Le taux national dans la tranche d’âge de 0 à 49 ans est passé de 12% en 1996 à 6,9% en 2006 et à 3,9% en 2010.
Dans son message prononcé ce vendredi à
l’occasion de la Journée internationale contre les mutilations génitales
célébrée le 6 février de chaque année, la ministre de l’Action sociale,
de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Tchabinandi Kolani
Yentcharé a invité les partenaires du Togo dans cette lutte, à
préserver l’intégrité des filles à travers des actions coordonnées, a
appris l’Agence de presse Afreepress.
« Malgré les efforts consentis, force
est de constater que les jeunes filles et les femmes continuent par
être victimes de MGF. Pour venir à bout de ce fléau, il convient de
mettre en œuvre des initiatives coordonnées et systématiques tout en
impliquant l’ensemble des communautés sur la question des droits
fondamentaux et celle de l’égalité des sexes. Ces initiatives doivent
aussi mettre l’accent sur le dialogue social et permettre aux
communautés d’agir elles-mêmes, collectivement, en vue d’éliminer cette
pratique », a indiqué Mme Kolani.
Le Togo, selon elle, est résolument
engagé sur la voix de l’éradication des MGF et a soutenu le rendez-vous
de la tolérance zéro en 2015. La loi 98-016 portant interdiction des MGF
au Togo, prévoit des peines d’emprisonnement allant de 2 mois à 10 ans
et des amendes entre 20.000 francs CFA à 1 million de francs CFA.
Plusieurs personnes ont déjà fait les frais de cette loi au Togo.
Selon la ministre, l’intervention est
systématiquement traumatisante et provoque des saignements importants et
des problèmes de santé tels que des kystes, des infections,
l’infertilité, des complications à l’accouchement ou des risques plus
élevés de décès chez le nouveau-né. « La pratique des MGF renforce la
prédisposition au VIH/Sida, à l’hépatite et à d’autres maladies
transmissibles par le sang », a-t-elle ajouté.
Les MGF désignent l’ablation totale ou
partielle des organes génitaux féminins externes. Les raisons d’une
telle pratique sont profondément encrées dans les traditions des
communautés qui la t=pratique.
Bernadette A.
Afreepress
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