Friday, July 15, 2016

Feu Gnassingbé Eyadéma revient au Palais des Congrès de Kara

Le chef de l’Etat togolais remet les pendules à l’heure. La statue de son vénéré père refait surface au palais des congrès de Kara. Elle a été inaugurée par le fils Faure samedi à l’occasion du démarrage de la fête traditionnelle Evala en pays kabyè. Cette place désignée « place Gnassingbé Eyadèma » est construite sur 1310 m² devant le palais de congrès. Elle est composée de deux bassins d’eau d’un mètre d’épaisseur implantée à la symétrie du monument principal et alimentée par un forage à haut débit d’eau. Le monument en forme de pyramide est doté d’un système de jets d’eau lumineux. L’eau des bassins est animée par 374 jets d’eau et 332 lampes avec une alimentation énergétique de 60KVA. Il est prévu un système de vidéo surveillance pour contrôler le mouvement autour du monument. Les promoteurs soutiennent que sa forme pyramidale révèle l’esprit d’équilibre, d’ordre, de discipline et de complémentarité ainsi que la statue qui flotte au-dessus d’un cylindre d’eau jaillissante pour appeler la garde de la persévérance.
Démolie du palais des congrès de Lomé par des manifestants à la faveur des mouvements de revendication démocratique en 1990, le bronze de feu Eyadéma est de nouveau replanté à Kara, chef-lieu de la troisième région la plus pauvre du pays, selon les chiffres de la Banque Mondiale. L’eau jaillissante de cette stèle contraste avec l’eau de boue utilisée pour la consommation dans les ménages dans la région. L’érection de cette statue, certainement à coût très onéreux et exagéré, frise la décence confortant ainsi la thèse de ceux qui pensent qu’un culte de la personnalité outragé et de la dictature sont en complot contre le peuple togolais.
Déjà que les villes sont en mal de continuer par supporter les posters géants de campagne électorale de 2015 de Faure encore visibles aux carrefours et panneaux géants, une statue de Faure Gnassingbé, dit-on, est en phase terminale pour être érigée au niveau du rond point GTA à Lomé : du «luxe au royaume des Gnassingbé»
LE TEMPS

No comments:

Post a Comment