Tuesday, March 14, 2017

Togo : CAP 2015 tente-t-il de se servir de la grogne sociale pour se relancer ?

Le Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) en difficulté depuis un certain temps sur le terrain de la mobilisation de la rue, vient d’organiser ce samedi, une marche de protestation à Agoè dans la banlieue nord de Lomé (Entre le carrefour GTA et Agoè Zongo). Un itinéraire qui donne déjà matière à réflexion quant aux réelles ambitions de ce regroupement de partis politiques de l’opposition togolaise quand on sait que Jean Pierre Fabre et ses amis ont en effet longtemps habitué les loméens avec de précédentes manifestations où les rassemblements se faisaient la plupart du temps à Bè.
Silencieux depuis un certain temps, le groupe dirigé par Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson veut-il se servir des récentes mobilisations et manifestations sociales enregistrées il y a quelques jours au Carrefour GTA et sur la nationale N°1 à Agoè (à la suite de l’augmentation des prix des produits pétroliers) pour faire encore parler de lui ? Le CAP 2015 veut-il saisir l’opportunité que leur offre ces derniers jours la grogne sociale pour relancer leurs manifestations publiques ? L’on est en tout cas tenté de le croire.
Cependant, la réalité est que ces marches ne mobilisent plus de monde comme dans le temps. Le président du Nouvel Engagement Togolais NET (opposition), qui pourtant avait demandé à tous ses militants et à toute la population de Lomé de se joindre à cette nouvelle marche de protestation, fera ce constat au cours de la manifestation : « la population n’a pas suivi le mot de mobilisation des politiciens ». Pour Gerry Taama, la crise est sociale et doit le rester. « Laissons la société civile et les syndicats régler leurs problèmes. A nous, les réformes constitutionnelles et électorales », a-t-il indiqué. Une remarque pertinente qui doit faire réfléchir certains acteurs de l’opposition togolaise qui saisissent toutes les occasions qui se présentent pour se faire entendre.
Cette nouvelle marche du CAP 2015 a pour objectif entre autres de demander au gouvernement de revenir sur les anciens prix des produits pétroliers, d’engager des discussions avec les syndicats pour trouver une solution à la crise qui secoue le secteur de l’éducation, de dénoncer ce qu’il qualifie de « tentatives de liquidation des libertés publiques » et d’exiger la mise en œuvre rapide et consensuelle des réformes politiques prévues par l’APG (Accord Politique Global) ainsi que l’organisation des élections locales.
Des sujets auxquels une attention est accordée. Sur la question des enseignants en effet, un nouveau cadre de discussion a été créé avec des travaux qui ont abouti à des conclusions remises vendredi dernier au gouvernement pour qui la question de l’enseignement est un sujet qui doit être pris dans sa globalité : la construction des écoles, l’augmentation du nombre d’enseignants, l’amélioration des conditions de vie des enseignants, la valorisation de la fonction d’enseignant entre autres. Le Chef du gouvernement a à cette occasion, réitéré l’engagement du gouvernement à continuer par favoriser « dans une approche globale », la recherche de solutions idoines aux problèmes du secteur éducatif.
Une commission dirigée par Mme Awa Nana a été également mise en place pour plancher sur les questions de mise en œuvre des réformes institutionnelles, constitutionnelles et politiques. Quant à l’organisation des élections locales, le processus en cours suite à l’atelier sur la décentralisation et si tout va bien, ces élections pourront se faire avant fin d’année 2018 selon le calendrier établi.
Certes, tout n’est pas parfait et d’aucun auraient aimé que la situation soit plus meilleure mais il faut également d’un autre côté saluer les efforts qui se font en faveur de la paix et de développement socioéconomique du pays.
Cris DADA
la voix nation

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