’idées riches et originales nécessaires à l’épanouissement des citoyens’’, s’est pour sa part félicité le ministre SEMODJI.
TOGO:Après leur exclusion de l’UFC : La diarrhée verbale d’Oré et compagnie
Dur, dur pour les dissidents de l’Union des forces de changement (Ufc) de surmonter l’épreuve d’exclusion à vie du parti de l’opposant Gilchrist Olympio dont ils font l’objet depuis lundi dernier. Le plat servi par Fo Gil semble être difficile à digérer pour les cinq désormais ex cadres du parti. Il s’agit de l’ancien ministre de la communication et actuel député, Djimon Oré, des anciens députés dont Tsiméssé Gbéya et Habia Nicodème, du président de la jeunesse Jean-Luc Homawoo ainsi que de Théophile Adjangba. Une décision qui fait suite au refus des exclus, de répondre à une convocation du bureau. |
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Et depuis lors, Djimon Oré et ses compères se livrent à des déclarations tapagieuses essayant ainsi de canaliser leur désarroi à travers des sorties tonitruantes.
« Je crois que c’est un bon débarras. Car, il y a de quiproquo au sein de ce parti depuis plus de deux ans. Nos points de vue ne sont pas acceptés. Nous ne savons pas là où le président nous amène. S’il décide aujourd’hui de nous exclure, j’espère qu’il nous libère. C’est une expérience que je ne regrette pas. Mais, c’est une expérience que je n’ai pas voulu prolonger », a affirmé mardi Dimon Oré, sur les ondes d’une radio privée de la capitale.
Ce dernier poursuit en disant que l’accord signé en mai 2010 avec le parti au pouvoir a pris fin avec les élections législatives. « Même si l’UFC doit maintenir son partenariat avec UNIR (parti au pouvoir), il faut un nouvel accord. Nous avons exigé un débat, mais ils ont refusé. Ils ont choisi la voie facile de nous exclure. Cela nous est totalement égal », ajoute M Oré en estimant qu’il n’appartient pas au président national du parti de montrer le chemin qui mène à UNIR (le parti au pouvoir). « Tous les militants savent comment appartenir à UNIR. C’est de cela qu’il s’agit », avance l’ancien ministre de la Communication. Sur un autre registre, Dimon Oré fait usage excessif du « moi ». Sur un ton assez odieux, il se laisse aller en ces termes : « Nous ne nous reprochons rien. C’est à eux de voir avec qui ils veulent composer au sein du parti. Car, après la crise de 2010, c’est moi qui ai réorganisé le parti. Le reliquat que nous avons aujourd’hui, c’est grâce à moi avec l’appui des autres collègues qui sont également exclus. Je ne suis pas allé aux élections sous la bannière de l’Ufc ». « Je ne suis pas allé aux élections sous la bannière de l’UFC. Je n’ai pas d’inquiétude pour mon avenir à l’Assemblée nationale. Je suis élu, mandaté par une population pour parler en son nom pendant cinq ans. Je vais le faire, car je n’ai pas un mandat impératif », a-t-il martelé. Jean-Luc Homawoo a pour sa part, laissé entendre que « c’est dans le salon de Gilchrist Olympio que le Code électoral des dernières législatives, a été rédigé ». Pour Nicodème Habia, battu dans son fief lors du scrutin législatif du 25 juillet, « le film ne fait que commencer, l’avenir nous dira le reste ». L’homme de l’Avé avait récemment soutenu qu’en 2015, même si c’est un mouton qui est chef de l’opposition, toutes les autres forces doivent s’aligner dernière lui, pour dit-il, obtenir l’alternance au Togo. Rappelons que bien avant que la décision d’exclusion ne tombe, les cinq ex cadres de l’UFC exprimaient leur position de la non-participation du parti au Gouvernement Zunu 2, au nom du Comité de Réflexion pour l’Alternance Démocratique au Togo (CRADT). Un comité qui pourrait éventuellement déboucher sur la création d’un nouveau parti politique ? Une ANC 2 ? S’interrogent certains observateurs de la scène politique. L’opposition togolaise étant ce qu’elle est, l’intérêt guide ses leaders et chacun prêche pour sa chapelle. Ceci, au détriment des aspirations profondes des populations dont ces derniers se disent incarner.
Wednesday, October 23, 2013
« Indignation » de David Emmanuel Accoh
La cérémonie de dédicace du recueil de poèmes intitulé « Indignation » de David Emmanuel Accoh paru sous les éditions ‘’Continents’’ s’est déroulée mardi à l’institut Goethe de Lomé en présence de deux personnalités importantes en l’occurrence les Premiers ministres Me Joseph Kokou Koffigoh et Me Yawovi Agboyibo.
Dans son intervention, l’auteur de cet ouvrage dénonce la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui dans le monde. « Indignation parce que le monde, de jour en jour, se déshumanise. Indignation parce que le monde est devenu une jungle. On n’a jamais vu le coq courir derrière un autre coq pour le tuer. On n’a jamais vu une chèvre courir derrière une autre chèvre pour la tuer. Mais chaque jour, on voit un homme courir derrière un homme pour le tuer. Je trouve cela inhumain. J’en appelle à ce qu’il y ait de l’humain en nous parce que le bon sens est la chose la mieux partager au monde. J’en appelle à ce que l’homme se remémore de sa vraie nature », a-t-il déclaré.
Sur la couverture, on retrouve la photo de Martin Luther King. Et l’auteur d’expliquer ce choix : « J’ai pris la photo de Martin Luther King parce qu’il disait ceci : « si nous n’apprenons pas à vivre ensemble comme des frères, nous mourrons tous comme des idiots. Je pense que c’est valable aujourd’hui quant au combat que mènent les hommes pour vivre ensemble comme des frères. »
Cet ouvrage est donc la 12é œuvre que les éditions ‘’Continents’’ met sur le marché.
pa lunion
Dans son intervention, l’auteur de cet ouvrage dénonce la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui dans le monde. « Indignation parce que le monde, de jour en jour, se déshumanise. Indignation parce que le monde est devenu une jungle. On n’a jamais vu le coq courir derrière un autre coq pour le tuer. On n’a jamais vu une chèvre courir derrière une autre chèvre pour la tuer. Mais chaque jour, on voit un homme courir derrière un homme pour le tuer. Je trouve cela inhumain. J’en appelle à ce qu’il y ait de l’humain en nous parce que le bon sens est la chose la mieux partager au monde. J’en appelle à ce que l’homme se remémore de sa vraie nature », a-t-il déclaré.
Sur la couverture, on retrouve la photo de Martin Luther King. Et l’auteur d’expliquer ce choix : « J’ai pris la photo de Martin Luther King parce qu’il disait ceci : « si nous n’apprenons pas à vivre ensemble comme des frères, nous mourrons tous comme des idiots. Je pense que c’est valable aujourd’hui quant au combat que mènent les hommes pour vivre ensemble comme des frères. »
Cet ouvrage est donc la 12é œuvre que les éditions ‘’Continents’’ met sur le marché.
Tuesday, October 22, 2013
TOGO:: Mieux lutter contre la piraterie maritime
Pour mieux lutter contre la piraterie maritime, la Fondation allemande Max Planck » s’offre pour une formation efficace à tout le corps de la marine nationale.
Les activités de ce séminaire du 21 au 24 Octobre 2013 sont officiellement démarrées ce Lundi à Lomé.
C’est la Chargée de Recherche de cette organisation, Dr. Cornelia Glinz, en présence d’un représentant du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, et de l’Ambassadeur de l’Allemagne, M. Joseph Weiss qui a donné le ton pour cette session de formation. Le thème de cette rencontre d’échanges est « La sécurité maritime et la lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée ».
Selon Mme Glinz, il est nécessaire d’élaborer une stratégie efficace et régionale pour endiguer les actes de pirateries car ils deviennent de plus en plus des enjeux dépassant les limites de la frontière d’un seul Etat.
« La lutte contre la piraterie et la sécurité sont des thèmes les plus importants pour la région ; chaque fois, quand je parle avec les autorités togolaises, ils abordent ce sujet et il y a une année, on nous a demandé le soutien ;justement pour le droit de la mer et aussi pour la lutte contre la piraterie.C’est pour cette raison que l’Allemagne a décidé d’offrir cette formation », a précisé M. Joseph Weiss, l’Ambassadeur de l’Allemagne.
C’est pourquoi les aspects de lutte contre la piraterie et de la sécurité, plus précisément, le régime juridique national, régional et international sont au centre de ce programme qui sera dirigé par Mme Séline Trévisanut, Professeure à l’Institut néerlandais du droit de la mer et expert dans le domaine.
Il faut ajouter aussi que c’est le début d’une série de séminaires qui se tiendront dans le courant de l’année jusqu’en 2014.
TOGO INFOS
TOGO::Améliorer l’accès à l’énergie durable, pour un développement harmonieux
Améliorer l’accès à l’énergie durable, pour un développement harmonieux
Publié le 22 octobre 2013 par TOGO INFOS
Les acteurs du secteur de l’énergie au Togo ont affirmé mardi, l’impérieuse nécessité pour eux de contribuer à l’amélioration de l’accès à l’énergie ; encore faut-il que ce soit une énergie propre, durable et optimale en termes de coût pour toutes les populations du pays tant urbaines et rurales.
C’est à l’occasion de la journée mondiale de l’énergie durable, dont la première édition vient d’être présidée par le ministre togolais des mines et de l’énergie, M. Dammipi NOUPOKOU.
Pour cette première célébration, c’est le site de la société de distribution de gaz « SODIGAZ S.A. », qui a été retenu pour abriter l’événement dont le thème était : « accès pour tous à l’énergie durable, pour un développement harmonieux ».
Abordant la thématique, le Président directeur général de cette société a dans son mot de bienvenue annoncé au titre de l’année 2014, une prévision d’investissements aux fins d’améliorer l’accès des populations togolaises à l’énergie.
Ces investissements qui se chiffrent dans l’ordre de 2 milliards de FCFA devront selon lui,’’ permettre également de renforcer la couverture nationale et harmoniser la logistique’’.
En Afrique subsaharienne, plus de 600 millions de personnes n’ont pas accès aux services énergétiques modernes et dépendent en grande partie de la biomasse traditionnelle.
Paradoxalement, le continent africain dispose d’immenses ressources en énergie hydroélectrique, solaire, éolienne, biomasse et géothermale.
Au Togo, le constat a révélé que les ménages sont de gros consommateurs d’énergie après les industries.
Plus de 60 % de la population du pays vit en milieu rural où l’on fait essentiellement usage du pétrole à 22 % (pour l’électrification), et du bois à plus de 76%.
Ce qui traduit un usage à fort taux de biomasse, qui porte un coup dur aux forêts déjà peu abondantes au Togo où le patrimoine forestier n’est que de 6% à ce jour.
Il faut rappeler que cette première commémoration de la journée mondiale de l’énergie au Togo, intervient une année après sa proclamation lors du Forum mondial de l’énergie tenu à Dubaï en octobre 2012.
Louis B.
TOGO INFOS
TOGO:: Célébration de la première journée de l'énergie durable
LOME - Le Togo a célébré mardi, pour la première fois, la journée mondiale de l'énergie durable sur le thème "Accès pour tous à l'énergie durable pour un développement harmonieux". A l'occasion de cette célébration, le représentant résidant adjoint du PNUD au Togo, Damien Mama a rappelé l'initiative mondiale du secrétaire général des Nations Unies sur "l'énergie durable pour tous" visant à mobiliser les gouvernements, le secteur privé et la société civile autour de trois principaux objectifs à atteindre d'ici à 2030.
Il s'agit d'assurer l'accès universel aux services énergétiques modernes, de doubler le taux global de l'amélioration de l'efficacité énergétique et de doubler la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial.
Dans cette perspective, on relève pour le Togo le défi, à l' horizon 2030, de porter le taux d'électrification rurale de 3% en 2008 à 100%en 2030, de passer de 87,73 millions de dollars d' investissement en 2012 à 1,2 milliards de dollars de cumul à l' horizon 2015.
"Au Togo, plus de 60% de la population vivent en milieu rural où l'on fait essentiellement usage du pétrole à 22% pour l' électrification et plus de 76% du bois énergie", a relevé Agbezo Dodji, le chargé de recherche sur les énergies alternatives de l' ONG Jeunes volontaires pour l'environnement (JVE).
XINHUA
Bénin : Les Togolais demandeurs d'asile appelés à se conformer aux textes
Le ministre béninois de l'Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, François Houessou, a appelé ce lundi les 705 Togolais demandeurs d'asile à se conformer au respect scrupuleux des textes en vigueur sur le territoire béninois
"La République du Bénin, respectueuse des règles de la libre circulation des personnes et des biens n'est pas gênée par la présence de frères et soeurs du Togo sur son territoire. Mais ceci doit se passer dans le respect scrupuleux des textes en vigueur au Bénin. En clair, ils doivent se rapprocher de leur consulat pour se faire délivrer la carte consulaire", a-t-il déclaré.
Malgré le retour progressif à la normale au Togo, a-t-il souligné, un groupe de 4.199 réfugiés et demandeurs d'asile togolais venus au Bénin (...) continuaient de bénéficier, dans le strict respect des normes de Protection Internationale, de l' assistance du gouvernement béninois et de la Représentation du HCR au Bénin.
Mais, a-t-il affirmé, cette situation de précarité des réfugiés ne pouvant pas durer indéfiniment, le ministère de l'Intérieur de la Sécurité Publique et des Cultes, le HCR et l'ensemble des acteurs nationaux impliqués dans la gestion des réfugiés au Bénin ont décidé de trouver une solution définitive et durable aux réfugiés de longue durée vivant au Bénin. "Le Bénin a décidé de trouver une solution définitive à la situation de tous les réfugiés togolais ainsi que des réfugiés de longue durée d'autres nationalités, en leur offrant gracieusement la carte de résident privilégié d'une durée de 10 ans, voire la naturalisation, ultime étape juridique de l'intégration locale avec un appui financier du HCR : 6 mois de loyers, 3 mois de subsistance et le financement d'une activité génératrice de revenu, le tout pour des montants allant de 250.000 francs CFA à 600.000 francs CFA par famille", a-t-il expliqué.
Mais, a-t-il ajouté, "dans l'impossibilité du HCR de mettre en oeuvre la 3ème solution, à savoir la réinstallation qui consiste à prendre un réfugié de son pays d'asile et à l'amener dans un autre pays tiers pour des raisons de sécurité, ce qui n'est pas le cas des demandeurs d'asile togolais, le Bénin leur a proposé les deux autres solutions juridiquement possibles : le retour volontaire librement consenti ou l'intégration locale au Benin".
Ainsi, a-t-il précisé, 3.186 Togolais ont opté pour l' intégration locale et 95 pour le rapatriement volontaire.
"Malheureusement certains togolais, dans l'illusion d'une réinstallation en occident, se sont exclus du processus refusant ainsi de se faire recenser malgré les nombreuses démarches menées aussi bien par le HCR que par les structures de mon Ministère à leur endroit. Dans le même temps, ces personnes ont perdu leur statut de demandeurs d'asile et ne sont plus dans la base de données ni du HCR, ni de la Commission Nationale d'Assistance aux Réfugiés", a-t-il regretté.
Togo : Le célèbre Goudiaby sollicité pour la toilette de la BIDC à Lomé
LOME - Depuis le premier trimestre 2010, la ville de Lomé (capitale du Togo) a entamé la toilette de ses infrastructures principales. Une mue qui n’épargne pas le siège d’institutions étrangères implantée
A en croire une source travaillant dans l’immeuble de la BIDC (bras financier de la CEDEAO, Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest), le bâtiment qui abrite cette Banque au service de l’Afrique de l’ouest est en train de faire peau neuve.
Les travaux de cette grosse toilette devraient s’étaler sur plusieurs mois. Cet imposant chantier infrastructurel a été confié au célèbre architecte sénégalais, Pierre Atépa Goudiaby. Ce dernier a bâti plusieurs immeubles ou monuments de référence en Afrique de l’ouest et du centre. Parmi eux, le célèbre « Monument de la Renaissance », à Dakar, construit sous l’ère Aboulaye Wade.
Le siège de la BIDC se situe sur le « Boulevard circulaire», à Lomé, une voie de circulation incontournable dans la capitale togolaise. Cet immeuble qui abrite le siège de la compagnie ASKY jouxte le siège d’une autre Banque régionale : la BOAD (Banque ouest-africaine de développement)
Monday, October 21, 2013
TOGO::Un demi-frère de Faure Gnassingbé pourchasse les populations d’Agoè à coup de fusils pour une affaire de terrain, plusieurs blessés et des cas graves
Pendant combien de temps encore les Togolais seront-ils prisonniers et esclaves des Gnassingbé ? Profitant du règne dévastateur et maléfique sur le pays depuis 46 ans, la fratrie Gnassingbé se donne le droit divin de décider du sort des Togolais.
Le récent cas qui défraie la chronique est la barbarie policière orchestrée par Emmanuel Gnassingbé, demi-frère de Faure Gnassingbé à Agoè-Fidikpui pour une affaire de terrain. L’information a été révélée par le confrère « Pipo Magazine » dans sa parution n°045 du 07 octobre 2013.
Selon le confrère, El Hadj Ali Alassani a acquis auprès d’Emmanuel Gnassingbé trois lots du terrain à Agoè-Fidikpui, banlieue nord-est de Lomé en 2006. Le terrain étant situé en zone inondable, il a fallu attendre l’érection d’un ponceau en 2010 par le gouvernement pour que Ali Alassani ne puisse construire des bâtiments sur son terrain. Mais contre toute attente, en 2012, Emmanuel Gnassingbé revient avec un huissier et des policiers pour ordonner la fermeture des magasins et le départ des occupants. L’affaire a été portée à la justice. Mais des quatre convocations, le frère aîné de Faure était absent. La justice a ordonné à M. Ali d’aller rouvrir ses magasins.
Emmanuel, de son côté a traduit M. Ali auprès du Procureur de la République auprès duquel il a nié avoir vendu le terrain sans apporter les preuves. Face à ses contradictions, le dossier a été classé sans suite devant les avocats des deux parties.
Comble de malheur, près d’une année après, Emmanuel Gnassingbé revient à la charge. En compagnie d’un huissier, d’une horde de policiers et des gros bras, l’autre fils à Eyadèma a investi les lieux. On était le mardi 10 septembre 2013. Face à la détermination des occupants à ne céder devant les diktats d’Emmanuel, des policiers auraient tiré à bout portant sur les riverains avec plusieurs blessés. Après des entretiens avec Ali Alassani, l’huissier Kpatcha et les policiers ont dû replier.
Cette affaire montre l’indélicatesse grandissante de Gnassingbé présidentiel au Togo. Pour un oui ou un non, des voies de faits, des répressions sauvages sur de paisibles populations. Une situation qui ternit au jour le jour l’image de cette famille présidentielle.
Kokou AGBEMEBIO
Le récent cas qui défraie la chronique est la barbarie policière orchestrée par Emmanuel Gnassingbé, demi-frère de Faure Gnassingbé à Agoè-Fidikpui pour une affaire de terrain. L’information a été révélée par le confrère « Pipo Magazine » dans sa parution n°045 du 07 octobre 2013.
Selon le confrère, El Hadj Ali Alassani a acquis auprès d’Emmanuel Gnassingbé trois lots du terrain à Agoè-Fidikpui, banlieue nord-est de Lomé en 2006. Le terrain étant situé en zone inondable, il a fallu attendre l’érection d’un ponceau en 2010 par le gouvernement pour que Ali Alassani ne puisse construire des bâtiments sur son terrain. Mais contre toute attente, en 2012, Emmanuel Gnassingbé revient avec un huissier et des policiers pour ordonner la fermeture des magasins et le départ des occupants. L’affaire a été portée à la justice. Mais des quatre convocations, le frère aîné de Faure était absent. La justice a ordonné à M. Ali d’aller rouvrir ses magasins.
Emmanuel, de son côté a traduit M. Ali auprès du Procureur de la République auprès duquel il a nié avoir vendu le terrain sans apporter les preuves. Face à ses contradictions, le dossier a été classé sans suite devant les avocats des deux parties.
Comble de malheur, près d’une année après, Emmanuel Gnassingbé revient à la charge. En compagnie d’un huissier, d’une horde de policiers et des gros bras, l’autre fils à Eyadèma a investi les lieux. On était le mardi 10 septembre 2013. Face à la détermination des occupants à ne céder devant les diktats d’Emmanuel, des policiers auraient tiré à bout portant sur les riverains avec plusieurs blessés. Après des entretiens avec Ali Alassani, l’huissier Kpatcha et les policiers ont dû replier.
Cette affaire montre l’indélicatesse grandissante de Gnassingbé présidentiel au Togo. Pour un oui ou un non, des voies de faits, des répressions sauvages sur de paisibles populations. Une situation qui ternit au jour le jour l’image de cette famille présidentielle.
Kokou AGBEMEBIO
TOGO::Grave crise au sein du parti du jaune :Certains membres du bureau directeur de l’UFC signent une lettre de refus de participer à la réunion de crise et font une grande déclaration
C’est une véritable guerre au sein du parti UFC, l’Union des Forces de Changement, le parti de l’opposant emblématique Gilchrist OLYMPIO. Certains membres statutaires du bureau directeur du parti UFC ont adressé une lettre de refus de participer à la rencontre de crise.
Ministre ORE Djimon Photo Plume Libre
Suite à la publication de l’article de la rédaction intitulé : « Crise au sein de l’UFC :Le leader de l’UFC Gilchrist Olympio va présider une réunion des membres statutaires en début de semaine ;Un mémorandum du parti donne certains détails sur la grave crise que traverse le parti » , nous avons reçu une lettre et une déclaration venant de certains membres du bureau directeur de l’UFC, en l’occurrence ceux dont les noms avaient été cités dans la lettre de convocation de la réunion de crise de l’UFC ; des noms que nous avons eu justement à reprendre dans l’article qui avait été publié à ce sujet. Comme l’exigent les règles de journalisme et après des vérifications sur l’authenticité des signataires et de leurs signatures, nous vous publions aussi la déclaration en réponse au mémorandum publié en intégralité et à la reprise des termes de la lettre.
Dans notre précédent article , nous écrivions : « Les membres du bureau directeur de l’UFC : l’Union des Forces de Changement vont se retrouver à une réunion extraordinaire le lundi 21octobre 2013 à 16H au siège du parti du jour et du palmier à Lomnava à Lomé .Il s’agit de plancher sur la crise que traverse le parti depuis la débâcle des élections législatives qui ont donné seulement trois députés à l’UFC au parlement. Dans une lettre de l’UFC en date du 16 octobre 2013 et dont notre rédaction a eu copie, on peut lire entre autres … »
La réponse des autres a été rapide.
Dans une lettre en date du 19 octobre 2013 et dont la Rédaction a eu copie , une lettre signée par quatre membres statutaires du bureau directeur de l’UFC ,à savoir le 3e Vice-Président, Djimon ORE ; le 5e Vice-Président, Nicodème Ayao HABIA ;le 2e Trésorier Général-Adjoint, Gbéya TSIMESSE et le Conseiller Théophile ADJANGBA il est dit entre autres : « Au regard des manquements graves à votre démarche qui vise le chaos pour le parti ce qui vous arrangerait justement, nous, cadres préoccupés par sa survie ne pouvons pas répondre à votre invitation qui frise la provocation ».
Mais les signataires disent aussi : «Cependant, sommes-nous disponibles et ouverts à toutes autres initiatives de dialogue vrai, après retrait sans délai des personnalités du parti unilatéralement envoyés au gouvernement. Ce n’est qu’à ce seul prix que nous pouvons ensembles sauver le parti et pour les générations à venir ».
Plus que tout, une déclaration baptisée : « déclaration du Comité de Réflexion pour l’Alternance Démocratique au Togo (CRADT) sur la crise au sein de l’Union des Forces de Changement (UFC) » répond à certains propos du mémorandum du parti et donne aussi certains détails.
La Rédaction vous publie aussi la déclaration dans son intégralité et une partie de la lettre dudit Comité qui est sous la coordination de Djimon ORE, Député à l’Assemblée Nationale.
Nadège Laverte, Bernadette Dreaming, Jean Laporte
Plume Libre / Exclusiviteinfo
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Lomé, le 19 octobre 2013
A
Monsieur le 1er Vice-président de l’UFC
El Hadj BOURAIMA- DIABACTE Amadou Brim.
Objet : Lettre-réponse
En réponse à votre lettre en date du 16 octobre 2013 convoquant une réunion extraordinaire du Bureau Directeur de l’UFC, nous, membres statutaires dudit Bureau et membres du Comité de Réflexion pour le redressement du parti, tenons à vous faire observer ce qui suit :
1- A la lumière du contenu du courrier, il ne s’agit pas d’une réunion extraordinaire mais plutôt un procès organisé contre trois (03) membres du Bureau par le Président National, juge suprême.
2- Aucune disposition statutaire de notre parti ne fait mention de pareille initiative entre différentes parties de notre bureau.
3- Depuis le 12 août 2010, date de la tenue du congrès extraordinaire qui a mis en place le présent Bureau Directeur, soit trois (03) ans déjà, le Président National n’a jamais convoqué ni présidé les réunions du Bureau. C’est dans son salon qu’il décide de tout pour tous.
4- Maintenant, reconnaissez-vous l’existence du Bureau Directeur qui doit siéger pour des décisions à prendre engageant la vie du parti ?
Si oui, pourquoi le Président National a-t-il prit sur lui-même, sans avoir réuni le Bureau Directeur de décider ou de forcer la représentation du parti au gouvernement contre la volonté de la base ?
5- Justement, le communiqué que notre comité a fait diffuser le 16 septembre 2013, dénonce l’absence de débats au sommet du parti. C’est ce qui justifie d’ailleurs les sorties médiatiques des responsables que vous voulez condamner.
6- Toute action véritablement responsable devrait être orientée vers la résolution de la crise que traverse le parti ces derniers mois, liée à la débâcle électorale et à l’entrée forcée de ses représentants au gouvernement.
7- Alors, faire semblant d’ignorer le conflit larvé en interne par des diversions de méthodes ubuesques plongera à coup sûr le parti dans un conflit ouvert.
8- De quels intérêts du parti faites-vous mention dans votre courrier que les sorties médiatiques de certains responsables mettraient en péril ?
Entre des responsables du parti préconisant le bilan du partenariat UFC/RPT/UNIR, avant le oui ou le non à la présence de l’UFC au gouvernement d’une part, et ceux qui sont préoccupés par leurs intérêts personnels parce que n’ayant personne sur leur conscience en dehors du cercle étroit de leur existence d’autre part, les intérêts du parti constituent-ils l’objet de préoccupation ?
Au regard des manquements graves à votre démarche qui vise le chaos pour le parti ce qui vous arrangerait justement, nous, cadres préoccupés par sa survie ne pouvons pas répondre à votre invitation qui frise la provocation.
Cependant, sommes-nous disponibles et ouverts à toutes autres initiatives de dialogue vrai, après retrait sans délai des personnalités du parti unilatéralement envoyés au gouvernement. Ce n’est qu’à ce seul prix que nous pouvons ensembles sauver le parti et pour les générations à venir.
Tout en vous souhaitant bonne réception et bonne compréhension de la présente correspondance, veuillez transmettre au Président National nos militantes salutations.
ABLODE ! ABLODE ! ABLODE !
Ont signé :
3e Vice-Président, Djimon ORE
5e Vice-Président, Nicodèm Ayao HABIA
2e Trésorier Général-Adjoint, Gbéya TSIMESSE
Conseiller Théophile ADJANGBA
DECLARATION DU COMITE DE REFLEXION POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE AU TOGO (CRADT) SUR LA CRISE AU SEIN DE L’UNION DES FORCES DE CHANGEMENT (UFC)
I/ LA CRISE DE 2010
L’UFC a connu en 2010, sa première crise marquée à la fois par la scission et l’entrée au gouvernement.
Les militants qui sont restés dans le parti ont soutenu la démarche d’apaisement politique entreprise par le Président National ayant débouché sur la signature de l’accord du 26 mai 2010.
Il faut rappeler qu’autour du Président National, on notait la présence:
-des anciens membres du Bureau National,
-des députés (07, puis 16 par la suite) de la législature d’alors,
-des responsables de fédérations du parti, (33 sur 40)
-des cadres de la diaspora de retour au pays,
-des membres de la famille du Président National,
-des jeunes et femmes, sympathisants ou militants.
Le congrès du 12 août 2010 a mis en place une équipe d’une trentaine de membres appelée Bureau Directeur avec Mr Gilchrist OLYMPIO, Président National du parti.
Au sortir du congrès, le projet de réorganisation des fédérations a été confié au 3éme vice-président, Mr Djimon ORE, qui, appuyé par des cadres et militants du parti a transformé le projet en réalité avant même la fin de l’année 2011.
Dès lors, le parti devrait prendre de l’envol et retrouver ses lettres de noblesse.
Malheureusement, il faut le dire, le Président National n’a pas réussi à développer un leadership efficace et efficient.
Très tôt, l’équipe s’est stratifiée : il y avait donc,
.le groupe de ceux qui se donnaient à fond en toute bonne foi pour la réussite du parti,
.le groupe des fourbes, anarchistes, tribalistes, opportunistes préoccupés chacun, par son intérêt personnel.
.le groupe des passifs, qui ne se retrouvaient en rien.
En effet, le Président National par manque de bonne gouvernance s’est accoquiné avec ceux du 2éme groupe. Conséquence ; il n’y a que des généraux sans troupe faisant la pluie et le beau temps autour du maréchal.
Ainsi le parti a navigué à vau-l’eau, sans politique clairement définie jusqu’aux élections législatives aux résultats catastrophiques pour l’UFC.
II/ Partenariat RPT/UNIR/UFC
L’accord du 26 mai 2010 en soi a été une bonne chose dont les aspects positifs sont entre autres :
-l’apaisement politique marqué par La reprise pleine et entière de la coopération avec le Togo qui retrouve sa place au sein du concert des nations.
- la relance économique marquée par l’ouverture des grands chantiers : quai, aéroport, routes (Lomé en particulier), modernisation de la TVT etc.
-le recensement général de la population et de l’habitat en novembre 2010 dont les résultats jugés fiables ont servi à l’augmentation du nombre de sièges au parlement et permettent aux partenaires de pouvoir intervenir efficacement dans les actions de développement du pays.
-l’amélioration du découpage électoral, donnant lieu à l’augmentation du nombre de députés à l’assemblée nationale (81 à91).
La participation de l’UFC à l’action gouvernementale dans le cadre dudit accord a énormément et efficacement contribué à l’effectivité des résultats cités ci-dessus.
Cependant le parti en sort perdant à causes des faiblesses internes et la mauvaise foi du partenaire.
En réalité, outre la nomination des sept (7) ministres, le reste de l’accord a été abandonné et pourtant un comité de suivi présidé par le Président National de l’UFC était en place. Nous pouvons citer entre autres points de l’accord non respectés, la nomination d’ambassadeurs, de Directeurs Généraux (DG), Directeurs Généraux Adjoints (DGA), Directeurs Centraux (DC) et autres allant dans le sens du partage de pouvoir. Tout ceci a été refusé.
Mêmes les ministres Ellioth OHIN et Bakalawa FOFANA qui étaient respectivement aux affaires étrangères et aux sports et loisirs n’ont pas été autorisés à faire nommer leurs directeurs de cabinet jusqu’à la fin.
La politique de réduction des disparités régionales pour un développement économique harmonieux du pays n’est pas encore de mise. Pire les dites disparités s’accentuent, les cas de l’Est-Mono, l’Akebou et autres édifient à plus d’un titre. Toutes les démarches menées et propositions faites par certains ministres de l’UFC pour que des actions significatives surtout en matière de désenclavement soient engagées par le gouvernement dans les zones oubliées du pays ont été vaines.
Même le projet de mise en valeur de la vallée de l’Oti initié par le président National, jusqu’à ce jour, n’est pas encore accepté formellement par le gouvernement.
Les réformes institutionnelles et constitutionnelles n’ont pas été véritablement entamées.
Tous les points et aspects de l’accord qui n’ont pas été respectés sont voulus par le pouvoir qui a su profiter des faiblesses de la direction de l’UFC et du manque de fermeté du Président National, président du comité de suivi.
Conclusion, l’application de l’accord est largement en dessous des attentes des militants du parti en particulier et du peuple togolais en général, ce qui a valablement servi d’arguments aux détracteurs qui ont réussi à décrédibiliser ledit partenariat.
III/ l’UFC dans la marche vers les législatives du 25 juillet 2013
Le processus électoral enclenché avec précipitation dans le second trimestre de l’année a reçu le feu vert de l’UFC par la voix du Président National mais sans l’avis réel de la base. Il s’est contenté de tenir pour parole d’évangile les propos du vice-président de la CENI, paradoxalement au service du parti au pouvoir au détriment des intérêts de son parti. Il s’agit de Mr. Jean Claude Homawo qui, dans son rôle trouble avait tenté de convaincre le Président National comme l’exigeait le pouvoir à accepter le chiffre 83 soit seulement 2 sièges de plus pour le grand-Lomé dans le cadre des discussions relatives au découpage électoral. Ce que nous autres avions refusé dans le temps et heureusement, le Président National, au moins cette fois-ci nous a écoutés et avec la fermeté de nos députés, le chiffre 91 est finalement retenu.
Il faut rappeler qu’à la veille du démarrage du recensement électoral, un comité de suivi dudit processus a été mis en place par le gouvernement, à son siège, sous la présidence effective du premier ministre. L’UFC y était représenté par MM. François Galley et Djimon Ore. Au cours des travaux, la plupart des positions qu’ils ont eues à exprimer entraient en contradiction avec celles de J.C. Homawo, vice-président de la CENI, complice du président national du parti, très en phase avec sa présidente et la délégation gouvernementale. Parfois les débats étaient houleux, c’était en présence des représentants des partenaires comme: l’UE, le PNUD, l’Ambassade des USA et la Francophonie.
Sur le plan interne ; les structures de base de l’UFC, fédérations, sections et sous-sections abandonnées à elles-mêmes (absence d’encadrement, d’appuis financiers et matériels) n’ont pas pu véritablement mener des activités politiques de fond par rapport à l’image du parti. Pire le trafic d’influence de certaines personnes de l’entourage immédiat du Président National a engendré dans certaines fédérations les frustrations et désordre accentués par la constitution fantaisiste des listes de candidats du parti notamment dans les circonscriptions électorales : Grand-Lomé, Haho, Kloto-Kpélé, Lacs-Bas-Mono et autres au mépris des réalités du terrain.
Le processus de choix des candidats pour les listes du parti a été mené d’une façon chaotique par le Président National qui s’est appuyé sur des personnes n’ayant aucune connaissance des réalités du terrain : Christian Dablaka, Johnson André, Christelle Petit et Jean Claude Homawo. C’est ce dernier qui a fait invalider la liste du parti dans Dankpen en positionnant un garçon n’ayant pas l’âge requis contre la volonté des responsables de la fédération concernée .Les fédérations citées plus haut en ont fait les frais.
Parlant de la campagne proprement dite, le Président National a nommé Mr Christian Dablaka, directeur de campagne. Qu’est-ce que la direction nationale de campagne a pu faire organiser? Rien de bon. Aucun plan de communication, aucun encadrement des candidats d’ailleurs mal choisis pour la plupart, moyens financiers et matériels très dérisoires. Comment peut-on donner cinq cent mille francs (500.000 cfa) par circonscription électorale et 100 teeshirts pour faire la campagne alors que les ressources dont dispose le parti pouvaient permettre d’appuyer les candidats avec au moins un million (1.000.000fcfa) par siège soit quatre-vingt onze millions (91.000.000fcfa). Faute de moyens, les candidats pour la plupart n’ont pas pu prendre en charge ni les membres des bureaux de vote ni leurs délégués abandonnés à la merci de l’achat de conscience.
Voilà les conditions dans lesquelles nos candidats ont été largués dans la bataille électorale face à ceux du parti au pouvoir dotés de tous les moyens d’une part et ceux des autres partis de l’opposition qui n’ont que pour message à l’endroit de l’électorat le dénigrement, l’assimilation : UFC/UNIR de l’autre. Il faut reconnaitre que c’était une bataille de pot de terre contre pot de fer.
Tout cela frise le sabotage interne savamment planifié.
Conséquence : seulement 3 sièges à l’Assemblée Nationale. Résultats catastrophiques : 3 sièges sur les 91 obtenus grâces aux efforts individuels et collectifs dans les fédérations concernées.
IV/ PERIODE POST ELECTORALE
A/Sur le plan interne
Un comité de crise de six membres, après la proclamation provisoire des résultats par la CENI, a été proposé et accepté par le Président National dont les membres sont : Brim DIABACTE, Djimon ORE, Sambiani DJIMONGOU, François GALLEY, Chritian DABLAKA et André JONHSON. D’entrée, le président a indiqué clairement (comme instruction) que l’UFC, pour le moment, ne peut pas tourner dos au pouvoir en place. Pas de débat là-dessus. Le cahier de charge du comité est ainsi libellé : le contenu du nouveau partenariat avec le parti au pouvoir à redéfinir, la communication de crise et la refondation du parti. Evoquons seulement ce qui s’est réellement passé au sujet du premier point du cahier de charge.
B/Nouveau contenu de partenariat avec le parti au pouvoir
La redéfinition du partenariat avec le parti au pouvoir s’imposait. Un document de travail a été élaboré par le comité. Il a été présenté par M. Djimon ORE lors de la rencontre : émissaire du pouvoir et délégation du parti sous la présidence effective du Président National dans son salon le 10 août 2013.
Entre autres éléments du document, le soutien des députés de UNIR est explicitement sollicité pour la formation du groupe parlementaire UFC.
L’émissaire du pouvoir après échange sur le document à promis rendre compte à sa hiérarchie, partant de cela les discussions formelles devraient être engagées entre les deux parties afin de déboucher sur un nouvel accord, l’autre étant caduc.
NB : Malheureusement, ladite rencontre est la première et la dernière jusqu’à la formation du gouvernement.
Après la proclamation définitive des résultats par la cour constitutionnelle, l’UFC devrait rendre public son communiqué portant sur les élections du 25 juillet 2013. Le Président National a catégoriquement rejeté tous les manquements ayant entaché l’honnêteté du scrutin et contenu dans le communiqué au motif de ne pas blesser UNIR alors que pendant la campagne électorale, le partenaire s’est copieusement moqué de l’UFC.
C /- 20-août 2013 : Installation de la nouvelle Assemblé Nationale
Alors que le Président National était à Paris en France, le bureau d’âge constitutionnel, devrait faire élaborer et adopter le nouveau règlement intérieur de la nouvelle législature dans un délai de deux (2) semaines au plus.
Et bien, la commission spéciale mise en place à cet effet était composée de neuf membres ; UNIR : 05 ; CST : 02 ; AEC : 1 ; UFC : 1.
Au cours des travaux, l’article 26 alinéa 3, a été le point de discorde d’autant plus que cela concerne justement le seuil de formation du groupe parlementaire. Le député de l’UFC, Djimon ORE, qui y siégeait à la demande de ses deux autres collègues, a formulé la proposition de « trente unième » catégoriquement rejetée par ceux de UNIR, pour qui le « dixième » est la meilleure proportion devant être retenue.
Après compte rendu au reste des députés UFC, il a été décidé que le Président National soit sollicité pour son intervention auprès du sommet de UNIR étant entendu, que le document de travail remis à l’émissaire du pouvoir en fait cas.
C’était le 23 août 2013, le Président National a rassuré par téléphone les députés du parti qu’il ferait le nécessaire avant la plénière de l’Assemblé Nationale prévue pour le 26 août 2013.
L’attente des trois élus a été vaine. Le jour J, après un débat houleux, les députés de la majorité ont voté leur proposition (1/10ème). Conséquence, l’UFC et même Arc-en-ciel ne peuvent plus former leur groupe parlementaire respectif.
NB : Curieusement, le lendemain après coup, le Président National appela le député Djimon ORE lui signifiant que face à la situation, les trois (3) députés n’ont qu’à rejoindre le groupe UNIR au parlement pour fusion.
Mr Elioth OHIN a été mis à la trousse des Députés du parti pour ce faire.
A la suite de ce refus, le Président National a été obligé de faire profil bas reconnaissant l’indépendance des trois (3) députés au parlement (non inscrits) par un email envoyé au 1er Vice-président, Brim Diabacté.
D/- Formation du bureau de l’assemblée nationale.
Lundi 02 septembre 2013, à la suspension des travaux le dernier jour du délai constitutionnel , au cours des tractations entre les premiers responsables des différentes tendances politiques représentées au parlement, le député Dama Dramani de UNIR a pris contact avec son collègue Brim Bouraima-Diabacté de l’UFC au sujet des postes de 2è secrétaire et 2è questeur parlementaires pour lesquels les députés du parti pouvaient postuler. Pour ne pas servir de faire valoir dans le bureau, les 3 députés ont rejeté l’offre. C’est pourquoi ils se sont abstenus au cours du vote de l’élection des membres du bureau.
Dans la soirée de ce lundi le Président National regagna Lomé en provenance de Paris. Dans le cours normal des choses, le comité de crise (06), devrait être convoqué pour entamer les discussions avec l’autre partie en vue de la conclusion d’un nouvel accord de partenariat UFC/UNIR qui devrait se poursuivre sur la décision du Président National. Mais aucune réunion ne s’est tenue jusqu’à la formation du nouveau gouvernement le 17 septembre 2013.
Et pour cause, le Président National à préféré recevoir seul, l’émissaire du pouvoir, consulté son entourage familial, ses copains, puis décida contre toute attente d’envoyer sans conditions, trois (3) cadres du parti dans le gouvernement. Les démarches individuelles d’autres cadres pour le dissuader ont été rejetées. Autant de questions restées sans réponses claire. Pourquoi envoyer au gouvernement des cadres du parti quelque soit le nombre sans aucun accord ni avis de la base comme ce fut le cas en 2010 ? Est-ce une fusion tacite avec UNIR? Quels doivent être les arguments politiques à développer sur le terrain pour convaincre d’abord les sympathisants et militants du parti et ensuite le peuple? Le parti pourra t-il dans ces conditions présenter des candidats aux prochaines élections locales et présidentielle ? Et ce sera pour obtenir quels résultats ?
Le parti UFC est il alors membre de la majorité présidentielle ou de l’opposition?
Est-ce normal que les militantes et militants engagés dans la lutte pour l’alternance démocratique pacifique, après tant d’années de sacrifices consentis se retrouvent dans le bloc du parti qui est au pouvoir depuis un demi-siècle ?
La jeunesse du parti grande perdante verrait-elle ainsi son sort scellé à l’autel d’intérêts personnels de ses ainés?
Est-ce l’amorce du processus de retour au monopartisme, ou au despotisme éclairé au Togo?
Dans tous les cas, ne voulant pas subir le cours des évènements sans agir, avaler la pilule de la compromission du Président National et ses acolytes, être complice devant l’histoire d’un quelque soutien aveugle à la dictature séculaire en voie de s’établir dans notre pays, le groupe de réflexion des cadres pour le redressement du parti a préféré devancer les évènements par la publication du communiqué du 16 septembre 2013 pour dénoncer ce qu’on peut clairement appelé «complot contre la démocratie au Togo », prenant ainsi à témoin le peuple togolais.
Par la suite, l’agissement de quelques griots, hypocrites, irresponsables, mégalomanes autour du Président National tend à faire croire autre chose à l’opinion. Rien ne peut changer notre détermination à poursuivre le combat pour la vraie démocratie au Togo. Nous ne sommes pas des aigris mais plutôt des militants chevronnés, lucides qui en toute bonne foi travaillons pour le repositionnement de l’UFC sur l’échiquier politique national par rapport à l’impérieuse lutte pour l’alternance démocratique, gage du vrai développement du Togo.
Militantes et militants, notre parti que nous avons tous construit, deux décennies durant, au pris de mille sacrifices pour lequel certains malheureusement en ont payé de leur vie, est en voie de disparition parce que vendu comme une entreprise privée. Il nous appartient alors de nous armer du courage pour le récupérer et le reconstruire par tous les moyens. Disons « non » à la compromission, à la résignation, mais « oui » à la résilience, à l’audace de tenir une conviction dans l’espérance d’un Togo nouveau.
C’est pour cela que nous lançons un appel pressant à vous tous, où que vous soyez, de rester mobiliser pour la poursuite de la lutte au côté des autres forces démocratiques de notre pays.
« Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté ».
Ablode ! Ablode ! La lutte continue !
Fait à Lomé, le 20 octobre 2013.
Pour le Comité de Réflexion pour l’Alternance Démocratique au Togo (CRADT)
Le Coordinateur
Djimon ORE,
Député à l’Assemblée Nationale
Ministre ORE Djimon Photo Plume Libre
Suite à la publication de l’article de la rédaction intitulé : « Crise au sein de l’UFC :Le leader de l’UFC Gilchrist Olympio va présider une réunion des membres statutaires en début de semaine ;Un mémorandum du parti donne certains détails sur la grave crise que traverse le parti » , nous avons reçu une lettre et une déclaration venant de certains membres du bureau directeur de l’UFC, en l’occurrence ceux dont les noms avaient été cités dans la lettre de convocation de la réunion de crise de l’UFC ; des noms que nous avons eu justement à reprendre dans l’article qui avait été publié à ce sujet. Comme l’exigent les règles de journalisme et après des vérifications sur l’authenticité des signataires et de leurs signatures, nous vous publions aussi la déclaration en réponse au mémorandum publié en intégralité et à la reprise des termes de la lettre.
Dans notre précédent article , nous écrivions : « Les membres du bureau directeur de l’UFC : l’Union des Forces de Changement vont se retrouver à une réunion extraordinaire le lundi 21octobre 2013 à 16H au siège du parti du jour et du palmier à Lomnava à Lomé .Il s’agit de plancher sur la crise que traverse le parti depuis la débâcle des élections législatives qui ont donné seulement trois députés à l’UFC au parlement. Dans une lettre de l’UFC en date du 16 octobre 2013 et dont notre rédaction a eu copie, on peut lire entre autres … »
La réponse des autres a été rapide.
Dans une lettre en date du 19 octobre 2013 et dont la Rédaction a eu copie , une lettre signée par quatre membres statutaires du bureau directeur de l’UFC ,à savoir le 3e Vice-Président, Djimon ORE ; le 5e Vice-Président, Nicodème Ayao HABIA ;le 2e Trésorier Général-Adjoint, Gbéya TSIMESSE et le Conseiller Théophile ADJANGBA il est dit entre autres : « Au regard des manquements graves à votre démarche qui vise le chaos pour le parti ce qui vous arrangerait justement, nous, cadres préoccupés par sa survie ne pouvons pas répondre à votre invitation qui frise la provocation ».
Mais les signataires disent aussi : «Cependant, sommes-nous disponibles et ouverts à toutes autres initiatives de dialogue vrai, après retrait sans délai des personnalités du parti unilatéralement envoyés au gouvernement. Ce n’est qu’à ce seul prix que nous pouvons ensembles sauver le parti et pour les générations à venir ».
Plus que tout, une déclaration baptisée : « déclaration du Comité de Réflexion pour l’Alternance Démocratique au Togo (CRADT) sur la crise au sein de l’Union des Forces de Changement (UFC) » répond à certains propos du mémorandum du parti et donne aussi certains détails.
La Rédaction vous publie aussi la déclaration dans son intégralité et une partie de la lettre dudit Comité qui est sous la coordination de Djimon ORE, Député à l’Assemblée Nationale.
Nadège Laverte, Bernadette Dreaming, Jean Laporte
Plume Libre / Exclusiviteinfo
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Lomé, le 19 octobre 2013
A
Monsieur le 1er Vice-président de l’UFC
El Hadj BOURAIMA- DIABACTE Amadou Brim.
Objet : Lettre-réponse
En réponse à votre lettre en date du 16 octobre 2013 convoquant une réunion extraordinaire du Bureau Directeur de l’UFC, nous, membres statutaires dudit Bureau et membres du Comité de Réflexion pour le redressement du parti, tenons à vous faire observer ce qui suit :
1- A la lumière du contenu du courrier, il ne s’agit pas d’une réunion extraordinaire mais plutôt un procès organisé contre trois (03) membres du Bureau par le Président National, juge suprême.
2- Aucune disposition statutaire de notre parti ne fait mention de pareille initiative entre différentes parties de notre bureau.
3- Depuis le 12 août 2010, date de la tenue du congrès extraordinaire qui a mis en place le présent Bureau Directeur, soit trois (03) ans déjà, le Président National n’a jamais convoqué ni présidé les réunions du Bureau. C’est dans son salon qu’il décide de tout pour tous.
4- Maintenant, reconnaissez-vous l’existence du Bureau Directeur qui doit siéger pour des décisions à prendre engageant la vie du parti ?
Si oui, pourquoi le Président National a-t-il prit sur lui-même, sans avoir réuni le Bureau Directeur de décider ou de forcer la représentation du parti au gouvernement contre la volonté de la base ?
5- Justement, le communiqué que notre comité a fait diffuser le 16 septembre 2013, dénonce l’absence de débats au sommet du parti. C’est ce qui justifie d’ailleurs les sorties médiatiques des responsables que vous voulez condamner.
6- Toute action véritablement responsable devrait être orientée vers la résolution de la crise que traverse le parti ces derniers mois, liée à la débâcle électorale et à l’entrée forcée de ses représentants au gouvernement.
7- Alors, faire semblant d’ignorer le conflit larvé en interne par des diversions de méthodes ubuesques plongera à coup sûr le parti dans un conflit ouvert.
8- De quels intérêts du parti faites-vous mention dans votre courrier que les sorties médiatiques de certains responsables mettraient en péril ?
Entre des responsables du parti préconisant le bilan du partenariat UFC/RPT/UNIR, avant le oui ou le non à la présence de l’UFC au gouvernement d’une part, et ceux qui sont préoccupés par leurs intérêts personnels parce que n’ayant personne sur leur conscience en dehors du cercle étroit de leur existence d’autre part, les intérêts du parti constituent-ils l’objet de préoccupation ?
Au regard des manquements graves à votre démarche qui vise le chaos pour le parti ce qui vous arrangerait justement, nous, cadres préoccupés par sa survie ne pouvons pas répondre à votre invitation qui frise la provocation.
Cependant, sommes-nous disponibles et ouverts à toutes autres initiatives de dialogue vrai, après retrait sans délai des personnalités du parti unilatéralement envoyés au gouvernement. Ce n’est qu’à ce seul prix que nous pouvons ensembles sauver le parti et pour les générations à venir.
Tout en vous souhaitant bonne réception et bonne compréhension de la présente correspondance, veuillez transmettre au Président National nos militantes salutations.
ABLODE ! ABLODE ! ABLODE !
Ont signé :
3e Vice-Président, Djimon ORE
5e Vice-Président, Nicodèm Ayao HABIA
2e Trésorier Général-Adjoint, Gbéya TSIMESSE
Conseiller Théophile ADJANGBA
DECLARATION DU COMITE DE REFLEXION POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE AU TOGO (CRADT) SUR LA CRISE AU SEIN DE L’UNION DES FORCES DE CHANGEMENT (UFC)
I/ LA CRISE DE 2010
L’UFC a connu en 2010, sa première crise marquée à la fois par la scission et l’entrée au gouvernement.
Les militants qui sont restés dans le parti ont soutenu la démarche d’apaisement politique entreprise par le Président National ayant débouché sur la signature de l’accord du 26 mai 2010.
Il faut rappeler qu’autour du Président National, on notait la présence:
-des anciens membres du Bureau National,
-des députés (07, puis 16 par la suite) de la législature d’alors,
-des responsables de fédérations du parti, (33 sur 40)
-des cadres de la diaspora de retour au pays,
-des membres de la famille du Président National,
-des jeunes et femmes, sympathisants ou militants.
Le congrès du 12 août 2010 a mis en place une équipe d’une trentaine de membres appelée Bureau Directeur avec Mr Gilchrist OLYMPIO, Président National du parti.
Au sortir du congrès, le projet de réorganisation des fédérations a été confié au 3éme vice-président, Mr Djimon ORE, qui, appuyé par des cadres et militants du parti a transformé le projet en réalité avant même la fin de l’année 2011.
Dès lors, le parti devrait prendre de l’envol et retrouver ses lettres de noblesse.
Malheureusement, il faut le dire, le Président National n’a pas réussi à développer un leadership efficace et efficient.
Très tôt, l’équipe s’est stratifiée : il y avait donc,
.le groupe de ceux qui se donnaient à fond en toute bonne foi pour la réussite du parti,
.le groupe des fourbes, anarchistes, tribalistes, opportunistes préoccupés chacun, par son intérêt personnel.
.le groupe des passifs, qui ne se retrouvaient en rien.
En effet, le Président National par manque de bonne gouvernance s’est accoquiné avec ceux du 2éme groupe. Conséquence ; il n’y a que des généraux sans troupe faisant la pluie et le beau temps autour du maréchal.
Ainsi le parti a navigué à vau-l’eau, sans politique clairement définie jusqu’aux élections législatives aux résultats catastrophiques pour l’UFC.
II/ Partenariat RPT/UNIR/UFC
L’accord du 26 mai 2010 en soi a été une bonne chose dont les aspects positifs sont entre autres :
-l’apaisement politique marqué par La reprise pleine et entière de la coopération avec le Togo qui retrouve sa place au sein du concert des nations.
- la relance économique marquée par l’ouverture des grands chantiers : quai, aéroport, routes (Lomé en particulier), modernisation de la TVT etc.
-le recensement général de la population et de l’habitat en novembre 2010 dont les résultats jugés fiables ont servi à l’augmentation du nombre de sièges au parlement et permettent aux partenaires de pouvoir intervenir efficacement dans les actions de développement du pays.
-l’amélioration du découpage électoral, donnant lieu à l’augmentation du nombre de députés à l’assemblée nationale (81 à91).
La participation de l’UFC à l’action gouvernementale dans le cadre dudit accord a énormément et efficacement contribué à l’effectivité des résultats cités ci-dessus.
Cependant le parti en sort perdant à causes des faiblesses internes et la mauvaise foi du partenaire.
En réalité, outre la nomination des sept (7) ministres, le reste de l’accord a été abandonné et pourtant un comité de suivi présidé par le Président National de l’UFC était en place. Nous pouvons citer entre autres points de l’accord non respectés, la nomination d’ambassadeurs, de Directeurs Généraux (DG), Directeurs Généraux Adjoints (DGA), Directeurs Centraux (DC) et autres allant dans le sens du partage de pouvoir. Tout ceci a été refusé.
Mêmes les ministres Ellioth OHIN et Bakalawa FOFANA qui étaient respectivement aux affaires étrangères et aux sports et loisirs n’ont pas été autorisés à faire nommer leurs directeurs de cabinet jusqu’à la fin.
La politique de réduction des disparités régionales pour un développement économique harmonieux du pays n’est pas encore de mise. Pire les dites disparités s’accentuent, les cas de l’Est-Mono, l’Akebou et autres édifient à plus d’un titre. Toutes les démarches menées et propositions faites par certains ministres de l’UFC pour que des actions significatives surtout en matière de désenclavement soient engagées par le gouvernement dans les zones oubliées du pays ont été vaines.
Même le projet de mise en valeur de la vallée de l’Oti initié par le président National, jusqu’à ce jour, n’est pas encore accepté formellement par le gouvernement.
Les réformes institutionnelles et constitutionnelles n’ont pas été véritablement entamées.
Tous les points et aspects de l’accord qui n’ont pas été respectés sont voulus par le pouvoir qui a su profiter des faiblesses de la direction de l’UFC et du manque de fermeté du Président National, président du comité de suivi.
Conclusion, l’application de l’accord est largement en dessous des attentes des militants du parti en particulier et du peuple togolais en général, ce qui a valablement servi d’arguments aux détracteurs qui ont réussi à décrédibiliser ledit partenariat.
III/ l’UFC dans la marche vers les législatives du 25 juillet 2013
Le processus électoral enclenché avec précipitation dans le second trimestre de l’année a reçu le feu vert de l’UFC par la voix du Président National mais sans l’avis réel de la base. Il s’est contenté de tenir pour parole d’évangile les propos du vice-président de la CENI, paradoxalement au service du parti au pouvoir au détriment des intérêts de son parti. Il s’agit de Mr. Jean Claude Homawo qui, dans son rôle trouble avait tenté de convaincre le Président National comme l’exigeait le pouvoir à accepter le chiffre 83 soit seulement 2 sièges de plus pour le grand-Lomé dans le cadre des discussions relatives au découpage électoral. Ce que nous autres avions refusé dans le temps et heureusement, le Président National, au moins cette fois-ci nous a écoutés et avec la fermeté de nos députés, le chiffre 91 est finalement retenu.
Il faut rappeler qu’à la veille du démarrage du recensement électoral, un comité de suivi dudit processus a été mis en place par le gouvernement, à son siège, sous la présidence effective du premier ministre. L’UFC y était représenté par MM. François Galley et Djimon Ore. Au cours des travaux, la plupart des positions qu’ils ont eues à exprimer entraient en contradiction avec celles de J.C. Homawo, vice-président de la CENI, complice du président national du parti, très en phase avec sa présidente et la délégation gouvernementale. Parfois les débats étaient houleux, c’était en présence des représentants des partenaires comme: l’UE, le PNUD, l’Ambassade des USA et la Francophonie.
Sur le plan interne ; les structures de base de l’UFC, fédérations, sections et sous-sections abandonnées à elles-mêmes (absence d’encadrement, d’appuis financiers et matériels) n’ont pas pu véritablement mener des activités politiques de fond par rapport à l’image du parti. Pire le trafic d’influence de certaines personnes de l’entourage immédiat du Président National a engendré dans certaines fédérations les frustrations et désordre accentués par la constitution fantaisiste des listes de candidats du parti notamment dans les circonscriptions électorales : Grand-Lomé, Haho, Kloto-Kpélé, Lacs-Bas-Mono et autres au mépris des réalités du terrain.
Le processus de choix des candidats pour les listes du parti a été mené d’une façon chaotique par le Président National qui s’est appuyé sur des personnes n’ayant aucune connaissance des réalités du terrain : Christian Dablaka, Johnson André, Christelle Petit et Jean Claude Homawo. C’est ce dernier qui a fait invalider la liste du parti dans Dankpen en positionnant un garçon n’ayant pas l’âge requis contre la volonté des responsables de la fédération concernée .Les fédérations citées plus haut en ont fait les frais.
Parlant de la campagne proprement dite, le Président National a nommé Mr Christian Dablaka, directeur de campagne. Qu’est-ce que la direction nationale de campagne a pu faire organiser? Rien de bon. Aucun plan de communication, aucun encadrement des candidats d’ailleurs mal choisis pour la plupart, moyens financiers et matériels très dérisoires. Comment peut-on donner cinq cent mille francs (500.000 cfa) par circonscription électorale et 100 teeshirts pour faire la campagne alors que les ressources dont dispose le parti pouvaient permettre d’appuyer les candidats avec au moins un million (1.000.000fcfa) par siège soit quatre-vingt onze millions (91.000.000fcfa). Faute de moyens, les candidats pour la plupart n’ont pas pu prendre en charge ni les membres des bureaux de vote ni leurs délégués abandonnés à la merci de l’achat de conscience.
Voilà les conditions dans lesquelles nos candidats ont été largués dans la bataille électorale face à ceux du parti au pouvoir dotés de tous les moyens d’une part et ceux des autres partis de l’opposition qui n’ont que pour message à l’endroit de l’électorat le dénigrement, l’assimilation : UFC/UNIR de l’autre. Il faut reconnaitre que c’était une bataille de pot de terre contre pot de fer.
Tout cela frise le sabotage interne savamment planifié.
Conséquence : seulement 3 sièges à l’Assemblée Nationale. Résultats catastrophiques : 3 sièges sur les 91 obtenus grâces aux efforts individuels et collectifs dans les fédérations concernées.
IV/ PERIODE POST ELECTORALE
A/Sur le plan interne
Un comité de crise de six membres, après la proclamation provisoire des résultats par la CENI, a été proposé et accepté par le Président National dont les membres sont : Brim DIABACTE, Djimon ORE, Sambiani DJIMONGOU, François GALLEY, Chritian DABLAKA et André JONHSON. D’entrée, le président a indiqué clairement (comme instruction) que l’UFC, pour le moment, ne peut pas tourner dos au pouvoir en place. Pas de débat là-dessus. Le cahier de charge du comité est ainsi libellé : le contenu du nouveau partenariat avec le parti au pouvoir à redéfinir, la communication de crise et la refondation du parti. Evoquons seulement ce qui s’est réellement passé au sujet du premier point du cahier de charge.
B/Nouveau contenu de partenariat avec le parti au pouvoir
La redéfinition du partenariat avec le parti au pouvoir s’imposait. Un document de travail a été élaboré par le comité. Il a été présenté par M. Djimon ORE lors de la rencontre : émissaire du pouvoir et délégation du parti sous la présidence effective du Président National dans son salon le 10 août 2013.
Entre autres éléments du document, le soutien des députés de UNIR est explicitement sollicité pour la formation du groupe parlementaire UFC.
L’émissaire du pouvoir après échange sur le document à promis rendre compte à sa hiérarchie, partant de cela les discussions formelles devraient être engagées entre les deux parties afin de déboucher sur un nouvel accord, l’autre étant caduc.
NB : Malheureusement, ladite rencontre est la première et la dernière jusqu’à la formation du gouvernement.
Après la proclamation définitive des résultats par la cour constitutionnelle, l’UFC devrait rendre public son communiqué portant sur les élections du 25 juillet 2013. Le Président National a catégoriquement rejeté tous les manquements ayant entaché l’honnêteté du scrutin et contenu dans le communiqué au motif de ne pas blesser UNIR alors que pendant la campagne électorale, le partenaire s’est copieusement moqué de l’UFC.
C /- 20-août 2013 : Installation de la nouvelle Assemblé Nationale
Alors que le Président National était à Paris en France, le bureau d’âge constitutionnel, devrait faire élaborer et adopter le nouveau règlement intérieur de la nouvelle législature dans un délai de deux (2) semaines au plus.
Et bien, la commission spéciale mise en place à cet effet était composée de neuf membres ; UNIR : 05 ; CST : 02 ; AEC : 1 ; UFC : 1.
Au cours des travaux, l’article 26 alinéa 3, a été le point de discorde d’autant plus que cela concerne justement le seuil de formation du groupe parlementaire. Le député de l’UFC, Djimon ORE, qui y siégeait à la demande de ses deux autres collègues, a formulé la proposition de « trente unième » catégoriquement rejetée par ceux de UNIR, pour qui le « dixième » est la meilleure proportion devant être retenue.
Après compte rendu au reste des députés UFC, il a été décidé que le Président National soit sollicité pour son intervention auprès du sommet de UNIR étant entendu, que le document de travail remis à l’émissaire du pouvoir en fait cas.
C’était le 23 août 2013, le Président National a rassuré par téléphone les députés du parti qu’il ferait le nécessaire avant la plénière de l’Assemblé Nationale prévue pour le 26 août 2013.
L’attente des trois élus a été vaine. Le jour J, après un débat houleux, les députés de la majorité ont voté leur proposition (1/10ème). Conséquence, l’UFC et même Arc-en-ciel ne peuvent plus former leur groupe parlementaire respectif.
NB : Curieusement, le lendemain après coup, le Président National appela le député Djimon ORE lui signifiant que face à la situation, les trois (3) députés n’ont qu’à rejoindre le groupe UNIR au parlement pour fusion.
Mr Elioth OHIN a été mis à la trousse des Députés du parti pour ce faire.
A la suite de ce refus, le Président National a été obligé de faire profil bas reconnaissant l’indépendance des trois (3) députés au parlement (non inscrits) par un email envoyé au 1er Vice-président, Brim Diabacté.
D/- Formation du bureau de l’assemblée nationale.
Lundi 02 septembre 2013, à la suspension des travaux le dernier jour du délai constitutionnel , au cours des tractations entre les premiers responsables des différentes tendances politiques représentées au parlement, le député Dama Dramani de UNIR a pris contact avec son collègue Brim Bouraima-Diabacté de l’UFC au sujet des postes de 2è secrétaire et 2è questeur parlementaires pour lesquels les députés du parti pouvaient postuler. Pour ne pas servir de faire valoir dans le bureau, les 3 députés ont rejeté l’offre. C’est pourquoi ils se sont abstenus au cours du vote de l’élection des membres du bureau.
Dans la soirée de ce lundi le Président National regagna Lomé en provenance de Paris. Dans le cours normal des choses, le comité de crise (06), devrait être convoqué pour entamer les discussions avec l’autre partie en vue de la conclusion d’un nouvel accord de partenariat UFC/UNIR qui devrait se poursuivre sur la décision du Président National. Mais aucune réunion ne s’est tenue jusqu’à la formation du nouveau gouvernement le 17 septembre 2013.
Et pour cause, le Président National à préféré recevoir seul, l’émissaire du pouvoir, consulté son entourage familial, ses copains, puis décida contre toute attente d’envoyer sans conditions, trois (3) cadres du parti dans le gouvernement. Les démarches individuelles d’autres cadres pour le dissuader ont été rejetées. Autant de questions restées sans réponses claire. Pourquoi envoyer au gouvernement des cadres du parti quelque soit le nombre sans aucun accord ni avis de la base comme ce fut le cas en 2010 ? Est-ce une fusion tacite avec UNIR? Quels doivent être les arguments politiques à développer sur le terrain pour convaincre d’abord les sympathisants et militants du parti et ensuite le peuple? Le parti pourra t-il dans ces conditions présenter des candidats aux prochaines élections locales et présidentielle ? Et ce sera pour obtenir quels résultats ?
Le parti UFC est il alors membre de la majorité présidentielle ou de l’opposition?
Est-ce normal que les militantes et militants engagés dans la lutte pour l’alternance démocratique pacifique, après tant d’années de sacrifices consentis se retrouvent dans le bloc du parti qui est au pouvoir depuis un demi-siècle ?
La jeunesse du parti grande perdante verrait-elle ainsi son sort scellé à l’autel d’intérêts personnels de ses ainés?
Est-ce l’amorce du processus de retour au monopartisme, ou au despotisme éclairé au Togo?
Dans tous les cas, ne voulant pas subir le cours des évènements sans agir, avaler la pilule de la compromission du Président National et ses acolytes, être complice devant l’histoire d’un quelque soutien aveugle à la dictature séculaire en voie de s’établir dans notre pays, le groupe de réflexion des cadres pour le redressement du parti a préféré devancer les évènements par la publication du communiqué du 16 septembre 2013 pour dénoncer ce qu’on peut clairement appelé «complot contre la démocratie au Togo », prenant ainsi à témoin le peuple togolais.
Par la suite, l’agissement de quelques griots, hypocrites, irresponsables, mégalomanes autour du Président National tend à faire croire autre chose à l’opinion. Rien ne peut changer notre détermination à poursuivre le combat pour la vraie démocratie au Togo. Nous ne sommes pas des aigris mais plutôt des militants chevronnés, lucides qui en toute bonne foi travaillons pour le repositionnement de l’UFC sur l’échiquier politique national par rapport à l’impérieuse lutte pour l’alternance démocratique, gage du vrai développement du Togo.
Militantes et militants, notre parti que nous avons tous construit, deux décennies durant, au pris de mille sacrifices pour lequel certains malheureusement en ont payé de leur vie, est en voie de disparition parce que vendu comme une entreprise privée. Il nous appartient alors de nous armer du courage pour le récupérer et le reconstruire par tous les moyens. Disons « non » à la compromission, à la résignation, mais « oui » à la résilience, à l’audace de tenir une conviction dans l’espérance d’un Togo nouveau.
C’est pour cela que nous lançons un appel pressant à vous tous, où que vous soyez, de rester mobiliser pour la poursuite de la lutte au côté des autres forces démocratiques de notre pays.
« Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté ».
Ablode ! Ablode ! La lutte continue !
Fait à Lomé, le 20 octobre 2013.
Pour le Comité de Réflexion pour l’Alternance Démocratique au Togo (CRADT)
Le Coordinateur
Djimon ORE,
Député à l’Assemblée Nationale
Doussey quémande la visite de Faure à Paris
Le Ministre des affaires étrangères du Togo, Robert Doussey a quémandé jeudi, la visite de Faure Gnassingbé à Paris pour la réunion de haut niveau que François Hollande entend organiser en décembre avec des chefs d’Etats africains en vue de définir une stratégie de lutte contre l’insécurité et le terrorisme en Afrique. Reçu par son homologue français, le chef de la diplomatie togolaise a quasiment rampé pour obtenir l’invitation de Faure Gnassingbé à cette conférence. Tout compte fait, les relations entre Paris et Lomé restent toujours grippées même si le jeune ministre tente maladroitement de nier cette évidence.
TOGO INFOS
Saturday, October 19, 2013
TOGO::L’Union des parents d'élèves « choquée » par la mesure interdisant la vente d’aliments dans les établissements
L’Union Nationale des Associations des Parents d’Elèves de l'Ensenseignement Public (UNAPEP) a vivement condamné la mesure conjointe prise en début de semaine par les ministres de l’éducation et de la santé interdisant la vente des aliments et de nourritures dans les établissements scolaires.
L’union des parents d’élèves « surprises » par cette décision, a déclaré la comprendre mais a trouvé « déplorable » la procédure ayant conduit à cette décision qui, selon le président par intérim, Séboukpo Edoh Koffi, crée beaucoup plus de problèmes que n’en résolve.
« C’est avec surprise que nous avons appris que les revendeuses ont été chassées des établissements manu militari le premier jour de la rentrée et qu’il leur était interdit de vendre dans les établissements pour cause d’épidémie de choléra », a dénoncé le président.
Selon lui, le gouvernement a bien fait de vouloir protéger la population et surtout les enfants mais la procédure utilisée est déplorable.
L’union des parents d’élèves se dit certaine que cette décision va créer beaucoup de problèmes plus qu’elle n’en résolve.
« Ce qui est arrivé aujourd’hui va poser beaucoup plus de problèmes que d’arranger les choses parce que tous ces enfants ne trouvant pas de quoi manger dans l’établissement, sortent pour aller acheter ailleurs dans la rue avec tous les problèmes que cela peut engendrer », a-t-il déploré.
Au Togo, soutient UNAPEP, les femmes revendeuses d’aliments dans les établissements scolaires sont sous contrôle aussi bien de l’union que des directeurs des établissements.
Les femmes qui vendent dans les établissements sont réunies au sein de l’Union des Femmes Manipulatrices de denrées Alimentaires (UFEMA). Elles sont sous contrôle et vont régulièrement faire des analyses auprès de l’Institut National d’Hygiène et les chefs d’établissements contrôlent leur carnet ».
Telli K. afreepress
« C’est avec surprise que nous avons appris que les revendeuses ont été chassées des établissements manu militari le premier jour de la rentrée et qu’il leur était interdit de vendre dans les établissements pour cause d’épidémie de choléra », a dénoncé le président.
Selon lui, le gouvernement a bien fait de vouloir protéger la population et surtout les enfants mais la procédure utilisée est déplorable.
L’union des parents d’élèves se dit certaine que cette décision va créer beaucoup de problèmes plus qu’elle n’en résolve.
« Ce qui est arrivé aujourd’hui va poser beaucoup plus de problèmes que d’arranger les choses parce que tous ces enfants ne trouvant pas de quoi manger dans l’établissement, sortent pour aller acheter ailleurs dans la rue avec tous les problèmes que cela peut engendrer », a-t-il déploré.
Au Togo, soutient UNAPEP, les femmes revendeuses d’aliments dans les établissements scolaires sont sous contrôle aussi bien de l’union que des directeurs des établissements.
Les femmes qui vendent dans les établissements sont réunies au sein de l’Union des Femmes Manipulatrices de denrées Alimentaires (UFEMA). Elles sont sous contrôle et vont régulièrement faire des analyses auprès de l’Institut National d’Hygiène et les chefs d’établissements contrôlent leur carnet ».
Telli K. afreepress
TOGO:Abass Kaboua : « Il était clair que ceux qui m’avaient arrêté, avaient pour plan de m’assassiner »
Le leader du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) Abass Kaboua, détenu pendant 4 mois à la prison civile de Notsé (90 km au nord de Lomé) est largement revenu dans une interview accordée en direct vendredi sur la radio Kanal Fm sur les conditions de détention dans cette prison.
Selon le responsable du Collectif « Sauvons le Togo » CST, il y a dans la prison civile de Notsé des détenus qui ont passé une dizaine d’années sans possibilité de voir un juge.
« Des gens sont inculpés pendant des années allant jusqu'à 11 ans, et attendent le juge qui dit qu’il n’a pas de moyen pour se déplacer de Tohoun à Notsè », a-t-il regretté.
Pour lui, il avait été arrêté pour être ensuite assassiné. Le président du MRC, arrêté pour avoir brisé le secret de l’instruction du dossier des incendies des marchés pour lesquels il avait été inculpé, continue de clamer haut et fort son innocence dans cette affaire.
Lire l’intégralité de l’interview qu’il a accordée
Question : Tel qu’on vous connaissait, vous n’avez pas la pleine forme, est-ce à dire que c’est la prison qui vous a mis dans cet état ?
Abass Kaboua : Je suis arrêté et déposé à la prison de Lomé et puis 2heures après, la gendarmerie et le Service Renseignements et Investigation (SRI) ont fait assaut sur moi, ils m’ont molesté, menotté dans le dos, et on a fait 100 km par terre dans une vieille Land Cruiser, et j’ai tapé 118 jours en toute illégalité. Mais je remets tout à Dieu.
C’est vrai, la prison à contribuer à détériorer l’état de ma santé. Je rends grâce à Dieu, parce que les gens avaient planifié autre chose, jusqu’au sommet de l’Etat, mais ce n’est pas grave.J’étais préparé psychologiquement à affronter tout cela. Je savais. J’étais en France quand les 2 marchés prenaient feu. J’ai même pleuré, ma mère peut en témoigner. Elle était surprise de me voir dans cet état à l’hôpital, quand j’ai appris l’incendie du marché de Kara. Elle voulait savoir ce qui m’a fait verser des larmes. J’ai dit à ma mère « il n’y a rien à Kara, tu sais très bien que tout ce qui brûle là-bas ce sont les marchandises des femmes de Lomé ». Donc nos sœurs sont payées sur commission.
Question : Mais la femme togolaise dans son ensemble est battante n’est-ce pas ?
Abass Kaboua : C’est ça qui m’a fait verser les larmes. Je vais au marché, j’ai toujours dit ça sur les antennes. Je sais combien coûte une boite de tomate concentrée, une baguette de pain, contrairement à certains qui ont oublié cela.
Ce qui est triste, dans tout ce qui se passe dans ce pays, c’est que les gens sont devenus amnésiques.
Question :est-ce à dire qu’on vit, advienne que pourra ?
Abass Kaboua : Oui, c’est tout, et ça ce n’est pas une bonne chose. Quand vous avez la lourde charge de conduire des hommes et que l’atmosphère est ainsi, vous-même vous n’êtes pas heureux. J’ai l’habitude de revenir sur le passage d’Eyadéma. Malgré la situation économique difficile des gens sous Eyadema, ils mangeaient. Par exemple, aujourd’hui vendredi, tout le monde se préparait pour aller infiltrer les groupes à Lomé 2 le lendemain samedi. Parce qu’on sait que le samedi est devenu le jour de prédilection où les marcheurs allaient prendre 2000 ou 5000. Mais aujourd’hui il y a plus ça. Quand vous stoppez tout ça, il faut trouver une autre formule pour canaliser les jeunes et les diplômés.
Ce n’est pas tout de dire aux enfants que vous faites développement à la base, vous prenez des gens qui ont un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA), vous les mettez sous pension leur payez 60 000 francs CFA, moins de 3000 francs par mois, et vous êtes content que vous faites quelque chose. Ça ce sont des scoops inutiles. C’était même mieux qu’on n’en parle pas.
Question : vous avez été détenu à la prison civile de Notsè, sans pour autant revenir sur les raisons qui vous ont conduit là, dites-nous comment avez-vous trouvé les conditions de détention dans cette prison ?
Abass Kaboua : je vais vous dire des choses qui vont vous surprendre. En décembre, ça va faire 17 ans que je gère les prisons du Togo, et je suis incontestablement le plus ancien de l’administration pénitentiaire du Togo. Je n’avais jamais passé plus d’une demi-journée dans les prisons pour les visites et les inspections. Il y a quelques jours j’ai envoyé des produits pharmaceutiques à mes anciens codétenus.
C’est triste, pour une petite prison, comme celle de Notsè où on met tous ceux qui viennent de Tohoun, puisque la préfecture de Moyen-Mono n’a pas de prison, des gens sont inculpés pendant des années allant jusqu'à 11 ans, et attendent le juge qui dit qu’il n’a pas de moyen pour se déplacer de Tohoun à Notsè.
Chose insolite, pour déférer un prisonnier de Tohoun vers Notsè, c’est à moto (Zémidjan) que ça se fait. On le menotte à la barre des amortisseurs. Ce que je dis ici, j’attends la première personne qui viendra me contredire parce que j’ai les preuves et je suis une personne responsable, ceux-là même qui m’ont arrêté le savent.
On menotte le bras droit du prisonnier sur la barre des amortisseurs de la moto, suivi du gendarme ou du policier, arme en bandoulière sur une autre moto. Ils couvrent les environs de 70 km à vive allure et arrivent à la prison de Notsè tout rouge de poussière. En cas d’accident, c’est le prisonnier qui est plus en danger, car il ne pourra pas sauter alors que le conducteur le pourra aisément.
Nous parlons de modernisation mais en réalité cette modernisation commence où, et elle s’arrête où ? Si la modernisation consiste à faire des nouveaux bureaux aux juges ou à climatiser leurs bureaux, je pense dans ce cas que nous n’avançons pas.
Question : La prison de Notsè est-elle surpeuplée ?
Abass Kaboua : Elle est extrêmement surpeuplée, quand je suis arrivé, on était 37 dans 4 mètres carrés. Vous êtes assis, l’autre est entre vos deux jambes, il pose sa tête sur votre épaule. La chaleur était torride, parce qu’il n’y avait pas de plafonds, ce sont des tôles galvanisés où nos respirations forment des cumulus de vapeur qui retombent et vous bousille les tympans et les yeux. Je crois que c’est ce que j’ai reçu sur les yeux et dans les tympans. Il était clair que ceux qui m’avaient arrêté, avaient pour plan de m’assassiner.
Question : Est-ce qu’on ne peut pas dire que vous-même votre laxisme vous a rattrapé, puisque vous avez été vous-même un responsable de l’administration pénitentiaire ?
Abass Kaboua : Quand vous dites que mon laxisme m’a rattrapé, cela me fait rire à plus d’un titre. Je ne suis pas Gnassingbé Eyadema, je ne suis pas Faure Gnassingbé. Qui vous a dit que nous ne travaillions pas, nous ne sommes que des simples fonctionnaires comme tout le monde. Vous n’avez pas vu les enseignants ? Même la craie pour écrire et l’éponge pour essuyer, il n’y en a pas.
Question : Cela voudrait dire que vous étiez directeur mais vous n’aviez pas les moyens de travailler ?
Abass Kaboua : Vous savez, si on me met les moyens aujourd’hui, je ferai ce que je peux faire parce que de la prison où j’étais j’ai fait libérer des codétenus! Je suis venu trouver, par exemple, un petit qui a quinze ans et, tenez-vous bien, qui avait été déféré pour avoir volé trois régimes de noix de palmier. Il a fait deux mois trois semaines et on m’a dit qu’un régime coûtait 300 francs CFA. Donc ça veut dire que le petit avait volé 900F CFA de noix de palmier.
Je suis entré en contact avec le juge qui m’a dit que le plaignant ou le propriétaire des trois régimes de noix de palmier demande 42000 francs CFA de dommages-intérêts comme somme dépensée pour rechercher le petit et le retrouver. J’ai dit au juge que cet enfant pouvait être le sien, et c’est incontestablement le mien vu mon âge, et je lui ai proposé de dire au plaignant qu’un autre inculpé, et non prisonnier comme le disait l’ancien garde des sceaux qui ne sait pas faire la différence entre un prisonnier, un inculpé et un détenu, qu’un autre inculpé voulait résoudre le problème du petit mais qu’il faut qu’il coupe la poire en deux c'est-à-dire qu’il doit diviser la somme qu’il réclame en deux. Que je veux lui payer 20000F CFA pour qu’il libère le petit et c’est ce qui a été finalement!
Question :Et l’enfant a-t-il été libéré ?
Abass Kaboua : Oui il l’a été ! J’ai même dû lui remettre 5000 francs CFA pour ses frais de transport de Notsè à chez lui parce qu’il n’en avait pas les moyens. Et c’est là j’ai été surpris que le régisseur de la prison ne lui réclame les droits de sortie. C’est là que j’ai découvert moi-même étant responsable de prison qu’ils prennent de l’argent chez les gens pour rien avec la complicité des attachés de préfecture puisque l’Etat n’existe. Q : Monsieur Kaboua, est ce que vous pourriez nous levez le voile sur cette inquiétude, beaucoup de gens l’ont dit même si c’était des supputations, il parait que vous n’aviez pas eu la visite de vos camarades du CST quand vous étiez en détention àNotsè.
Je saisis cette occasion pour dire à tous les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) qu’il faut qu’on prenne garde pour ne pas tomber dans un piège parce que le devenir du Togo est plus important que toutes ces petites histoires. C’est un grand sacrifice que j’ai fait en acceptant d’être humilié et traîné dans la boue ainsi. C’est pour ce pays que j’ai fait ça ! Que tout le monde se ressaisissent alors et se comporte comme moi.
Question :Vous n’avez pas pu participer aux dernières législatives mais les élections prochaines, comment les abordez-vous en tant que leader du Mouvement des Républicains Centristes(MCR), un parti politique ?
Abass Kaboua : Celui qui m’a empêché de participer aux élections passées connait bien ma force. Il sait qui je suis c’est pourquoi ils ont tout fait pour que je ne me retrouve pas à l’assemblé nationale. Je reste, quand même, le leader de mon parti, c’est moi qui organise la convention qui investit les candidats.
Pour les prochaines échéances nous irons aux élections comme la dernière fois c'est-à-dire sous la coupole du CST. Tout le monde a des problèmes, tous les partis politiques ont des problèmes, même Unir en a.
Question : Est- ce que cela voudrait dire que la sérénité est revenue au sein du Collectif Sauvons le Togo ?
Abass Kaboua : La sérénité est revenue. Il y a des problèmes partout, c’est juste la façon de gérer qui est à revoir. Je ne comprends pas pourquoi les gens laissent leurs problèmes pour s’occuper de ceux des autres.
Selon le responsable du Collectif « Sauvons le Togo » CST, il y a dans la prison civile de Notsé des détenus qui ont passé une dizaine d’années sans possibilité de voir un juge.
« Des gens sont inculpés pendant des années allant jusqu'à 11 ans, et attendent le juge qui dit qu’il n’a pas de moyen pour se déplacer de Tohoun à Notsè », a-t-il regretté.
Pour lui, il avait été arrêté pour être ensuite assassiné. Le président du MRC, arrêté pour avoir brisé le secret de l’instruction du dossier des incendies des marchés pour lesquels il avait été inculpé, continue de clamer haut et fort son innocence dans cette affaire.
Lire l’intégralité de l’interview qu’il a accordée
Question : Tel qu’on vous connaissait, vous n’avez pas la pleine forme, est-ce à dire que c’est la prison qui vous a mis dans cet état ?
Abass Kaboua : Je suis arrêté et déposé à la prison de Lomé et puis 2heures après, la gendarmerie et le Service Renseignements et Investigation (SRI) ont fait assaut sur moi, ils m’ont molesté, menotté dans le dos, et on a fait 100 km par terre dans une vieille Land Cruiser, et j’ai tapé 118 jours en toute illégalité. Mais je remets tout à Dieu.
C’est vrai, la prison à contribuer à détériorer l’état de ma santé. Je rends grâce à Dieu, parce que les gens avaient planifié autre chose, jusqu’au sommet de l’Etat, mais ce n’est pas grave.J’étais préparé psychologiquement à affronter tout cela. Je savais. J’étais en France quand les 2 marchés prenaient feu. J’ai même pleuré, ma mère peut en témoigner. Elle était surprise de me voir dans cet état à l’hôpital, quand j’ai appris l’incendie du marché de Kara. Elle voulait savoir ce qui m’a fait verser des larmes. J’ai dit à ma mère « il n’y a rien à Kara, tu sais très bien que tout ce qui brûle là-bas ce sont les marchandises des femmes de Lomé ». Donc nos sœurs sont payées sur commission.
Question : Mais la femme togolaise dans son ensemble est battante n’est-ce pas ?
Abass Kaboua : C’est ça qui m’a fait verser les larmes. Je vais au marché, j’ai toujours dit ça sur les antennes. Je sais combien coûte une boite de tomate concentrée, une baguette de pain, contrairement à certains qui ont oublié cela.
Ce qui est triste, dans tout ce qui se passe dans ce pays, c’est que les gens sont devenus amnésiques.
Question :est-ce à dire qu’on vit, advienne que pourra ?
Abass Kaboua : Oui, c’est tout, et ça ce n’est pas une bonne chose. Quand vous avez la lourde charge de conduire des hommes et que l’atmosphère est ainsi, vous-même vous n’êtes pas heureux. J’ai l’habitude de revenir sur le passage d’Eyadéma. Malgré la situation économique difficile des gens sous Eyadema, ils mangeaient. Par exemple, aujourd’hui vendredi, tout le monde se préparait pour aller infiltrer les groupes à Lomé 2 le lendemain samedi. Parce qu’on sait que le samedi est devenu le jour de prédilection où les marcheurs allaient prendre 2000 ou 5000. Mais aujourd’hui il y a plus ça. Quand vous stoppez tout ça, il faut trouver une autre formule pour canaliser les jeunes et les diplômés.
Ce n’est pas tout de dire aux enfants que vous faites développement à la base, vous prenez des gens qui ont un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA), vous les mettez sous pension leur payez 60 000 francs CFA, moins de 3000 francs par mois, et vous êtes content que vous faites quelque chose. Ça ce sont des scoops inutiles. C’était même mieux qu’on n’en parle pas.
Question : vous avez été détenu à la prison civile de Notsè, sans pour autant revenir sur les raisons qui vous ont conduit là, dites-nous comment avez-vous trouvé les conditions de détention dans cette prison ?
Abass Kaboua : je vais vous dire des choses qui vont vous surprendre. En décembre, ça va faire 17 ans que je gère les prisons du Togo, et je suis incontestablement le plus ancien de l’administration pénitentiaire du Togo. Je n’avais jamais passé plus d’une demi-journée dans les prisons pour les visites et les inspections. Il y a quelques jours j’ai envoyé des produits pharmaceutiques à mes anciens codétenus.
C’est triste, pour une petite prison, comme celle de Notsè où on met tous ceux qui viennent de Tohoun, puisque la préfecture de Moyen-Mono n’a pas de prison, des gens sont inculpés pendant des années allant jusqu'à 11 ans, et attendent le juge qui dit qu’il n’a pas de moyen pour se déplacer de Tohoun à Notsè.
Chose insolite, pour déférer un prisonnier de Tohoun vers Notsè, c’est à moto (Zémidjan) que ça se fait. On le menotte à la barre des amortisseurs. Ce que je dis ici, j’attends la première personne qui viendra me contredire parce que j’ai les preuves et je suis une personne responsable, ceux-là même qui m’ont arrêté le savent.
On menotte le bras droit du prisonnier sur la barre des amortisseurs de la moto, suivi du gendarme ou du policier, arme en bandoulière sur une autre moto. Ils couvrent les environs de 70 km à vive allure et arrivent à la prison de Notsè tout rouge de poussière. En cas d’accident, c’est le prisonnier qui est plus en danger, car il ne pourra pas sauter alors que le conducteur le pourra aisément.
Nous parlons de modernisation mais en réalité cette modernisation commence où, et elle s’arrête où ? Si la modernisation consiste à faire des nouveaux bureaux aux juges ou à climatiser leurs bureaux, je pense dans ce cas que nous n’avançons pas.
Question : La prison de Notsè est-elle surpeuplée ?
Abass Kaboua : Elle est extrêmement surpeuplée, quand je suis arrivé, on était 37 dans 4 mètres carrés. Vous êtes assis, l’autre est entre vos deux jambes, il pose sa tête sur votre épaule. La chaleur était torride, parce qu’il n’y avait pas de plafonds, ce sont des tôles galvanisés où nos respirations forment des cumulus de vapeur qui retombent et vous bousille les tympans et les yeux. Je crois que c’est ce que j’ai reçu sur les yeux et dans les tympans. Il était clair que ceux qui m’avaient arrêté, avaient pour plan de m’assassiner.
Question : Est-ce qu’on ne peut pas dire que vous-même votre laxisme vous a rattrapé, puisque vous avez été vous-même un responsable de l’administration pénitentiaire ?
Abass Kaboua : Quand vous dites que mon laxisme m’a rattrapé, cela me fait rire à plus d’un titre. Je ne suis pas Gnassingbé Eyadema, je ne suis pas Faure Gnassingbé. Qui vous a dit que nous ne travaillions pas, nous ne sommes que des simples fonctionnaires comme tout le monde. Vous n’avez pas vu les enseignants ? Même la craie pour écrire et l’éponge pour essuyer, il n’y en a pas.
Question : Cela voudrait dire que vous étiez directeur mais vous n’aviez pas les moyens de travailler ?
Abass Kaboua : Vous savez, si on me met les moyens aujourd’hui, je ferai ce que je peux faire parce que de la prison où j’étais j’ai fait libérer des codétenus! Je suis venu trouver, par exemple, un petit qui a quinze ans et, tenez-vous bien, qui avait été déféré pour avoir volé trois régimes de noix de palmier. Il a fait deux mois trois semaines et on m’a dit qu’un régime coûtait 300 francs CFA. Donc ça veut dire que le petit avait volé 900F CFA de noix de palmier.
Je suis entré en contact avec le juge qui m’a dit que le plaignant ou le propriétaire des trois régimes de noix de palmier demande 42000 francs CFA de dommages-intérêts comme somme dépensée pour rechercher le petit et le retrouver. J’ai dit au juge que cet enfant pouvait être le sien, et c’est incontestablement le mien vu mon âge, et je lui ai proposé de dire au plaignant qu’un autre inculpé, et non prisonnier comme le disait l’ancien garde des sceaux qui ne sait pas faire la différence entre un prisonnier, un inculpé et un détenu, qu’un autre inculpé voulait résoudre le problème du petit mais qu’il faut qu’il coupe la poire en deux c'est-à-dire qu’il doit diviser la somme qu’il réclame en deux. Que je veux lui payer 20000F CFA pour qu’il libère le petit et c’est ce qui a été finalement!
Question :Et l’enfant a-t-il été libéré ?
Abass Kaboua : Oui il l’a été ! J’ai même dû lui remettre 5000 francs CFA pour ses frais de transport de Notsè à chez lui parce qu’il n’en avait pas les moyens. Et c’est là j’ai été surpris que le régisseur de la prison ne lui réclame les droits de sortie. C’est là que j’ai découvert moi-même étant responsable de prison qu’ils prennent de l’argent chez les gens pour rien avec la complicité des attachés de préfecture puisque l’Etat n’existe. Q : Monsieur Kaboua, est ce que vous pourriez nous levez le voile sur cette inquiétude, beaucoup de gens l’ont dit même si c’était des supputations, il parait que vous n’aviez pas eu la visite de vos camarades du CST quand vous étiez en détention àNotsè.
Je saisis cette occasion pour dire à tous les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) qu’il faut qu’on prenne garde pour ne pas tomber dans un piège parce que le devenir du Togo est plus important que toutes ces petites histoires. C’est un grand sacrifice que j’ai fait en acceptant d’être humilié et traîné dans la boue ainsi. C’est pour ce pays que j’ai fait ça ! Que tout le monde se ressaisissent alors et se comporte comme moi.
Question :Vous n’avez pas pu participer aux dernières législatives mais les élections prochaines, comment les abordez-vous en tant que leader du Mouvement des Républicains Centristes(MCR), un parti politique ?
Abass Kaboua : Celui qui m’a empêché de participer aux élections passées connait bien ma force. Il sait qui je suis c’est pourquoi ils ont tout fait pour que je ne me retrouve pas à l’assemblé nationale. Je reste, quand même, le leader de mon parti, c’est moi qui organise la convention qui investit les candidats.
Pour les prochaines échéances nous irons aux élections comme la dernière fois c'est-à-dire sous la coupole du CST. Tout le monde a des problèmes, tous les partis politiques ont des problèmes, même Unir en a.
Question : Est- ce que cela voudrait dire que la sérénité est revenue au sein du Collectif Sauvons le Togo ?
Abass Kaboua : La sérénité est revenue. Il y a des problèmes partout, c’est juste la façon de gérer qui est à revoir. Je ne comprends pas pourquoi les gens laissent leurs problèmes pour s’occuper de ceux des autres.
Bénin - Togo: Des centaines de réfugiés togolais réclament une autre terre d'asile
COTONOU - Quelques 705 réfugiés togolais, dont 300 enfants et environ 222 femmes, regroupés dans le jardin public de Vêdoko, un quartier populeux de Cotonou, ont demandé ce vendredi une autre terre d'asile en dehors du Bénin, en vue d'être à l'abris de la répression des autorités politiques togolaises.
"Nous demandons une autre terre d'asile, parce que notre proximité avec le Togo ne nous met pas à l'abri de la répression, encore que, celui qui a provoqué notre départ en asile, continue de régner en maître", a confié à Xinhua un responsable des réfugiés, Maounou Sogbo.
De sources proches de l'Agence nationale de la protection civile du Bénin, ces 705 réfugiés togolais qui réclament une autre terre d'asile, constituent un groupe de réfugiés qui s'est opposé non seulement à la politique de rapatriement volontaire, mais aussi au processus d'intégration locale en cours au Bénin.
"Plus de 37.000 personnes ont fui le Togo pour le Bénin le 26 avril 2005, date de la proclamation des résultats de la présidentielle qui donnait le fils du général Eyadema, Faure Gnassingbé, vainqueur avec plus de 60% des voix. En avril 2007, un accord tripartite entre les gouvernements béninois, togolais et le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés, sur le rapatriement volontaire des réfugiés a été signé", a rappelé la même source.
A la suite de la signature de cet accord tripartite, explique la même source, plus de 32.000 réfugiés Togolais ont librement gagné leur pays, laissant ainsi moins de 5.000 réfugiés sur le site d'Agamey, environ 150 km à l'ouest de Cotonou
De cet effectif restant, ajoute la même source, plus de 4.000 personnes ont adhéré le processus d'intégration locale en cours actuellement au Bénin.
XINHUA
TOGO::Faure Gnassingbé, probable candidat à sa propre succession en 2015 selon Robert Dussey
Il ne fait plus l’ombre d’aucun doute, le président de la République Togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé ira à l’élection présidentielle de 2015.
L’annonce a été faite vendredi sur les ondes de la radio RFI par le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Robert Dussey en visite de travail en France.
A la question « est-ce que le président se représentera en 2015 ? », le ministre a répondu qu’il ne sait pas mais que les conditions sont réunies pour qu’il le fasse.
« Je ne sais pas mais si vous me demandez à moi, je vous dirai tout simplement pourquoi pas », a-t-il déclaré.
La constitution togolaise du 14 octobre 1992 révisée par le feu président Eyadéma Gnassingbé le 31 décembre 2002 ne limite plus le mandat présidentiel. Mais force est de constater que la grande majorité de la population aspire à ce changement. En témoignent les recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) qui ont opté pour la limitation du mandat présidentiel.
Au sein de la classe politique, ce débat fait rage. Les uns se disent que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, ne doit « en principe » plus briguer un troisième mandat.
Ce qui n’est pas du goût des responsables du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR). Les déclarations de ce ministre ouvrent désormais ce débat.
M. Dussey n’a pas également manqué de subtilité lorsqu’il déclarait que Faure Gnassingbé n’a aucune envie de s’éterniser au pouvoir. Pour lui, ce qui compte, c’est l’amélioration des conditions de vie des populations togolaises.
« Le souci du président n’est pas de rester au pouvoir aujourd’hui ou demain, son souci, c’est de travailler pour améliorer les conditions de vie des populations togolaises en mettant en pratique ce que nous appelons la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) pour permettre à tous les Togolais d’améliorer leurs conditions de vie ».
Telli K.
AfreePress T
TOGO::Pascal Bodjona libre de tout soupçon dans 1 mois
La chambre judiciaire de la cour suprême a planché jeudi à Lomé sur le pourvoi des conseils de l’ancien ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Pascal Akoussoulèlou Bodjona, impliqué dans l’affaire d’escroquerie internationale.
Au terme de cette comparution, il est permis de dire que l’ancien ministre peut espérer recouvrer toute sa liberté le 21 novembre prochain, date du délibéré de l’affaire par la cour.
Autant les arguments développés par les avocats de la défense, autant le rapport dressé par le juge rapporteur en la personne d’Abdoulaye Yaya, président de la chambre judiciaire de la cour suprême laissent croire cette éventualité.
Selon les avocats de M. Bodjona, « le juge Yaya s’est montré sévère vis-à-vis de ses collègues de la chambre d’accusation de la cour d’appel ».
Ils ont fait preuve de « turpitude » et d’ « errements », a-t-il soutenu dans son rapport.
Selon le recours exercé depuis le 24 janvier dernier, le collectif des avocats de l’ex-homme fort du feu Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) et de l’Union pour la République (UNIR) demande la cassation de l’arrêt de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé qui a annulé « l’audition de témoin sous la foi de serment du défendeur ».
Telli K.
AfreePress
Thursday, October 17, 2013
Me Zeus Ajavon : « Le combat de 2015 sera rude il faut qu’on sache que ça va être terrible »
C’est la première fois que le Coordinateur du CST accorde un entretien à la presse après les élections législatives du 25 juillet 2013. Dans les lignes qui suivent, Me Zeus Ajavon a bien voulu donner son point de vue sur les rapports tumultueux entre le gouvernement et les enseignants et sur la situation qui prévaut au sein de son Collectif. Il parle des élections locales et invoque les actions à mener dans la perspective de 2015.
La rentrée scolaire a repris ce mercredi sur fond de malentendu entre les enseignants et les autorités. En tant qu’enseignant comment appréhendez-vous cela ?
Me Zeus Ajavon : Si la rentrée a été reportée, si les syndicats d’enseignants sont en grève c’est que les promesses qui ont été faites n’ont pas été tenues. Les enseignants sont les moins lotis. Ceux qui sont dans l’administration générale bénéficient des opportunités qui leur permettent d’arrondir les angles. Mais ceux qui sont dans l’enseignement tirent le diable par la queue et c’est en raison de la dureté de la vie d’enseignant qu’ils expriment des revendications.
L’enseignant ne peut donner ce qu’il vaut et ce dont il est capable quand il a le ventre creux. Dans la sous-région, les enseignants togolais sont des parents pauvres. Alors que dans tous les autres pays, les enseignants ont vu leur situation nettement améliorée. Il n’y a qu’au Togo où les enseignants sont dans cette situation de misère indescriptible.
Que faire donc ?
Me Zeus Ajavon : Le gouvernement doit prendre le taureau par les cornes. Je suis enseignant moi-même et ça fait longtemps que cette situation prévaut. C’est depuis le temps d’Eyadema et du parti unique. Il y a plus de 40 ans que ce problème se pose. Il faut un statut particulier pour accorder des avantages spécifiques aux enseignants par rapport aux autres fonctionnaires parce que ce n’est pas facile d’enseigner. Ce sont eux qui façonnent les dirigeants de demain. Il faut donc s’en occuper mieux que ce qui se fait en ce moment.
Le CST semble entrer en léthargie et l’on parle même de son implosion à la suite des remous en son sein après les élections législatives du 25 juillet dernier. En toute franchise qu’en est-il ?
Me Zeus Ajavon : Le lion dort, mais on croit qu’il est mort. Le CST n’est pas en léthargie. Après tous les évènements qui se sont passés, après tout ce que nous avons subi à la suite des dernières élections législatives nous avons estimé qu’il faut d’abord faire un bilan interne et que de façon courageuse nous voyions la réalité en face et quelles sont les réelles raisons qui ont conduit à cette situation.
Sans complaisance entre nous et avec les autres, pour ne pas faire du saupoudrage nous sommes obligés d’aller au front et c’est ce que nous sommes en train de faire. Nous estimons que pour l’instant ce n’est pas la peine de crier sur les antennes ce que nous allons faire. Il vaut mieux qu’avant de rebondir nous cernions d’abord le contour de la question.
Pensez-vous, au regard de la situation que la concurrence entre les partis membres du Collectif puisse être évitée ?
Me Zeus Ajavon : On ne peut pas éviter cette concurrence naturelle. Les partis politiques sont créés pour conquérir le pouvoir chacun à sa manière. Au CST vous avez des partis aussi dissemblables, mais qui ont décidé de se mettre ensemble. Vous avez des associations qui ont des points de vue divergents d’un extrême à l’autre et qui ont décidé de se mettre ensemble. C’est normal qu’il y ait des problèmes. C’est normal que pour mettre tout ça ensemble qu’il y ait des petits heurts. Pour harmoniser cela et qu’on se mette d’accord c’est très difficile et c’est normal. Il en est ainsi dans tous les pays.
L’on pense à tort ou à raison que l’opposition doit constituer un bloc unique pour vaincre le parti au pouvoir. Mais l’union entre les partis aussi dissemblables est aussi difficile à réaliser en amont et à gérer en aval. Comment faire pour que les différences soient positives au sein du CST ?
Me Zeus Ajavon : Nous avons affaire à des partis politiques. Pour les mettre ensemble dans tous les pays au monde, c’est compliqué. C’est plus facile de mettre ensemble les associations et c’est pour cela qu’en 2005 lorsque le président Eyadema est décédé et que Faure Gnassingbé a pris le pouvoir de la manière que vous avez, j’ai réussi à fédérer toute la société civile. En deux jours, nous avons réussi à mettre ensemble 150 associations et syndicats. C’est très facile de mettre ensemble les gens de la société civile parce qu’ils n’ont pas l’ambition de conquérir le pouvoir et de le gérer.
En ce qui concerne les partis politiques, chacun a sa vision selon son principe, son programme, son objectif, son idéologie. C’est donc difficile, mais je ne désespère pas. Je continue le travail de fond pour les mettre ensemble. Je rencontre d’autres partis en dehors du CST et je crois qu’à un moment donné la raison prendra le dessus et que les Togolais feront ce qu’il faut pour que le Togo change. On parle d’alternance, mais la question qui se pose n’est pas une question d’alternance, mais de changement.
Nous avons un bloc politique qui est en face. C’est une question de système. Eyadema est parti, vous avez vu que ça n’a rien changé. Au contraire la situation s’est empirée de façon pernicieuse. Si Faure n’est pas là demain, et si c’est toujours l’ancien système qui demeure, il n’y aura pas eu de changement. Moi je veux le changement. Il faut que tout le monde comprenne que ce pays doit changer nécessairement, radicalement et fondamentalement.
Lorsque tous les Togolais auront compris cela, tous ceux qui veulent que le pays évolue réellement et qu’on ne torture plus, tous ceux qui ne veulent pas qu’une minorité de Togolais s’accapare les biens de l’État, tous ceux qui ne veulent pas que des milliards de nos francs se retrouvent dans les maisons de certaines personnes auront gain de cause. Ce sera facile de mettre ensemble, et des partis politiques, des associations, et même de ceux qui sont du parti au pouvoir malgré eux et qui veulent néanmoins le changement. Le jour où il y aura un fond de changement, les gens de l’autre côté viendront se joindre à nous.
Mais quand on parle d’union de l’opposition, on sous-entend que tous les partis doivent retomber à zéro et repartir sur le même pied d’égalité. Est-ce possible ?
Me Zeus Ajavon : Si l’objectif est l’alternance, on pense qu’il s’agit de remplacement de certains par d’autres. Alors qui remplace qui ? Celui qu’on veut remplacer ne veut pas être remplacé et ceux qui veulent le remplacer sont nombreux et se battent entre eux. C’est ça le problème fondamental. Luttons donc pour le changement radical de notre pays et vous verrez qu’il y aura beaucoup de gens autour de cet objectif.
On a l’impression que l’entrée au parlement des partis au CST sonne le glas de la mobilisation populaire. Est-ce donc la fin de la lutte politique hors du parlement ?
Me Zeus Ajavon : Les députés des partis membres du CST qui sont à l’Assemblée se battent là-bas avec les armes qui sont les leurs. Nous devons voir comment nous remobiliser pour que le pays se relève de nouveau. Nous sommes en train de voir ce que nous allons faire et comment nous allons le faire.
: Au sujet du directoire de l’opposition, certains voudraient voir Me Ajavon comme chef de file des adversaires du régime en place. Votre réaction ?
Me Zeus Ajavon : À quel titre serai-je à la tête de l’opposition ? Je n’ai pas quitté les partis politiques pour entrer dans la société civile pour rentrer dans les polémiques politicienne. Je ne suis pas politique. Ce sont les politiques qui peuvent être chefs de l’opposition. Il n’y a pas de polémique en cela. D’ailleurs les textes sont clairs. C’est à l’issue des élections générales qu’on désigne le chef de l’opposition. Ce sont les partis membres du CST qui constituent la tendance majoritaire de l’opposition à l’Assemblée. Le chef de l’opposition ne peut sortir que de leur rang à moins qu’après des débats, des discussions, une décision se prenne pour désigner quelqu’un d’autre, mais jamais un membre de la société civile. ÇA ne peut être qu’un politique parce que les attributions du chef de l’opposition sont des attributions essentiellement et éminemment politiques.
La position qu’occupe Fabre lui attire la foudre des autres partis politiques qui sans doute considèrent que plus l’ANC a de l’envergure moins ils émergent. Que faire ?
Me Zeus Ajavon : Nous n’avons pas mené le combat pour reconnaitre le chef de file de l’opposition, mais pour mettre fin à un régime, pour mettre fin à une méthode de gouvernement. Mais nous ne sommes pas arrivés à cette fin-là. Néanmoins nous allons nous mobiliser pour que le chef naturel de l’opposition tel que désigné par la loi se mette dans la peau de rassembleur de toutes les énergies pour un changement véritable. Il faut que cette personne ait la capacité de pouvoir rassembler. Donc c’est quelqu’un qui doit avoir beaucoup d’humilité et l’esprit de concession et de discussion.
Me Zeus Ajavon : Mais le fait que des partis politiques de l’opposition mettent a priori en doute sa capacité à rassembler n’est-il pas de nature à compliquer ce projet de rassemblement ?
Me Zeus Ajavon : Vous avez parfaitement raison. C’est pour cela que nous Associations de la Société Civile et ODDH, faisons des réunions à part, mais nous avons des vues spécifiques qui nous rassemblent et nous discutons. Nous estimons du fait du handicap dont vous venez de parler que c’est nous au niveau de la société civile qui devons aider le chef de file de l’opposition à rassembler.
Me Zeus Ajavon : Apparemment vous semblez ne pas vous préoccuper des élections locales ?
Me Zeus Ajavon : Les élections locales sont extrêmement importantes pour nous. C’est même pour cela que le pouvoir en place n’organise pas ces élections qui consacrent la démocratie à la base. C’est là où le peuple s’exprime. Or le pouvoir en place veut tout chapeauter, le pouvoir en place veut tout régenter. Il veut mettre une chape de plomb du haut sur les populations alors que les élections locales permettent de faire une vague de fond de la base vers le haut. Ces élections sont d’une importance capitale. C’est pour cela que j’ai demandé que les partis membres du CST commencent déjà à mieux s’organiser pour que l’opposition puisse conquérir les préfectures et toutes les grandes municipalités et aller même aller au-delà de ses fiefs.
Que dites-vous du défi de 2015 ?
Me Zeus Ajavon : Rien ne prédestinait le président actuel à être au pouvoir. Il est venu au pouvoir sur un coup de baguette magique. C’est le décès de son père et les circonstances du moment qui ont fait qu’il est au pouvoir. Il jouit des délices du pouvoir et s’y accroche. Un pouvoir sans partage est enivrant. Il ne veut pas s’en débarrasser. Il va tenter de s’y accrocher de toute son énergie. Mais ceux qui veulent le changement s’ils sont conséquents avec eux-mêmes doivent savoir qu’il va y avoir un choc de titans. Il faut que ce soit clair que le changement ne sera pas donné sur un plateau d’or. Ça doit s’arracher il n’ya aucun pays où l’évolution politique et sociale se fait par un don sur un plateau. Le combat de 2015 sera rude il faut qu’on sache que ça va être terrible.
le regard
La rentrée scolaire a repris ce mercredi sur fond de malentendu entre les enseignants et les autorités. En tant qu’enseignant comment appréhendez-vous cela ?
Me Zeus Ajavon : Si la rentrée a été reportée, si les syndicats d’enseignants sont en grève c’est que les promesses qui ont été faites n’ont pas été tenues. Les enseignants sont les moins lotis. Ceux qui sont dans l’administration générale bénéficient des opportunités qui leur permettent d’arrondir les angles. Mais ceux qui sont dans l’enseignement tirent le diable par la queue et c’est en raison de la dureté de la vie d’enseignant qu’ils expriment des revendications.
L’enseignant ne peut donner ce qu’il vaut et ce dont il est capable quand il a le ventre creux. Dans la sous-région, les enseignants togolais sont des parents pauvres. Alors que dans tous les autres pays, les enseignants ont vu leur situation nettement améliorée. Il n’y a qu’au Togo où les enseignants sont dans cette situation de misère indescriptible.
Que faire donc ?
Me Zeus Ajavon : Le gouvernement doit prendre le taureau par les cornes. Je suis enseignant moi-même et ça fait longtemps que cette situation prévaut. C’est depuis le temps d’Eyadema et du parti unique. Il y a plus de 40 ans que ce problème se pose. Il faut un statut particulier pour accorder des avantages spécifiques aux enseignants par rapport aux autres fonctionnaires parce que ce n’est pas facile d’enseigner. Ce sont eux qui façonnent les dirigeants de demain. Il faut donc s’en occuper mieux que ce qui se fait en ce moment.
Le CST semble entrer en léthargie et l’on parle même de son implosion à la suite des remous en son sein après les élections législatives du 25 juillet dernier. En toute franchise qu’en est-il ?
Me Zeus Ajavon : Le lion dort, mais on croit qu’il est mort. Le CST n’est pas en léthargie. Après tous les évènements qui se sont passés, après tout ce que nous avons subi à la suite des dernières élections législatives nous avons estimé qu’il faut d’abord faire un bilan interne et que de façon courageuse nous voyions la réalité en face et quelles sont les réelles raisons qui ont conduit à cette situation.
Sans complaisance entre nous et avec les autres, pour ne pas faire du saupoudrage nous sommes obligés d’aller au front et c’est ce que nous sommes en train de faire. Nous estimons que pour l’instant ce n’est pas la peine de crier sur les antennes ce que nous allons faire. Il vaut mieux qu’avant de rebondir nous cernions d’abord le contour de la question.
Pensez-vous, au regard de la situation que la concurrence entre les partis membres du Collectif puisse être évitée ?
Me Zeus Ajavon : On ne peut pas éviter cette concurrence naturelle. Les partis politiques sont créés pour conquérir le pouvoir chacun à sa manière. Au CST vous avez des partis aussi dissemblables, mais qui ont décidé de se mettre ensemble. Vous avez des associations qui ont des points de vue divergents d’un extrême à l’autre et qui ont décidé de se mettre ensemble. C’est normal qu’il y ait des problèmes. C’est normal que pour mettre tout ça ensemble qu’il y ait des petits heurts. Pour harmoniser cela et qu’on se mette d’accord c’est très difficile et c’est normal. Il en est ainsi dans tous les pays.
L’on pense à tort ou à raison que l’opposition doit constituer un bloc unique pour vaincre le parti au pouvoir. Mais l’union entre les partis aussi dissemblables est aussi difficile à réaliser en amont et à gérer en aval. Comment faire pour que les différences soient positives au sein du CST ?
Me Zeus Ajavon : Nous avons affaire à des partis politiques. Pour les mettre ensemble dans tous les pays au monde, c’est compliqué. C’est plus facile de mettre ensemble les associations et c’est pour cela qu’en 2005 lorsque le président Eyadema est décédé et que Faure Gnassingbé a pris le pouvoir de la manière que vous avez, j’ai réussi à fédérer toute la société civile. En deux jours, nous avons réussi à mettre ensemble 150 associations et syndicats. C’est très facile de mettre ensemble les gens de la société civile parce qu’ils n’ont pas l’ambition de conquérir le pouvoir et de le gérer.
En ce qui concerne les partis politiques, chacun a sa vision selon son principe, son programme, son objectif, son idéologie. C’est donc difficile, mais je ne désespère pas. Je continue le travail de fond pour les mettre ensemble. Je rencontre d’autres partis en dehors du CST et je crois qu’à un moment donné la raison prendra le dessus et que les Togolais feront ce qu’il faut pour que le Togo change. On parle d’alternance, mais la question qui se pose n’est pas une question d’alternance, mais de changement.
Nous avons un bloc politique qui est en face. C’est une question de système. Eyadema est parti, vous avez vu que ça n’a rien changé. Au contraire la situation s’est empirée de façon pernicieuse. Si Faure n’est pas là demain, et si c’est toujours l’ancien système qui demeure, il n’y aura pas eu de changement. Moi je veux le changement. Il faut que tout le monde comprenne que ce pays doit changer nécessairement, radicalement et fondamentalement.
Lorsque tous les Togolais auront compris cela, tous ceux qui veulent que le pays évolue réellement et qu’on ne torture plus, tous ceux qui ne veulent pas qu’une minorité de Togolais s’accapare les biens de l’État, tous ceux qui ne veulent pas que des milliards de nos francs se retrouvent dans les maisons de certaines personnes auront gain de cause. Ce sera facile de mettre ensemble, et des partis politiques, des associations, et même de ceux qui sont du parti au pouvoir malgré eux et qui veulent néanmoins le changement. Le jour où il y aura un fond de changement, les gens de l’autre côté viendront se joindre à nous.
Mais quand on parle d’union de l’opposition, on sous-entend que tous les partis doivent retomber à zéro et repartir sur le même pied d’égalité. Est-ce possible ?
Me Zeus Ajavon : Si l’objectif est l’alternance, on pense qu’il s’agit de remplacement de certains par d’autres. Alors qui remplace qui ? Celui qu’on veut remplacer ne veut pas être remplacé et ceux qui veulent le remplacer sont nombreux et se battent entre eux. C’est ça le problème fondamental. Luttons donc pour le changement radical de notre pays et vous verrez qu’il y aura beaucoup de gens autour de cet objectif.
On a l’impression que l’entrée au parlement des partis au CST sonne le glas de la mobilisation populaire. Est-ce donc la fin de la lutte politique hors du parlement ?
Me Zeus Ajavon : Les députés des partis membres du CST qui sont à l’Assemblée se battent là-bas avec les armes qui sont les leurs. Nous devons voir comment nous remobiliser pour que le pays se relève de nouveau. Nous sommes en train de voir ce que nous allons faire et comment nous allons le faire.
: Au sujet du directoire de l’opposition, certains voudraient voir Me Ajavon comme chef de file des adversaires du régime en place. Votre réaction ?
Me Zeus Ajavon : À quel titre serai-je à la tête de l’opposition ? Je n’ai pas quitté les partis politiques pour entrer dans la société civile pour rentrer dans les polémiques politicienne. Je ne suis pas politique. Ce sont les politiques qui peuvent être chefs de l’opposition. Il n’y a pas de polémique en cela. D’ailleurs les textes sont clairs. C’est à l’issue des élections générales qu’on désigne le chef de l’opposition. Ce sont les partis membres du CST qui constituent la tendance majoritaire de l’opposition à l’Assemblée. Le chef de l’opposition ne peut sortir que de leur rang à moins qu’après des débats, des discussions, une décision se prenne pour désigner quelqu’un d’autre, mais jamais un membre de la société civile. ÇA ne peut être qu’un politique parce que les attributions du chef de l’opposition sont des attributions essentiellement et éminemment politiques.
La position qu’occupe Fabre lui attire la foudre des autres partis politiques qui sans doute considèrent que plus l’ANC a de l’envergure moins ils émergent. Que faire ?
Me Zeus Ajavon : Nous n’avons pas mené le combat pour reconnaitre le chef de file de l’opposition, mais pour mettre fin à un régime, pour mettre fin à une méthode de gouvernement. Mais nous ne sommes pas arrivés à cette fin-là. Néanmoins nous allons nous mobiliser pour que le chef naturel de l’opposition tel que désigné par la loi se mette dans la peau de rassembleur de toutes les énergies pour un changement véritable. Il faut que cette personne ait la capacité de pouvoir rassembler. Donc c’est quelqu’un qui doit avoir beaucoup d’humilité et l’esprit de concession et de discussion.
Me Zeus Ajavon : Mais le fait que des partis politiques de l’opposition mettent a priori en doute sa capacité à rassembler n’est-il pas de nature à compliquer ce projet de rassemblement ?
Me Zeus Ajavon : Vous avez parfaitement raison. C’est pour cela que nous Associations de la Société Civile et ODDH, faisons des réunions à part, mais nous avons des vues spécifiques qui nous rassemblent et nous discutons. Nous estimons du fait du handicap dont vous venez de parler que c’est nous au niveau de la société civile qui devons aider le chef de file de l’opposition à rassembler.
Me Zeus Ajavon : Apparemment vous semblez ne pas vous préoccuper des élections locales ?
Me Zeus Ajavon : Les élections locales sont extrêmement importantes pour nous. C’est même pour cela que le pouvoir en place n’organise pas ces élections qui consacrent la démocratie à la base. C’est là où le peuple s’exprime. Or le pouvoir en place veut tout chapeauter, le pouvoir en place veut tout régenter. Il veut mettre une chape de plomb du haut sur les populations alors que les élections locales permettent de faire une vague de fond de la base vers le haut. Ces élections sont d’une importance capitale. C’est pour cela que j’ai demandé que les partis membres du CST commencent déjà à mieux s’organiser pour que l’opposition puisse conquérir les préfectures et toutes les grandes municipalités et aller même aller au-delà de ses fiefs.
Que dites-vous du défi de 2015 ?
Me Zeus Ajavon : Rien ne prédestinait le président actuel à être au pouvoir. Il est venu au pouvoir sur un coup de baguette magique. C’est le décès de son père et les circonstances du moment qui ont fait qu’il est au pouvoir. Il jouit des délices du pouvoir et s’y accroche. Un pouvoir sans partage est enivrant. Il ne veut pas s’en débarrasser. Il va tenter de s’y accrocher de toute son énergie. Mais ceux qui veulent le changement s’ils sont conséquents avec eux-mêmes doivent savoir qu’il va y avoir un choc de titans. Il faut que ce soit clair que le changement ne sera pas donné sur un plateau d’or. Ça doit s’arracher il n’ya aucun pays où l’évolution politique et sociale se fait par un don sur un plateau. Le combat de 2015 sera rude il faut qu’on sache que ça va être terrible.
le regard
Trois jours pour célébrer l’entreprenariat jeune au Togo
Publié le vendredi 18 octobre 2013
A compter de ce vendredi jusqu’au dimanche 20 octobre prochain, des jeunes entrepreneurs togolais seront au rendez-vous du donné et du recevoir à travers la 1ère édition du Forum des jeunes entrepreneurs. L’annonce de cet évènement a été faite ce jeudi à Lomé par les initiateurs appuyés par les ministères du Développement à la Base, de l’Artisanat et de l’Emploi des Jeunes et des Postes et de l’Economie numérique.
Selon le premier responsable de l’Agence TRUE, structure qui s’occupe de l’organisation de ce rendez-vous national, Claude Grunitzky, « le Forum des jeunes entrepreneurs est un rassemblement des esprits et des experts qui veulent stimuler l’entreprenariat au Togo. Donc on verra des chefs d’entreprise, des jeunes entrepreneurs porteurs de projet de moins de 35 ans qui viendront présenter leur projet et d’autres viendront se sensibiliser en entreprenariat ». Ainsi, à en croire ce dernier, les différentes ateliers répondront aux différentes questions telles que : « Comment rédiger un plan d’affaire ? », « Comment former les équipes ? », « Comment trouver des financements, que ce soit à la banque, auprès d’un investisseur ? », « Comment faire avancer son projet en gros ? ».
Sont attendus au cours de ces trois jours, 300 participants. Et la volonté commune aussi bien des organisateurs que les responsables des deux ministères précités est de tout faire pour que « chacun puisse partir, après l’annonce du projet entrepreneurial de l’année, avec une meilleure idée de ce que l’entreprenariat peut-être au Togo ».
Au terme de ce forum, sera consacré le « Projet entrepreneurial de l’année ». Pour ce faire, en amont, plus de 450 jeunes togolais de moins de 35 ans ont pu proposer leur projet sur le site dédié du Forum (http://www.entreprendre.tg) du 1er au 15 septembre dernier, en remplissant un simple questionnaire. En en août et en septembre 2013, les équipes de l’agence TRUE ont rencontré plus de 250 candidats à Lomé, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé et Kara. Ainsi, selon des critères d’originalité et d’innovation, le jury n’a retenu que dix projet porteurs. Et depuis lors, les dix jeunes entrepreneurs dont les projets ont été sélectionnés sont accompagnés par les mentors afin de formaliser au mieux et de manière plus concrète leur projet (clients potentiels, équipes, distribution, marketing, communication, financements, …). Mais parmi les dix porteurs de projets dont les projets ont été retenus, seulement un sera consacré et partira avec l’enveloppe de 5.000.000 F cfa et bénéficiera d’une assistance technique.
Si cette démarche est bien accueilli par plus d’uns, les initiateurs la juge innovante dans la mesure où, elle diffère des conférences habituelles sur l’emploi des jeunes dont sont souvent exclues les jeunes. Rendez-vous est donc pris tout ce week-end au Centre Togolais des expositions et foires (CETEF) Togo 2000.
G.K, Lomé (Telegramme228)
Selon le premier responsable de l’Agence TRUE, structure qui s’occupe de l’organisation de ce rendez-vous national, Claude Grunitzky, « le Forum des jeunes entrepreneurs est un rassemblement des esprits et des experts qui veulent stimuler l’entreprenariat au Togo. Donc on verra des chefs d’entreprise, des jeunes entrepreneurs porteurs de projet de moins de 35 ans qui viendront présenter leur projet et d’autres viendront se sensibiliser en entreprenariat ». Ainsi, à en croire ce dernier, les différentes ateliers répondront aux différentes questions telles que : « Comment rédiger un plan d’affaire ? », « Comment former les équipes ? », « Comment trouver des financements, que ce soit à la banque, auprès d’un investisseur ? », « Comment faire avancer son projet en gros ? ».
Sont attendus au cours de ces trois jours, 300 participants. Et la volonté commune aussi bien des organisateurs que les responsables des deux ministères précités est de tout faire pour que « chacun puisse partir, après l’annonce du projet entrepreneurial de l’année, avec une meilleure idée de ce que l’entreprenariat peut-être au Togo ».
Au terme de ce forum, sera consacré le « Projet entrepreneurial de l’année ». Pour ce faire, en amont, plus de 450 jeunes togolais de moins de 35 ans ont pu proposer leur projet sur le site dédié du Forum (http://www.entreprendre.tg) du 1er au 15 septembre dernier, en remplissant un simple questionnaire. En en août et en septembre 2013, les équipes de l’agence TRUE ont rencontré plus de 250 candidats à Lomé, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé et Kara. Ainsi, selon des critères d’originalité et d’innovation, le jury n’a retenu que dix projet porteurs. Et depuis lors, les dix jeunes entrepreneurs dont les projets ont été sélectionnés sont accompagnés par les mentors afin de formaliser au mieux et de manière plus concrète leur projet (clients potentiels, équipes, distribution, marketing, communication, financements, …). Mais parmi les dix porteurs de projets dont les projets ont été retenus, seulement un sera consacré et partira avec l’enveloppe de 5.000.000 F cfa et bénéficiera d’une assistance technique.
Si cette démarche est bien accueilli par plus d’uns, les initiateurs la juge innovante dans la mesure où, elle diffère des conférences habituelles sur l’emploi des jeunes dont sont souvent exclues les jeunes. Rendez-vous est donc pris tout ce week-end au Centre Togolais des expositions et foires (CETEF) Togo 2000.
G.K, Lomé (Telegramme228)
Des experts en réunion à Lomé pour apporter des solutions à la problématique de l’accès au financement
Publié le vendredi 18 octobre 2013
Des experts de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), sont depuis hier jeudi en atelier régional d’échanges sur la facilitation de l’accès au financement des PME de leur espace. Pendant trois jours, ces personnes ressources venues de différents pays auront à explorer les voies et moyens pouvant permettre de mieux informer les porteurs de projet et de les assurer sur les débouchés de financement existants pour leurs activités génératrices de revenus.
Situant le contexte de cette rencontre qui a pour cadre, la salle de conférence de l’hôtel Eda Oba à Lomé, le commissaire chargé du développement des PME de l’UEMA, Guy Amédé Adjahouinou, a indiqué que « la problématique de la réunion d’aujourd’hui (17 octobre 2013, ndlr), c’est d’apporter une réponse d’ensemble aux différents maillons de la chaîne. A savoir un, le porteur de projet, il doit être outillé, donc on devrait donner des instruments, des outils utiles pour le porteur de projet pour avoir une entreprise saine, pour lesquelles l’information existe, les compétences existent, ce qui rend le banquier ou celui qui investit plus en confiance pour le faire ». « Est-ce que l’entreprise qui évolue dans un environnement déterminé, si l’environnement réglementaire et légale n’est pas incitatif, la prise de risque même pour le porteur de projet peut même poser un problème ? », s’est également interrogé M. Adjahouinou. Donc une réponse fiable à cette interrogation et à d’autres qui seront soulevées par les experts, au cours des travaux, d’après lui permettra « d’avoir des pme compétitives, capables de créer de l’emploi et de la richesse ». Il a confié que cette rencontre de Lomé, est partie du constat selon laquelle, « ce ne sont pas les ressources insuffisantes. Les lignes de crédit existent mais c’est le coût d’accès au crédit au crédit et l’information sur le crédit. Nous avons dit tout à l’heure que cela relève de deux problématiques. Problématique sur l’information fiable et crédible sur le projet des pme, l’information crédible et fiable sur le porteur de projet qui font que, naturellement en face de ressources qui ne sont pas forcément longues mais qui peuvent être moyennes, du moins de vue du temps de mise en place, il y a une résistance qui se traduit par le taux d’accès au crédit très élevé ».
Ouvrant les travaux, le Secrétaire d’Etat en charge de l’Industrie, Olivier Komi Assogba, a déclaré que l’on doit « reconnaitre aujourd’hui la problématique des PME au regard même de la part de leur contribution au PIB et l’amélioration de la création de l’emploi dans notre pays en particulier et au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en général ». Mais portant un regard sur ce secteur de l’économie des pays de la sous-région, il fait constater que ces entreprises « travaillent dans un environnement informel, et n’ont pas l’information pour accéder aux outils pouvant leur permettre de perfectionner leurs activités. Elles ne sont pas suffisamment structurées pour avoir accès aux instruments financiers qui sont sur place au niveau de l’UEMOA ». M. Assogba a souhaité que cette réunion amène à « définir les outils et les services pour les accompagner en vue de l’amélioration de leur compétitivité et de leurs ressources internes ». Il dit être convaincu que des mécanismes seront mis en œuvre en vue de « la formation, du renforcement de capacité technique et financier des petites et moyennes entreprises qui sont dans l’espace UEMOA ».
On peut d’ores et déjà espérer que les attentes des hautes autorités de l’Union de voir jaillir de cet atelier, des propositions concrètes devant contribuer à l’amélioration significative de l’accès des PME aux financements seront comblées.
P.S, Lomé (Telegramme228)
Situant le contexte de cette rencontre qui a pour cadre, la salle de conférence de l’hôtel Eda Oba à Lomé, le commissaire chargé du développement des PME de l’UEMA, Guy Amédé Adjahouinou, a indiqué que « la problématique de la réunion d’aujourd’hui (17 octobre 2013, ndlr), c’est d’apporter une réponse d’ensemble aux différents maillons de la chaîne. A savoir un, le porteur de projet, il doit être outillé, donc on devrait donner des instruments, des outils utiles pour le porteur de projet pour avoir une entreprise saine, pour lesquelles l’information existe, les compétences existent, ce qui rend le banquier ou celui qui investit plus en confiance pour le faire ». « Est-ce que l’entreprise qui évolue dans un environnement déterminé, si l’environnement réglementaire et légale n’est pas incitatif, la prise de risque même pour le porteur de projet peut même poser un problème ? », s’est également interrogé M. Adjahouinou. Donc une réponse fiable à cette interrogation et à d’autres qui seront soulevées par les experts, au cours des travaux, d’après lui permettra « d’avoir des pme compétitives, capables de créer de l’emploi et de la richesse ». Il a confié que cette rencontre de Lomé, est partie du constat selon laquelle, « ce ne sont pas les ressources insuffisantes. Les lignes de crédit existent mais c’est le coût d’accès au crédit au crédit et l’information sur le crédit. Nous avons dit tout à l’heure que cela relève de deux problématiques. Problématique sur l’information fiable et crédible sur le projet des pme, l’information crédible et fiable sur le porteur de projet qui font que, naturellement en face de ressources qui ne sont pas forcément longues mais qui peuvent être moyennes, du moins de vue du temps de mise en place, il y a une résistance qui se traduit par le taux d’accès au crédit très élevé ».
Ouvrant les travaux, le Secrétaire d’Etat en charge de l’Industrie, Olivier Komi Assogba, a déclaré que l’on doit « reconnaitre aujourd’hui la problématique des PME au regard même de la part de leur contribution au PIB et l’amélioration de la création de l’emploi dans notre pays en particulier et au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en général ». Mais portant un regard sur ce secteur de l’économie des pays de la sous-région, il fait constater que ces entreprises « travaillent dans un environnement informel, et n’ont pas l’information pour accéder aux outils pouvant leur permettre de perfectionner leurs activités. Elles ne sont pas suffisamment structurées pour avoir accès aux instruments financiers qui sont sur place au niveau de l’UEMOA ». M. Assogba a souhaité que cette réunion amène à « définir les outils et les services pour les accompagner en vue de l’amélioration de leur compétitivité et de leurs ressources internes ». Il dit être convaincu que des mécanismes seront mis en œuvre en vue de « la formation, du renforcement de capacité technique et financier des petites et moyennes entreprises qui sont dans l’espace UEMOA ».
On peut d’ores et déjà espérer que les attentes des hautes autorités de l’Union de voir jaillir de cet atelier, des propositions concrètes devant contribuer à l’amélioration significative de l’accès des PME aux financements seront comblées.
P.S, Lomé (Telegramme228)
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