Suite
à la cession de 5000 tonnes d’engrais de l’Etat togolais à trois
entreprises privées, sur décision du Colonel Ouro-Koura Agadazi
, ministre en charge de l’Agriculture, la Primature avait réagi et demandé une suspension du processus. Cette décision du PM a même enjoint le ministre à demander aux entreprises bénéficiaires du deal de verser l’intégralité de ce qu’elles ont déjà perçu dans la commercialisation dudit engrais à l’Etat, via la Centrale d’Approvisionnement et de Gestion des Intrants (CAGIA).
Seulement, quatre jours après cette décision de la Primature, le ministre-colonel prend une nouvelle décision qui prend le contre-pied de celle de son supérieur hiérarchique. Conséquence, il autorise Julie Béguedou, Aka Amivi et autres à continuer à disposer des engrais subventionnés de la CAGIA (agence de l’Etat). Ces opérateurs privés se voient offrir, à 11.000 francs, des produits acquis par l’Etat à 14.000 francs, mais pas seulement; ils disposent aussi des magasins de l’Etat, du personnel payé par l’Etat.
En plus de tous ces avantages, ils devront revendre les produits aux paysans dont 166.000 sont de nouveau subventionnés. Ce juteux contrat qui pue un deal obsur saute aux yeux. La Primature a demandé officiellement sa suspension. Mais, comme on le voit, Agadazi semble plus puissant que son chef, appuyé par deux dames proches de Faure Gnassingbé. Elles-mêmes, bénéficiaires du fameux contrat. Ci-dessous, la note de service qui défie les instructions de la Primature.
Jacqueline Amivi Aka porte plainte contre «L’Alternative »
Lorsque dans le recoupement des informations, nous avions appelé les services de dame Jacqueline Amivi Aka, la société STD au 22 61 35 82, la personne qui nous a reçus au bout du fil n’a pas souhaité répondre à nos préoccupations. Nous pensions avoir fait notre boulot, celui de dénoncer des combines obscures entre le ministre de l’Agriculture et les sociétés Elisée Cotrane et STD des dames Julie Beguedou et Jacqueline Amivi Aka, toutes deux rodant dans la galaxie des intimes de Faure Gnassingbé.
Un deal plus qu’obscur qui va à l’encontre de l’avis du Premier ministre, Chef de gouvernement Komi Selom Klassou qui a demandé à son ministre de l’Agriculture, dans un courrier, de surseoir à la distribution des engrais. C’est donc après la publication de ce dossier et des manœuvres qui l’entourent que dame Jacqueline Amivi Aka a trouvé le prétexte d’envoyer à L’Alternative et à son Directeur de publication une citation directe à comparaitre le mercredi 31 août 2016 par-devant la première chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Lomé.
Au Togo, les relations supposées ou réelles de Faure Gnassingbé avec certaines femmes suffissent à ces dernières de terroriser des citoyens, de soumettre des ministres, des DG de sociétés d’Etat à leur diktat, de bénéficier des passe-droits, d’user du trafic d’influence, etc. Visiblement, dame Jacqueline Amivi Aka est de cette catégorie. Lorsqu’on traine des casseroles voire toute une cuisine derrière soi, on fait le choix de la discrétion. Mais comme elle a choisi de s’exposer à la place publique par une plainte sous prétexte d’atteinte à son supposé honneur (sic), eh bien on va y aller.
Sa plainte est ainsi la bienvenue, car elle nous permettra au Tribunal, mais aussi dans la presse de mettre à la disposition du public les nombreux dossiers scandaleux dans lesquels elle est mêlée, notamment les contrats gré à gré de Togotélécom pour l’installation des postes d’internet dans les quartiers, les projet d’installation d’internet au CHU SO et au campus universitaire de Lomé qui se sont soldés par un fiasco totale malgré les millions débloqués par la société, son obsession de récupérer par tous les moyens y compris par un pressant trafic d’influence le projet de concours des mathématiques d’une pauvre dame qui en est le concepteur.
Les dessous des manœuvres qui l’ont conduit au ministère, au Butodra, à l’OAPI avec les rejetons du sieur Agbemadon. On pourra également parler de sa jeune sœur Marie Michelle qui dans son ombre use de son nom dans le trafic du bois et particulièrement des faux tecks. On pourra revenir largement sur son audition par la gendarmerie nationale dans la vague des interpellations des exploitants illégaux des faux tecks il y a quelques semaines ainsi que son rôle dans la démolition d’une station d’essence sur le grand contournement avec l’instrumentalisation des responsables des forces de sécurité.
Bref on va profiter pour crever l’abcès comme le dit un proverbe africain « le poussin qui fouille le dépotoir finira par découvrir les ossements de sa mère ». Le Togo est devenue un bazar où n’importe qui peut user du nom de Faure Gnassingbé ou sa proximité pour intimider les citoyens. Vivement ce procès. En face similé la fameuse plainte de Jacqueline Amivi-Aka
Source : L’Alternative No. 545 du 12 Août 2016 et 27 Avril
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