Monday, April 4, 2016
Togo :: Le Parti des Togolais outille les femmes d’Atakpamé sur « droits de la femme et développement »
Atakpamé, 160 km au nord de Lomé ; c’est la ville qu’a choisi le Parti des Togolais ce week-end pour poursuivre son programme de formations civiques. Cette fois-ci, ce sont les femmes de cette localité qui étaient les cibles de ce parti.
« Droits de la femme et développement », c’est autour de ce thème que s’est déroulé le séminaire qui a rassemblé plus d’une centaine de femmes dans l’évêché d’Atakpamé ce dimanche. Ce séminaire, à en croire Mme Lovenou Yélomè Pauline, Déléguée régionale Plateaux-Est du Parti des Togolais, est organisé pour « célébrer en différé » la journée internationale de la femme.
Les femmes jouissent-elles de leurs droits dans notre pays ? En quoi les droits de la femme peuvent contribuer au développement du pays ? Ce sont, entre autres, interrogations qui étaient au centre des débats, dirigé par Me Célestin Agbogan, Avocat à la Cour. C’est d’ailleurs lui qui a livré la communication sur le thème du jour.
« La femme est la principale actrice du développement. Mais les discriminations de la femme dans nos sociétés empreintes à des tabous et autres considérations, ont fait que la femme perd le rôle prépondérant qui est le sien », a indiqué Me Célestin Agbogan.
Pour lui, la femme en général (fille ou femme au foyer) doit jouir des droits au même titre que l’homme. La femme a droit à la santé. Ici, l’orateur a déploré les traitements réservés aux femmes dans les formations sanitaires, surtout lorsqu’elles veulent accoucher. « Le droit de la femme est alors bafoué dans les centres de santé », a-t-il déclaré.
La femme a également le droit à l’éducation. Et il n’est pas question, à l’en croire, de privilégier les garçons au détriment des filles, dans les études. Sur ce point, Me Célestin Agbogan regrette que le gouvernement ne mette pas en place une véritable politique de promotion de l’éducation de la jeune fille.
« Et lorsque ces filles sortent d’une famille pauvre, elles n’arrivent pas continuer l’école. Aussi, les distances entre l’école et les lieux d’habitation, découragent surtout les filles. Une politique de construction des bâtiments scolaires dans les coins du pays doit être mise en place », a suggéré Me Agbogan.
Les femmes reconnaissent, elles-mêmes, que leurs droits sont violés, surtout après avoir suivi l’exposé de l’avocat. Cette prise de conscience a été remarquée au cours des débats où les femmes ont donné des témoignages, exposé les situations qu’elles vivent quotidiennement. Elles ont souhaité d’ailleurs que l’initiative se répète dans leur localité.
« C’est parce qu’il n’y a pas de respect des droits de la femme que le développement tarde à arriver chez nous. C’est nous qui tenons nos familles, la société. Sans la femme, pas de développement. Il faut qu’on revoie notre situation et tout va marcher dans le pays », a confié Mme Albertine, revendeuse au marché d’Agbonou à Atakpamé.
Pour Nathaniel Olympio, Directeur du cabinet du président du Parti des Togolais, il faut que les femmes se sentent concernées par les questions de développement du pays. Cela doit passer d’abord par la connaissance de leurs droits.
Ce séminaire rentre dans le programme de formations et d’informations initié par le Parti des Togolais. Il vise à renforcer les capacités des différentes composantes de la société togolaise, afin qu’elles soient mieux outillées pour comprendre et participer aux débats publics, sociaux, économiques et politiques. icilome
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment