Thursday, February 25, 2016

Liberté de presse au Togo, un mirage : Des journalistes persécutés. Nuit et jour. Sans relâche

Revenu le 25 décembre 2015 de Paris, où il a couvert la Conférence des Nations-Unies sur le climat (Cop-21), le confrère Josias Tsatsu, Directeur de publication du journal « Panorama », avait alerté certaines organisations de liberté de presse et de défense des droits humains, sur la situation qu’il traversait. Mais depuis le 06 janvier 2016, le confrère a dû quitter le pays, selon ses proches.
Au Togo de Faure Gnassingbé, des journalistes qui font bien leur travail ont persécutés. Constamment. Voici ci-dessus quelques uns d'entre eux de gauche à droite  : Luc Abaki, Zeus Aziadouvo, Carlos Ketohou, Abi-Alfa Izotou, Josias Tsatsu et Bonéro Lawson-Bêtum (en bas) | Infog : 27avril.com
Au Togo de Faure Gnassingbé, des journalistes qui font bien leur travail ont persécutés. Constamment. Voici ci-dessus quelques uns d’entre eux de gauche à droite : Luc Abaki, Zeus Aziadouvo, Carlos Ketohou, Abi-Alfa Izotou, Josias Tsatsu et Bonéro Lawson-Bêtum (en bas) | Infog : 27avril.com
Déjà auteur d’une vidéo qui a permis de filmer les braqueurs de l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma le 28 septembre 2014, le Directeur de publication du « Panorama » réalisait un documentaire sur l’absence de dispositif pour permettre l’identification des malfaiteurs dans les lieux publics. Un documentaire que Josias Tsatsu réalisait avec un autre journaliste et qui devrait être diffusé sur une télévision privée. Est-ce la réalisation de ce documentaire qui a poussé à son départ forcé du pays ?
Déjà dans l’affaire du filme des braqueurs, le Directeur de publication du « Panorama », avait reçu une visite musclée d’individus en son domicile. Josias Tsatsu avait également confié à une organisation des journalistes pour les droits de l’homme, qu’il recevait des coups de fil menaçant à cause du documentaire qu’il co-réalisait. Pourquoi tant de frilosité vis-à-vis de documentaires ? On se rappelle que le Directeur de Publication du quotidien « Liberté », Zeus Aziadouvo, avait également fait l’objet de tracasseries, suite à la diffusion sur une télévision privée, d’un documentaire sur les conditions de vie des détenus à la prison civile de Lomé.
Près de deux ans après le braquage du 28 septembre 2014, qui n’est que l’une de la série dans laquelle des noms de haut gradés de l’armée ont été cités, rien n’a filtré. On évalue à près de cinq milliards de francs CFA, l’ensemble des fonds saisis ou emportés suite au braquage, au détriment des commerçants.
Force est de constater que rien n’a été dit sur la sécurité des journalistes, dans le cadre du bilan de la mise en œuvre des recommandations des Etats généraux de la presse. Au moment où des efforts sont annoncés en vue de garantir par la mise en œuvre des recommandations des Etats généraux de la presse, une liberté d’exercice de la presse, il convient de régler la question de la sécurité des journalistes également. Aussi bien les institutions étatiques en charge de la protection de la liberté de presse, que les associations qui luttent pour la liberté de presse, sont interpellées pour cette cause.
Source : [19/02/2016] Koffi Amega, Le Canard Indépendant via 27 avril

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