Alors
que déjà en fin de semaine dernière, c’est le président du parti
politique OBUTS, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, au détour d’une
conférence de presse, à la faveur des 8 ans d’existence de son parti
politique, plaçait les festivités sous le signe de l’espérance, voilà un
autre leader de parti politique qui en fait autant en conviant les
Togolais au partage de l’espoir. A travers une missive dont notre
rédaction a reçu copie, le PRR de Nicolas Lawson, convie donc les
Togolais à un partage de l’espoir et à la recherche de l’intérêt commun
plutôt que personnel. Au même moment, « le PRR encourage le Chef de
l’Etat à imposer les réformes sans peur de quoi que ce soit et de qui
que ce soit. Notre parti demande à UNIR de s’engager résolument dans la
recherche du compromis historique, de prolonger l’offre de dialogue et
de préserver par-dessus tout l’unité nationale et l’esprit d’équité.
Nous demandons au parti ANC et les autres partis de s’engager sans peur
et condition préalable dans un dialogue courageux, franc et sincère avec
le parti UNIR pour conclure un accord fraternel historique sans
facilitateur étranger ». Voici la missive du PRR…
MISSIVE AU PEUPLE TOGOLAIS POUR PARTAGER L’ESPOIR
Depuis le début de notre jeune histoire, des épreuves les plus diverses nous étreignent. La nature des choses, utilisée par la politique, continue de nous diviser. Pour que notre ensemble humain ne se rompe, nos hommes politiques doivent absolument transcender les justifiables ressentiments ambiants et les frustrations qui perdurent, dans l’unique but de préserver l’unité nationale et de demeurer aux bons soins de la divine providence. Le dessein est de sauvegarder les intérêts majeurs du Togo d’aujourd’hui et les espoirs de demain de ses enfants. Après toutes les humiliations et les répressions endurées à cause de la politique, le peuple, voué aux convulsions politiques et sociales, aspire à la liberté, à la paix, au progrès, à l’ordre et à la justice. Il faut dorénavant que tous les besoins élémentaires de la population reçoivent satisfaction, que l’Etat soit debout, que la cohésion sociale soit fondamentalement rétablie, que l’espérance soit ranimée et que le prestige de la patrie soit restauré.
C’est incontestable qu’il y a de multiples et légitimes récriminations du fait de la gouvernance du pays. Mais les surenchères, les prétentions et autres ambitions politiciennes ne doivent plus se lever contre les intérêts de notre peuple, qui a subi tant de malheurs depuis des décennies. La multiplicité des tendances, nos individualismes et nos ferments de division réduisent l’Etat et la politique à demeurer une scène de confrontation d’inconsistantes idées, de rivalités fragmentaires et de postures surannées et dangereuses. Il urge de doter notre patrie d’une nouvelle République, capable de relever les grands défis du moment et de répondre du destin du Togo, pays pilote et l’or de l’humanité. Pour y parvenir, il ne faut plus laisser le régime des partis politiques ou plutôt des factions politiques étaler sa nocivité.
L’approbation directe par le peuple d’une nouvelle constitution est donc indispensable sinon nécessaire. C’est d’ailleurs éminemment le moyen le plus démocratique et l’expression la plus indiquée et la plus légitime de la souveraineté du peuple. Comment peut-on s’opposer à un référendum quand la classe politique est si divisée comme la nôtre ? Il faut admettre qu’un tel recours exige une ferme détermination de la part du Chef de l’Etat, qui en a l’initiative conformément aux dispositions de la constitution en vigueur. Le préalable d’une large consultation est exigible et la mise en place d’une commission d’élaboration de l’avant-projet du texte est impérative. C’est dans cet état d’esprit que notre parti, le PRR, avait écrit au Chef de l’Etat et au Chef de file de l’opposition pour leur proposer de se rencontrer pour conclure un pacte patriotique.
L’option du référendum mettrait un terme au jeu de : « Je viens ou je ne viens pas. Je fais ou je ne fais pas. C’est toi, ce n’est pas moi », auquel se livrent la majorité et la minorité à l’Assemblée nationale. Elle mettra également un terme à l’écheveau des combinaisons, des intrigues et des appétits aux portefeuilles de certains individus et leurs partis. Puisque le bien public et la dignité nationale ne priment plus et que le peuple est résigné devant les dérisoires figures du folklore des partis politiques.
Le choix du référendum permettra de résoudre le problème pénible de la démocratie au Togo pour libérer nos énergies afin de les consacrer à la mise en œuvre d’une politique de transformation économique et sociale de notre patrie. Qu’importe que les positions partisanes se raidissent ! Ce sera comme d’habitude une posture de factieux. Il ne peut y avoir qu’eux pour douter que la situation économique et sociale de notre pays est si préoccupante qu’à moins d’aller à la dérive jusqu’au déchirement national, elle exige un ressaisissement et un redressement. Il faut rapidement des consentements et des ardeurs des patriotes pour remobiliser notre peuple. En se prononçant lui-même à nouveau sur une nouvelle constitution, il aura la fierté de reprendre son destin en main. Nous devons savoir que rien ne justifie de lui proposer un retour en arrière quand il est établi que la vie est évolution et progrès. Le référendum devra permettre de remettre la République en équilibre et de rétablir l’Etat à la fois dans son autorité et dans la confiance nationale.
Dans une période d’incertitude généralisée, de violences, de terrorisme et de difficultés économiques et sociales, c’est à une transformation profonde maîtrisée qu’il faut recourir et non à une révolution politique sans aucune certitude. La République doit inévitablement se renouveler pour devenir une République démocratique et sociale. Le référendum sera un nouveau contrat que le Togo du passé, du présent et de l’avenir devra nous imposer pour échapper au désastre. Il n’y a que des factions politiques pour avoir des arrière-pensées car le peuple togolais ne peut pas dans son immense majorité s’opposer au choix d’être l’arbitre des dissensions entre les partis et entre les députés.
Toute œuvre nationale pour réussir exige l’adhésion des esprits. Le revenu total, que l’Etat perçoit sur le travail et les capitaux des togolais pour financer son fonctionnement pour nous conduire, nous rendre justice, nous instruire, nous soigner, nous défendre, pour développer des infrastructures, etc ; doit aussi servir à assister les enfants du Togo dans les épreuves. La solidarité nationale devra être une valeur cardinale dans la nouvelle constitution. Il n’y a rien qui vaille en dehors des réalités. C’est certain qu’il y aura des compatriotes pour manier en tous sens et dans l’abstrait le kaléidoscope de certaines théories. La voltige des idées et des formules que pratiquent les jongleurs de doute et d’intolérance, les illusionnistes et les acrobates de la démagogie ne manqueront pas. Il reviendra au Chef de l’Etat de provoquer les expertises et les propositions puis de choisir et d’endosser. Personne ne peut et ne doit se substituer à lui.
A cette période de la compétition exacerbée, le Togo doit être flexible et efficace. Il lui faudra savoir se transformer profondément. Il nous faut également épargner à notre peuple de rudes secousses et atténuer la virulence de nos conflits politiques et sociaux. Nous devons saisir l’occasion pour imposer à nos entreprises les règles de la productivité et l’esprit de conquête. Notre nouvelle constitution devra nous prescrire l’élaboration de plans de développement parce qu’un plan embrasse l’ensemble de la société, fixe les objectifs, établit la hiérarchie des urgences et des importances, introduit parmi les responsables et dans l’esprit public le sens de ce qui est juste, ordonné, global et continu.
La santé de notre peuple et l’état de notre économie vont déterminer notre progrès et la solidité de notre démocratie. Nous devons œuvrer pour constituer une épargne nationale importante pour financer l’activité économique et cesser de recourir à des emprunts à l’étranger à des taux trop élevés. La faiblesse de notre économie étouffe l’essor du pays et empêche de réelles croissances économiques. Cette réalité finit par susciter des troubles sociaux et hypothéquer notre indépendance nationale. Il est impératif d’encourager tout ce qui contribue à la paix civile et décourage la corruption.
L’alliance des chimères, des chantages et des lâchetés continueront de porter de mauvais coups au bonheur de la masse de notre peuple. Celle-ci porte en elle les motifs d’une insatisfaction massive. Nous devons sans délai la guérir de cette infirmité morale. Le déficit de notre budget et le niveau élevé de notre dette extérieure exigent de la part de nos politiciens l’arrêt de leurs confrontations politiciennes et l’adoption de l’esprit de responsabilité. La remise en ordre politique du pays commande de stabiliser notre situation financière, monétaire, économique, sociale et d’appuyer sur le frein de la flambée du coût de la vie sans une augmentation corrélative du pouvoir d’achat des travailleurs et des étudiants.
Je prie avec les membres de notre parti, avec tous les sympathisants et les patriotes pour que l’instinct du salut inspire le peuple togolais et la majorité des hommes politiques. Nous ne devons pas continuer à faire de la politique comme depuis presque trois décennies. Nous avons l’obligation de sortir de la facilité et de la peur des sectaires pour faire les efforts du travail en commun en vue du renouveau. Notre génération n’a pas le droit de dissiper jusqu’à la substance de la patrie et d’affecter sa dignité et son honneur. Si nous continuons à nous opposer aussi cyniquement les uns aux autres et en ignorant la souffrance ainsi causée à la masse de notre peuple, le déclin du pays sera irréversible. Cessons de couver des œufs de serpents dont les venins paralysent le corps social et nos imaginations créatrices. Nous sommes tous des enfants de Dieu et nous avons droit à nos opinions et au bonheur.
Enfants du Togo, ne laissez plus les politiciens vous opposer les uns aux autres. Notre pays regorge d’énormes ressources physiques et humaines. Nous sommes capables d’être un grand peuple. L’union des grands peuples ressemble à l’équilibre d’un homme qui marche. Elle se défait et se refait sans cesse. Allons de l’avant. Nous n’avons qu’à mépriser l’imposture, la méchanceté et la médiocrité. En restant loyaux et sincères, le génie togolais se chargera de simplifier les choses et de réconcilier pour nous. Qu’importe que nos opinions diffèrent, nous avons l’obligation de rester d’accord sur les principes de la justice, de l’amour et de l’honneur. Nous sommes entrain de périr de la lutte de nos égos et de la démission de nos consciences.
La lutte démocratique ne doit plus être un masque qui couvre les ambitions personnelles, les vices et qui méprise la vertu. Il est maintenant temps de libérer le droit du peuple à déterminer son destin. Notre génération ne doit plus continuer à mentir aux jeunes et à exploiter leur frustration. Ils sont le Togo de demain. Il ne faut plus imposer à leurs imaginations, à leurs raisons, à leurs consciences nos préventions, nos mensonges et nos divisions. Rendons-leur un Togo plus respectable, c’est-à-dire purifié du tribalisme, du sectarisme, des ressentiments, de la corruption, des injustices, des mensonges, des calomnies et de la médiocrité.
Nous devons enseigner à nos enfants à chérir la vérité, le courage, la solidarité, la justice et l’amour de la patrie. Ils doivent se tenir bon dans la rue, à l’école et à la maison. Notre tâche est désormais une tâche d’hommes, en faisant la distinction entre l’honneur et le déshonneur. Le PRR encourage le Chef de l’Etat à imposer les réformes sans peur de quoi que ce soit et de qui que ce soit. Notre parti demande à UNIR de s’engager résolument dans la recherche du compromis historique, de prolonger l’offre de dialogue et de préserver par-dessus tout l’unité nationale et l’esprit d’équité. Nous demandons au parti ANC et les autres partis de s’engager sans peur et condition préalable dans un dialogue courageux, franc et sincère avec le parti UNIR pour conclure un accord fraternel historique sans facilitateur étranger.
Il faut une force spirituelle pour faire échec à certains maux. Seuls les grands hommes et les cocardiers sont capables d’une telle force. Le Togo doit se renouveler. Les patriotes et ses amis attendent qu’il se renouvelle. Son renouvellement sera pour nous tous le départ d’une véritable paix, d’une réelle stabilité politique et d’un progrès général. Que Dieu veille sur nous et nous inspire pour servir notre patrie positivement et reconstruire une nation dans laquelle les togolais vont réapprendre à se comprendre, à se respecter, à s’aimer et à s’entraider.
Nicolas LAWSON
Président du PRR
MISSIVE AU PEUPLE TOGOLAIS POUR PARTAGER L’ESPOIR
Depuis le début de notre jeune histoire, des épreuves les plus diverses nous étreignent. La nature des choses, utilisée par la politique, continue de nous diviser. Pour que notre ensemble humain ne se rompe, nos hommes politiques doivent absolument transcender les justifiables ressentiments ambiants et les frustrations qui perdurent, dans l’unique but de préserver l’unité nationale et de demeurer aux bons soins de la divine providence. Le dessein est de sauvegarder les intérêts majeurs du Togo d’aujourd’hui et les espoirs de demain de ses enfants. Après toutes les humiliations et les répressions endurées à cause de la politique, le peuple, voué aux convulsions politiques et sociales, aspire à la liberté, à la paix, au progrès, à l’ordre et à la justice. Il faut dorénavant que tous les besoins élémentaires de la population reçoivent satisfaction, que l’Etat soit debout, que la cohésion sociale soit fondamentalement rétablie, que l’espérance soit ranimée et que le prestige de la patrie soit restauré.
C’est incontestable qu’il y a de multiples et légitimes récriminations du fait de la gouvernance du pays. Mais les surenchères, les prétentions et autres ambitions politiciennes ne doivent plus se lever contre les intérêts de notre peuple, qui a subi tant de malheurs depuis des décennies. La multiplicité des tendances, nos individualismes et nos ferments de division réduisent l’Etat et la politique à demeurer une scène de confrontation d’inconsistantes idées, de rivalités fragmentaires et de postures surannées et dangereuses. Il urge de doter notre patrie d’une nouvelle République, capable de relever les grands défis du moment et de répondre du destin du Togo, pays pilote et l’or de l’humanité. Pour y parvenir, il ne faut plus laisser le régime des partis politiques ou plutôt des factions politiques étaler sa nocivité.
L’approbation directe par le peuple d’une nouvelle constitution est donc indispensable sinon nécessaire. C’est d’ailleurs éminemment le moyen le plus démocratique et l’expression la plus indiquée et la plus légitime de la souveraineté du peuple. Comment peut-on s’opposer à un référendum quand la classe politique est si divisée comme la nôtre ? Il faut admettre qu’un tel recours exige une ferme détermination de la part du Chef de l’Etat, qui en a l’initiative conformément aux dispositions de la constitution en vigueur. Le préalable d’une large consultation est exigible et la mise en place d’une commission d’élaboration de l’avant-projet du texte est impérative. C’est dans cet état d’esprit que notre parti, le PRR, avait écrit au Chef de l’Etat et au Chef de file de l’opposition pour leur proposer de se rencontrer pour conclure un pacte patriotique.
L’option du référendum mettrait un terme au jeu de : « Je viens ou je ne viens pas. Je fais ou je ne fais pas. C’est toi, ce n’est pas moi », auquel se livrent la majorité et la minorité à l’Assemblée nationale. Elle mettra également un terme à l’écheveau des combinaisons, des intrigues et des appétits aux portefeuilles de certains individus et leurs partis. Puisque le bien public et la dignité nationale ne priment plus et que le peuple est résigné devant les dérisoires figures du folklore des partis politiques.
Le choix du référendum permettra de résoudre le problème pénible de la démocratie au Togo pour libérer nos énergies afin de les consacrer à la mise en œuvre d’une politique de transformation économique et sociale de notre patrie. Qu’importe que les positions partisanes se raidissent ! Ce sera comme d’habitude une posture de factieux. Il ne peut y avoir qu’eux pour douter que la situation économique et sociale de notre pays est si préoccupante qu’à moins d’aller à la dérive jusqu’au déchirement national, elle exige un ressaisissement et un redressement. Il faut rapidement des consentements et des ardeurs des patriotes pour remobiliser notre peuple. En se prononçant lui-même à nouveau sur une nouvelle constitution, il aura la fierté de reprendre son destin en main. Nous devons savoir que rien ne justifie de lui proposer un retour en arrière quand il est établi que la vie est évolution et progrès. Le référendum devra permettre de remettre la République en équilibre et de rétablir l’Etat à la fois dans son autorité et dans la confiance nationale.
Dans une période d’incertitude généralisée, de violences, de terrorisme et de difficultés économiques et sociales, c’est à une transformation profonde maîtrisée qu’il faut recourir et non à une révolution politique sans aucune certitude. La République doit inévitablement se renouveler pour devenir une République démocratique et sociale. Le référendum sera un nouveau contrat que le Togo du passé, du présent et de l’avenir devra nous imposer pour échapper au désastre. Il n’y a que des factions politiques pour avoir des arrière-pensées car le peuple togolais ne peut pas dans son immense majorité s’opposer au choix d’être l’arbitre des dissensions entre les partis et entre les députés.
Toute œuvre nationale pour réussir exige l’adhésion des esprits. Le revenu total, que l’Etat perçoit sur le travail et les capitaux des togolais pour financer son fonctionnement pour nous conduire, nous rendre justice, nous instruire, nous soigner, nous défendre, pour développer des infrastructures, etc ; doit aussi servir à assister les enfants du Togo dans les épreuves. La solidarité nationale devra être une valeur cardinale dans la nouvelle constitution. Il n’y a rien qui vaille en dehors des réalités. C’est certain qu’il y aura des compatriotes pour manier en tous sens et dans l’abstrait le kaléidoscope de certaines théories. La voltige des idées et des formules que pratiquent les jongleurs de doute et d’intolérance, les illusionnistes et les acrobates de la démagogie ne manqueront pas. Il reviendra au Chef de l’Etat de provoquer les expertises et les propositions puis de choisir et d’endosser. Personne ne peut et ne doit se substituer à lui.
A cette période de la compétition exacerbée, le Togo doit être flexible et efficace. Il lui faudra savoir se transformer profondément. Il nous faut également épargner à notre peuple de rudes secousses et atténuer la virulence de nos conflits politiques et sociaux. Nous devons saisir l’occasion pour imposer à nos entreprises les règles de la productivité et l’esprit de conquête. Notre nouvelle constitution devra nous prescrire l’élaboration de plans de développement parce qu’un plan embrasse l’ensemble de la société, fixe les objectifs, établit la hiérarchie des urgences et des importances, introduit parmi les responsables et dans l’esprit public le sens de ce qui est juste, ordonné, global et continu.
La santé de notre peuple et l’état de notre économie vont déterminer notre progrès et la solidité de notre démocratie. Nous devons œuvrer pour constituer une épargne nationale importante pour financer l’activité économique et cesser de recourir à des emprunts à l’étranger à des taux trop élevés. La faiblesse de notre économie étouffe l’essor du pays et empêche de réelles croissances économiques. Cette réalité finit par susciter des troubles sociaux et hypothéquer notre indépendance nationale. Il est impératif d’encourager tout ce qui contribue à la paix civile et décourage la corruption.
L’alliance des chimères, des chantages et des lâchetés continueront de porter de mauvais coups au bonheur de la masse de notre peuple. Celle-ci porte en elle les motifs d’une insatisfaction massive. Nous devons sans délai la guérir de cette infirmité morale. Le déficit de notre budget et le niveau élevé de notre dette extérieure exigent de la part de nos politiciens l’arrêt de leurs confrontations politiciennes et l’adoption de l’esprit de responsabilité. La remise en ordre politique du pays commande de stabiliser notre situation financière, monétaire, économique, sociale et d’appuyer sur le frein de la flambée du coût de la vie sans une augmentation corrélative du pouvoir d’achat des travailleurs et des étudiants.
Je prie avec les membres de notre parti, avec tous les sympathisants et les patriotes pour que l’instinct du salut inspire le peuple togolais et la majorité des hommes politiques. Nous ne devons pas continuer à faire de la politique comme depuis presque trois décennies. Nous avons l’obligation de sortir de la facilité et de la peur des sectaires pour faire les efforts du travail en commun en vue du renouveau. Notre génération n’a pas le droit de dissiper jusqu’à la substance de la patrie et d’affecter sa dignité et son honneur. Si nous continuons à nous opposer aussi cyniquement les uns aux autres et en ignorant la souffrance ainsi causée à la masse de notre peuple, le déclin du pays sera irréversible. Cessons de couver des œufs de serpents dont les venins paralysent le corps social et nos imaginations créatrices. Nous sommes tous des enfants de Dieu et nous avons droit à nos opinions et au bonheur.
Enfants du Togo, ne laissez plus les politiciens vous opposer les uns aux autres. Notre pays regorge d’énormes ressources physiques et humaines. Nous sommes capables d’être un grand peuple. L’union des grands peuples ressemble à l’équilibre d’un homme qui marche. Elle se défait et se refait sans cesse. Allons de l’avant. Nous n’avons qu’à mépriser l’imposture, la méchanceté et la médiocrité. En restant loyaux et sincères, le génie togolais se chargera de simplifier les choses et de réconcilier pour nous. Qu’importe que nos opinions diffèrent, nous avons l’obligation de rester d’accord sur les principes de la justice, de l’amour et de l’honneur. Nous sommes entrain de périr de la lutte de nos égos et de la démission de nos consciences.
La lutte démocratique ne doit plus être un masque qui couvre les ambitions personnelles, les vices et qui méprise la vertu. Il est maintenant temps de libérer le droit du peuple à déterminer son destin. Notre génération ne doit plus continuer à mentir aux jeunes et à exploiter leur frustration. Ils sont le Togo de demain. Il ne faut plus imposer à leurs imaginations, à leurs raisons, à leurs consciences nos préventions, nos mensonges et nos divisions. Rendons-leur un Togo plus respectable, c’est-à-dire purifié du tribalisme, du sectarisme, des ressentiments, de la corruption, des injustices, des mensonges, des calomnies et de la médiocrité.
Nous devons enseigner à nos enfants à chérir la vérité, le courage, la solidarité, la justice et l’amour de la patrie. Ils doivent se tenir bon dans la rue, à l’école et à la maison. Notre tâche est désormais une tâche d’hommes, en faisant la distinction entre l’honneur et le déshonneur. Le PRR encourage le Chef de l’Etat à imposer les réformes sans peur de quoi que ce soit et de qui que ce soit. Notre parti demande à UNIR de s’engager résolument dans la recherche du compromis historique, de prolonger l’offre de dialogue et de préserver par-dessus tout l’unité nationale et l’esprit d’équité. Nous demandons au parti ANC et les autres partis de s’engager sans peur et condition préalable dans un dialogue courageux, franc et sincère avec le parti UNIR pour conclure un accord fraternel historique sans facilitateur étranger.
Il faut une force spirituelle pour faire échec à certains maux. Seuls les grands hommes et les cocardiers sont capables d’une telle force. Le Togo doit se renouveler. Les patriotes et ses amis attendent qu’il se renouvelle. Son renouvellement sera pour nous tous le départ d’une véritable paix, d’une réelle stabilité politique et d’un progrès général. Que Dieu veille sur nous et nous inspire pour servir notre patrie positivement et reconstruire une nation dans laquelle les togolais vont réapprendre à se comprendre, à se respecter, à s’aimer et à s’entraider.
Nicolas LAWSON
Président du PRR
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