Monday, February 8, 2016

Journée internationale contre les MGF : Tchabinandi Kolani Yentcharé lance un appelle aux partenaires

Selon les estimations l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 130 et 140 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde sont victimes des Mutilations génitales féminines (MGF). Tout comme dans la plupart des pays d’Afrique, les MGF sont pratiquées au Togo.

Le taux national dans la tranche d’âge de 0 à 49 ans est passé de 12% en 1996 à 6,9% en 2006 et à 3,9% en 2010.

Dans son message prononcé ce vendredi à l’occasion de la Journée internationale contre les mutilations génitales célébrée le 6 février de chaque année, la ministre de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Tchabinandi Kolani Yentcharé a invité les partenaires du Togo dans cette lutte, à préserver l’intégrité des filles à travers des actions coordonnées, a appris l’Agence de presse Afreepress.

« Malgré les efforts consentis, force est de constater que les jeunes filles et les femmes  continuent par être victimes de MGF. Pour venir à bout de ce fléau, il convient de mettre en œuvre des initiatives coordonnées et systématiques tout en impliquant l’ensemble des communautés sur la question des droits fondamentaux et celle de l’égalité des sexes. Ces initiatives doivent aussi mettre l’accent sur le dialogue social et permettre  aux communautés d’agir elles-mêmes, collectivement, en vue d’éliminer  cette pratique », a indiqué Mme Kolani.

Le Togo, selon elle, est résolument engagé sur la voix de l’éradication des MGF et a soutenu le rendez-vous de la tolérance zéro en 2015. La loi 98-016 portant interdiction des MGF au Togo, prévoit des peines d’emprisonnement allant de 2 mois à 10 ans et des amendes entre 20.000 francs CFA à 1 million de francs CFA. Plusieurs personnes ont déjà fait les frais de cette loi au Togo.

Selon la ministre, l’intervention est systématiquement traumatisante et provoque des saignements importants et des problèmes de santé tels que des kystes, des infections, l’infertilité, des complications à l’accouchement ou des risques plus élevés de décès chez le nouveau-né. « La pratique des MGF renforce la prédisposition au VIH/Sida, à l’hépatite et à d’autres maladies transmissibles par le sang », a-t-elle ajouté.

Les MGF désignent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes. Les raisons d’une telle pratique sont profondément encrées dans les traditions des communautés qui la t=pratique.

Bernadette A.
Afreepress

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