A La suite de leur expulsion de l’UFC en août dernier pour « divergence » de point de vue, Djimon Oré et ses camarades ne ratent aucune occasion pour faire valoir leur position. Ce fut encore le cas dimanche 16 mars dernier sur Radio City Fm dans l’émission Baromètre. Des révélations, l’ancien ministre de la Communication ne s’en est pas privé. « Après les élections législatives, M. Olympio m’a dit clairement de rejoindre les rangs de l’UNIR. Il me l’a signifié au téléphone », a-t-il décoché sous l’œil ébahi des animateurs de cette émission. Une autre déclaration fracassante du natif de Morétan concerne l’actuel 1er Vice-président de la CENI, Jean-Claude Homawoo. « M. Jean-Claude Homawoo a réagi parce qu’il dit qu’il est Vice-président de la CENI, je ne sais pas ce qu’il fout là-bas comme Vice-président de la CENI ».
Voici des morceaux choisis de ce passage sur City Fm.
Hara-Kiri : Vous êtes un hommes épris de liberté et de justice raison pour laquelle vous avez assez longtemps milité au sein de l’Union des Forces de Changement (UFC) avant d’être exclu. Dites-nous quel était dans le fond la pomme de discorde entre vous et Gilchrist Olympio ?
Djimon Oré : Pour nous, c’est un bon débarras. On s’attendait à cela; mes camarades et moi on s’apprêtait à quitter le parti mais on avait reçu des conseils qui nous demandaient de rester, de patienter car lui-même allait tomber dans son propre piège. Et il est tombé dans son propre piège en prenant un acte pour nous chasser et puis après j’entends dire qu’il affirme qu’il ne nous a jamais exclus alors que c’est lui-même qui a signé l’acte d’exclusion qui nous a été transmis par un huissier.
Ecoutez, il s’agit d’un différend profond par rapport à la ligne politique et à la conviction. Nous nous sommes engagés dans la lutte politique pour l’intérêt général et l’avènement de la démocratie dans notre pays. Nous avons essayé mais ça na pas marché jusqu’en 2010 et M. Olympio nous a dit : écoutez, nous allons maintenant changer de stratégie en composant avec le pouvoir et il a signé un accord en nous disant que par rapport à cet accord il y avait deux enjeux. (1) L’apaisement politique et (2) l’alternance démocratique et pacifique en 2015.
En 2015 M. Faure ne sera plus candidat et nous avons bien voulu le suivre.
Mais déjà à partir de 2011, j’ai constaté que l’orientation devenait autre chose. Au lieu que nous puissions nous imposer pour que le partenaire puisse nous respecter dans la logique de l’alternance pacifique, c’était devenu alors le sens inverse. C’est à nous militants de l’UFC d’aller appuyer les efforts du RPT devenu UNIR pour pouvoir maintenir à vie encore le système en place incarné par Faure Gnassingbé. Et là, c’était devenu un problème. On a attiré l’attention de M. Olympio mais il ne voulait pas nous écouter. Il nous endormait en nous disant qu’on doit patienter jusqu’aux législatives. Lorsqu’on a accepté de patienter jusqu’aux législatives, vous connaissez vous-mêmes les résultats.
Après ces résultats, nous nous sommes dit que s’il fallait poursuivre notre partenariat avec ces gens, il nous fallait redéfinir le contenu de l’accord. Parce que l’accord de 2010 a pris fin et il fallait redéfinir un nouvel accord. Là, le président Olympio a refusé carrément et s’est mis dans une position de défense de ceux qui sont au pouvoir. Il nous a exclus; maintenant il reste seul avec quelques généraux sans troupe. Nous sommes partis avec le reliquat de militants qui lui restait.
Hara-Kiri : Merci M. le ministre est-ce que si vous étiez nommé ministre dans l’actuel gouvernement, vous seriez dans cette posture ?
Djimon Oré : Non, c’est un faux problème, il n’y a personne autour du président de l’UFC Gilchrist Olympio, ni lui-même ni quelqu’un au sein du pouvoir pour débattre avec moi sur cette question. Au début du recensement électoral en mars 2013, il y a eu un accrochage terrible dans le salon de M. Olympio entre les partisans de la compromission en l’occurrence Jean-Claude Homawoo qui est à la CENI…
Hara-Kiri : Oui, nous avons appris cette information. On a dit que vous vous êtes pris les cols devant les envoyés du parti au pouvoir et tous les cadres de l’UFC !
Djimon Oré : Bien sûr ! C’était avant les élections. Donc le différend qui nous opposait en interne était déjà si profond. Donc le problème n’a rien à avoir avec ma reconduction. Après les législatives moi j’ai été élu dans ma circonscription électorale. J’ai été élu député, pourquoi vais-je alors courir derrière un poste de ministre ?
AFREEPRESS
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