Mike Pryor (1er à gauche de
la photo), Directeur de la section des affaires publiques de l’Ambassade
des Etats-Unis au Togo, a dans son mot de clôture, invité les
récipiendaires à mettre en pratique les connaissances acquises dans les
colonnes des journaux et sur les antennes.
« Le journalisme d’investigation, ce
n’est pas nécessairement le fait d’exposer les délits comme la
corruption à un haut niveau. Cela peut commencer par ce qui se passe
dans votre communauté, le succès et les échecs d’un projet municipal,
avec ces possibles conséquences sur la société, c’est déjà le fruit
d’une bonne investigation. Le plus important, c’est que votre article ou
votre reportage soit issu d’un travail personnel ou collectif de
recoupement, des informations brutes, et de preuves avancées par
plusieurs sources, qu’elles soient anonymes ou affirmées », a-t-il
rappelé aux participants.
« Pourquoi des armes illicites circulent
autant alors que les autorités font de leur mieux pour faire respecter
la loi ? Pourquoi une école primaire ne dispose pas de cantine ou de
toilettes pour les élèves, alors que les frais de scolarité y sont
élevés ? Où va l’argent des taxes collectées ? Comment l’usage
incontrôlé des engrais chimiques dans l’agriculture agit-il sur la santé
de la population ? Comme le fonds d’aide local a boosté
l’entrepreneuriat des jeunes ? Comment expliquer qu’une route construite
avec des dizaines de milliards de francs s’effrite seulement trois mois
après, et cause des accidents ? Pourquoi un nombre anormalement élevé
de malades décèdent dans un hôpital donné sans que l’autorité ne
réagisse ? ». Voilà autant d’exemples que le collaborateur de David
Gilmour a touchés du doigt pour appeler les uns et les autres à leur
rôle.
Pendant cinq (5) jours, les journalistes
ont été initiés à la maîtrise de l’enquête journalistique, la collecte,
le traitement, l’analyse et la diffusion de l’information. C’est à
travers des communications sur l’investigation et ses techniques,
l’approche comparative de la loi sur la liberté d’accès à l’information
et à la documentation, le traitement des sources d’information et
l’utilisation du data journalisme.
A la fois théorique et pratique, cette
formation se situe dans le cadre des activités de promotion de l’Etat de
droit et d’accompagnement du professionnalisme dans les médias au Togo.
Elle a été assurée par Elizabeth Bryant (1ère
à droite de la photo), une journaliste américaine basée à Paris en
France et formatrice d’Africa Regional Services et Franck Ayawo Assah (2ème
à partir de la droite), Coordinateur du Programme africain pour les
reportages d’investigation (PAIR) et correspondant de Media Foundation
for West Africa au Togo.
L’Agence de presse Afreepress y a été représentée.
Telli K.
Afreepress
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