Sunday, February 21, 2016

TOGO : : Gerry Taama ne croit pas en une victoire de l’opposition en cas d’organisation des élections locales



Après avoir perdu son latin depuis pratiquement un an, et la lamentable chute à la présidentielle du 25 avril 2015, l’opposition togolaise depuis quelques semaines, par l’entremise de deux partis de CAP 2015, à savoir l’ANC et la CDPA, semble avoir trouvé le bout par lequel il peut signer son retour au devant des projecteurs de la chose politique au pays de Sylvanus Olympio.
Et ce bon bout décroché par le parti de Jean-Pierre Fabre et celui de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson n’est autre que la réclamation à tue tête des élections locales, en organisant ça et là des rencontres de quartiers à Lomé et dans certaines villes du pays. De la florilège de réactions qui font croire que ce sont ces élections locales qui viendraient poser les bases de l’alternance, on retient celle du Secrétaire national adjoint chargé des questions politiques de la CDPA, Pascal Adoko, qui, mardi dernier indiquait sur les ondes d’une radio privée de Lomé, que lorsqu’on vient à aborder la question des locales, les gouvernants et les responsables de UNIR, ne versent que dans du « dilatoire ». Refusant, que l’on ne vienne à les prendre au dépourvu par des élections locales surprises, il croit y voir dans le comportement du pouvoir en place des intentions de n’organiser les élections que lorsqu’on trouve qu’on a les moyens de les gagner. Il est temps d’après Pascal Adoko « qu’on ne se comporte plus comme un enfant à qui on veut retirer une sucette de la bouche » car pour lui, « le pouvoir d’Etat ne doit pas être considéré comme une sucette ».
Si ces deux partis de l’opposition togolaise ne jurent finalement que par ces locales pour redorer leurs blasons, eux qui n’ont pu avoir gain de cause aux législatives de 2013 et à la présidentielle de 2015, il faut néanmoins constater que le son de cloche est plutôt réaliste et divergent de la part d’autres partis politiques comme par exemple le NET de Gerry Taama.
Candidat malheureux, arrivé à la 4ème position, pour sa première expérience, lors de la présidentielle du 25 avril dernier, le natif de Siou ne croit pas fort aux chances de victoires de l’opposition en l’état actuel des choses. Ainsi, dans une interview qu’il a accordée à notre confrère Lambert Atisso de Icilome en début de semaine, on pouvait à une question sur ce qui est aujourd’hui urgent pour les Togo, les locales et les réformes, lire la réponse suivante de la part de Gerry Taama : « Ne nous trompons pas. D’abord, les élections locales ne vont pas résoudre comme par enchantement le problème de la pauvreté au Togo. Les élections locales vont donner plus de prise aux politiques de développement, c’est tout. Ensuite, ne faisons pas comme si dans le rapport de force actuel, nous avons une chance, nous opposition, de remporter ces locales si elles étaient organisées. Il faut réorganiser la société togolaise, et les locales en font partie, de même que les réformes politiques, et surtout la sensibilisation citoyenne ».
Voilà bien une réponse qui vient faire comprendre aux uns et aux autres que contrairement à ceux qui croient aux locales comme une baguette magique qui viendrait changer les choses, qu’il y a du travail à faire de fond en comble pour éviter de ne pas se faire surprendre au cas où le pouvoir accepterait jouer leur jeu en s’aventurant comme ils le veulent sur le champs des élections locales.
G.K / F.S
{milieu}

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