Sunday, May 31, 2015

Le contenu du nouveau Code de la douane nationale exposé aux professionnels des médias


Après sa promulgation le 28 avril 2014 par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, le nouveau Code de la douane togolaise est dans sa phase de vulgarisation. Et pour atteindre la population ainsi que les opérateurs économiques, l’Office Togolaise des Recettes (OTR) a organisé à l’intention d’une dizaine de professionnels de médias une journée de sensibilisation, ce vendredi à son siège à Lomé.

Ainsi, composé de 371 articles contre 314 dans l’ancien, le nouveau code de la douane togolaise a vu introduire dans ses lignes, des grandes innovations qui prennent en compte les exigences des usagers. Notamment, la création de deux commissions sensées régler des litiges entres l’administration douanière et les usagers à savoir, la Commission administrative de règlement des litiges douanières et la commission nationale de conciliation et d’expertise douanière. D’autres points ont été introduits. Notamment, la transparence et prévisibilité, la modernisation de l’action de l’administration et enfin la facilitation et meilleures prises en compte des droits des usagers.

« Le commerce international évolue et il faut que nos textes également évoluent dans ce sens. C’est ce qui nous a motivés à modifier l’ancien code pour l’adapter à l’évolution du commerce. Les objectifs poursuivis sont d’avoir un code transparent, un code qui prend en compte les exigences des usagers qui prônent la passivité », a martelé le directeur des études et de la législation à l’OTR, Ablam Sotodji.

Le nouveau code qui réglementera ainsi le fonctionnement de l’administration douanière dans notre pays a été élaboré d’une manière très inclusive tout en s’inspirant du contenu d’autres codes comme celui du Sénégal, de l’Union Européenne, de l’UEMOA, des exigences de l’Organisation Mondiale des Douanes, du protocole d’accord de Kyoto révisé etc.,…

Accord UFC-RPT : Le bilan après 5 ans

26 mai 2010-26 mai 2015, il y a 5 ans jour pour jour que  l’Union des forces de changement (Ufc)  a signé un accord politique  avec le parti au pouvoir le  Rassemblement du peuple togolais (Rpt). C’est dans ce cadre que l’Ufc  a rendu public un communiqué relatif au bilan de cet accord  le liant avec le parti au pouvoir. Lire le communiqué.
COMMUNIQUE
RELATIF A L’ACCORD UFC/RPT
Il y a cinq ans, le 26 mai 2010, le Rassemblement du Peuple Togolais, aujourd’hui Union pour la République (UNIR) et l’Union des Forces de Changement signaient un accord politique dans la perspective de réaliser « la réconciliation nationale, de consolider la paix, de s’atteler avec détermination au redressement social et économique de notre pays, et enfin d’ouvrir la voie à une alternance politique pacifique ».
Cinq ans dans le cours de l’histoire tumultueuse du Togo, c’est peu. Mais cinq ans à l’aune des attentes d’un peuple, c’est énorme. Aussi l’Union des Forces de Changement voudrait avant tout féliciter le peuple togolais pour sa patience, sa compréhension. Il témoigne ainsi de son ardent désir de paix, de réconciliation et d’alternance pacifique.
A l’heure du bilan, l’Union des Forces de Changement constate que le récent scrutin présidentiel a été des plus apaisés,  justes, transparents et salué par la communauté internationale.
Certes, les négociations pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles n’ont pas abouti au résultat escompté.
 Mais la réconciliation est un processus fermement engagé, dont les travaux de la Commission Vérité Justice et Réconciliation ont balisé la voie. La commémoration du 13 janvier 1963 depuis quelques années dans le recueillement et le respect de la mémoire de feu Président Sylvanus OLYMPIO assassiné ce jour-là en est une illustration encourageante. Les réformes constitutionnelles et institutionnelles viendront sans doute renforcer ce processus de réconciliation nationale.
Avec le retour des partenaires financiers et techniques rassurés par cet accord, l’œuvre de reconstruction nationale et de consolidation du tissu national, vaste chantier aussi, a été amorcée et se poursuit.
N’était-il pas nécessaire de commencer à réhabiliter toutes les infrastructures qui sont à la base de tout développement ? Les grandes infrastructures de communication, routes, voies ferrées, vont faciliter la circulation des produits agricoles à l’intérieur du pays et rendre leurs prix abordables pour tous. Leur raison d’être est d’abord de consolider la sécurité et la qualité alimentaire des Togolais.
N’était-il pas nécessaire de réhabiliter et de construire des écoles et des centres de santé pour les enfants, relève de demain, dont l’éducation est sâcrée? N’était-il pas nécessaire d’initier la gratuité de l’école pour les couches les plus défavorisées du pays, au nom de la solidarité et de la réconciliation ?
Certes, la jeunesse togolaise semble sacrifiée, car le chômage en frappe encore beaucoup de ses éléments. Mais la promotion de l’emploi a été érigée en priorité et la Stratégie de Croissance Accélérée pour la Promotion de l’Emploi (SCAPE) met en place progressivement les structures pour absorber ces énergies disponibles et les mettre au service du développement national. Le Programme de Volontariat National (PROVONAT), qui a été transformé en Agence pour lui donner les atouts de mieux servir la jeunesse togolaise est une manifestation concrète de la volonté du gouvernement de relever ce défi du chômage des jeunes. Mais peut-on semer et récolter aussitôt ? Toute œuvre sérieuse et fructueuse a besoin de temps pour se révéler, pour qu’on en jouisse pleinement.
Les Médias se sont réunis en Etats généraux l’année dernière pour diagnostiquer leurs maux et proposer au gouvernement des solutions. Le respect des libertés se manifeste à travers les incessantes marches et revendications de tous ordres. La réforme de l’Armée et des services de sécurité déploie progressivement les moyens nécessaires pour sa pérennité. Le relèvement du SMIG est effectif.  Des réajustements de rémunérations ont été effectués dans la santé et dans la fonction publique en général. Une partie des  indemnités de départ à la retraite à ceux qui ont loyalement servi le pays a été payée.
Bref, tous ces facteurs témoignent que depuis le 26 mai 2010, les autorités togolaises ont pris en compte les objectifs de l’Accord signé ce jour-là, même si les attentes exprimées ne sont pas totalement satisfaites dans certains cas. Pouvaient-elles l’être totalement ? Le gouvernement, qui est le coordonnateur du développement national ne peut faire que ce qui est possible dans cette perspective. Le possible a été fait. Ce qui reste à faire confirme la validité de cet Accord pour les prochaines années.
En effet, le chantier des réformes constitutionnelles et institutionnelles attend que la bonne volonté des différents acteurs politiques du pays le fassent avancer, qu’il s’agisse de la décentralisation, qu’il s’agisse de la limitation des mandats ou du scrutin à deux tours pour la présidentielle.
Tous ces défis seront relevés. Mais ils ne peuvent l’être que dans un climat de confiance et de respect mutuel entre les acteurs politiques. C’est pourquoi l’Union des Forces de Changement, à l’occasion des cinq ans de l’Accord qu’elle a signé avec le RPT aujourd’hui UNIR appelle la classe politique togolaise à œuvrer à l’instauration de ce climat de confiance et de respect pour que les fils du dialogue soient renoués et que l’ensemble des défis qui restent à relever le soit pour favoriser une alternance politique pacifique.
L’Union des Forces de Changement, malgré le lourd tribut qu’elle a payé en signant cet accord, reste convaincue que la voie qu’elle a choisi est la meilleure voie de salut, pour faire du Togo un havre de paix et de prospérité, rêve de nos aïeux : faire du Togo, l’or de l’Humanité.
ETERNEL BENISSE LE TOGO
ABLODE ! ABLODE ! ABLODE GBADJA !
 
Lomé, le 26 mai 2015

Cop 21 : trouver un accord pour remplacer le protocole de Kyoto


Dans le cadre de la conférence sur le climat, qui aura lieu en décembre à Paris, Stéphane Gompertz  a animé  une conférence débat sur le changement climatique  ce vendredi 29 mai à l’Auditorium de l’université de Lomé sur le thème "Face aux changements climatiques : la route de Paris".

Dans 6 mois, la communautaire internationale  va se réunir à Paris en France pour plancher sur la problématique du changement climatique. La température moyenne à la surface de la terre a  augmenté de 1°C  entre 1900 et aujourd’hui, elle pourrait encore augmenter de 0.3 à 4.8°C d’ici 2100, si rien fait.

C’est pour trouver une solution au réchauffement  climatique  que  l’Ambassadeur itinérant COP21 Stéphane Gompert a animé une   conférence à Lomé. Il a pour but de recueillir l’avis des Togolais sur le phénomène du changement climatique et la Cop 21.

Les causes et conséquences du changement climatique

Au Togo, les effets du changement climatique sont visibles avec l’élévation du niveau  de la mer, disparitions des espèces végétales, sécheresse accrue, déplacements des populations,   la vague de chaleur et le changement du rythme des saisons.

Le changement climatique est causé par les feux de brousses, l’émission des gaz à effet de serre, la déforestation, l’abattage des arbres etc…

Au cours de sa conférence, il a exposé  les enjeux de la COP21 : la limitation du réchauffement climatique global à 2°C, l’adaptation nécessaire des sociétés aux dérèglements climatiques déjà constatés et le processus d’élaboration d’un accord permettant de changer notre trajectoire et de préserver la maison commune.

 ‘’Si nous n’agissons pas maintenant, nous allons tous dans le mur. Nous attendons des Africains, de se faire entendre  au moment de la conférence’’, a déclaré M. Stephane Gompertz.

L’enjeu de la Cop 21 est de trouver un accord pour remplacer le protocole de Kyoto, qui n’a pas été ratifié par les Etats Unis, le Canada et la Chine.
Golfnews

Liberté - N° 1953

TOGO : Plusieurs céréales déversées sur le marché à partir de ce vendredi 29 mai par l'ANSAT

Chose promise, chose due.  Pour parer à la tendance haussière du prix du maïs sur le marché, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, le colonel Ouro-Koura Agadazi a promis il y a quelques jours que l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire au Togo (ANSAT) va déverser sur le marché intérieur, sur toute l’étendue du territoire togolais, tout son stock de maïs.

Mieux que cela,  à partir de ce vendredi 29 mai, plusieurs céréales seront déversés sur le marché par ladite agence,  dans le cadre de la campagne de vente 2015 des produits céréaliers.

L’information a été rendue publique ce jeudi à travers un communiqué du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Au cours de cette campagne, le prix de 50kg de maïs coûtera 9.500 francs CFA, celui de 50 kg du sorgho sera vendu à 9.500 francs CFA, le riz blanc parfumé long grain  de 25kg sera livré à 13.000 francs CFA, 7.500 francs pour le sac du riz blanc couscous naturellement parfumé.

Les ventes s’effectueront au niveau des magasins de l’ANSAT implantés dans toutes les régions économiques du Togo.

Telli K.

Saturday, May 30, 2015

TOGO : L’utilisation du guide de collecte de donnés sur le handicap au Togo/«La maîtrise de la convention relative aux droits des personnes handicapés»

Le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a organisé un atelier de formation des points focaux sur l’utilisation du guide de collecte de donnés le 28 mai 2015 à Lomé.

Il s’agit de donner une formation sur le renforcement des capacités des points focaux des différents ministères concernés par la thématique du handicap sur l’utilisation du guide de collecte de donnés.

Les participants seront outillés sur l’utilisation du guide pour une meilleure collecte des informations. Ils auront également à s’échanger et à partager sur le rôle à jouer dans le processus d’élaboration du rapport initial de mise en œuvre de la convention relative aux droits des personnes handicapés.

«Le processus a été déclenché en février 2013 ou nous avons eu à identifier des points focaux au niveau des différents ministères et de la société civile, nous avons eu à les former sur la thématique du handicap et le contenu de la convention relative aux droits des personnes handicaps», a indiqué KARIMU Wasiyou, le directeur des personnes handicapés.

Rappelons que le 1er mars 2011 le Togo a ratifié la convention relative aux droits des personnes handicapés adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 13 décembre 2006.

Raïssa K.

TOGO :: Nathanaël Olympio : «Nous estimons au Parti des Togolais que cette présidentielle est un échec pour tout le monde»

L’un des partis dont le candidat n’a pas participé à la présidentielle du 25 avril dernier, le Parti des Togolais, à travers son président Alberto Olympio et un autre responsable politique de ce parti, Nathanael Olympio se sont prononcés sur le déroulement de cette présidentielle cette semaine. Le premier sur les écrans de France 24 et le deuxième sur les ondes de la radio Victoire Fm, une radio locale à Lomé hier jeudi dans le journal de 13h.


« Le jour où les partis de l’opposition ont décidé de signer un consensus pour aller à cette élection alors que tout le monde sait que le fichier électoral était bourré, ils ont scellé le sort du Togo pour les cinq prochaines années. Ce qui s’est passé est prévisible, nous n’avons pas les réformes, nous n’avons pas l’audit du fichier, donc pas de transparence, les mêmes conditions que 2010, donc les mêmes résultats. Et comme les mêmes conditions produisent les mêmes effets, moi je ne suis pas surpris », déclarait Alberto Olympio sur France24.


Et pour Nathanael Olympio, la présidentielle de 2015 est une opportunité que la classe politique de l’opposition a perdu et que les responsabilités doivent être partagées par tous.


«Le fait que nous ayons perdu l’opportunité de 2015 qui était la meilleure que l‘opposition ait pu avoir depuis les 25 années qui viennent de s’écouler. Nous avons perdu cette opportunité là, et bien c’est un échec grave pour l’ensemble de l’opposition.

Le parti des Togolais a été cohérent, nous avons été les premiers lors de notre congrès du 02 Août à désigner le candidat à l’élection présidentielle et nous avons également été le premier à dire que nous ne nous présenterons pas parce que les conditions n’étaient pas réunis. Et bien ce n’est pas pour nous en tant que Parti des Togolais un échec parce que nous avions été constants et cohérents dans notre démarche, mais pour le Togo, pour la classe politique de l’opposition, c’est globalement un échec et nous devons l’assurer tous autant que nous sommes », a martelé Nathanael Olympio.

Réagissant au « refus » du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé de parapher le document du protocole d’accord limitant le mandat présidentiel à deux dans l’espace CEDEAO, Nathanael Olympio s’est dit indigné et triste lorsque que le Togo est comparé au Gambie en matière de Politique et a par ailleurs exhorté le gouvernement togolais, après avoir consommé le recul, de retourner vers ce Protocole avec des initiatives qui peuvent rendre la lecture de la démocratie togolaise plus crédible.

Si Nathanael semble interpréter ce refus d’une manière simpliste, ce n’est pas le cas du président du parti sur France 24. Pour lui, cela s’apparente au refus du président d’opérer tout simplement les réformes.

T228

TOGO :: Quelles politiques pour l'émergence du Togo en 2030

Colloque économique les 5&6 Mars 2015 tenu à Lomé avec la participation de l'économiste Nadim Michel KALIFE, 1er Doyen de l'ESTEG (en 1975/76) rebaptisée FASEG qui nous livre le résumé de sa communication portant sur GOUVERNANCE & EMERGENCE


Plan de l'exposé

• LE CONCEPT D'EMERGENCE
• LES EXPERIENCES DE HONG-KONG, SINGAPOUR ET MAURICE
• LA LEÇON A TIRER DE CES EXPERIENCES
• LES BLOCAGES A L’EMERGENCE DU TOGO
• CONCLUSION et RECOMMANDATIONS POUR L'EMERGENCE DU TOGO

I- LE CONCEPT DE PAYS EMERGENT

L’émergence résulte d’un parcours collectif nécessitant Audace, Rigueur et Transparence dans la gestion publique. Sur son parcours d’émergence, le pays connaît un progrès social généralisé aux masses populaires qui bénéficient de la baisse accélérée du chômage et de la pauvreté grâce à une nette amélioration de la qualité de l'enseignement, de la formation professionnelle, des services de santé publique, du logement social et des transports publics ainsi que des télécommunications.

A l'analyse historique des expériences d'émergence de Singapour, Hong-Kong et de l'Île Maurice, il ressort que, pour y arriver, l’Etat a dû assainir le climat des affaires et instaurer un partenariat Public/Privé de confiance, jusqu'à prendre des participations dans les industries stratégiques, le grand commerce, les banques et assurances. Il a même créé des agences spécialisées pour faciliter les investissements privés en rassurant les hommes d’affaires.

Et, à titre d'accompagnement structurel des investisseurs, l'Etat a équipé le pays de solides infrastructures sous forme de bonnes routes, de grand port, d'aéroport international et des télécommunications performantes. Il a aussi veillé à offrir une formation professionnelle adaptée aux besoins de tous les secteurs économiques porteurs de croissance et d'emploi. Enfin, tous ces progrès ont été accompagnés d’un grand saut qualitatif en matière de démocratie politique.

Il faut savoir que ces avancées se sont faîtes grâce aux réformes suivantes:
• des réformes juridiques qui rassurent les citoyens et les investisseurs jouissant de la sécurité physique, d'une justice non corrompue et de l'absence d’arbitraire;
• des réformes institutionnelles qui ont instauré un véritable Etat de droit luttant contre la corruption et l'impunité, de façon à inspirer la confiance et la sécurité morale indispensable à l'entrepreneuriat et au partenariat Public/Privé ;
• des réformes productives pour passer d'un mode de production rudimentaire au stade moderne qui a permis d'exporter des produits transformés à forte valeur ajoutée locale au lieu des produits primaires du passé ;
• des réformes sérieuses dans l'attribution des marchés publics de façon à favoriser la libre concurrence qui sert à améliorer les performances de la dépense publique au service du bien-être général de la population ;
• des réformes sociales performantes qui améliorent rapidement du niveau de vie de la population grâce à une formation professionnelle adaptée aux besoins des investisseurs, une éducation nationale de qualité et de bons hôpitaux pour tous;

Toutes ces réformes caractérisent la bonne gouvernance qui a permis à certains pays pauvres d'émerger de la pauvreté pour vivre dans un développement durable.
A contrario, la mauvaise gouvernance condamne le pays pauvre au sous-emploi de ses forces vives, ce qui enfonce la population dans une misère durable.
Pour illustrer le rapport entre Gouvernance et Emergence, je vais vous exposer succinctement l'expérience de 3 petits pays qui dont les noms évoquent les miracles de la bonne gouvernance et de l'émergence: Hong-Kong, Singapour et Maurice.

II- L'EXPERIENCE D'EMERGENCE DE HONG-KONG

C'est un tout petit territoire de 1.100 km² avec 7 millions d’habitants qui affiche aujourd'hui environ 40.000 US$ de revenu par tête et le rang de 9ème puissance commerciale du monde. C'est un archipel pauvre en ressources naturelles, certes, mais c'est son secteur des services qui fournit 93% de son PIB et 88% de ses emplois. Quant à sa sphère de production industrielle, elle est délocalisée en Chine Populaire voisine où Hong Kong fait tout produire à bon marché dans plusieurs localités de zone franche.
Et il faut savoir que c'est cet exemple du miracle économique de Hong-Kong qui a inspiré les grandes entreprises américaines à venir délocaliser leurs productions industrielles en Chine à partir de 1978, date où Mme Thatcher et le Président Reagan ont adopté le néolibéralisme de Friedman qui a abouti à la création de l'OMC en 1995 et à la Mondialisation des échanges et de l'économie planétaire.

D'où vient le miracle économique de Hong-Kong?

Il repose essentiellement sur:
• la libre entreprise qui remonte au temps de la colonisation britannique qui avait fait de cette enclave chinoise le principal centre des échanges de l'immense Chine communiste avec l’Asie non communiste et l'Occident ;
• l’Etat de droit que l’ancienne puissance coloniale britannique avait institué à Hong-Kong pour servir de modèle politique en montrant aux pays asiatiques menacés par la contamination communiste chinoise, la supériorité du mode de vie capitaliste et libéral sur le collectivisme du communisme chinois;
• un investissement massif dans la formation des ressources humaines qui sont adaptées aux besoins des entreprises avec une éducation de haut niveau;
• un système hospitalier très performant, qui rassure tous les résidents et les nombreux touristes venant de toute l'Asie du Sud-est et d'ailleurs ;
• une infrastructure commerciale très compétitive grâce notamment à la sous-traitance industrielle dans les enclaves de zone franche de la Chine voisine.
• un régime fiscal simple et allégé attirant les investisseurs ;
• une excellente infrastructure de transports et de télécommunications;;
• un système juridique solide et fiable, qui garantit les droits de propriété et le juste exercice du droit des affaires ;
• une stabilité macro-économique qui rassure les bailleurs de fonds et les IDE.
Toutefois, il faut rappeler ici que cette expérience de bonne gouvernance de Hong-Kong fut initié par la volonté politique du colonisateur britannique dans le contexte de "Guerre froide" de l'après-guerre. La puissance coloniale avait instauré une dure concurrence géostratégique, à caractère idéologique et politique, entre le capitalisme libéral véhiculé par l'Occident et le communisme collectiviste promu par la Chine Populaire de Mao-Tsé-Toung.

III- L'EXPERIENCE D'EMERGENCE DE SINGAPOUR

C'est une ville-Etat qui s'est détachée de la Malaisie en 1965 avec un niveau de R/t de 500 US$. Aujourd'hui elle affiche 60.000 U$ de R/tête avec un taux de croissance économique moyen de 9 % sur les 50 dernières années, ce qui est le record mondial. En outre, chaque année Singapour est classé 4ème ou 5ème rang mondial de l'indice de perception de la corruption, derrière les pays nordiques et loin devant la France.

Sa pratique d'un partenariat Public/Privé très performant a contribué à assainir le climat des affaires en éradiquant la corruption qui prévalait à son indépendance en 1965. Le secteur des services, du commerce et de la finance couvrent 22% du PIB, l’électronique 53 %, l‘industrie pétrolière 17 %, et l’industrie chimique 8 %. Son ouverture sur le monde fait que le commerce extérieur représente 3 fois le montant de son PIB, notamment grâce à ses infrastructures: un aéroport ultramoderne, le 1er port mondial pour conteneurs, et des télécommunications les plus performantes.

Son économie, quoique de type capitaliste néolibéral, se caractérise par son aspect très social, puisque 93 % des ménages sont propriétaires de leur logement, ce qui protège sa population de la spéculation immobilière qui sévit dans toutes les villes surpeuplées. Son taux d’inflation tourne autour de 1%. Son taux de chômage n'est que de 3%, ce qui représente un chômage frictionnel.

Son miracle économique repose sur sa gouvernance qui se caractérise par:
• Une politique d’harmonie interethnique et interreligieuse dans une population multiculturelle et multiconfessionnelle;
• Une politique de défense nationale renforçant le patriotisme singapourien;
• Une lutte efficace contre la forte corruption et l'impunité qui sévissaient à l’Indépendance en 1965: son PM Lee Kwan Yew a dû procéder à des arrestations, des appels à témoins, des enquêtes sur les comptes bancaires, sur les revenus et les déclarations d'impôts des personnes suspectes, toutes ces actions étant menées avec détermination, sans réserves ni exceptions;
• Une politique nataliste adaptée aux exigences du développement;
• Des châtiments corporels des écoliers garçons et des militaires dans le but de leur inculquer le sens du civisme, de la discipline et du devoir patriotique;
• Le renouvellement des générations de talents en faisant place aux jeunes générations en fonction de leurs performances et de leurs mérites, sans discriminations ethniques.

Le miracle économique est redevable au PM Lee Kwan Yew qui a su montrer que l’émergence est une question de volonté politique fondée sur la bonne gouvernance qui encourage les opérateurs économiques à venir investir et créer des emplois dans les secteurs que l'Etat veut promouvoir en y allégeant la fiscalité..

Cela fut rendu possible grâce à la lutte effective contre la corruption et l'impunité qui a renforcé l'efficacité du partenariat Public/Privé.

IV- L'EXPERIENCE D'EMERGENCE DE MAURICE

Parmi les 3 pays modèle d'émergence cités, seule l’île Maurice est africaine. Elle est composée de 3 îles couvrant seulement 2.040 km² avec 1,3 millions d'habitants. C'était une colonie anglaise depuis 1810 qu'elle fut reprise à la France de Napoléon.

En 1967, le parti du futur Premier ministre Ramgoolam, d'origine indienne, remporte les élections législatives et négocie avec la puissance coloniale britannique l’accession de Maurice à l’Indépendance le 12 mars 1968, tout en restant membre du Commonwealth.
Il faut savoir que l’opposition, constituée d'une minorité démographique francophone de 32%, composée de Créoles Blancs et de Noirs Africains, était contre l'indépendance par défiance envers la majorité démographique des 68% d’origine indienne. Et au sein de cette majorité indienne de 68%, il y avait de graves tensions religieuses entre les 51 % d'hindouistes et les 17 % de musulmans, ce qui faisait craindre l'instabilité politique.

A tout cela s’ajoutaient les difficultés sociales liées à la surpopulation et au chômage dans une économie vivant alors essentiellement de ses seules exportations de 650 000 tonnes/an de sucre brut dont les cours fluctuaient souvent à la baisse.
Tous ces défis avaient amené les observateurs internationaux à prédire un sombre avenir à cette jeune République en 1968.
Heureusement que son Premier ministre, Sir Ramgoolam, sut pratiquer une sage politique d’harmonie sociale en associant toutes les ethnies au gouvernement et en pratiquant le consensus politique. Au niveau économique, il s'appuya sur la France pour obtenir des débouchés à prix garantis pour ses exportations de sucre dans le Marché Commun Européen dont il sut obtenir l'aide et l'assistance technique dans le cadre des Accords ACP-UE signés à Lomé en 1975. Cela lui permit de diversifier la production de l'économie mauricienne dans l'industrie exportatrice avec la création de zones franches.
Et voici qu'en 4 décennies, ce petit pays sans richesses naturelles a obtenu dans le classement mondial de la compétitivité la première place sur le continent africain.
Maurice est aussi répertorié comme un modèle d’État de droit et de cohabitation à la fois multiethnique et multiconfessionnel.
Elle vient même de devancer la France dans le classement mondial de l'indice de perception de la corruption.
Aujourd'hui, son R/tête atteint 9300 US$ alors que le Togo n'estb qu'à 600 US$.
Enfin, Maurice est, aujourd'hui, le seul pays du continent africain qualifié de "démocratie parfaite".

Mais comment Maurice a réussi à émerger ?

La canne à sucre couvre encore 90 % de la surface cultivée mais moins de 25 % de ses exportations, ceci grâce à la diversification de son économie dans les secteurs l'industrie, des services et des NTIC. Sa stratégie d'émergence repose sur 5 facteurs déterminants :
1. La diversification agricole et agro-industrielle orientée sur l'exportation vers les pays riches occidentaux;
2. Un secteur manufacturier dynamique employant plus de 100 000 personnes produisant pour l’exportation grâce à une Zone Franche dynamique abritant 9.000 entreprises qui fournissent les 2/3 des exportations mauriciennes
3. Le pari de la nouvelle économie en diversifiant sa production dans le secteur des nouvelles technologies
4. La promotion d'un tourisme de haut standing qui joue déjà un rôle nouveau dans sa croissance économique, en attirant des touristes à fort pouvoir d'achat. Cela fait de ce secteur le 3ème pilier de l’économie mauricienne.
5. Enfin, la sagesse politique des dirigeants mauriciens qui ont su mettre en place de belles institutions politiques et administratives qui en font un modèle de bonne gouvernance et de démocratie consensuelle en Afrique

Il faut savoir que le point de départ du décollage économique de Maurice, il y a la volonté politique déterminée du PM Sir Ramgoolam, en 1968, de sortir son pays du chômage lié à la surpopulation. Il procéda alors à la création de zones franches industrielles qui ont accueilli à ce jour 9.000 entreprises opérant dans diverses industries légères qui emploient plus de 100.000 jeunes diplômés ou qualifiés.
Aujourd'hui, Maurice brille en Afrique comme le centre d’excellence en matière de fiscalité, d’agro-industries, des NTIC, des finances, des services et du tourisme.

Et il faut aussi savoir qu'après avoir brillamment développé son industrie textile dans les années 1980/90, Maurice a su réagir à la concurrence à bas coûts des pays asiatiques en se réorientant sur le textile haut de gamme, les nouvelles technologies et le tourisme de luxe. L'exemple de sa bonne gouvernance avait toujours attiré de nouveaux investisseurs qui lui ont assuré une croissance annuelle réelle de 6% depuis son Indépendance contre 1% pour l'ensemble du continent africain.

Son excellente gestion publique a permis à Maurice de se classer en tête des pays africains pour l’indice de développement humain (IDH des Nations Unies) qui mesure le niveau de bien-être de la population, avec une espérance de vie de 74 ans, un accès à l’eau potable et à l’électricité de 99% de sa population.
Aussi, n'est-il pas surprenant que Maurice soit classé N°1 dans l’indice africain de bonne gouvernance de "Bo Ibrahim", établi par l’université Harvard.

V- QUELLE LEÇON TIRER DE L'EXPERIENCE DE CES 3 PAYS POUR DEFINIR UNE POLITIQUE ECONOMIQUE D'EMERGENCE ?

Au vu de l’analyse des miracles économiques de Hong Kong, Singapour et Maurice, qui étaient, comme le Togo, classés parmi les pays sous-développés en 1960, il ressort 9 impératifs de la bonne gouvernance menant à l’émergence :

➢ 1. La sécurité physique qui protège la personne et qui évite l'arbitraire;

➢ 2. La sécurité juridique qui suppose l’assainissement intégral des pratiques judiciaires de façon à rétablir la confiance dans notre justice ;

➢ 3. Une formation professionnelle qui soit adaptée aux besoins de développement du pays ainsi qu'aux impératifs techniques des usines à implanter par les investisseurs ;

➢ 4. Un bon climat des affaires avec un partenariat Public/Privé efficace qui rassure les IDE et les investisseurs tant nationaux qu'étrangers;

➢ 5. Une politique de crédit au service des investisseurs et des PME/PMI ;

➢ 6. Une politique fiscale allégeant les charges sociales et l'impôt sur les revenus, pour attirer les investisseurs tentés sous d'autres cieux plus doux ;

➢ 7. Une lutte efficace contre la corruption et contre l’impunité, à tous les niveaux, de façon à enrayer les discriminations et gagner la confiance de tous les opérateurs économiques et des bâtisseurs de la Cité;

➢ 8. Une stabilité macro-économique rassurant les bailleurs de fonds et les IDE qui ne craignent pas que l'Etat plonge dans des difficultés budgétaires .

➢ 9. Enfin, il faut que cette volonté d'émergence anime le peuple entier qui doit ressentir dans les faits et dans son quotidien, la volonté politique du pouvoir de mener durablement et avec force cette grande bataille pour l'émergence économique et pour un net progrès social.
.
Face à ces 9 impératifs d'une politique pour l'émergence économique, il nous reste beaucoup, beaucoup, beaucoup à faire pour que le Togo devienne un pays émergent à l'horizon 2030 ou même 2035.
En effet, de nombreux facteurs de blocage de ces conditions de l'émergence économique handicapent notre p ays. Aussi, pour ne pas rester dans le vague des déclarations de principe, je me dois de citer succinctement quelques éléments qui attireront l'attention du Président de la République sur certaines réalités qui empêchent notre décollage économique tout en maintenant la grande majorité de la population togolaise en dessous du seuil de pauvreté, tout le contraire de l'émergence.

VI- VOICI 7 FACTEURS DE BLOCAGE DE L’ÉMERGENCE DU TOGO

1) Un important manque frauduleux de recettes fiscales estimé à 200 milliards FCFA par an selon le Ministre des Finances motivant la création de l'O.T.R en 2013. C'est 40% des recettes budgétaires qui nous privent des moyens d'émerger en consacrant ces 200 milliards FCFA par an à l'éducation nationale, à la formation professionnelle, à la santé publique, à l'électrification, aux infrastructures de transport et de télécommunication ainsi qu'aux salaires.
2) Des détournements de l’aide extérieure destinée à la réduction de la pauvreté, comme le scandale des moustiquaires imprégnées destinées aux populations vulnérables. Il faut savoir que les 376 millions FCFA détournés ont causé la mort d'un millier de décès du paludisme en 2013 de plus qu'en 2012. De tels agissements dévalorisent notre image auprès des bailleurs de fonds.
3) Une perte de confiance des citoyens dans les recrutements de l’Administration. Il s'agit surtout des discriminations pratiquées entre 1994 et 2005. Cela a discrédité le pouvoir en place aux yeux des citoyens, nuisant à la cohésion nationale nécessaire pour le combat commun pour l'émergence.
4) Les carences de gestion dans les entreprises publiques, dénoncées par les rapports de la Cour des comptes depuis 2013. Ils font état de graves pratiques illicites dans la gestion des grandes entreprises publiques, comme TdE, TOGOTELECOM et TOGOCEL. Il s'agit du non-respect de la réglementation sur les appels d’offre, beaucoup d'achats se faisant de gré à gré, de même que des irrégularités dans la gestion financière. Comme les fautifs ne sont pas sanctionnés, cette impunité pousse la jeunesse diplômée togolaise vers l'argent facile et les activités frauduleuses.
5) Des attributions viciées de marchés publics qui découragent l'afflux des IDE et des investisseurs privés. En effet, ils craignent de se retrouver exclus de la possibilité d’emporter les appels d’offres. D'ailleurs, nombre d'opérateurs économiques togolais cherchent à s’expatrier vers d’autres cieux plus justes. Et cela est d’autant plus important que les marchés publics constituent le plus grand débouché du secteur privé.
6) La grande corruption enrichit frauduleusement des potentats locaux qui ne créent pas d'usines de valorisation de nos produits primaires, se contentant surtout de spéculer dans l’immobilier sans créer des emplois durables pour résorber le chômage des jeunes diplômés, obligés de ce fait à faire du taxi-moto ou à verser dans l'informel frauduleux et la délinquance. Ces nouveaux riches constituent une sorte de « maffia » des affaires qui dénature la concurrence en ne payant pas l’impôt. Cet état des lieux décourage l'entrepreneuriat des jeunes diplômés qui cherchent alors à s'expatrier à défaut de verser dans la médiocrité ambiante. Cela a aussi pour effet d'éliminer les opérateurs économiques sérieux, et de dissuader les investisseurs sérieux à venir créer des affaires et des emplois au Togo.
7) Enfin, le bas moral des Togolais joue contre l’émergence. En effet, l’enquête des Nations Unies sur l’état de bonheur des nations en 2013 classe le Togo 156ème sur 156 Etats enquêtés. Cela montre l'absence de consensus national et donc d'aspiration à ce grand projet socioéconomique commun.

VII- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS POUR L'EMERGENCE DU TOGO

L’émergence résulte d’une stratégie de politique économique requérant une gouvernance rigoureuse et méthodique avec le consensus de la population..

Après plus d'un demi-siècle d’indépendance, le Togo demeure confronté à de sérieux défis pour sortir de la pauvreté et prétendre à l'émergence. Pour y arriver, le gouvernement doit réunir les 8 conditions suivantes :
I-. Garantir la sécurité physique protégeant la personne, condition préalable pour rassurer les investisseurs privés qui viendront créer des affaires et des emplois au Togo ;
II-. Garantir la sécurité juridique, c.à.d. assainir intégralement les pratiques judiciaires: il s'agit d'une condition sine qua non pour inspirer confiance aux entreprises parce qu'elles ont toujours affaire avec la justice pour leurs conflits du travail, leurs litiges avec les fournisseurs et les clients ainsi qu’avec l’Administration dans le cadre de tribunaux administratifs ;
III-. Instaurer une formation professionnelle adaptée aux besoins des industries exportatrices et des entreprises de services ouvertes sur l’extérieur ;
IV-. Créer un bon climat des affaires, de façon à attirer les IDE et à rassurer les investisseurs, sans discrimination dans les appels d’offre des marchés publics qui constituent le principal débouché du secteur privé ;
V-. Mettre en place une politique de crédit au service des investisseurs et des PME/PMI qui sont les principaux créateurs d’emplois et de valeur ajoutée ;
VI-. réformer la politique fiscale en allégeant les charges sociales et l’imposition des entreprises et des revenus de façon à attirer les investisseurs ;
VII-. Instaurer un bon climat des affaires avec fort partenariat public/privé qui soit au service de l’entreprenariat privé national et des IDE.
VIII-. Lutter efficacement contre la corruption et contre l’impunité, tant au niveau des autorités politiques qu’à celui de l’Administration financière et des entreprises publiques : cela servira, à la fois, d'une part à procurer de plus grandes ressources au Budget de l'Etat pour réaliser le progrès social, et d'autre part, à rétablir l’égalité républicaine, base de la confiance des citoyens dans leurs institutions et dans leur combat commun pour l'émergence du Togo en 2030.
LETOGOLAIS

TOGO :: Ahoomey-Zunu donne le ton de la 8ième journée de l’ordre des pharmaciens du Togo

Le premier ministre,  Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu a ouvert ce vendredi à Lomé les travaux de la 8ème  journée de l’Ordre des pharmaciens du Togo en présence de quelques membres du gouvernement.

Placée sous le thème : « le pharmacien, acteur économique et social », cette journée se veut un cadre d’échanges et de partage d’expériences sur le rôle éminemment important du pharmacien  pour garantir la bonne santé des principaux acteurs de ce secteur, les populations, les facteurs essentiels de production et aussi les consommateurs.

Le gouvernement et l’ordre s’accordent à dire que ce secteur pharmaceutique doit se développer pour non seulement rendre disponible des produits de santé dans tous les coins et recoins du pays  mais aussi pour protéger les populations et l’économie du fléau du trafic illicite des faux médicaments qui menacent d’influencer même les circuits légaux.

Pour le président de l’ordre des pharmaciens du Togo,  Innocent Koundé, le thème retenu à l’occasion  permet aux pharmaciens d’affirmer la dualité de leur exercice du fait qu’ils sont avant tout des agents de santé publics et c’est en cela qu’ils sont reconnus par la société.

« Même quand il exerce dans le public, il contribue à l’économie nationale parce qu’il permet de préserver les ressources qui sont investies dans la santé et donc les circuits de distribution illicites qui pullulent   et qui polluent nos marchés sont des crimes pour notre santé mais aussi pour l’économie nationale parce que cela perturbe énormément notre culture de santé et font perdre des ressources à l’Etat », a-t-il indiqué.

Ouvrant les travaux de cette journée, le chef du gouvernement Séléagodji Ahoomey-Zunu a salué les actions de ces « vaillants » pharmaciens et leur intervention dans le cadre des présentes journées tout en les exhortant à continuer dans cette direction pour la bonne santé des populations.



« Le gouvernement attend et vous exhorte à plus d’engagement pour une meilleure disponibilité des médicaments génériques de qualité qui couvrent les pathologies plus courantes au Togo. Le gouvernement de son côté fait déjà un pas important avec les investissements dans la modernisation des villes et des régions. Je vous en appelle donc à accompagner ces efforts en matière de développement décentralisé de notre pays et pour un accès équitable aux soins de santé », s’est-ils adressé aux pharmaciens.



Joseph A.
Afreepress

TOGO :: La Fondation « Pax AFRICANA » a-t-il oublié le Togo ?


Elle a été créée en 2010 au Togo par l’ancien Secrétaire général de l’OUA (aujourd’hui UA), ancien Premier ministre du Togo, ancien membre fondateur de la CEDEAO et ambassadeur de paix de l’Union africaine, Edouard Edem Kodjo.

Personne ne peut nier les prouesses réalisées par la Fondation « PAX AFRICANA » sur le continent africain, notamment dans les pays comme le Sénégal, la Guinée, Madagascar, la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces pays.

Le récent fait d’armes de la Fondation d’Edem Kodjo est la résolution de la crise au Burkina Faso après la chute de Blaise Compaoré. Malgré le chaos qui s’était pointé à l’horizon, ce pays a réussi à sortir de l’ornière grâce à la médiation d’Edem Kodjo qui a porté le manteau de l’Union africaine.

Aujourd’hui, il est encore présent au Burundi. Tout porte à croire qu’il faut espérer le meilleur pour ce pays, puisque le médiateur de tous les temps, le président de la Fondation « PAX AFRICANA » est descendu dans ce pays.

Quand on scrute bien l’objectif de cette Fondation à but non lucratif et à vocation international qui vise à garantir la paix en Afrique par la construction de l’Unité du Continent, on ne peut que se féliciter de ces prouesses. Mais une question demeure : et le Togo ?

Le Forum Panafricain pour la Paix et le Développement (« PAX AFRICANA ») semble oublier le pays qui l’a vu naître. Et pourtant, ce ne sont pas les signaux de crises à répétition qui manquent dans le pays, avec la volonté de Faure Gnassingbé de conserver le pouvoir.

Edem Kodjo et sa fondation ne remarquent-ils pas le climat de méfiance qui s’est instaurée entre le pouvoir RPT/UNIR et l’opposition ? Tout porte à croire que les nombreuses crises qui ont précédé la présidentielle de 25 avril dernier et qui persistent avec la contestation de la victoire de Faure Gnassingbé ne dit rien à l’illustre médiateur de l’Union africaine.

Les nombreuses violations des droits de l’Homme perpétrées dans le pays, avec les manifestations de l’opposition pour réclamer un peu plus de démocratie ne semblent interpeller « PAX AFRICANA ».

Quelques semaines avant la présidentielle d’avril, les diplomates accrédités au Togo, les évêques du Togo, la société civile et certains partis politiques ont appelé à la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles afin de favoriser un climat apaisé pour l’élection. Mais en aucun moment, on n’a senti la fondation « PAX AFRIANA ».

On a l’impression qu’Edem Kodjo se limite seulement dans l’observation des problèmes togolais, sans réagir, ne serait-ce qu’avec un communiqué pour situer l’opinion nationale et internationale.

Nous n’osons pas croire que c’est parce que le médiateur international Edem Kodjo est conseiller de Faure Gnassingbé qu’il se tait sur ce qui se passe au Togo. Mais ce silence risque de provoquer des interprétations et supputations qui pourraient faire croire à des alliances secrètes entre lui et le pouvoir de Lomé.

D’aucuns finiraient par lui dire : « Médecin, guéris-toi, toi-même ! ».

I.K.
ICILOK=ME

TOGO:: Les professionnels des médias à l’école des principes d’intervention de la Croix-Rouge

Une trentaine de professionnels de médias ont pris part ce vendredi à Lomé à une journée d’échanges et d’information sur le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), de son action humanitaire, de ses principes d’intervention dans les situations d’urgence et du droit international humanitaire.

Ouverte par Norbert Gagno Paniah, président national de la Croix-Rouge togolaise, cette rencontre d’échanges est organisée par le Bureau du comité international de la Croix-Rouge en collaboration avec la société nationale de la Croix-Rouge togolaise.

Selon les responsables de la CICR, cette rencontre permet de garder, de réanimer la collaboration qu’ils ont avec la presse nationale qui est le représentant de la presse internationale ici au Togo.

« La mission de la Croix-Rouge Togolaise est d’alléger et de prévenir les souffrances des populations vulnérables et de prendre le temps nécessaire pour se préparer afin  d’être à la hauteur des sollicitations dont elle pourrait éventuellement faire face durant le processus », a déclaré le président national.

Pour lui, le mode opératoire de la Croix-Rouge consiste à se  préparer en tout temps pour porter secours et assistance en cas de besoin.

« Cette rencontre sera plus au fait des activités de la Croix-Rouge afin de permettre aux professionnels des médias d’informer efficacement le public. Elle est indépendante, auxiliaire des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leurs pays respectifs, les sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permet d’agir toujours selon les principes de la Croix-Rouge », a-t-il laissé entendre.

 « Nous voulons que les médias puissent garder à l’esprit que nous sommes les collaborateurs sur le terrain de l’information et la bonne information en matière humanitaire sur la place. Notre souhait c’est que la presse puisse avoir le langage adéquat en termes de couverture des évènements, des activités et autres interventions humanitaires pour que la presse puisse connaître nos principes d’interventions et notamment savoir  que le mouvement de la Croix-Rouge et du croissant rouge », L’Assistant de la Croix-Rouge Togolaise, Edem Siékro.

Fondée sur les principes d’indépendance, d’impartialité et de neutralité,  la Croix-Rouge est une institution universelle, au sein de laquelle toutes les sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider. Elle est également une institution de secours volontaire et désintéressée.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été fondé en  1863, et adapte son action humanitaire à chaque nouveau changement, avec pour seul objectif de protéger et d’assister les victimes de ces violences.

Bernadette A.
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Friday, May 29, 2015

TOGO :: Journée internationale des casques bleus : cinq (5) Togolais décédés, honorés de médaille Dag Hammarskjöld au siège des Nations unies à New-York

Plus de 3.300 casques bleus ont perdu leur vie dans leur exercice de la paix dans le monde entier depuis 1948. En 2014, 126 en sont décédés dont cinq (5) Togolais qui vont recevoir ce vendredi  à titre  posthume la médaille Dag Hammarskjöld au siège des Nations unies à New-York.

Le dévouement et l’abnégation de ces caques bleus qui risquent leur vie pour la paix ont contribué naturellement à consacrer depuis 2002, la date du 29 mai comme Journée internationale des casques bleus par l’organisation des Nations Unies (ONU).

Pour marquer la 3ième édition au Togo, le Forum togolais de la société civile pour le développement (FTSCD) et le Centre d’information des Nations-Unies (CINU) ont organisé ce vendredi à Lomé une conférence-débat sous le thème : « opération de maintien de paix dans le monde, quelle contribution des contingents militaires des pays membres des Nations-Unies ?».

A travers ce forum, le FTSCD veut rendre un hommage mérité à tous les casques bleus du monde et surtout aux contingents togolais pour leur professionnalisme et leur sens du devoir dont « ils ne cessent de faire preuve au cours des différentes missions de maintien de paix dans le monde ».

« Nous nous sommes dits que ces femmes et hommes militaires et policiers qui sacrifient parfois leur vie en mission,  ne peuvent pas être honorés en ce jour qui est le leur. Et dans le cadre de nos activités, nous avons voulu attirer l’attention de la population togolaise sur cette journée et le bien-fondé de leur mission pour leur bravoure, professionnalisme et le sens du devoir qu’ils ont eu à démontrer au cours de leur mission », a déclaré Aladjou Agouta, président du conseil d’administration du FTSCD.

Après avoir salué le travail « noble »  des Forces armées togolaises (FAT) dans le maintien de la paix sur le plan national, ce dernier a,  par la même occasion,  indiqué combien aussi important le Togo est considéré comme l’un des pourvoyeurs des contingents,  que ce soit en Afrique ou dans le monde entier.



Pour le chargé du suivi-évaluation,  Plé Kérim, quand on parle de la célébration de la journée internationale des casques bleus, on fait référence au maintien de la paix et c’est par rapport à cela que le FTSCD depuis trois (3) ans,  a décidé d’honorer la mémoire de ces derniers et rendre hommage aussi à ceux qui continuent de travailler en ce sens dans le monde entier.



Outre cette conférence-débat, le FTSCD  entend organiser des offices religieux à Lomé et à Kara ainsi que des concerts et caravanes pour la paix à Kara lors de  la semaine prochaine.



En rappel, le FTSCD, créé le 26 avril 2003,  a pour objectif de contribuer au développement socioéconomique et culturel du Togo par une promotion des valeurs citoyennes et républicaines.



Joseph A.

TOGO :: Election présidentielle de 2015 : L’opposition togolaise a manqué de conviction, selon Alberto Olympio

Les langues continuent de se délier au lendemain de l’échec  de l’opposition togolaise à l’élection présidentielle du 25 mai 2015,  suivant les chiffres définitifs rendus par la Cour constitutionnelle et qui donnent gagnant le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, avec 58,77% des suffrages exprimés.

L’échec de l’opposition à cette élection à un seul tour, selon le président du Parti des Togolais, Alberto Olympio, intervenant sur France 24, s’explique beaucoup plus  par l’insuffisance  de transparence du processus électoral et par le manque de conviction de l’opposition, que par la désunion de cette opposition.

« Le jour où l’opposition a eu la mauvaise idée de signer un consensus pour aller aux élections, alors que tout le monde sait que le fichier électoral est bourré d’électeurs fictifs, ils ont scellé le sort du Togo pour encore 5 ans. C’était prévisible, nous n’avons pas les réformes, l’audit du fichier électoral et donc pas de transparence, les conditions de l’élection étaient les même qu’en 2010. Les mêmes causes produisent les mêmes effets », a déclaré M. Olympio, puis d’ajouter qu’ « on n’a pas perdu parce qu’on y est allé en rangs dispersés, on a perdu parce qu’il n’y avait pas de transparence et on n’a pas le courage d’aller au bout de notre combat ».

Le candidat à être le premier à être déclaré à cette élection présidentielle et qui à la veille à refuser de faire officiellement acte de candidature à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour cause de non transparence, a estimé ne pas comprendre pourquoi l’opposition peut  commencer par dire « pas de réformes, pas d’élections » et après,  « a laissé tomber ».

Au Parti des Togolais, on se prépare déjà pour créer les conditions de l’alternance en 2020. Ingénieur informaticien de son état, Alberto Olympio souhaite « réinventer » et demande à l’opposition de tirer les erreurs du passé pour se fortifier.

L’opposition togolaise a eu quatre (4) candidats au scrutin présidentiel du 25 avril 2015. Il s’agit de Jean-Pierre Fabre du CAP 2015, d'Aimé Tchabouré Gogué de l’ADDI, de Gerry Komandéga Taama du NET et de Me Mouhamed Tchassona Traoré du MCD.

Telli K.
Afreepress
Les langues continuent de se délier au lendemain de l’échec  de l’opposition togolaise à l’élection présidentielle du 25 mai 2015,  suivant les chiffres définitifs rendus par la Cour constitutionnelle et qui donnent gagnant le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, avec 58,77% des suffrages exprimés.

L’échec de l’opposition à cette élection à un seul tour, selon le président du Parti des Togolais, Alberto Olympio, intervenant sur France 24, s’explique beaucoup plus  par l’insuffisance  de transparence du processus électoral et par le manque de conviction de l’opposition, que par la désunion de cette opposition.

« Le jour où l’opposition a eu la mauvaise idée de signer un consensus pour aller aux élections, alors que tout le monde sait que le fichier électoral est bourré d’électeurs fictifs, ils ont scellé le sort du Togo pour encore 5 ans. C’était prévisible, nous n’avons pas les réformes, l’audit du fichier électoral et donc pas de transparence, les conditions de l’élection étaient les même qu’en 2010. Les mêmes causes produisent les mêmes effets », a déclaré M. Olympio, puis d’ajouter qu’ « on n’a pas perdu parce qu’on y est allé en rangs dispersés, on a perdu parce qu’il n’y avait pas de transparence et on n’a pas le courage d’aller au bout de notre combat ».

Le candidat à être le premier à être déclaré à cette élection présidentielle et qui à la veille à refuser de faire officiellement acte de candidature à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour cause de non transparence, a estimé ne pas comprendre pourquoi l’opposition peut  commencer par dire « pas de réformes, pas d’élections » et après,  « a laissé tomber ».

Au Parti des Togolais, on se prépare déjà pour créer les conditions de l’alternance en 2020. Ingénieur informaticien de son état, Alberto Olympio souhaite « réinventer » et demande à l’opposition de tirer les erreurs du passé pour se fortifier.

L’opposition togolaise a eu quatre (4) candidats au scrutin présidentiel du 25 avril 2015. Il s’agit de Jean-Pierre Fabre du CAP 2015, d'Aimé Tchabouré Gogué de l’ADDI, de Gerry Komandéga Taama du NET et de Me Mouhamed Tchassona Traoré du MCD.

Telli K.
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Thursday, May 28, 2015

TOGO :: Un plan de fourniture rotative de l’énergie électrique bientôt publiée par la CEET

Dans les toutes prochaines heures, l’électricité sera donnée suivant un plan de fourniture rotative d’énergie électrique. C’est la mesure à laquelle est parvenue la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET). L’information a été rendue publique ce mardi soir à travers un communiqué de la société.

Intervenant ce mardi au journal de 20 heures, le directeur général de la CEET, Gnadé Djétéli n’a pas caché que le Togo fait face à une situation difficile, après avoir présenté ses excuses au peuple togolais.

« Le Nigéria envoie 200 megawatt à la CEB et le Ghana en envoie 120. Depuis le dimanche 24 mai, le Nigéria fournit zéro et le Ghana envoie 50 dont 10 reviennent au Togo. Les autres sources de production, notamment Contour Global  ont été mises en branle mais nous n’atteignons pas le niveau qu’il nous faut pour donner de l’électricité à tous au même moment », a-t-il déclaré.

Ce qui ne correspond plus aux besoins des populations togolaises en matière d’électricité. En temps creux, le Togo a besoin de 130 mégawatt, 147 en temps plein, 169 mégawatt aux heures de pointe. Au jour d’aujourd’hui, avec le déclenchement de toutes les sources d’énergie, le Togo enregistre seulement 119 mégawatt, ce qui fait que le manque à gagner varie entre 10 et 30%.

Pour résoudre cette situation, trois (3) solutions sont envisagées par la CEET. A court terme, il faut mobiliser des ressources financières pour alimenter les groupes de Contour Global qui fonctionnent au fuel lourd et les autres centrales qui fonctionnent au gazole. A moyen terme, il faut chercher des solutions de production et à long terme réfléchir à la stabilité de la fourniture de l’électricité.

Depuis le 24 mai dernier, le Togo fait face à une situation de délestage.

Telli K.
Afreepress
© Afreepress (Lomé, le 27 mai 2015)-Dans les toutes prochaines heures, l’électricité sera donnée suivant un plan de fourniture rotative d’énergie électrique. C’est la mesure à laquelle est parvenue la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET). L’information a été rendue publique ce mardi soir à travers un communiqué de la société.

Intervenant ce mardi au journal de 20 heures, le directeur général de la CEET, Gnadé Djétéli n’a pas caché que le Togo fait face à une situation difficile, après avoir présenté ses excuses au peuple togolais.

« Le Nigéria envoie 200 megawatt à la CEB et le Ghana en envoie 120. Depuis le dimanche 24 mai, le Nigéria fournit zéro et le Ghana envoie 50 dont 10 reviennent au Togo. Les autres sources de production, notamment Contour Global  ont été mises en branle mais nous n’atteignons pas le niveau qu’il nous faut pour donner de l’électricité à tous au même moment », a-t-il déclaré.

Ce qui ne correspond plus aux besoins des populations togolaises en matière d’électricité. En temps creux, le Togo a besoin de 130 mégawatt, 147 en temps plein, 169 mégawatt aux heures de pointe. Au jour d’aujourd’hui, avec le déclenchement de toutes les sources d’énergie, le Togo enregistre seulement 119 mégawatt, ce qui fait que le manque à gagner varie entre 10 et 30%.

Pour résoudre cette situation, trois (3) solutions sont envisagées par la CEET. A court terme, il faut mobiliser des ressources financières pour alimenter les groupes de Contour Global qui fonctionnent au fuel lourd et les autres centrales qui fonctionnent au gazole. A moyen terme, il faut chercher des solutions de production et à long terme réfléchir à la stabilité de la fourniture de l’électricité.

Depuis le 24 mai dernier, le Togo fait face à une situation de délestage.

Telli K.
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Günter Nooke, représentant d’Angela Merkel, encore à Lomé

Günter Nooke, représentant  d’Angela Merkel,  encore à Lomé  
 Moins de deux (2) ans après sa visite à Lomé au lendemain des élections législatives de juillet 2013 saluées par la communauté internationale, le représentant personnel de la Chandelière allemande, Angela Merkel en Afrique atterrira  encore dans la capitale togolaise du 30 mai au 1er juin prochain, a appris l’Agence de presse Afreepress.

Durant cette visite de trois (3) jours, l’Allemand va discuter avec les autorités togolaises de l’organisation de la Conférence internationale sur la sécurité maritime et le développement qui aura lieu le 7 novembre à Lomé.

Outre ce sujet, le représentant de Mme Merkel au ministère allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) aura à évoquer les questions politiques. Pour rappel, le Togo vient de boucler un processus électoral ayant conduit à un scrutin présidentiel le 25 avril dernier.

En 2013, M. Nooke avait été accompagné par une importante délégation composée d’officiels et d’opérateurs économiques. Ils ont effectué plusieurs visites aussi bien à Lomé qu’à l’intérieur du pays.

Telli K.
Afreepress

TOGO :: La marche du CAP 2015 n'a jamais démarré à Deckon et n'a jamais abouti à la Plage

La manifestation de trois annoncée par Jean-Pierre Fabre et le Combat pour l’alternance politique en 20125 (CAP 2015) pour protester contre le coup de force électoral de Faure Gnassingbé a eu du mal à démarrer ce mercredi. Le rassemblement a été empêché à Deckon. Du coup, la manifestation n’a pas eu lieu.

Dès le début de la matinée, le point de ralliement de la marche, le Carrefour Deckon a été quadrillé par les forces de l’ordre et de sécurité qui ont été déployés en nombre.

Les quelques manifestants qui ont tenté de rejoindre le Carrefour Deckon ont dû se retrancher dans les rues environnantes. Ces manifestants n’ont fait que passer du temps dans ces rues attendant en vain l’arrivée des leaders du CAP 2015.

Fatigués, ils ont finalement décidé de rentrer chez eux parce que Jean-Pierre Fabre et les autres responsables du CAP 2015 n’ont jamais fait le déplacement de Deckon.

Cette première journée de la manifestation est tout simplement un échec. La manifestation a été étouffée dans l'œuf.

On sait que depuis 2013, le gouvernement a indiqué qu’aucun rassemblement ne sera permis au carrefour Deckon qui est devenu aujourd’hui l’une des plus importants carrefours commerciaux de la capitale togolaise.

Le CAP 2015 avait appelé les organisations de défense des droits de l’homme, associations de presse, syndicats et associations de la société civile, travailleurs des secteurs public et privé, élèves, étudiants, revendeuses des marchés, populations togolaises des villes et des campagnes, compatriotes de la diaspora à participer à cette manifestation pour « mettre fin à 50 ans de forfaiture, d’imposture, de mal gouvernance et de violations répétées des droits et libertés des citoyens ».

La manifestation de rues des 27, 28 et 29 mai devrait également permettre à M. Fabre de rétablir la "vérité" des urnes.

Tuesday, May 26, 2015

TOGO : : Le journaliste Bonero LAWSON BETHUM envoyé en prison selon son avocat Jil-Benoit AFANGBEDJI

Après quelques heures passées devant le 1er substitut du procureur de la République, un mandat de dépôt a été décerné contre le journaliste Bonero LAWSON BETHUM. Il sera envoyé en prison selon Me Jil-Benoit Afangbédji "Je suis emmené même à lui dire que ce n'est pas en envoyant monsieur LAWSON Benero en prison que problème aurait été réglé".
Le journaliste, directeur de publication du jounral "La Nouvelle" avait été enlevé en pleine rue le 19 Mai 2015 par des inconnus circulant à bord d'un véhicule banalisé. Il a été ensuite conduit manu militari au siège de la Police Judiciaire (DPJ) de Lomé pour interrogatoire. Son enlèvement fait suite à une plainte déposée par le Colonel YARK Damehane, ministre de la sécurité, pour des allégations d'atteinte à la vie privée et menaces sur lui et sa famille.

TOGO : L'Alternative - N° 425


TOGO :: Pour défaut de comptes de la CAN 2013 avant sa démission/Menaces de plainte de la Société civile contre Ahoomey-Zunu

Décidément, l’après primature ne sera pas de tout repos pour le Premier ministre togolais, Arthème Ahoomey-Zunu, au cas où il ne venait pas à profiter du temps de la gestion des affaires courantes pour faire les comptes de la gestion de la CAN 2013.


Invité dimanche de l’émission hebdomadaire 12-13 de nos confrères de Nana Fm, le président du CACIT, Spéro Mahoulé, tout en se réservant de faire le bilan du passage d’Ahoomey-Zunu à la primature, croit savoir que tous les dossiers que ce dernier n’a pu gérer pendant qu’il est aux affaires peuvent le rattraper.

Et entre autres, il y a celle des comptes de la CAN 2013 que ce dernier à la tête du Comité de supervision mis en place par le gouvernement, n’est jamais parvenu à faire les comptes. En plus de cela au détour d’une rencontre d’installation des commissions chargées de relancer le football togolais, et comme c’est dans ses habitudes depuis la fin de la CAN en Février 2013, a encore indiqué que les comptes sont prêts et qu’il n’attend que le dernier mot du président de la République pour les rendre public.


Se fondant sur le fait que l’homme ait présenté sa démission vendredi dernier et ayant été mandaté par le Chef de l’Etat pour gérer les affaires courantes en attendant la nomination de son successeur à la primature togolaise, M. Mahoulé croit savoir qu’ « il doit faire les comptes au pire des cas, il y a des associations qui peuvent porter plainte contre lui ».


Voilà qui est dit. Il fonde ce rappel des voies qui peuvent le contraindre à répondre de nécessité de rendre compte aux Togolais, sur la vérité incontournable selon laquelle, les fonds dont il est question ne sont que des prélèvements faits de gré ou de force sur le dos des contribuables togolais, surtout des utilisateurs de téléphonie mobile.


En tout cas, tout porte à croire que contrairement aux membres des trois comités que Arthème Ahoomey-Zunu n’a pas cessé de menacer qu’ils ne garderont pas par devers eux le moindre centime des fonds collectés, c’est plutôt lui qui ne gardera pas finalement par devers lui les comptes de la CAN 2013, même s’il venait à quitter les affaires. Wait and see !


Pacôme S. (T228)

TOGO : : Jean-Pierre Fabre relance la contestation avec 3 jours de manifestation à Lomé

Le Combat pour l’Alternance politique en 2015 (CAP 2015) a appelé mardi les populations de Lomé et de ses environs à participer une manifestation de trois jours pour protester contre le coup de force électoral de Faure Gnassingbé.

La manifestation que Jean-Pierre Fabre, le président autoproclamé, veut soutenue et grande se déroule à partir de mercredi 27 mai pour finir le vendredi 29 mai 2015 à travers les rues de Lomé.

Les trois jours de marches seront suivis de meetings devant le palais de la présidence côté plage.

Le point de rassemblement pour la marche est fixé au Carrefour Deckon. Les manifestants passeront par l’ancienne fontaine lumineuse, la Place Anani Santos, l’Avenue 24 Janvier, RAMCO, ancien SGGG, rue Koumoré, l’hôtel Palm Beach, le Boulevard de la République puis chuteront en face du Palais de la présidence côté plage.

Ainsi, le CAP 2015 invite les organisations de défense des droits de l’homme, associations de presse, syndicats et associations de la société civile, travailleurs des secteurs public et privé, élèves, étudiants, revendeuses des marchés, populations togolaises des villes et des campagnes, compatriotes de la diaspora à participer à cette manifestation pour « mettre fin à 50 ans de forfaiture, d’imposture, de mal gouvernance et de violations répétées des droits et libertés des citoyens ».

Il est également question pour le CAP de rétablir la vérité des urnes.

Togobreakingnews

TOGO : Le journaliste Bonéro Lawson envoyé en prison; A qui le tour ?


Après quelques heures devant un juge, un mandat de dépôt a été décerné contre lui.Selon son avocat il est envoyé en prison.

C'est tout le contraire qui aurait étonné. Lawson Bonéro remis en liberté c'est compter sans la détermination de nos "touts puissants" à aller au bout de leurs menaces et projets.

Juste après la proclamation des résultats de la présidentielle du 25 Avril dernier ,certains répressifs ne tenant plus sur place, pressé de passer à l'acte ont vite fait de menacer.

Les journalistes, toujours les journalistes et surtout ceux soupçonnés à tort ou à raison de travailler ou d'être proches de l'opposition.

Au Togo, il faut toujours penser et faire comme "nos touts puissants".
Si vous ne le payez pas de votre vie, on vous offre une bon logement dans nos prisons huppées.

Bonero Lawson envoyé en prison on se demande à qui le tour ?. De toute façon la liste est là. Elle circule. Le plan aussi est là et sa mise en oeuvre a déjà commencé.

Si ce n'est pas l'institution censé défendre les journalistes qui bloque les sites d'information nuitamment et illégalement pour mieux s'en cacher,
"Ah bon on a bloqué des sites ?, ce n'est pas nous on ne sait rien"

Ce sont des organisations de la corporation qu'on utilise pour monter au créneau et dénigrer des confrères dans leur travail.

Messieurs nos touts puissants, notre haute de ... , notre chère organisation de presse, pourquoi vous ne coupez pas simplement les langues aux journalistes.

Car, voyez-vous, pour les empêcher de parler, il va falloir leur couper la langue.
icilome.com

Liberté - N° 1950


Togo : Le Premier ministre Ahoomey-Zunu reconduit provisoirement après sa démission

Le Premier ministre Search Premier ministre (PM) togolais Arthème Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu est chargé par le Président Faure Gnassingbé Search Faure Gnassingbé d’expédier les affaires courantes après lui avoir remis sa démission.

Avant d’être prié par le Président Faure à conduire les affaires courantes, Ahoomey-Zunu a, d’après le communiqué lu à la télévision nationale TVT, « présenté ce jour 22 mai 2015 au Président de la République sa démission ainsi que celle de l’ensemble du gouvernement ».

Le Président a accepté cette double démission et a félicité le PM et les ministres du gouvernement pour le travail accompli au service de l’Etat.

Le communiqué a ajouté que le Président « a instruis le Premier ministre Search Premier ministre d’expédier les affaires courantes ».

Mensah, Lomé
koaci

TOGO : Le Groupe 2 revient à la charge et réitère son accusation de détournement



Le glas de la crise qui secoue bientôt un an, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT) ne va pas sonner de sitôt. La raison ? Le Conseil Syndical extraordinaire convoqué ce mercredi 20 mai 2015 par les responsables de ladite confédération pour rendre public les rapports de la commission spéciale et d’audit du partenaire a été tourné au vinaigre. Les muscles ont eu raison des rapports. Face à la situation conflictuelle, le Conseil a été annulé et reporté, selon le Secrétaire Général de la CSTT, Sébastien Ayikoué Têvi, « à une date ultérieure ». Dans l’après midi de ce mercredi, le SG accompagné d’autres membres ont rencontré la presse pour mettre à sa disposition, le résumé du rapport d’audit de leur partenaire, la CVN Internationaal et ont accusé le second groupe d’avoir empêché la tenue du Conseil. Véritable guerre médiatique. Le Groupe 2 de la CSTT ne sait fait attendre. Hier jeudi 21 mai, en conférence de presse à Lomé, les membres de ce groupe ont balayé en brèche, les affirmations de leurs « camarades-adversaires » et en les accusant que se sont ces derniers plutôt qui ont voulu leur imposer un ordre du jour qu’ils ont qualifié d’ « ordre du jour classique » et qui ne doit pas être amendé ; ce qui est contraire à leurs textes.
En effet, le mercredi 20 mai 2015, devrait se tenir un Conseil Syndical Extraordinaire (CSE) à Lomé au siège de la CSTT. Objectif ? La présentation du rapport d’Audit externe élaboré par le Cabinet d’AUDIT International Deloitte dépêché par leur partenaire, la CNV Internationaal, à Lomé, au siège de la CSTT, du 23 au 27 mars 2015.
Au cours de la rencontre avec la presse, les membres du Groupe 2 de la CSTT ont déploré la situation qui s’est prévalue au Conseil Syndical. « Je ne sais pas si dans l’histoire syndicale du Togo, vous avez pu assister à une telle scène désolante », s’est exclamé le porte-parole du Groupe, Emmanuel Agbenou. « Nous qui avions tant entendu les rapports de la commission spéciale et d’audit, nous ne savons pas pourquoi nous allons nous opposer à leur publication. Ce n’est pas vrai ce que le SG Têvi raconte sur les médias. C’est faux, c’est une contre vérité », a-t-il insisté. Selon le Groupe 2, lors du Conseil, le SG a voulu leur imposer un ordre du jour stipulé à cinq (5) points, sans amendements, alors que tous les points inscrits ne sont plus nécessaires pour ce Conseil. « Hier (mercredi 20 mai 2015 : ndlr), nous sommes à un Conseil Syndical Extraordinaire, donc nous avons voulu amender l’ordre du jour qui nous a été présenté comme l’ont prévu nos textes », a précisé le porte-parole avant d’ajouter qu’il y a eu « des malversations financières à la CSTT ».
Sylvestre Têko Gbétoula, premier Secrétaire Général Adjoint de la CSTT prenant la parole, a dénoncé « l’échec total du Bureau Confédéral dans la gestion de la confédération durant ces quatre (4) dernières années avec la fuite en avant de certains au sein du Bureau et a attiré l’attention de ces camarades sur le danger que court leur confédération si ce Bureau persiste à se maintenir à sa tête ». Du coup, a rappelé les membres, il a exigé « la démission de tout le bureau confédéral et la mise sur pied d’un Comité Exécutif Provisoire en vue de préparer et d’aller à un Congrès Extraordinaire dans les deux (02) mois à venir ».
D’après les membres du Groupe 2, c’est le « refus systématique » du Secrétaire Général d’accepter que son projet d’ordre du jour soit amendé qui a entraîné de vives protestations assez tumultueuses.
Face à cette situation, à en croire les membres dudit groupe, « ils demeurent engagés et déterminés pour mener la lutte jusqu’au bout, afin de réconcilier la CSTT avec elle-même, lui permettre de retrouver ses lettres de noblesse, sa place de Centrale leader, et enfin de reconquérir l’ensemble de tous ses Partenaires ».
Dans la foulée, le Groupe annonce déjà la tenue d’un Conseil Syndical Extraordinaire pour le mardi 26 mai 2015, avec un seul point à l’ordre du jour, « le présent et l’avenir immédiat de la CSTT, à la lumière du Rapport d’Audit externe et de la prise de décisions des Partenaires ».
Pour rappel, les membres de la CSTT seront en Congrès en décembre prochain pour renouveler le bureau actuel dirigé par Sébastien Ayikoué Têvi.
Ayi A. Lomé (T228)

Edem Kodjo au Burundi

La crise politique burundaise, née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à la tête de son pays, ne laisse pas la communauté internationale indifférente, encore moins l’Union africaine (UA) qui a dépêché dans ce pays, l’ancien premier ministre togolais, Edem Kodjo.

Sur la question du mandat controversé  demandé par M. Nkurunziza, le médiateur, selon le site d’information www.republicoftogo.com, a estimé qu’il ne doit faire l’objet d’aucun doute du fait que le président burundais  a été élu pour la première fois en 2010.

Ce qui n’est pas l’avis des contestataires qui prennent depuis quelques semaines déjà d’assaut les rues. Pour eux, l’élection par le parlement burundais de Pierre Nkurunziza en 2005 pour diriger le pays jusqu’en 2010, doit être considéré comme son premier mandat.

L’émissaire de l’UA n’a pas manqué de donner un aperçu de la mission qu’il aura à accomplir dans ce pays où les populations marchent dans les rues pour s’opposer à la candidature de Pierre Nkurunziza et où des putschistes sont détenus.

« Nous estimons qu’il faut tout mettre en œuvre pour apaiser un climat peu favorable au dialogue. Il faut, par exemple, que les personnes arrêtées après la tentative de coup d’Etat soient traitées avec humanité et que de façon générale, les droits de l’homme soient préservés et sauvegardés », a-t-il relevé.

Edem Kodjo, premier responsable de la Fondation Pax Africana, n’est pas à sa première mission de médiation politique. Il avait déjà joué ce rôle récemment au Madagascar et au Burkina Faso il y a quelques mois.

Telli K.
Afreepress

Monday, May 25, 2015

Situation politique du Togo: le CRD et le MK proposent une sortie de crise en sept étapes

Le Collectif de résurgence de la Diaspora togolaise (CRD-Togo) et le Mouvement Kekeli (MK) ont estimé cette semaine que l’élection présidentielle du 25 avril est une mascarade qui n’a ni failli dans sa conception ni dans sa conclusion, portant encore Faure Gnassingbé au pouvoir pour les cinq prochaines années. Pour le CRD-Togo et le MK, la victoire sans surprise de Faure Gnassingbé consacre l’échec d’une certaine forme d’opposition politique au TOGO. Les deux mouvements dressent un inventaire sans complaisance dans une véritable approche systémique de la longue crise sociopolitique togolaise.


En effet, dans une déclaration transmise à la rédaction Togo Breaking News, le CRD et le MK rappellent que la structure actuelle de l’opposition ainsi que l’approche politique qui la sous-tend remontent au soulèvement populaire du 05 octobre 1990 et que cette forme d’opposition politique est indubitablement à la croisée des chemins.

« Une véritable autocritique s’impose après ce énième échec face à un pouvoir établi depuis plus de cinquante ans et responsable des principaux maux et désastres du peuple », indique la déclaration qui relève qu’il est plus que temps pour toute l’opposition de faire à présent un bilan des stratégies et des actions menées.

« Il importe donc de revisiter les différentes façons d’appréhender la lutte politique pour un changement véritable du mode de gouvernance politique, économique et social au Togo, de bousculer les certitudes et de faire un saut qualitatif, courageux et républicain vers une autre façon de faire la politique pour le seul intérêt du Peuple togolais », écrit le CRD-Togo et le MK.

Ces deux mouvements politiques relèvent que les enjeux géopolitiques et géostratégiques mondiaux actuels auxquels est confronté le Togo commandent à davantage de hauteur et de sagesse pour espérer un sauvetage de notre pays de son naufrage actuel.

« C’est pour cette raison que l’opposition ne devrait pas laisser le RPT-UNIR gouverner seul les cinq prochaines années au risque de sombrer le navire Togo et de refiler la facture du désastre à la diaspora, véritable ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale ! », lit-on dans la note signé par le Dr Edem Atsu Kwasi.

Pour le CRD et le MK, l’opposition doit tirer leçons de ses erreurs parce qu’elle est également comptable de l’actuel état de la nation au même titre que le pouvoir en place. Dans cette logique, les responsables des deux mouvements appellent aux entités ceux qui ont appelé au boycott ou à l’arrêt du processus électoral à rentrer dans une dynamique post-électorale nécessitant une sortie de crise concertée au Togo.

« Le CRD-TOGO et le MOUVEMENT KEKELI, conscients de la lassitude et de la démobilisation des populations sur le territoire national, et forts de leurs engagements résolus aux côtés du souverain peuple, pensent que l’heure n’est plus à des invectives ni à des culpabilisations vaines, mais à une véritable et rigoureuse réorientation stratégique et tactique de l’action politique de l’opposition », ont-il dit.

Pour aider à décrisper les tensions politiques pour le retour de la confiance, prérequis d’une gouvernance politique et socio-économique vertueuse, le CRD et le MK proposent une sortie de crise en sept (7) étapes.

La première étape invite l’opposition au respect de la différence des points de vue et des approches des uns et des autres. Il est également de mettre fin à la politique de la diabolisation des opposants modérés et de faire croire que les radicaux de l’opposition sont les vrais fils du Togo.

La deuxième étape rappelle la nécessité d’une déconstruction des paradigmes du soulèvement populaire de 1990. La 3e étape appelle à une sortie du revanchisme et laisser l’histoire et les lois de l’équilibre réparer les torts. Le point 4 indique qu’il est nécessaire d’apprendre à travailler ensemble avec des opinions divergentes.

La 5e étape de la proposition du CRD et du MK sera de travailler ensemble pour les réformes et l’alternance. Ce qui devra aboutir au point 6 qui est la nécessité de parvenir d’un consensus républicain. La 7e étape sera celle de la restructuration de l’opposition.

« L’ego, le mépris, le populisme, la duplicité et la haine doivent céder place à l’Amour pour qu’ensemble, résolument tournés vers l’avenir, nous puissions réécrire de nouvelles et glorieuses pages de l’histoire du Togo appelé à être l’ ‘’Or de l’Humanité’’ », ont écrit le CRD et le MK.

Togo Breaking News 

TOGO : Pour avoir critiqué le Franc CFA, un ministre togolais Prof Kakou NOUBOUKPO ménacé par la BCEAO


Est-il permis de critiquer l’arrimage du FCFA à l’euro? Pour l’avoir fait, Kako Nubukpo, ministre togolais de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques, est devenu la cible de certains dirigeants de la BCEAO. Sa tête est mise à prix.
Un courrier dont Financial Afrik a copie, appelle au limogeage de ce jeune et remuant ministre dont le tort est d’avoir pris la parole en public sans langue de bois pour fustiger «la servitude volontaire». Signé de Kossi Tenou, le directeur national de la BCEAO à Lomé, la lettre adressée au gouverneur de la banque centrale de l’UEMOA, Tiemoko Meyliet Koné, a été réexpédiée au président Faure Gnassingbé.
L’auteur de la missive, apparemment adepte de la vieille école, s’en prend ouvertement à M. Nubukpo dont les propos, écrit-il, «rassemblent plus à un acharnement qu’à une contribution intellectuelle».
Pour rappel, le ministre s’était exprimé sur le sujet du FCFA lors du forum Africa Best Practices organisé à Lomé les 26 et 27 février puis lors du colloque du Comité national togolais de politique économique (CNPE), les 5 et 6 mars derniers.
A chaque fois, les déclarations du ministre, précises et nourries par la théorie économique, ont fait mouche. Sa contribution plutôt technique que polémique sur l’arrimage à l’euro ainsi que sur la faible contribution des banques de la région dans le financement de l’économie avait fait l’objet de commentaires tout aussi techniques.
Il est quand même étonnant que pour avoir «osé» donner son avis sur la politique monétaire de son pays, un ministre se retrouve au milieu d’une correspondance qui confine plus à un PV de gendarmerie ou, au mieux, à une note des Renseignements généraux, souvent écrite au premier degré, qu’à une synthèse intellectuelle qu’un cadre de la BCEAO est en droit de faire pour son supérieur hiérarchique. Les idées nouvelles du ministre togolais de la prospective ont apparemment bousculé l’Afrique à papa, celle qui considère que le FCFA relève du tabou .
 Source : Financial Afrik.

Sunday, May 24, 2015

togo : Liberté - N° 1949



TOGO :: Des stocks de maïs bientôt déversés sur le marché


« Il n’y a pas de dangers dans la maison. Je voudrais rassurer tous les consommateurs togolais que le gouvernement togolais a pris toutes les dispositions pour assurer leurs besoins vitaux les plus élémentaires« .

Tels sont les propos du Col. Ouro-Koura Agadazi, le ministre togolais de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui a annoncé hier jeudi, l’introduction de stocks de maïs sur le marché national où il est constaté une flambée des prix de cette denrée agricole depuis déjà 3 semaines.

Aucune autre précision sur la quantité qui sera déversée afin de juguler la crise.

Le Togo a réalisé pour le compte de l’année 2015, des excédents alimentaires de l’ordre de 155 000 tonnes.

La consommation totale actuelle de maïs a déjà franchi la barre du million de tonnes.

Il y a de cela 2 ans, cette quantité était de 950 000 tonnes.

TOGO : CAP 2015 manifeste les mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 mai 2015, à partir de 08h00, à travers les rues de Lomé

C O M M U N I Q U E

Mobilisation générale contre le coup de force électoral du 28 avril 2015

CAP 2015 informe les populations de Lomé et de ses environs du report de la manifestation prévue pour le 23 mai 2015 pour protester contre l’investiture annoncée de Faure Gnassingbé qui n’aura plus lieu à cette date.

CAP 2015 appelle à une mobilisation soutenue et invite les populations togolaises à prendre part massivement aux marches qu’il organise les mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 mai 2015, à partir de 08h00, à travers les rues de Lomé.

Ces marches, qui seront suivies de meetings devant le palais de la présidence côté plage, se dérouleront suivant l’itinéraire ci-après : Carrefour Deckon, Bd circulaire côté Ouest, ancienne fontaine lumineuse, place Anani Santos, Avenue 24 Janvier, RAMCO, ancien SGGG, rue Koumoré, hôtel Palm Beach, Bd de la République, palais de la présidence côté plage.

Organisations de défense des droits de l’homme, associations de presse, syndicats et associations de la société civile, travailleurs des secteurs public et privé, élèves, étudiants, revendeuses des marchés, populations togolaises des villes et des campagnes, compatriotes de la diaspora : mobilisons-nous massivement avec CAP 2015 pour mettre fin à 50 ans de forfaiture, d’imposture, de mal gouvernance et de violations répétées des droits et libertés des citoyens :

Mobilisons-nous pour la vérité des urnes !



Fait à Lomé, le 21 mai 2015

Pour la Coalition CAP 2015

Le Vice-Président de l’ANC



Signé

Saturday, May 23, 2015

Front social : vers la rupture de la trêve politique?

La Synergie des travailleurs du Togo (STT), principale centrale syndicale du Togo, reprend du service ce mercredi 20 mai 2015. Une assemblée générale extraordinaire est convoquée ce jour au Centre communautaire de Tokoin. Le but définir les actions à mener en vue de l’obtention des revendications des travailleurs.

A la veillée de l’élection présidentielle, après la marche avortée du 08 avril, la Synergie a décrété une trêve électorale pour ne pas perturber l’élection.

Après les élections, alors que le nouveau gouvernement n’est pas encore formé, et que le Premier ministre n’a pas non plus donné sa démission, la convocation de cette assemblée générale, laisse entrevoir une rupture de la trêve.

Le prochain gouvernement qui sera formé est alors averti. Il n’y aura pas de temps de grâce pour lui, il doit se mettre immédiatement au travail car les attentes des Togolais et particulièrement des travailleurs sont grands.

Notons qu’à la suite de l’adoption du statut de la fonction publique, la Synergie avait déposé sur la table du gouvernement une plate forme de revendication en huit points. En février dernier, les six centrales syndicales du pays avaient conclu un accord avec le gouvernement, seule la Synergie estimant que l’accord ne satisfasse pas sa base l’a dénoncé

L'Alternative - N° 425


Togo : Arrestation de Bonéro, la presse mobilisée, le CAP 2015 crie libération

Des journalistes togolais se sont mobilisés ce vendredi à Lomé devant le siège de la Direction Centrale de la Police Judiciaire Search Police Judiciaire (DCPJ) pour protester et exiger la libération de leur confrère Bonéro Bethum-Lawson. Ajoutant sa voix à celle des journalistes, le CAP 2015 2015 Search CAP 2015 2015 a exigé la libération immédiate et sans condition de Bonéro.

Pour les faits ayant conduit à l’arrestation de Bonéro, disons que le journaliste a été « enlevé » le 19 mai dans le quartier Hanoukopé à Lomé par des hommes en civil et maintenu depuis en garde à vue à la DCPJ.
Des motifs de l’arrestation de Bonéro qui par ailleurs le directeur de publication du mensuel « La Nouvelle », il est fait état de ce qu’il a diffusé de fausses informations en ligne contre la famille du ministre togolais de la sécurité le Colonel Yark Damhane.

Pour la sortie des journalistes ce vendredi, ils ont voulu non seulement exiger la libération de leur confrère mais aussi protester contre les conditions dans lesquelles il a été interpelé.
Dans le communiqué publié un peu plus tôt par SOS Journalistes en danger et signé par son président Ferdinand Mensah Ayite, il est écrit que l’organisation « dénonce avec la plus grande fermeté l'enlèvement du journaliste Bonero Lawson en pleine circulation par les agents de la Police Judiciaire Search Police Judiciaire ».

Pour la manifestation qui a regroupe d’autres organisations de défense des journalistes, SOS Journalistes en danger a d’abord invité « les autorités à procéder immédiatement à la libération sans condition du directeur de publication du journal la Nouvelle » et ensuite demandé qu’elles mettent « fin aux actes d'intimidation, de menaces contre les journalistes dans l'exercice de leurs fonctions ».

En ce qui concerne le CAP 2015, après son exigence de libération de Bonéro, il a estimé que « cet enlèvement, qui constitue une grave atteinte à la liberté de la presse et une violation flagrante des droits du citoyen, traduit la volonté manifeste du régime RPT/UNIR de museler la presse par le harcèlement, la menace, l’intimidation et la violence ».
Soulignons qu’au même moment, Reporters Sans Frontières (RSF) qui a appris la nouvelle dénonce la détention arbitraire de Bonéro. RSF a estimé que si le ministre a des motifs de plaintes le journaliste.

Mensah, Lomé