La Gambie incarnait jusqu’à ce 02 décembre 2016,
avec le Togo en Afrique occidentale, les deux derniers Etats
ouest-africains dans lesquels ne s’est pas encore opérée une alternance
pacifique et démocratique. Depuis la défaite électorale de Yahya Jammeh,
cette donne a changé. Un nouveau jour se lève pour la politique
ouest-africaine.
Depuis 22 ans, en Gambie, les élections présidentielles n’avaient pas connu un autre vainqueur, outre l’imposant Yaya Jammeh. Au Togo, après l’assassinat toujours non élucidé de Sylvanus Olympio (père de l’indépendance togolaise le 13 janvier 1963), Eyadèma Gnassingbé lui a succédé officiellement à partir d’avril 1967. A sa mort le 05 février 2005 et après une présidentielle émaillée de plusieurs violences macabres, Faure Kodjo E. Gnassingbé lui a succédé.
Les scrutins présidentiels à un seul tour organisés entre le 24 avril 2005 et avril 2015 ont certes été gagnés officiellement par Faure K. Gnassingbé, ancien ministre et député sous son regretté père. Cependant, de 2005 à 2015, les présidentielles au Togo ont toujours été sujettes à des vives contestations, avec des anomalies décélées ici et là, avant, pendant et après le vote ou durant le processus de proclamation des résultats. Des anomalies qui remettent généralement en cause la sincérité des résultats sortis des urnes, en dépit des dénégations officielles s’époumonant de démontrer le contraire.
Une chose est certaine; toutes les conditions n’ont jamais été réunies pour qualifier la succession d’Eyadèma Gnassingbé de démocratique. Une réalité qui enferme le Togo dans une exception dont il est désormais le seul porte-étendard en Afrique occidentale, depuis le séisme politique de ce 2 décembre 2016 en Gambie!
Un peuple, une histoire, une famille
Le cas togolais frappe davantage l’attention par le fait que la dernière victoire électorale de l’opposition en République togolaise remonte à 22 ans; soit la durée du règne de Yahya Jammeh! Donne qui noircit davantage ce tableau, le pays dirigé depuis 11 ans par Faure Gnassingbé est l’un des rares sur le continent à avoir tourné le dos, depuis 30 ans, à l’organisation des élections locales sur son territoire.
Désormais doyen des Chefs d’Etat d’Afrique de l’ouest, à 50 ans, Faure Gnassingbé, discret tacticien politique et habile gestionnaire des ressources humaines qui pérennisent son pouvoir, devra composer avec ce statut de leader régional.
“Un cadeau empoisonné” dont il aurait aimé se passer dans une sous-région dans laquelle les voisins directs du Togo que sont le Bénin, le Ghana sont cités parmi les bons élèves de la démocratie en Afrique. Cependant, contrairement aux 14 autres Etats de la CEDEAO + la Mauritanie, Faure Gnassingbé a encore devant lui une marge de manœuvre politique…
Et pour cause; il a en face de lui une opposition togolaise veule, dépourvue de ressources financières conséquentes ou appauvrie, et qui néglige la diplomatie dans sa quête de l’alternance pacifique. Plus grave, cette même opposition donne depuis plus six ans dans la dispersion de ses énergies, pratique une palinodie intéressée et ne jure que par la loi du «diviser pour régner». Le tout, face à une population soigneusement paupérisée. Autrement dit, Faure Gnassingbé a pour l’heure comme principal adversaire politique Faure Gnassingbé! A moins que le peuple togolais accélère le cours de l’histoire politique de son pays, en annonçant les couleurs de la présidentielle de 2020, à la faveur des prochaines locales (devenues une Arlésienne), et surtout lors des législatives de 2018…
Source : Bella Edith, Afriquinfos
Depuis 22 ans, en Gambie, les élections présidentielles n’avaient pas connu un autre vainqueur, outre l’imposant Yaya Jammeh. Au Togo, après l’assassinat toujours non élucidé de Sylvanus Olympio (père de l’indépendance togolaise le 13 janvier 1963), Eyadèma Gnassingbé lui a succédé officiellement à partir d’avril 1967. A sa mort le 05 février 2005 et après une présidentielle émaillée de plusieurs violences macabres, Faure Kodjo E. Gnassingbé lui a succédé.
Les scrutins présidentiels à un seul tour organisés entre le 24 avril 2005 et avril 2015 ont certes été gagnés officiellement par Faure K. Gnassingbé, ancien ministre et député sous son regretté père. Cependant, de 2005 à 2015, les présidentielles au Togo ont toujours été sujettes à des vives contestations, avec des anomalies décélées ici et là, avant, pendant et après le vote ou durant le processus de proclamation des résultats. Des anomalies qui remettent généralement en cause la sincérité des résultats sortis des urnes, en dépit des dénégations officielles s’époumonant de démontrer le contraire.
Une chose est certaine; toutes les conditions n’ont jamais été réunies pour qualifier la succession d’Eyadèma Gnassingbé de démocratique. Une réalité qui enferme le Togo dans une exception dont il est désormais le seul porte-étendard en Afrique occidentale, depuis le séisme politique de ce 2 décembre 2016 en Gambie!
Un peuple, une histoire, une famille
Le cas togolais frappe davantage l’attention par le fait que la dernière victoire électorale de l’opposition en République togolaise remonte à 22 ans; soit la durée du règne de Yahya Jammeh! Donne qui noircit davantage ce tableau, le pays dirigé depuis 11 ans par Faure Gnassingbé est l’un des rares sur le continent à avoir tourné le dos, depuis 30 ans, à l’organisation des élections locales sur son territoire.
Désormais doyen des Chefs d’Etat d’Afrique de l’ouest, à 50 ans, Faure Gnassingbé, discret tacticien politique et habile gestionnaire des ressources humaines qui pérennisent son pouvoir, devra composer avec ce statut de leader régional.
“Un cadeau empoisonné” dont il aurait aimé se passer dans une sous-région dans laquelle les voisins directs du Togo que sont le Bénin, le Ghana sont cités parmi les bons élèves de la démocratie en Afrique. Cependant, contrairement aux 14 autres Etats de la CEDEAO + la Mauritanie, Faure Gnassingbé a encore devant lui une marge de manœuvre politique…
Et pour cause; il a en face de lui une opposition togolaise veule, dépourvue de ressources financières conséquentes ou appauvrie, et qui néglige la diplomatie dans sa quête de l’alternance pacifique. Plus grave, cette même opposition donne depuis plus six ans dans la dispersion de ses énergies, pratique une palinodie intéressée et ne jure que par la loi du «diviser pour régner». Le tout, face à une population soigneusement paupérisée. Autrement dit, Faure Gnassingbé a pour l’heure comme principal adversaire politique Faure Gnassingbé! A moins que le peuple togolais accélère le cours de l’histoire politique de son pays, en annonçant les couleurs de la présidentielle de 2020, à la faveur des prochaines locales (devenues une Arlésienne), et surtout lors des législatives de 2018…
Source : Bella Edith, Afriquinfos
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