Initiative de l’Internationale
confédération des sages-femmes, cette journée a pour objectif de
permettre à la sage-femme de s’arrêter et de réfléchir à sa pratique, de
voir ce qu’elle fait de bien et qui contribue à la promotion de la vie
et d’avoir l’honnêteté de retenir également ce qui ne vas pas et
chercher les voies et moyens pour les corriger.
Selon une enquête réalisée par
l’Internationale confédération des sages-femmes appuyée par le Système
des Nations Unies, si toutes les femmes enceintes avaient accès au
service d’une sage-femme, les taux de mortalités maternelle, infantile
et néonatale seraient réduits à néant.
Au Togo, malgré les efforts consentis
par le gouvernement et ses partenaires et la présence de ces hommes et
femmes, les chiffres sur la mortalité restent relativement élevés. Selon
la dernière Enquête démographique et de santé au Togo (EDST 2013), la
mortalité maternelle, néonatale et infantile, sont respectivement de 401
décès pour 100.000 naissances vivantes, 27 pour 1.000 naissances
vivantes et 49 pour 1.000 naissances vivantes.
Pour Eloïse Adandogou d’Almeida,
Présidente de l’Association des sages-femmes du Togo (ASSAFETO)
intervenant ce jeudi sur la radio Victoire FM, beaucoup de facteurs
concourent à ces chiffres.
« C’est vrai que la sage-femme est le
pivot des acteurs de la santé de la mère et de l’enfant mais il faudrait
que sa sélection et sa formation soit bien faites et que la formation
se déroule dans de bonnes conditions parce que la rigueur qui
accompagnait cette formation, l’importance même de l’art qui était
inculqué aux élèves, ne sont plus ce qu’ils étaient. Lorsque la
sage-femme est mise sur le terrain pour exercer sa pratique, il faut
qu’elle puisse travailler dans de bonnes conditions à travers
l’équipement et le matériel au point », a-t-elle déclaré.
A ces raisons, s’ajoute le fait que les
femmes ou les filles qui arrivent à la profession ne viennent pas de
première intention. Aussi, les géniteurs ne sont-ils pas informés et
suffisamment instruits sur ce dans quoi ils se sont engagés.
Autre raison, le ratio entre le nombre
de sages-femmes et les femmes enceintes n’est pas encore équilibré. Pour
information, la maternité du CHU Sylvanus Olympio, le plus grand centre
hospitalier du Togo, fait en moyenne 900 accouchements par mois, dont
700 par voie basse et 200 par césarienne. En moyenne par jour, il y a 30
accouchements pratiqués par cinq (5) sages-femmes. Selon les normes,
une sage-femme ne doit pas faire plus de deux (2) accouchements par
jour.
Créée en novembre 1966, l’Association des sages-femmes du Togo (ASSAFETO) fait la promotion de la pratique de sage-femme.
Telli K.
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