Wednesday, August 10, 2016

Moratoire du gouvernement frappant le trafic des faux tecks Une brillante opportunité pour la régénérescence du couvert végétal, selon l’ONG ANCE-Togo



Le gouvernement togolais a pris le 22 juin 2016 en conseil des ministres, « un moratoire sur l’exploitation, l’importation et la réexportation des madriers de pterocarpuserinaceus, communément appelé faux teck au Togo » afin de préserver cette espèce. Suite à cette décision, l’ONG Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE-Togo), a organisé ce mardi, une conférence de presse à Lomé pour féliciter le gouvernement et l’accompagner pour la mise en œuvre de cette décision.
Selon Dr Kodjo Fabrice EBEH, directeur exécutif de l’ANCE-Togo, cette initiative du gouvernement est louable. « L’ANCE-Togo espère que le moratoire accélèrera la régénérescence du couvert végétal dans la sous-région, progressivement détruit par ce trafic durant d’interminables années par des opérateurs économiques nationaux et entreprises asiatiques », a-t-il affirmé. Il a réitéré que l’ANCE-Togo, ONG de développement durable à statut consultatif spéciale des Nations Unies, engagée depuis plusieurs années dans la protection de l’environnement et des ressources forestières est prête à accompagner cette initiative et espère collaborer avec le ministère de l’environnement et des ressources forestières pour la bonne application de cette mesure. « Notre ONG engagée dans la protection de l’environnement, est prête à accompagner cette initiative et espère collaborer avec le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières pour la bonne application de cette mesure. Nous souhaitons donc mettre notre expérience, notre savoir-faire, nos compétences ainsi que notre réseau au service de la préservation du faux teck, initiée brillamment par le gouvernement », a-t-il aussi proposé.
Parlant de la demande des syndicats SYTREBACT (Syndicat des Travailleurs Revendeurs de Bois et Activités Connexes au Togo) et SARIEF (Syndicat Autonome des Reboiseurs Importateurs et Exportateurs des Produits Forestiers au Togo) au chef d’Etat de repousser l’application du moratoire afin que les stocks puissent être écoulés, Dr Kodjo Fabrice EBEH indique que le risque serait que du faux teck illicite se retrouve de nouveau sur le marché.
Néanmoins, l’association demande que dans la mesure où le gouvernement veut prendre en considération les doléances des syndicats des professionnelles du bois, on doit procéder à la création d’un inventaire exhaustif du stock existant réalisé aux frais des demandeurs (syndicats) par une équipe conjointe composée de membres du gouvernement et de la société civile, la mise en place d’un système d’étiquetage et d’identification afin de pouvoir assurer la traçabilité des faux tecks présents dans l’inventaire.
En effet, face à l’exportation abusive et illégale du faux teck et des mesures transitoires prises par le gouvernement pour interdire cette activité, notamment une opération de vente aux enchères organisée par le gouvernement dans l’intention de liquider les stocks de bois chez les exploitants en irrégularité avec la loi, il est constaté au lendemain de cette vente aux enchères, que la qualité de bois mis en exportation était largement supérieure à celle liquidée aux enchères.
Face à cette anomalie, le gouvernement togolais impose une suspension provisoire sur la « délivrance des autorisations de coupe et d’importation de faux teck sur le territoire national ainsi que son exploitation et sa réexportation » à partir du Togo sur une période de dix (10) ans.
Rachel D.

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