Lors d’un entretien télévisé diffusé jeudi, le président français, François Hollande, a adressé un message de bonne gouvernance aux dirigeants africains.
Alors que le sommet de la Francophonie s’ouvre dans deux jours à Dakar, le président français, François Hollande, s’est exprimé, jeudi 27 novembre, sur les chaînes de télévision France 24 et TV5 Monde et à Radio France Internationale. Voici ses principales déclarations :
• La crise Burkinabè
Au sujet du départ fin octobre, sous la pression populaire, du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, le président français a jugé que cette destitution pouvait "servir de leçon à beaucoup de chefs d’État, et pas seulement en Afrique".
"On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel", a-t-il lancé.
Le chef d’État français a rappelé qu’il avait mis en garde son homologue burkinabè, et lui avait même écrit pour lui proposer son soutien pour qu’il puisse prendre des responsabilités internationales en acceptant de quitter le pouvoir dans son pays. "La France a évité un bain de sang au Burkina Faso", en "exfiltrant" le président désavoué, a-t-il ajouté.
• Au sujet des dirigeants tentés de modifier la Constitution
François Hollande a également répondu aux questions concernant les pays africains où les dirigeants pourraient être tentés de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir,- comme la RDC, le Congo-Brazzaville, ou le Rwanda - rappelant la nécessité de respecter les textes légitimés par les urnes.
"Quand on fait voter des peuples pour des Constitutions à travers des référendums, on ne peut pas les modifier impunément. Quand un chef d’État reste plusieurs mandats de suite, et qu’à un moment il est fixé une limite d’âge ou il est fixé un nombre de mandats qui ne peut pas être dépassé, il ne peut pas en être décidé autrement. C’est ce qui s’est passé au Burkina", a-t-il insisté.
• Au sujet des pays sans restriction constitutionnelle
Et concernant les pays où les dirigeants peuvent rester en place sans restriction constitutionnelle de durée - tels que le Tchad, le Cameroun, le Gabon ou le Togo -, le président français a estimé que dans ce cas, il convient de s’assurer d’élections "libres, plurielles et démocratiques".
• Le bon élève tunisien
Le président français a enfin pris l’exemple de la Tunisie comme exemple de bonne gouvernance. Le pays élit actuellement un nouveau président, après des élections législatives, fin octobre.
• France - Afrique
François Hollande s’est exprimé également sur les rapports entre la France et l’Afrique, déclarant que "la France n’est pas en tutelle des pays africains. Je n’ai jamais conçu le rapport avec les chefs d’État africains dans le cadre d’une espèce d’influence de domination ou de soumission (...). C’est totalement contraire à ma conception des rapports entre la France et l’Afrique".
AFP
Alors que le sommet de la Francophonie s’ouvre dans deux jours à Dakar, le président français, François Hollande, s’est exprimé, jeudi 27 novembre, sur les chaînes de télévision France 24 et TV5 Monde et à Radio France Internationale. Voici ses principales déclarations :
• La crise Burkinabè
Au sujet du départ fin octobre, sous la pression populaire, du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, le président français a jugé que cette destitution pouvait "servir de leçon à beaucoup de chefs d’État, et pas seulement en Afrique".
"On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel", a-t-il lancé.
Le chef d’État français a rappelé qu’il avait mis en garde son homologue burkinabè, et lui avait même écrit pour lui proposer son soutien pour qu’il puisse prendre des responsabilités internationales en acceptant de quitter le pouvoir dans son pays. "La France a évité un bain de sang au Burkina Faso", en "exfiltrant" le président désavoué, a-t-il ajouté.
• Au sujet des dirigeants tentés de modifier la Constitution
François Hollande a également répondu aux questions concernant les pays africains où les dirigeants pourraient être tentés de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir,- comme la RDC, le Congo-Brazzaville, ou le Rwanda - rappelant la nécessité de respecter les textes légitimés par les urnes.
"Quand on fait voter des peuples pour des Constitutions à travers des référendums, on ne peut pas les modifier impunément. Quand un chef d’État reste plusieurs mandats de suite, et qu’à un moment il est fixé une limite d’âge ou il est fixé un nombre de mandats qui ne peut pas être dépassé, il ne peut pas en être décidé autrement. C’est ce qui s’est passé au Burkina", a-t-il insisté.
• Au sujet des pays sans restriction constitutionnelle
Et concernant les pays où les dirigeants peuvent rester en place sans restriction constitutionnelle de durée - tels que le Tchad, le Cameroun, le Gabon ou le Togo -, le président français a estimé que dans ce cas, il convient de s’assurer d’élections "libres, plurielles et démocratiques".
• Le bon élève tunisien
Le président français a enfin pris l’exemple de la Tunisie comme exemple de bonne gouvernance. Le pays élit actuellement un nouveau président, après des élections législatives, fin octobre.
• France - Afrique
François Hollande s’est exprimé également sur les rapports entre la France et l’Afrique, déclarant que "la France n’est pas en tutelle des pays africains. Je n’ai jamais conçu le rapport avec les chefs d’État africains dans le cadre d’une espèce d’influence de domination ou de soumission (...). C’est totalement contraire à ma conception des rapports entre la France et l’Afrique".
AFP