1ère édition de la Journée Internationale des Dockers et portuaires au Togo/Projecteurs braqués sur les conditions de vie et de travail de ces acteurs de l’économie nationale

La salle de conférence du Port Autonome de Lomé a abrité hier 07 juin 2016, la première édition de la journée internationale pour les dockers et portuaires.


Organisée par la Fédération Internationale des ouvriers du Transport (ITF) en collaboration avec le Conseil International des Dockers (IDC), cette journée d’action vise essentiellement à mettre en lumière, les risques auxquels sont exposés chaque jour les dockers et qui traduisent leurs mauvaises conditions de travail et de vie, le rôle important qu’ils jouent dans l’économie mondiale, la précarité de leur emploi.

Cette journée d’action internationale constitue également pour les dockers, une occasion pour rendre un hommage aux camarades dockers décédés et blessés.
Les thématiques autour desquels les activités de cette journée se sont déroulés sont notamment la santé et la sécurité, le travail précaire, le respect des droits à la négociation collective et des conventions collectives, les normes de travail dans les multinationales, l’automatisation et la justice sociale. La journée a été également marquée par un exposé débat sur le thème « le travail précaire» qui a aussi abordé le travail décent.


Selon Emmanuel Agbénou, Coordonnateur national de l’ITF, la date du 07 juillet est rentrée dans l’histoire des dockers comme journée mondiale au cours de laquelle tous les dockers du monde entier se sont fait entendre par les employeurs, les gouvernements et la communauté aussi bien nationale qu’internationale, en protestant contre les mauvaises conditions dans lesquelles ils mènent leurs activités.

Parlant du Togo, il a souligné que « le travail de docker au Togo est considéré comme un travail précaire. Donc la précarité même de l’emploi dans le corps des dockers doit être mise à lumière pour que les autorités, les employeurs prennent conscience du danger auxquels les dockers sont confrontés pour que la situation des dockers changent », a-t-il affirmé avant d’ajouté que « l’exposé débat nous a prouvé à suffisance qu’il y a des problèmes dans le corps des dockers au Togo.

Je crois que la célébration de cette journée permettra à nos collègues dockers d’extérioriser ces préoccupations et d’engager des discussions avec les autorités portuaires et le gouvernement afin que leurs conditions de travail et de vie soient prises en compte ; parce que dans le débat on s’est rendu compte que la plupart des dockers qui exercent leurs activités au Port Autonome de Lomé ne sont pas liés par un contrat à la direction générale du port. Ceux sont des travailleurs vraiment précaires qu’eux-mêmes les appellent dockers occasionnels.

Le lendemain est vraiment obscure. C’est des gens qui n’ont même pas de protection, le travail n’est pas assuré alors qu’ils mènent cette activité depuis des années. Il faut que cela change ».