Le Togo envisage de mobiliser plus de 96
milliards de FCFA auprès de ses partenaires pour la réhabilitation du
tronçon de route Momé-Cotonou, avec la protection de la côte le long de
la route.
Le Premier ministre togolais Selom Komi Klassou accompagné de la
directrice Afrique de l'ouest et centrale à la Direction générale
développement et coopération de la Commission européenne, Mme Carla
Montesi et des représentants des principaux bailleurs de fonds du Togo
ont effectué vendredi une visite de terrain sur le tronçon
"Baguida-Avépozo", situé sur l'axe du projet de réhabilitation de la
route Abidjan-Lagos, en vue de toucher du doigt les réalités surtout
celles liées à l'ampleur de l'érosion côtière au Togo.
Cette visite de terrain vise à permettre aux partenaires en
développement du Togo et aux représentants de bailleurs de fonds de
constater de visu l'effectivité de l'érosion côtière et de susciter la
mobilisation de fonds pour le démarrage de la phase 2 du projet estimé à
147,023 millions d'Euro soit 96,543 milliards de FCFA.
Selon le plan de financement, la Banque africaine de développement
(BAD), l'Union européenne (UE), la Banque européenne pour
l'investissement (BEI), la Banque ouest-africaine pour le développement
(BOAD), la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO
(BIDC), le Fonds mondial pour l'environnement (FEM), l'Union économique
et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et l'Etat togolais se sont répartis
les 96,543 milliards de FCFA.
Cependant, pour consolider l'enveloppe destinée au financement du
projet, le gouvernement togolais a adressé en novembre 2015, des
requêtes à l'UE et à la BEI.
Le Premier ministre togolais qui accorde une importance à la composante
environnementale du projet s'est demandé :" A quoi cela servirait-il de
réhabiliter cette route si le problème de l'érosion côtière n'est pas
résolu ? "
Il a indiqué que la protection des côtes préoccupe au plus haut degré
les autorités togolaises qui en font un préalable afin d'assurer la
survie de la nouvelle route tout en protégeant les populations riveraine
de l'avancée de la mer.
Selon le Premier ministre, "la vision du chef de l'Etat n'est pas
seulement de se concentrer sur la réhabilitation de la route, mais de
prendre en compte la protection de la côte. Cette vision est partagée
par tous les partenaires car l'actuelle voie est la 3e, deux étant déjà
englouties dans la mer. Alors, il faut faire un investissement judicieux
pour régler aussi le problème de l'érosion côtière, de soulager les
populations riveraines et de réhabiliter la voie pour faciliter la
fluidité et aller vers l'intégration réelle des peuples dans l'espace
UEMOA et CEDEAO".
"C'est réjouissant de constater que tous les partenaires du projet ont
pris la mesure et que, sous peu, les travaux pourront commencer pour
régler le problème, du moins pour atténuer les problèmes de l'érosion
côtière mais également pour voir la réhabilitation de la voie du Port à
la frontière Sanvi Kondj", a confié le Premier ministre à l'issue de la
visite.
L'engagement de l'Union européenne a été réaffirmé par Mme Carla
Montesi. "Nous avons décidé d'utiliser une partie des fonds qui sont
destinés à la coopération régionale pour soutenir ce projet de
protection côtière ici au Togo, pour combler et assurer la protection
côtière entre Lomé et Cotonou. C'est un engament régional des
institutions de la CEDEAO et de l'UEMOA pour mettre à disposition des
fonds pour compléter ceux qui sont destinés au financement de la
réhabilitation des routes et des travaux qui nous amèneraient à la
protection de l'érosion côtière", a-t-elle déclaré.
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