L’ancien Premier ministre fidèle à ses
habitudes, passe en revue douze mois d’actualité aussi bien au plan
national qu’international et apporte ses approches de solution en vue de
la résolution d’un certain nombre de problèmes auxquels le Togo et le
monde sont confrontés.
Dans son message, le natif de Tokpli,
s’attarde sur les questions d'ordre économique. Il estime que la mise en
place de l’Office togolais des recettes (OTR) est source de difficultés
pour les opérateurs économiques et petits commerçants togolais. Il
préconise une meilleure sensibilisation des populations en amont, sur le
caractère obligatoire du paiement des impôts directs, indirects,
locaux, des taxes, contributions et autres redevances sans lesquels le
financement du budget de l’État, des services publics et le paiement du
salaire des fonctionnaires poseraient problème.
« La démarche visant à l’optimisation de
la mobilisation des ressources souffre de souplesse, et risque de
produire des effets pervers aux dépens de l’économie nationale. Car,
corseté par son objectif de réaliser ses performances en termes de
recettes fiscales, l’OTR s’y est pris sans pédagogie en amont, faisant
dès lors déserter de nombreuses entreprises industrielles et
commerciales, qui n’eurent d’autre choix que celui de cesser leurs
activités et de procéder au licenciement de leurs employés. Cette
situation qui nous interpelle tous, relève d’une urgence absolue. Les
pouvoirs publics doivent s’atteler à dissiper les inquiétudes et
imaginer toute solution appropriée qu’appelle le souci de l’intérêt
national », recommande-t-il tout en exhortant le gouvernement à
restructurer l’action de cette institution pour sa plus grande
efficacité et pour limiter les dégâts collatéraux de sa mission.
La question de l’éducation des jeunes
générations tient particulièrement à cœur M. KODJO qui pense que
l’éducation nationale et la formation professionnelle doivent être la
« préoccupation première des pouvoirs publics » dans un monde dominé par
« l’économie du savoir ».
Il faut rétablir la paix dans le monde
de l’éducation et « sacraliser » les acteurs de ce sous secteur, insiste
l’ancien Directeur du Port Autonome de Lomé. En le faisant ainsi,
pense-t-il, les enseignants retrouveront la « motivation » nécessaire à
une meilleure transmission du savoir aux enfants. « À cet égard, la
formation politique OBUTS propose la constitution d’une commission
nationale transpartisane, élargie à tous les acteurs du système
éducatif, et de la communauté éducative qui sera chargée de réfléchir
sur les problèmes liés à l’éducation nationale, et à l’adéquation entre
formation et emploi », avance l’homme.
Agbéyomé Messan KODJO ne passe pas sous
silence les grands événements et rencontres que le Togo a accueillis au
cours de l’année qui s’achève. La tenue à Lomé du sommet extraordinaire
de l’Union africaine sur la sûreté et la sécurité maritimes, et
l’adoption de la charte maritime africaine, la mise en place du
-Programme d’Urgence de Développement Communautaire- (PUDC), l’atelier
national portant projet de réformes politiques organisé par le HCRRUN,
le récent atelier sur la décentralisation, sont entre autres événements
qui ont retenu l’attention du président de OBUTS. Dans son message, il
se réjouit de la mise en œuvre du PUDC et estime qu’il s’agit là d’un
« instrument dédié à la lutte contre la pauvreté », un instrument,
d'après lui destiné à assurer « l’égale dignité des citoyens, et à faire
justice aux populations de nos villages et hameaux privés de
l’accessibilité aux biens publics primaires, indispensables à leur plein
épanouissement, et au développement de leur milieu social ».
« Les préconisations et propositions qui
résultèrent des travaux » des diverses rencontres doivent être mises en
œuvre, conseille-t-il au gouvernement. Ce faisant, le pouvoir exécutif
s’inscrit dans un « mouvement volontariste qui vise le respectable
objectif politique de modernisation et de consolidation de notre
cheminement démocratique », dit-il.
Cet économistes et homme politique
ouvert au monde, revient sur les atrocités des actes terroristes
perpétrés par DAESH au cours de cette année et met un point d’honneur à
les condamner. Il appelle par ailleurs tous les Togolais à la
vigilance. « En ces temps d’insécurité paroxysmique, la vigilance de
tous les instants s’impose à chacun d’entre nous ; dès lors, la
mutualisation des moyens de lutte contre ce désastre et son cortège
d’horreurs, devient un impératif pour la préservation de la paix et la
sécurité des biens et des personnes. Remercions et Prions Dieu de
continuer à protéger notre Nation », indique M. KODJO dans son message.
A.Y.
Afreepress
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