De la nécessité d’une prise de conscience des acteurs de la classe politique de l’ opposition.
La classe politique de l’opposition au Togo est secouée de nouveau par des intrigues inutiles, viles et insensées. Longtemps gangrénée par des querelles de chapelle et de leadership surtout, cette opposition vient une fois encore d’étaler à la face du monde ses carences et faiblesses, à la suite de la signature du décret d’application par le chef de l’Etat de la loi portant statut de l’opposition, mettant enfin le chef de file de l’opposition togolaise dans ses prérogatives, en tant que « Président d’une Institution de la République », suivant le cadre des règles du protocole d’Etat.
Au terme des dispositions de l’article 24 de la loi portant statut de l’opposition adoptée le 12 juin 2013 : « Le chef de file de l’opposition est le premier responsable du parti politique appartenant à l’opposition au sens de l’article 2 ci- dessus, ayant le plus grand nombre de députes à l’Assemblée nationale. En cas d’égalité de sièges, le chef de file de l’opposition est le premier responsable du parti ayant obtenu le plus grand nombre de suffrage lors des dernières élections législatives. Le chef de file de l’opposition n’est pas nécessairement membre du parlement ». Cet article adopté en des termes clairs et limpides, qui d’ailleurs peut être compris de tout le monde et même d’un esprit dément, est malheureusement source de chamailleries et de querelles inutile au sein d’une opposition dont certains membres, en les écoutant, ont atteint vraisemblablement l’hérésie intellectuelle. L’on ne comprend pas pourquoi des hommes et femmes qui ont atteint l’âge de la maturité et surtout de la sagesse peuvent-ils se laisser aller à de comportements incongrus.
A l’analyse des faits, il est aisé d’affirmer que certains responsables politiques de l’opposition ont fait une lecture erronée de cette loi quand ils déclarent sur tous les toits à cor et à cri que c’est l’ancien Coordonnateur du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) qui devait normalement être le chef de file de l’opposition. Faux rétorque ce dernier. Certes la loi comporte des lacunes mais une fois qu’elle a été adoptée, promulguée et diffusée dans le journal officiel, elle devient une loi générale qui régit l’Etat.
L’imbroglio de certains responsables politiques qui pointent leurs doigts sur le Coordonnateur n’est pas de mise. D’ailleurs, dans sa parution N°364 du 3 février 2016, le confrère « Actu EXPRESSE » a réussi à faire parler le Coordonateur du CST Me Zeus Ata Messan AJAVON. Pour rappel, Me Zeus Ata Messan AJAVON est un professeur de droit dans les Universités du Togo et constitutionaliste de son état. Selon le Coordonnateur, ceux qui veulent lui attribuer le titre du chef de fil de l’opposition sont de mauvaise foi. « Le CST dont je fus le président n’est pas une organisation politique. C’est un groupe composé d’associations, des Organisations de défense des droits de l’homme et partis politiques. Raison pour laquelle aucun membre de la société civile n’a figuré sur la liste des candidats aux législatives de 2013. Je leur avais d’ailleurs interdit l’usage du sigle CST au Parlement.
C’est de l’incongruité que de vouloir attribuer le titre du chef de fil de l’opposition politique à quelqu’un qui n’est pas politique », a laissé entendre Me Zeus Ata Messan AJAVON qui a ensuite martelé : « Ceux qui ramènent ce débat savent à quel jeu ils se prêtent. C’est l’Anc qui compte plus de députés au sein de l’opposition parlementaire et c’est à son leader Jean-Pierre Fabre que revient le titre du chef de fil de l’opposition…. Ceux qui veulent m’attribuer le titre du chef de fil de l’opposition sont de mauvaise foi »
Une fois cette responsabilité située par la déclaration du Coordonnateur, l’on avait pensé que le débat était clos sur ce sujet. Erreur !!! Les dérives langagières et attaques verbales ont repris de plus belles au point que la classe politique de l’opposition ne soit durement secouée par des comportements incongrus et irresponsables. Mais faut-il vivre continuellement dans cet esprit de haine viscérale que les opposants ont les uns envers les autres ? Une attitude qui n’encourage pas les populations, décrédibilise l’opposition elle-même dans son ensemble et affaiblit de plus en plus la lutte. Le peuple ne veut plus vivre ces situations qui n’augurent pas un lendemain meilleur.
Mais le peuple veut compter sur des hommes et femmes mûrs, pétris d’une sagesse légendaire et rompus à la tâche. Des gens qui ont à cœur les aspirations du peuple et qui se battent pour les accomplir loyalement et non des gens qui passent tout leur temps à se donner des coups. Ce sont des attitudes qui ont affaibli et continuent dangereusement d’affaiblir la lutte et l’effort consenti par le peuple togolais vers une alternance politique.
Il est donc temps que les acteurs de la classe politique de l’opposition taisent leurs querelles de chapelle. Il est temps qu’ils mettent au devant l’intérêt du peuple et non leurs intérêts propres et prennent leurs responsabilités vis-à-vis du peuple togolais car l’urgence, ce n’est pas de se lancer des diatribes ni de s’adonner aux attaques verbales et dérives langagières mais de penser aux voies et moyens adéquates qui pourront baliser la voie à une alternance en aidant le peuple à se libérer du joug de la dictature implacable de cette oligarchie archi-corrompue qui l’a pris en otage. Opposant togolais, ressaisis-toi car il est encore temps pour que tu mettes fin à tes gamineries qui ne t’honorent pas pour être utile et efficace au peuple togolais épris de justice, de paix et d’alternance. La Nation te sera gré.
Idelphonse Akpaki,
La Gazette du Togo
VIA 27 Avril
La classe politique de l’opposition au Togo est secouée de nouveau par des intrigues inutiles, viles et insensées. Longtemps gangrénée par des querelles de chapelle et de leadership surtout, cette opposition vient une fois encore d’étaler à la face du monde ses carences et faiblesses, à la suite de la signature du décret d’application par le chef de l’Etat de la loi portant statut de l’opposition, mettant enfin le chef de file de l’opposition togolaise dans ses prérogatives, en tant que « Président d’une Institution de la République », suivant le cadre des règles du protocole d’Etat.
Au terme des dispositions de l’article 24 de la loi portant statut de l’opposition adoptée le 12 juin 2013 : « Le chef de file de l’opposition est le premier responsable du parti politique appartenant à l’opposition au sens de l’article 2 ci- dessus, ayant le plus grand nombre de députes à l’Assemblée nationale. En cas d’égalité de sièges, le chef de file de l’opposition est le premier responsable du parti ayant obtenu le plus grand nombre de suffrage lors des dernières élections législatives. Le chef de file de l’opposition n’est pas nécessairement membre du parlement ». Cet article adopté en des termes clairs et limpides, qui d’ailleurs peut être compris de tout le monde et même d’un esprit dément, est malheureusement source de chamailleries et de querelles inutile au sein d’une opposition dont certains membres, en les écoutant, ont atteint vraisemblablement l’hérésie intellectuelle. L’on ne comprend pas pourquoi des hommes et femmes qui ont atteint l’âge de la maturité et surtout de la sagesse peuvent-ils se laisser aller à de comportements incongrus.
A l’analyse des faits, il est aisé d’affirmer que certains responsables politiques de l’opposition ont fait une lecture erronée de cette loi quand ils déclarent sur tous les toits à cor et à cri que c’est l’ancien Coordonnateur du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) qui devait normalement être le chef de file de l’opposition. Faux rétorque ce dernier. Certes la loi comporte des lacunes mais une fois qu’elle a été adoptée, promulguée et diffusée dans le journal officiel, elle devient une loi générale qui régit l’Etat.
L’imbroglio de certains responsables politiques qui pointent leurs doigts sur le Coordonnateur n’est pas de mise. D’ailleurs, dans sa parution N°364 du 3 février 2016, le confrère « Actu EXPRESSE » a réussi à faire parler le Coordonateur du CST Me Zeus Ata Messan AJAVON. Pour rappel, Me Zeus Ata Messan AJAVON est un professeur de droit dans les Universités du Togo et constitutionaliste de son état. Selon le Coordonnateur, ceux qui veulent lui attribuer le titre du chef de fil de l’opposition sont de mauvaise foi. « Le CST dont je fus le président n’est pas une organisation politique. C’est un groupe composé d’associations, des Organisations de défense des droits de l’homme et partis politiques. Raison pour laquelle aucun membre de la société civile n’a figuré sur la liste des candidats aux législatives de 2013. Je leur avais d’ailleurs interdit l’usage du sigle CST au Parlement.
C’est de l’incongruité que de vouloir attribuer le titre du chef de fil de l’opposition politique à quelqu’un qui n’est pas politique », a laissé entendre Me Zeus Ata Messan AJAVON qui a ensuite martelé : « Ceux qui ramènent ce débat savent à quel jeu ils se prêtent. C’est l’Anc qui compte plus de députés au sein de l’opposition parlementaire et c’est à son leader Jean-Pierre Fabre que revient le titre du chef de fil de l’opposition…. Ceux qui veulent m’attribuer le titre du chef de fil de l’opposition sont de mauvaise foi »
Une fois cette responsabilité située par la déclaration du Coordonnateur, l’on avait pensé que le débat était clos sur ce sujet. Erreur !!! Les dérives langagières et attaques verbales ont repris de plus belles au point que la classe politique de l’opposition ne soit durement secouée par des comportements incongrus et irresponsables. Mais faut-il vivre continuellement dans cet esprit de haine viscérale que les opposants ont les uns envers les autres ? Une attitude qui n’encourage pas les populations, décrédibilise l’opposition elle-même dans son ensemble et affaiblit de plus en plus la lutte. Le peuple ne veut plus vivre ces situations qui n’augurent pas un lendemain meilleur.
Mais le peuple veut compter sur des hommes et femmes mûrs, pétris d’une sagesse légendaire et rompus à la tâche. Des gens qui ont à cœur les aspirations du peuple et qui se battent pour les accomplir loyalement et non des gens qui passent tout leur temps à se donner des coups. Ce sont des attitudes qui ont affaibli et continuent dangereusement d’affaiblir la lutte et l’effort consenti par le peuple togolais vers une alternance politique.
Il est donc temps que les acteurs de la classe politique de l’opposition taisent leurs querelles de chapelle. Il est temps qu’ils mettent au devant l’intérêt du peuple et non leurs intérêts propres et prennent leurs responsabilités vis-à-vis du peuple togolais car l’urgence, ce n’est pas de se lancer des diatribes ni de s’adonner aux attaques verbales et dérives langagières mais de penser aux voies et moyens adéquates qui pourront baliser la voie à une alternance en aidant le peuple à se libérer du joug de la dictature implacable de cette oligarchie archi-corrompue qui l’a pris en otage. Opposant togolais, ressaisis-toi car il est encore temps pour que tu mettes fin à tes gamineries qui ne t’honorent pas pour être utile et efficace au peuple togolais épris de justice, de paix et d’alternance. La Nation te sera gré.
Idelphonse Akpaki,
La Gazette du Togo
VIA 27 Avril
No comments:
Post a Comment