Wednesday, August 24, 2016

Changements climatiques : le projet ACE-WA au cœur des débats à Lomé

Pour agir efficacement sur les changements climatiques, sujet d’actualité dans le monde entier actuellement, les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se donnent pour politique d’atteindre 35% à l’horizon 2020 et 48% à l’horizon 2030 de part des énergies renouvelables dans le total de la capacité de production d’électricité installée dans la région de la CEDEAO, ou encore de porter à 10% en 2020 et à 19% petites centrales hydroélectriques et la biodiversité.

Ayant jugé lente la mise en œuvre de cette politique sous régionale, sept (7) organisations de la société civile basées dans sept (7) pays en Afrique de l’Ouest ont initié un projet dénommé « Accélérer la mise en œuvre des Politiques régionales sur les énergies  propres en Afrique de l’Ouest » (projet ACE-WA).

Ce projet a fait l’objet ce mardi à Lomé d’un atelier  à l’endroit des représentants des départements ministériels, des Organisations non gouvernementales, des sociétés œuvrant dans le domaine de l’énergie au Togo et des professionnels de médias, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

L’objectif , selon l’Organisation pour l’environnement et le développement (OPED), organisateur de cette rencontre, c’est de présenter cette initiative afin de renforcer la mise en œuvre des politiques régionales en Afrique de l’ouest sur l’accès à l’énergie durable en faveur des pauvres dans le cadre de l’atténuation des changements climatiques, de prendre connaissance des stratégies et des priorités nationales en ce qui concerne l’accès à l’énergie pour les populations pauvres et défavorisées et d’échanger sur les mesures pouvant permettre un meilleur déploiement et une plus large diffusion des énergies renouvelables au Togo.

« Au niveau de la sous-région, des politiques ont été déjà élaborées et adoptées par les chefs d’Etat des pays membres et ces politiques visent à atteindre des objectifs assez importants en ce qui concerne le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Cependant, force est de constater que la mise en œuvre de ces politiques est très lente, ce qui  nous rend pessimistes par rapport à l’atteinte des objectifs fixés », a indiqué Joseph Yaovi Kogbé, Directeur exécutif de l’ONG OPED. 

Représentant le ministre de l’Environnement et des ressources forestières à l’ouverture de cet atelier, Sama Boundjouw, Secrétaire général dudit ministère a d’entrée déclaré que le changement climatique est un véritable enjeu du siècle. « Bien que l’Afrique contribue très faiblement aux émissions de gaz à effet de serre, elle est pourtant l’un des continents les plus vulnérables aux impacts négatifs des changements climatiques », a-t-il lancé tout en ajoutant qu’ « il ne fait l’ombre d’aucun doute que la plupart des modes actuels de satisfaction des besoins en énergie dans les pays de l’Afrique de l’ouest, contribue à l’aggravation du phénomène de réchauffement climatique à travers la déforestation, l’activité industrielle, le transport et l’agriculture ».

Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, la production et l’utilisation de l’énergie doivent être pensées autrement. « Le Togo, en ce qui le concerne, s’est résolument engagé à faire de la transition énergétique le moyen le plus sûr pour lutter contre ces changements climatiques », a-t-il ajouté.

Bernadette A.
 Afreepress

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