Le Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015)
en difficulté depuis un certain temps sur le terrain de la mobilisation
de la rue, vient d’organiser ce samedi, une marche de protestation à
Agoè dans la banlieue nord de Lomé (Entre le carrefour GTA et Agoè
Zongo). Un itinéraire qui donne déjà matière à réflexion quant aux
réelles ambitions de ce regroupement de partis politiques de
l’opposition togolaise quand on sait que Jean Pierre Fabre et ses amis
ont en effet longtemps habitué les loméens avec de précédentes
manifestations où les rassemblements se faisaient la plupart du temps à
Bè.
Silencieux depuis un certain temps, le groupe dirigé par Mme Brigitte
Kafui Adjamagbo-Johnson veut-il se servir des récentes mobilisations et
manifestations sociales enregistrées il y a quelques jours au Carrefour
GTA et sur la nationale N°1 à Agoè (à la suite de l’augmentation des
prix des produits pétroliers) pour faire encore parler de lui ? Le CAP
2015 veut-il saisir l’opportunité que leur offre ces derniers jours la
grogne sociale pour relancer leurs manifestations publiques ? L’on est
en tout cas tenté de le croire.
Cependant, la réalité est que ces marches ne mobilisent plus de monde
comme dans le temps. Le président du Nouvel Engagement Togolais NET
(opposition), qui pourtant avait demandé à tous ses militants et à toute
la population de Lomé de se joindre à cette nouvelle marche de
protestation, fera ce constat au cours de la manifestation : « la
population n’a pas suivi le mot de mobilisation des politiciens ». Pour
Gerry Taama, la crise est sociale et doit le rester. « Laissons la
société civile et les syndicats régler leurs problèmes. A nous, les
réformes constitutionnelles et électorales », a-t-il indiqué. Une
remarque pertinente qui doit faire réfléchir certains acteurs de
l’opposition togolaise qui saisissent toutes les occasions qui se
présentent pour se faire entendre.
Cette nouvelle marche du CAP 2015 a pour objectif entre autres de
demander au gouvernement de revenir sur les anciens prix des produits
pétroliers, d’engager des discussions avec les syndicats pour trouver
une solution à la crise qui secoue le secteur de l’éducation, de
dénoncer ce qu’il qualifie de « tentatives de liquidation des libertés
publiques » et d’exiger la mise en œuvre rapide et consensuelle des
réformes politiques prévues par l’APG (Accord Politique Global) ainsi
que l’organisation des élections locales.
Des sujets auxquels une attention est accordée. Sur la question des
enseignants en effet, un nouveau cadre de discussion a été créé avec des
travaux qui ont abouti à des conclusions remises vendredi dernier au
gouvernement pour qui la question de l’enseignement est un sujet qui
doit être pris dans sa globalité : la construction des écoles,
l’augmentation du nombre d’enseignants, l’amélioration des conditions de
vie des enseignants, la valorisation de la fonction d’enseignant entre
autres. Le Chef du gouvernement a à cette occasion, réitéré l’engagement
du gouvernement à continuer par favoriser « dans une approche globale
», la recherche de solutions idoines aux problèmes du secteur éducatif.
Une commission dirigée par Mme Awa Nana a été également mise en place
pour plancher sur les questions de mise en œuvre des réformes
institutionnelles, constitutionnelles et politiques. Quant à
l’organisation des élections locales, le processus en cours suite à
l’atelier sur la décentralisation et si tout va bien, ces élections
pourront se faire avant fin d’année 2018 selon le calendrier établi.
Certes, tout n’est pas parfait et d’aucun auraient aimé que la
situation soit plus meilleure mais il faut également d’un autre côté
saluer les efforts qui se font en faveur de la paix et de développement
socioéconomique du pays.
Cris DADA
la voix nation
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