
« Plus de 200% d’augmentation de salaire ont été obtenus par certains et, en moyenne, entre 2005 et 2015, tous les salaires sont montés en flèche. Figurez-vous aussi que les salaires des fonctionnaires togolais, constamment revus à la hausse, ont toujours été payés avec une grande régularité, à bonne date ».
C’est ce que pense Hubert Atuyo,
président de la Défense de notre cause commune (DNCC), une des
nombreuses associations qui forment le Mouvement des jeunes pour la
popularisation de la bonne gouvernance (MJPG), plus connu sous le nom,
« majorité silencieuse ».
Dans ces conditions, souligne le
porte-parole du MJPG, « et dans un pays où des milliers de jeunes n’ont
pas l’opportunité de profiter des largesses de la fonction publique »,
on ne peut pas comprendre que les travailleurs qui sont pour lui
« chanceux » abandonnent le travail pour réclamer la « confiture, alors
qu’ils ont déjà le pain et le beurre ».
« Dans un pays où la majorité des gens
vivent en dessous du seuil de pauvreté, comment pourrions-nous
comprendre que ceux qui ont plus de privilège que les autres, jettent
les enfants qu’ils sont payés pour encadrer dans la rue, pour s’offrir
des vacances ? », s’est-il demandé.
Pour le président de la DNCC, « c’est
uniquement autour d’une table de négociation et non dans la rue que les
problèmes, s’ils en existaient, seraient réglés ».
Il a exhorté par ailleurs la STT à choisir le chemin de la raison qui, selon lui, passe par le dialogue avec le pouvoir.
« Ce dialogue doit être inclusif,
c’est-à-dire ouvert à toutes les autres centrales. Car, au Togo, il n’y a
pas de travailleurs plus importants que d’autres. Il s’ensuit que, de
notre point de vue, l’instrumentalisation des élèves et étudiants à qui
l’on impose des devoirs sur des chapitres qu’ils n’ont pas étudiés en
classe, dans le but de les pousser à la révolte comme à Gléi, ne saurait
prospérer », a-t-il ajouté.
Bernadette A.
Afreepress
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