lamer la réouverture de ces deux chaines fermées depuis le 06 Février
dernier, la HAAC et son président semblent imperturbables dans leur
démarche.
Dans une interview accordée à nos confrères de Forum de la Semaine,
parue hier lundi, le président de la HAAC, Pitang Tchalla a laissé
entendre qu’ « il n’y a pas de crise interne à la HAAC ; elle fonctionne
normalement et je félicite les collègues ainsi que le personnel pour la
sérénité, la sagesse et l’esprit d’équipe dont ils font preuve. La
seule déception, c’est de voir " les secrets dehors". Mais nous faisons
confiance à la Cour Suprême et nous constituons plus que jamais une
équipe décidée à remplir sa mission. Quant aux condamnations, nous les
comprenons, car il y a une campagne très forte pour faire accepter le
fait accompli, auquel cas, se serait trahir la mission de la HAAC ».
Quant à la contestation de la décision de la HAAC de retirer les
fréquences aux deux médias du groupe Sud Média et contestée depuis son
sein par un membre qui a d’ailleurs saisi la Cour suprême, le premier
responsable de l’autorité de régulation de la presse au Togo, ne semble
pas être secoué. « Les divergences au sein de la mandature sont normales
et à l’honneur de ceux qui ont fait confiance à cette équipe en tenant
compte du pluralisme d’opinions. Mais après les débats parfois houleux,
une décision est prise et elle engage toute la mandature. Généralement,
en tant que président, je privilégie le consensus. Dans le cas d’espèce,
nous avons appliqué la procédure et les neuf membres ont participé aux
débats et personne n’a boycotté la décision finale. Les chantages,
intimidations et menaces actuelles n’y peuvent rien, les membres ayant
décidé en accord avec leurs intimes convictions. L’affaire étant
pendante devant la Cour Suprême, nous ne pouvons pas nous étendre
là-dessus », c’est ce qu’il a répondu au confrère sur la question.
Sans trop de commentaire sur les documents que les responsables de
LCF et City Fm brandissent pour justifier la légalité de ces documents,
le président de la HAAC, indique, « je ne vais pas douter de leur
authenticité. Mais nous à la HAAC nous sommes formels, il n’y a aucun
dossier ».
Et en opposition à ceux qui soutiennent que les deux médias
exerçaient depuis une dizaine d’années et sont reconnus comme légaux par
précédentes mandatures de la HAAC, bien qu’il n’y a pas de dossier
comme il le soutient, Pitang Tchalla oppose deux petites questions :
« Est-ce parce qu’une situation illégale aurait perduré pendant
longtemps qu’elle devient légale ? Est-ce que c’est parce qu’on a seriné
un mensonge pendant longtemps qu’il deviendrait vérité ? », avant de
conclure, « nous disons non et soutenons qu’il faut mettre un terme à
cette situation et permettre qu’elle devienne normale et régulière ».
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