Friday, June 17, 2016

Union sacrée pour accélérer la riposte contre le VIH/Sida au Togo

Au Togo comme un peu partout en Afrique, le taux de prévalence du VIH SIDA est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural, soit 3,5% contre 1,6%. Des chiffres qui a conduit l’ONUSIDA à initier au niveau mondial une stratégie de lutte contre cette pandémie intitulée « Mettre fin à l’épidémie de sida : les villes s’engagent pour atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici 2020 ».

Pour donner un coup d’accélérateur à la riposte au VIH Sida en vue d’avoir d’ici 2020 une génération sans Sida, plusieurs mairies venues du monde entier et réunies à Paris en décembre 2014 ont signé une déclaration contenant des engagements sur l’accomplissement de ces objectifs.

Emboitant le pas aux autres villes du monde au Togo, quatre (4) villes pilotes notamment, Lomé, Atakpamé, Sokodé et Kara engagées dans cette lutte ont élaboré des plans d’action d’accélération de la riposte au VIH Sida.

Afin de s’assurer de la prise en compte des préoccupations des populations locales des villes cibles, ces plans d’actions élaborés sous la conduite des consultants sont soumis à validation ce jeudi à Lomé, a constaté un reporter de l’Agence de presse Afreepress.

C’est en présence de Christian Mouala, Directeur pays ONUSIDA Togo, de Mohamed Karim Sherif, Ambassadeur d’Egypte au Togo, de Pr Vincent Pitchè, Coordonnateur du Secrétariat permanent du  Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST), de Kasségné Adjonou, président de l’Union des communes du Togo, et du Conte-amiral Fogan  Adégnon, président de la délégation spéciale de la ville de Lomé.

Pour le Directeur pays ONUSIDA Togo, Christian Mouala, l’exercice de ce jour montre l’opérationnalisation de l’engagement du Togo en s’alignant sur les priorités du Plan stratégique national de lutte contre le VIH Sida 2016-2020 de même que sur la stratégie ONUSIDA 2016-2020 et les objectifs 90-90-90.

« Mettre fin à l’épidémie du sida est réalisable si les grandes villes du monde agissent immédiatement et avec détermination pour accélérer leurs ripostes au sida d’ici 2020.  Au-delà de l’expertise, la mobilisation de tous les acteurs au sein des communes sera nécessaire dans l’atteinte des objectifs de ces plans d’actions », a-t-il laissé entendre.

L’objectif selon le coordonnateur du CNLS, Vincent Pitché, c’est d’engager les grandes villes du Togo dans la lutte contre le VIH Sida à travers un plan organisationnel et de travail afin de les aider à mobiliser des ressources sur le plan local et aider à sensibiliser les populations localement à travers la société civile de leur commune pour lutter efficacement contre le VIH/Sida. 

« Pour quoi le choix des communes ?  C’est juste parce qu’elles sont les plus infectées, ce qui montre que le milieu urbain est deux fois plus  infecté que le milieu rural,  raison pour laquelle l’implication de ces communes est la bienvenue. Cette implication est matérialisée par le plan stratégique 2016-2020 dans lequel il est recommandé de décentraliser les activités et d’impliquer beaucoup plus les villes dans lesquelles le taux est élevé », a-t-il souligné.

Selon lui, si le taux de prévalence du VIH Sida sur le plan national a considérablement diminué, c’est grâce à l’élaboration des stratégies des plans quinquennaux qui  se basent sur deux axes majeurs notamment la prévention et la prise en charge.

Nicaise K. 
Afreepress

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