Saturday, August 31, 2013

TOGO:: Liberté provisoire refusée pour l’ex-commandant, Olivier Amah

Togo  - Face au juge de la Cour d’appel, ce jeudi, l’ex-commandant, et président de l’ASVITTO (L’Association des victimes de la torture au Togo), Olivier Poko Amah, a vu une nouvelle fois sa demande de mise en liberté provisoire rejetée. On se rappelle que déjà en juillet, cette demande déposée par les avocats de Olivier Amah, a été rejetée. Ce qui n’a pas découragé ces derniers qui ont aussitôt fait appel de la décision. C’est donc cet appel qui vient de subir le même sort.






Cette situation d’après certains membres de son association relève purement et simplement de l’arbitraire. « C’est toujours de l’arbitraire, nous avons dénoncé dès le début que notre président a été arrêté arbitrairement et l’autorité continue de le maintenir arbitrairement en détention », c’est ce qu’a déclaré le Secrétaire général de l’ASVITTO, Atcholi Kao, à la suite de ce nouveau rejet. Et face à ce nouveau refus, il dit projeter « une grande manifestation dans les jours à venir, si on continuait par détenir arbitrairement » leur président.

Et à la question de savoir si ce sont de telles manifestations qui permettront d’obtenir cette liberté provisoire, M. Kao dit être convaincu que « seule la mobilisation populaire, seuls les Togolais pourront faire pression afin que notre président soit libéré », ceci, parce qu’il considère qu’ils ont en face « des gens qui ne laissent pas dire le droit ».

Pour rappel, l’ex-commandant Olivier Amah a été arrêté le 27 mai 2013, envoyé dans un premier temps à la prison de Mango avant d’être ramené à Atakpamé, pour avoir, selon les autorités, incité l’armée à la révolte, dans une intervention chez nos confrères de Légende fm.

M.G, Lomé
Telegramme228

TOGO::Pour une question de cohérence, le prochain PM ne peut venir que de la majorité, selon Me Apévon


Togo  - Les Togolais attendent depuis quelques jours la nomination d’un nouveau Premier ministre et ceci après la démission d’Arthème Ahoomey-Zunu et son équipe gouvernementale. Depuis lors, les supputations von bon train sur des noms de personnalités qui sont pressenties pour faire le siège de la Primature togolaise.










Si plusieurs noms sont évoqués surtout des noms de ministres au sein de l’ancienne équipe gouvernementale et surtout des élus de UNIR dans la nouvelle Assemblée nationale, les politiques ne se mettent pas à l’écart en allant par leur projection. Ainsi, aujourd’hui, ce fut le Président national du CAR (Comité d’Action pour le Renouveau), parti membre de la Coalition Arc-En-Ciel, Me Dodji Apévon, qui a fait connaître sa projection. « Nous avons fini une élection et aujourd’hui, nous avons une configuration politique où UNIR a une majorité écrasante. Il a 62 députés. Moi je ne vois pas aujourd’hui un PM venant d’un autre parti politique, ou parti de l’opposition, en dehors de UNIR. Donc moi je pense que pour la cohérence de ce qui est en train de se faire, si le chef de l’Etat veut nommer un PM, en réalité, c’est dans la majorité qu’il doit le nommer, puisque, un PM désigné aujourd’hui au sein de la minorité compte tenu du nombre que nous avons, ce ministre là n’aura aucune influence », constate Me Apévon.

Car, poursuit-il, « il va être juste au service de la majorité. Il n’aura pas de coudées franches pour pouvoir travailler ». Ce qui l’amène à faire la projection selon laquelle, pour une question de cohérence, le prochain Premier ministre togolais « ne peut que venir de la majorité puisqu’il ne fera que ce que le président lui demandera de faire ».

Et pour finir, il a indiqué que « ce n’est donc pas normal que la Coalition Arc-En-Ciel se sente dans ce gouvernement ».

M.G, Lomé
telegramme228

TOGO: L’Humiliante missive de la FIFA à Améyi



Gabriel Améyi (ph)

- Lomé le 29 aout 2013 © koaci.com - A en croire les termes d’un courrier adressé par la FIFA au président de la Fédération Togolaise de Football (FTF) le 26 août 2013, c’est la fin de la période de complaisance entre les deux partenaires. Visiblement, les incessantes lettres de demandes de décaissements de la FTF qui ne produisent aps leurs effets de mêmes que les rapports financiers défaillants ont fini par lasser l’instance mondiale du football.
Ci-dessous, la lettre de la FIFA adressée à la FTF.

FIFA

Fédération Togolaise de Football
M. Gabriel AMEYI
Route de Kégué
Boite Postale 05
LOME


Zurich, le 26 août 2013


Projet de soutien de la FIFA du football Togolais pour l’année 2013- Point de situation

Monsieur le Président,

Nous avons bien reçu votre demande de subvention complémentaire datée du 06 août 2013 pour les activités de football féminin et de jeunes, ainsi que votre demande de décaissement exceptionnel datée du 22 août 2013 pour les championnats de D1 et D2.

Concernant les activités de football féminin et de jeunes, nous sommes surpris que vous ne soyez pas en mesure de financer sur les fonds propres de la FTF cette initiative fondamentale, ce qui plus est, compte tenu des fonds importants que vous avez récemment reçus de la CAF suite à la participation des Eperviers à la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Afrique du Sud.

A propos des fonds CAN, nous attendons toujours, comme vous vous y étiez engagé, votre contribution à hauteur de 200.000 USD sur le compte commun du projet FIFA/FTF géré par KPMG. Nous vous remercions de nous préciser dans les plus brefs délais quand ce montant sera mis à disposition de notre projet commun.

Nous comprenons, compte tenu des récentes élections législatives nationales que l’Etat togolais puisse avoir du retard dans le versement des subventions aux clubs de D1 et D2. Nous vous serions néanmoins reconnaissants de nous informer des démarches que vous auriez entreprises auprès d’autres opérateurs privés et sponsors potentiels afin d’obtenir des fonds complémentaires comme cela était prévu.

Nous souhaitons également avoir des explications sur les raisons qui vous ont amené à sans cesse retarder le démarrage de la compétition de D2 pour l’année 2013. En tout état de cause, compte tenu des incertitudes qui demeurent quant à son financement jusqu’à son terme, son démarrage ne pourra pas ne compter que sur des fonds de la FIFA.

Enfin, nous avons bien reçu votre rapport financier sur les activités réalisées par la FTF entre janvier et avril 2013 et votre demande de remboursement. Nous comprenons que vous avez avancé cet argent sur vos fonds personnels. Néanmoins, compte tenu des doutes qui demeurent sur la manière dont ont été générés et dépensés les fonds du projet en 2012, l’éligibilité de certaines dépenses (frais de représentation, fournitures de bureau, personnel) et des frais que nous avons dû couvrir pour les transferts de l’argent de la CAF suite à votre intervention (près de 9 000 USD), nous ne sommes pas en mesure de vous rembourser la somme demandée.

Nous déplorons d’ailleurs que les courriers que vous nous adressez ne se limitent qu’à des demandes de financements ou de décaissement exceptionnels. Nous souhaitons recevoir des informations plus régulières sur vos démarches et initiatives pour envisager sereinement la suite du projet, et surtout, l’amélioration durable des finances et du fonctionnement quotidien de la fédération togolaise de football.

Nous vous souhaitons bonne réception de la présente lettre. Nous aimerons recevoir les réponses à nos questions au plus tard le 04 septembre 2013 et vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de nos salutations.

Fédération Internationale de football Association

Le Secrétaire Général
Jérôme VALCKE
KOACI

TOGO::L’élection du bureau de l’Assemblée nationale reportée



Lomé - Tout le monde s’attendait à voir aujourd’hui la composition du bureau directoire de l’Assemblée nationale, mais une décision de la Cour Constitutionnelle est venue tout remettre en cause.

L’Assemblée nationale s’est réunie en sa séance plénière pour la troisième fois ce vendredi 30 août. Cette séance qui était prévue pour l’élection du bureau directoire de la nouvelle législature, n’a finalement servi qu’à faire une seconde relecture du règlement intérieur. Adoptée par les députés le mercredi 28 août dernier, la copie a été rejetée par la Cour Constitutionnelle qui a jugé non conformes à la Constitution de la République du Togo, trois articles.

Les dispositions rejetées portent sur le statut du Président de l’Assemblée nationale. Selon les dispositions modifiées de la Constitution lors du « tripatouillage » opéré par l’Assemblée mono-colore issue des élections législatives de 2003, le président du Parlement est une institution à part, qui ne fait pas partie du bureau de l’institution. Un statut taillé sur mesure par le Prof. Fambaré Natchaba, maître d’ouvrage du tripatouillage, qui s’en est servi à son avantage en tant que président de l’Assemblée nationale, avant d’être empêché plus tard de jouir de son statut de dauphin constitutionnel après la mort du Gal Gnassingbé Eyadéma.

« Moi je suis juriste et je ne peux pas voter pour un texte qui stipule que le Président de l’Assemblée nationale, n’est pas au sein de son bureau directoire », a expliqué excédé Me Dodzi Apévon de la Coalition Arc-en-ciel. Cette question revient depuis les modifications apportées à la loi fondamentale. Ce vendredi après les débats, un vote a été émis favorablement en tenant compte des injonctions faites par la Cour Constitutionnelle. C’est le jeudi 29 aout 2013, que dans son avis de conformité des dispositions du règlement intérieur aux dispositions de la Constitution, a rejeté les trois articles.

Le texte va à nouveau être envoyé pour avis à la Cour Constitutionnelle par le bureau d’âge présidé par Me Georges Lawson. L’élection du bureau est donc reportée à lundi prochain. La décision de la Cour Constitutionnelle va permettre à la majorité de l’Union pour la République (UNIR) d’occuper éventuellement deux postes successifs au sein du directoire du parlement. La disposition initiale incluant le président de l’Assemblée nationale au sein du bureau excluait cette possibilité. UNIR souhaiterait prendre le poste de Président et celui du 1er vice-président de l’Assemblée nationale.
La composition du bureau de la Représentation nationale doit refléter celle des différents membres qui la composent, de même que ceux des commissions.

Koaci

TOGO::Le Lieutenant-colonel Guy Akpovy envoyé à l’Ecole de Guerre de Saint Cyr


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Selon des informations dignes de foi, l’actuel Directeur général de la Gendarmerie nationale, Guy Kossi Akpovy, part dans quelques heures, pour la France, à bord d’un vol Air France. Et pendant neuf mois, il suivra une formation militaire à l’Ecole de Guerre de Saint Cyr.
            A son départ, il laissera vacant le poste de D.G de la Gendarmerie nationale, lequel ferait d’ores et déjà l’objet de grande convoitise au sein de la Grande Muette. En tout cas, le tortionnaire en chef de la République, le Col. Yotroféï Massina, depuis qu’il a été débarqué de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), son sanctuaire, a son bureau à la Gendarmerie nationale et serait pressenti pour remplacer le partant. L’homme même nourrirait de fortes ambitions pour ce poste. Si le choix se porte sur cet homme, bonjour les dégâts.
            Dans le starting-block, on annonce également le Col. Yark Damehame. Son éventuelle nomination à ce poste sonnera pour lui comme le grand retour, après ses charges ministérielles. Une hypothèse peu plausible, vu que sa nomination au gouvernement participait, nous avait-on révélé, de la logique de Faure Gnassingbé de le pousser vers la sortie. Le « Fils » de la Nation se serait-il ravisé ? On n’attendra pas longtemps pour connaître le nom du nouveau D.G de la Gendarmerie nationale.
            Pour rappel, le Lieutenant-colonel Guy Kossi Akpovy a été nommé Directeur Général de la Gendarmerie nationale en août 2012, en remplacement du Col. Yark Damehame parti gérer le portefeuille du ministère de la Sécurité dans le gouvernement Arthème Ahoomey-Zunu.
M. F.   LIBERTE

Un ex-ambassadeur français interpellé avec 350 000 euros en liquide

Boris Boillon conseillait Nicolas Sarkozy à l'Elysée, avant de devenir ambassadeur de France en Irak puis en Tunisie.

L'ancien ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, Boris Boillon, le 7 mars 2011 à Tunis.L'ancien ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, Boris Boillon, le 7 mars 2011 à Tunis. (MEIGNEUX / SIPA)
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Mis à jour le 30/08/2013 | 16:13 , publié le 30/08/2013 | 15:45
Il faisait partie de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy durant le précédent quinquennat. L'ancien ambassadeur Boris Boillon a été interpellé à Paris le 31 juillet, alors qu'il s'apprêtait à prendre un train pour Bruxelles, en possession de 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide, révèle Mediapart vendredi 30 août.
Arrêté par des douaniers, Boris Boillon, qui se déplace ce jour-là sans papier d'identité et sans téléphone, nie d'abord transporter de l'argent. "Mais la fouille est concluante. Dans son sac, les douaniers découvrent des enveloppes contenant des billets de banque de 500 euros", rapporte Mediapart, qui précise avoir consulté le procès-verbal de l'arrestation. Or, le site internet rappelle que "la loi interdit le transfert dans un autre pays de l’Union européenne de sommes supérieures à 10 000 euros, sans déclaration préalable".

"J'ai été surpris et effrayé"

Durant son audition, Boris Boillon explique que ses bureaux sont installés à Paris, mais qu'il réside à Uccle, la banlieue huppée de Bruxelles. L'ancien diplomate, qui a créé sa propre entreprise de consulting après son éviction par François Hollande, ajoute que l'argent qu'il transporte doit servir à la création d'une filiale de sa société en Belgique.
"J'ai oublié mes documents d'identité en Belgique. Je suis venu ce matin à Paris, juste pour la journée parce que justement, je n’étais pas à l’aise avec cet argent, qui était stocké en partie dans mon bureau, et une autre partie dans une mallette qui était enterrée à côté de ma cave, et je voulais régulariser la chose au plus vite", se justifie encore Boris Boillon, selon un extrait du procès-verbal publié par Mediapart. Pourquoi, dans ce cas, avoir nié transporter de l'argent lorsque les douaniers le lui ont demandé ? "J'ai été surpris et effrayé, j'ai répondu par réflexe", explique-t-il. 
Boris Boillon, 43 ans, a occupé jusqu'en 2009 les fonctions de conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Il a ensuite été nommé ambassadeur de France en Irak, où il a officié jusqu'en février 2011, avant de partir pour la Tunisie. Régulièrement présenté comme un "Sarko-boy", Boillon a été remercié par François Hollande en juillet 2012. Selon Mediapart, le service de police judiciaire de la Douane (SNDJ) a été saisi et une enquête a été ouverte. Objectif : déterminer l'origine exacte de ces 350 000 euros que transportait Boris Boillon le 31 juillet.

TOGO::La FIFA ne veut plus être une vache à lait

La FIFA ne veut plus être une vache à lait
Les relations entre la Fédération togolaise de football (FTF) et la FIFA ont toujours été tumultueuses, mais on s’approche désormais du point de rupture.
La FIFA vient de répondre par la négative à une demande de subventions pour la 2e phase du championnat de D1 et pour permettre le démarrage de celui de D2. Pour faire simple, l’instance du football international vient de répondre à la FTF qu’elle devait désormais se débrouiller toute seule avec des sponsors privés au Togo. Mais ce n’est pas tout, la FIFA exige de consulter les comptes de la Fédération afin de vérifier de quelle manière les précédents décaissements ont été utilisés.
Enfin, la FIFA demande à la FTF qu’elle reverse sur un compte mixte les 200.000 dollars reçus lors de sa participation à la CAN 2013. Cet argent est destiné à financer les programmes Goal 2 et 3.
Dans un courrier adressé récemment au président de la FTF, les responsables de la FIFA souhaitent ne plus être pris pour une vache à lait. 

TOGO:: PREPARATION D'UN NOUVEAU GENOCIDE DU REGIME GNASSINGBE CONTRE LES KOTOKOLI/BASSAR

Le problème de la ville de KETAO risque de devenir une guerre ethnique alors le gouvernement punissez les kabyés de Ketao sinon quand les kotokoli de Bafilo et de Sokodé vont prendre leur revanche. Ce sera trop tard actuellement l'ethnie est en preparation pour l'assaut contre l'ethnie Kabyè de Kétao.

PYABALO


Gnassingbe est responsable du chaos annoncé depuis 2005 et le génocide sur les Guins_Mina, à présent ce sont les Bassar et Kotocoli qu'il veut génocider...


Comme dit la Prophétie de 1946, la Révolution viendra du Nord.

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Réconciliation nationale en péril
 
Plusieurs blessés dont un cas grave et d’importants dégâts matériels

Kétao, une ville, une histoire. Pendant longtemps, Kétao a toujours connu des affrontements entre les Kabyès (autochtones) et les Kotokolis pour diverses raisons. Vendredi dernier encore, c’était la chasse de l’homme par l’homme entre les autochtones et les Kotokolis. Pourtant la majorité de ces deux ethnies pratique une même religion qui est l’Islam. Le choix de l’imam qui a eu lieu, il y a déjà un an, était au cœur des affrontements dans cette ville située à moins d’une dizaine de kilomètres du Bénin. Plusieurs blessés dont un dans un état critique et d’importants dégâts matériels ont été enregistrés.

En effet, à la mort de l’imam de la ville de Kétao, il a fallu procéder au choix d’un remplaçant. Pour ce faire, la communauté musulmane s’est réunie pour des concertations qui, malheureusement, n’ont pas été fructueuses. La communauté musulmane s’est divisée. D’une part, un groupe majoritairement composé de Kotokolis qui voulait que le nouvel imam soit le fils de l’imam défunt, et de l’autre les autochtones s’y opposaient. Cette mésentente avait même conduit à un affrontement en août 2012 causant également d’énormes dégâts. Avec l’intervention des autorités locales, la situation s’est apaisée et finalement c’est un Nigérian qui a été nommé imam en vue de départager les deux parties.

Malgré tout, cette communauté musulmane à Kétao est restée toujours divisée. Le camp qui exigeait la nomination du fils de l’imam défunt a refusé d’assister aux prières à la grande mosquée de la ville où elles sont dirigées par l’imam choisi et dont la tête ne leur plaît pas. Certains d’entre eux préféraient aller dans les mosquées des localités environnantes, d’autres allaient même jusqu’à Kara pour les prières de vendredi. A cette allure, c’était prévisible qu’une étincelle fasse exploser la poudrière un jour.



Malheureusement, c’est à cette triste et regrettable scène que nous avons assisté vendredi dernier. Une simple dispute entre deux jeunes, l’un Kotokoli et l’autre Kabyè après la grande prière, a fait exploser la poudrière conduisant à un affrontement sanglant entre les deux peuples. Plus nombreux, les autochtones, machettes, coupe-coupe, couteaux, gourdins et bidons d’essence en main, ont sauvagement abattu les troupeaux de moutons et de bœufs appartenant à des membres de l’autre communauté, brûlé des boutiques, des maisons, bref tous les biens appartenant aux Kotokoli. Plusieurs blessés dont un dans un état grave ont été également enregistrés. Il faut souligner que la passivité des éléments des forces de sécurité dépêchées sur les lieux d’une manière ou d’une autre a contribué à l’ampleur des dégâts. « Bras croisés, ces soldats ont regardé faire », a confié un témoin.

Actuellement, la vie est morose à Kétao. Beaucoup de Kotokolis ont quitté les lieux pour se refugier ailleurs. Certains se sont retrouvés au Bénin et d’autres ont regagné leurs milieux d’origine tels que Bafilo, Sokodé, Kara et Tchamba.

Cette situation est très grave et peut entraver la réconciliation appelée de tous leurs vœux par le pouvoir. Alors il urge que les autorités prennent ce problème à bras le corps afin que le pire soit évité.

Jérémie G., Correspondant

Région de la Kara
LIBERTE HEBDO TOGO

TOGO:: Le pouvoir reprend ses manœuvres d’intimidation des populations

.Les ministres Gilbert Bawara et Yark Damehame à la manette altLes élections constituent souvent des occasions données à un pays de prendre un nouveau départ dans sa destinée. Mais nombre d’analystes avaient prédit bien avant les élections législatives, que le scrutin n’allait rien changer à la situation politique et que les quinze mois qui séparent le pays de la présidentielle de 2015 allaient être toujours mouvementés. De toute vraisemblance, le pouvoir s’en rend compte et entreprend déjà des manœuvres pour tenir en respect les populations et ainsi dissuader toute velléité contestataire. C’est ce que le commun des observateurs voit à travers un communiqué d’une inopportunité et d’une curiosité absolues des ministres de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, et de la Sécurité et de la Protection civile en date du 21 août. Les termes du communiqué « Il nous a été donné de constater ces derniers temps que certains individus, à l’occasion des manifestations publiques à travers le territoire national, se livrent à la destruction et à la dégradation des infrastructures et édifices publics et s’attaquent aussi aux biens privés. Il en a été ainsi lors des manifestations publiques ponctuées de troubles à l’ordre public organisées à Lomé, Dapaong et Niamtougou. Ces manifestations ont occasionné d’importants dégâts matériels, des exactions ainsi que des dégradations d’infrastructures publiques, la destruction, le pillage et l’incendie de commissariats. Récemment à Kétao, les affrontements entre deux groupes religieux rivaux ont occasionné, entre autres, un nombre élevé de blessés, de destructions de maisons d’habitations, de boutiques ainsi que des motos et vélos. Les importants dégâts enregistrés sont la plupart du temps des faits d’individus mal intentionnés qui, n’ayant rien à voir avec lesdites manifestations, en profitent pour commettre des actes crapuleux. Au regard des incidents enregistrés et face aux conséquences néfastes qui en découlent, notamment les dégradations et destructions des édifices publics et privés, le recours systématique aux actes de vengeances et d’intolérance, les ministres en charge de l’Administration territoriale et de la Sécurité tiennent à rappeler à toute la population que le droit et la liberté de manifester ne sauraient en aucun cas être synonymes de casses et de destructions. Les individus qui, sous le couvert de manifestations publiques, ne visent qu’à assouvir leurs intentions délictueuses, doivent s’attendre à répondre de leurs actes devant la loi. Les instructions fermes ont été données aux forces de sécurité pour identifier et appréhender dorénavant les auteurs de ces actes répréhensibles. Les deux ministres invitent tout initiateur ou organisateur des manifestations publiques, à prendre toutes les dispositions pour préserver quelles que soient les circonstances, la paix sociale, la quiétude et la sécurité afin d’éviter toute sorte de destruction et de dégradation privée et toute atteinte à l’intégrité physique du citoyen ». Une sortie drôlement inopportune Des communiqués officiels lus au cours du journal sur la TVT (officiellement sur satellite s’il vous plaît, mais c’est toujours un grand « Bientôt disponible » qui vous accueille sur la bande réservée à TV Togo sur le décodeur), c’est un rituel. Mais il faut avouer que celui du mardi 21 août dernier signé de Gilbert Bawara et de Yark Damehame est bien curieux. La logique voudrait que la sortie soit suscitée par des faits récents. Mais le communiqué servi mardi aux Togolais souffre d’une inopportunité à crever les yeux. Les deux ministres pointent du doigt « des manifestations publiques ponctuées de troubles à l’ordre public organisées à Lomé, Dapaong et Niamtougou » qu’ils auraient constatés « ces derniers temps ». Alors même que ces événements relevés se sont produits il y a bien longtemps. A titre de rappel, les événements de Dapaong (ayant abouti à l’assassinat de deux élèves, Anselme Sinandare et Douti Sinanlengue) visés se sont déroulés en avril 2013, et ceux de Niamtougou en mai, à la suite de violences sur un professeur. Quant à Lomé, les dernières manifestations heurtées ont eu lieu à la fin de ce même mois. Le plus récent des événements soulignés par les deux ministres, ce sont les violences intercommunautaires qui ont lieu à Kétao le vendredi 9 août dernier au lendemain de la fête du Ramadan. Mais ici, il ne s’agit nullement de manifestations à connotation politique ou de revendication sociale ; elles sont nées de différends religieux. Et en plus, les protagonistes ne s’en sont nullement pris aux biens publics. En tout cas, on prend à témoin le communiqué officiel rendu public le 14 août, soit cinq jours après les événements, par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Yark Damehame n’a parlé que d’« affrontements ayant opposé deux groupes rivaux de la communauté musulmane de la localité et qui ont entraîné des blessés et des destructions des biens privés ». Nulle part il n’a été fait état de dégradation de biens publics. Pourquoi ces événements peuvent-ils alors être cités dans ce communiqué ? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour faire une pareille sortie ? Il faut le dire, elle est inopportune à plus d’un titre. Maintenir une chape de plomb et dissuader les contestations C’est visiblement le grand enjeu de cette sortie ou l’objectif visé par les deux officiels. Pour les observateurs avisés, il s’agit de faire passer un message de fermeté (« Les individus qui sous le couvert de manifestations publiques ne visent qu’à assouvir leurs intentions délictueuses, doivent s’attendre à répondre de leurs actes devant la loi. Les instructions fermes ont été données aux forces de sécurité pour identifier et appréhender dorénavant les auteurs de ces actes répréhensibles »), intimider et créer la peur permanente chez les populations, maintenir une sorte de chape de plomb. Toutes choses qui ont pour finalité de les dissuader de participer aux éventuelles manifestations de contestation du pouvoir. Il fallait coûte que coûte faire passer le message pour maintenir le plus longtemps possible le calme précaire qui règne après les élections législatives, malgré les fraudes et le vol à ciel ouvert du pouvoir pour s’octroyer la majorité à l’Assemblée nationale. Et aucune occasion appropriée ne se présentant, les gouvernants se sont vus obligés de se rabattre sur des faits qui se sont déroulés bien longtemps pour le faire passer. « Les Togolais peuvent facilement comprendre leur état mental qui consiste à dire que désormais, avec la prétendue victoire de l’Unir et la mise en place de la nouvelle Assemblée, ils n’ont plus peur de rien. Ils peuvent alors intimider les Togolais jusqu’à la veille de nouvelles élections où ils recommenceront à marcher sur les œufs avec eux. C’est tout simplement lâche et irresponsable », peste le confrère togoinfos.com, et d’ajouter : « Il est important de rappeler aux dirigeants du Togo qu’un pays se gère sur la base des principes et des lois prédéfinis. Lorsqu’un citoyen est réellement en infraction, il tombe sous le coup de la loi sans commune mesure et ce, à tout moment. Il est inconcevable que le pouvoir guette des occasions où il retrouve un peu de souffle pour faire son show et qu’il se recroqueville dans sa tour d’ivoire quand il se voit en situation de faiblesse, laissant le peuple à son triste sort où des policiers ou gendarmes peuvent ouvrir le feu sur de petits enfants sans que personne ne lève le petit doigt. Les Togolais demandent à avoir un pouvoir qui a de la constance et de la cohérence dans les actes qu’il pose au sommet de l’Etat ». Tino Kossi via liberte hebdo togo

TOGO::La RN 28, Dapaong – Ponio : 38 km de route refaite, 4 grands ponts construits, des avenants pour embellir les villages traversés bientôt réceptionnés

altAccéder en un temps record au Burkina Faso à partir de Dapaong n’est plus l’exclusivité de la RN 1 qui aboutit à Cinkanssé. Désormais, Ponio aussi y débouche par la RN 28, une route totalement refaite que les usagers l’ayant emprunté qualifient de chef-d’œuvre. Car, avec les quatre nouveaux ponts construits, le transport de marchandises est plus aisé. Surtout le dernier, du nom du village qui débouche sur la frontière avec le Burkina Faso, et dont le fleuve du même nom submergeait l’ancien lors d’inondations dans un passé récent.
Au carrefour de la ville de Dapaong où se rejoignent les voies menant à Lomé, Cinkanssé et Ponio, les conducteurs des travaux s’impatientent. A cause du « blocage des travaux ». En effet, on y découvre que les fils électriques de haute tension empiètent énormément sur la nouvelle voie considérée comme emprise de la chaussée. Il en est de même des canalisations de la Togolaise des Eaux (TdE) qui affleurent par endroits, en plus d’être dans cette emprise. Selon M. Mody N’Diaye, directeur des travaux, « les équipes en place veulent bien s’exécuter, mais sans l’aval de leurs directions, elles ne peuvent rien faire ». Il est question, au vu de la largeur de la chaussée, de déplacer et les poteaux de haute tension de la CEET, et les canalisations de la société fournisseuse d’eau potable, la TdE. Mais l’Etat prendra-t-il en compte tous ces retards qui ne sont pas à première vue de la responsabilité d’Ebomaf et qui ralentissent l’avancée des travaux?
Les appréhensions des uns et des autres ne nous ont pas empêchés de voyager sur la nouvelle route pour évaluer le travail de la société spécialisée dans les travaux de routes.
altComme sur la RN 24, la chaussée est composée d’un sol-ciment sur une épaisseur de 10 cm recouvert de 5 cm de goudron. Hormis les travaux en cours à l’entrée de Dapaong, la voie est achevée. A Korbongou, la RN 28 a contourné le village afin de limiter les désagréments des gros porteurs. Toutefois des avenants ont permis à l’ancienne voie de 6 m de refaire peau neuve. Un péage flambant neuf a été installé sur la voie pour mettre à contribution les futurs usagers. Jusqu’au fleuve Ponio, Oti pour les habitants de Mango, on compte quatre grands ponts, exception faite des ponceaux qui traversent la voie par endroits. Lorsqu’on s’est interrogé sur le retard pris pour la réception de la voie qui, il faut le dire, a changé le visage de la préfecture, il nous a été répondu que ce sont les rigoles à l’entrée de Ponio, de même que les perrés maçonnés de part et d’autre du grand pont de plus de 80 m pour empêcher l’érosion en cas de fortes précipitations, qui restent à installer avant la cérémonie de réception.
En dehors de la voie proprement dite, la société Ebomaf a réalisé des ouvrages d’intérêt public pour les riverains. Comme les hangars du marché du village et quelque onze forages.
S’il est des recommandations qui ressortent de la visite de l’axe Dapaong – Ponio, au vu de l’état du carrefour d’où partent les voies allant à Cinkanssé et Ponio, c’est bien l’impératif de l’intervention des services techniques de la TdE, de Togotélécom et de la Ceet, car, et c’est le lieu de le dire, les installations de ces trois sociétés étatiques n’ont pas tenu compte de l’élargissement de ce carrefour. Des filets de signalisation de la fibre optique qui dessert l’hinterland, montrent un risque de coupure à la moindre erreur d’Ebomaf, les fils électriques de basse tension et de haute tension empiètent royalement sur l’emprise de la nouvelle chaussée, des canalisations d’eau risquent de se casser si elles ne sont pas déplacées. Et certaines maisons seront rayées pour permettre à la voie de s’installer. Bref, il y a urgence que les directions des services techniques sus-cités établissent les devis nécessaires afin que la notion de délai ne soit pas opposée à Ebomaf qui, de par la diversité et le caractère pointu du matériel déployé, ne demande qu’à prouver qu’elle n’a pas volé son expertise.
Si les RN 24 et 28 ont la même composition du point de vue de la route, il n’en est pas de même pour Dapaong – Cinkanssé qui est un prolongement de la RN 1. Sa composition et ses spécificités feront l’objet du prochain article.
Godson K
VIA LIBERTE HEBDO TOGO

TOGO::Isabelle Améganvi sur la question de la création du groupe parlementaire ANC : « Je pense que vous (journalistes) devez laisser le temps aux politiques de décider avant de spéculer »

Togo - La polémique a couru depuis jeudi que les députés de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) envisageraient de mettre de côté le Collectif Sauvons le Togo (CST) pour mettre en place un groupe propre à eux. Quelle part de vérité y a-t-il dans ce scoop du quotidien Liberté ? Me Isabelle Manavi Améganvi, membre du bureau politique de l’ANC et député élu a tenu à remettre les choses en place dans cette interview qu’elle a accordée à l’Agence Afreepress. Celle-ci est également revenue sur plusieurs sujets d’actualité au Togo à l’instar du bilan laissé par le Premier ministre Kweshi Séléagodji Ahoomez-Zunu et de la place du CST dans cette nouvelle Assemblée. Lire l’entretien. Me Isabelle Manavi Améganvi : Les élections qui viennent de prendre fin ont fait du parti UNIR, le parti majoritaire à l’Assemblée nationale et l’opposition est incarnée par le CST et la Coalition Arc-en-ciel. Donc en principe démocratique c’est ceux qui sont majoritaires qui doivent gouverner. Donc au niveau de l’exécutif il paraît clair qu’UNIR qui est le parti majoritaire doit gouverner et les autres partis qui sont minoritaires seront dans l’opposition. Moi je me position du côté de l’opposition étant entendu que j’ai été élue ANC-CST donc à partir de ce moment-là vous comprenez que je ne dirais pas que le sujet ne m’intéresse pas, mais je suis de l’opposition et il faut que cela soit clair. Tout est prioritaire au Togo et pour nous l’État de droit doit s’instaurer définitivement dans notre pays. On doit instaure le respect des droits de l’Homme, la bonne gouvernance, endiguer la corruption et la misère, régler les problèmes de développement. Il y a bien évidemment les questions relatives aux réformes constitutionnelles et institutionnelles qui sont sur le chantier. Vous savez les élections présidentielles sont dans moins de deux (2) ans et donc il est nécessaire que les réformes qui doivent se faire puissent se faire également. Je ne sais pas si ces questions qui sont pour nous autres de l’opposition des priorités pour lesquelles nous devons nous battre dès à présent sont également des priorités du parti majoritaire au pouvoir. Je pense que si notre pays veut avancer et sortir du statu quo, ces questions sont des axes prioritaires. Il faut l’encrage de l’État de droit parce que vous savez, c’est un vain mot que de croire qu’on peut développer un pays lorsque les principes démocratiques ne sont pas respectés, lorsque l’État de droit n’a pas droit de cité. Afreepress : Quel bilan pourrez-vous dresser du passage à la tête du gouvernement du Premier ministre démissionnaire ? Me Isabelle Manavi Améganvi : Le bilan du Premier ministre démissionnaire ! Ce n’est pas à moi de le dire il faut poser la question à tous les Togolais dans la rue. Nous savons que c’est sous son mandat que la violation des droits de l’Homme a été plus accentuée avec des arrestations intempestives des gens comme Olivier Amah, Abass Kaboua et les autres arrêtés dans cette histoire d’incendies des marchés de Kara et Lomé et la fermeture des radios Légende qui vient s’ajouter à celle de X-Solaire pour ne pas parler des problèmes économiques et la misère et le chômage. Je veux qu’on me montre quel est le côté positif de ce mandat. Il y a aussi le reliquat de l’exclusion des neuf députés de l’Assemblée nationale à qui la Cour de Justice de la CEDEAO a rendu des décisions qu’on tarde jusqu’aujourd’hui à mettre en application puisque c’est l’État togolais qui a été condamné dans ce dossier. Le problème du découpage électoral reste entier et les dernières élections l’ont prouvé. Celui qu’on a proposé est assez grave que celui qu’il y avait avant. Je crois que tout est là, je ne dirais même pas en chantier, rien absolument n’est encore fait. Afreepress : Le principal axe de la feuille de route d’Ahoomey-Zunu était le dialogue avec la classe politique. Croyez-vous qu’il y ait eu des avancées dans ce domaine ? Me Isabelle Manavi Améganvi : Je crois qu’il faut plutôt parler de monologue. Tout a été fait de manière chaotique et le gouvernement a voulu donner le nom pompeux de dialogue. En réalité ces rencontres étaient destinées à entériner les diktats d’UNIR et d’ailleurs c’est de cette manière que ça s’est passé jusqu’aux élections et UNIR a donné ce qu’il voulait donner et a retiré ce qu’il voulait retirer et ainsi de suite. Je crois qu’un dialogue c’est deux personnes qui s’assoient et qui discutent, ce n’est pas une personne qui impose aux autres son point de vue et s’en arrête à cela. En termes de dialogue il n’y a eu que des monologues. Les résultats de cela vous les connaissez ! Les conditions dans lesquelles les élections ont été organisées, la question des réformes… Afreepress : Que répondez-vous aux rumeurs faisant état d’un projet de création d’un groupe parlementaire ANC en mettant de côté le CST ? Me Isabelle Manavi Améganvi : Je crois que les journalistes font du bon travail dans des difficultés, mais je pense que vous devez laisser le temps aux politiques de décider avant de spéculer. D’ailleurs si vous laissez les politiques vous donnez les résultats de leurs rencontres, il n’y aura plus de place aux spéculations. J’ai suivi hier sur les stations de radios des débats sur cette histoire de groupe parlementaire où on a accusé à tort et à travers l’ANC où on a promis la géhenne au CST. Nous ne somme pas encore au niveau de la création du groupe parlementaire on verra si tout ce qui est dit est vérifié ou n’est pas vérifié, si le CST va connaître sa fin ou non. C’est tout ce que moi je peux dire parce que je n’aime pas entrer en l’état actuel des choses dans la polémique. Je crois qu’il faut élever le débat sur cette question et attendez de voir ce qui sera fait ou ce qui ne sera pas fait. Propos recueillis par Olivier A. AfreePress

TOGO:: Projet de création de groupe parlementaire ANC : Éric Dupuy confirme, mais relativise

Dans leurs parutions du 29 et 30 août 2013, les journaux Liberté, Le Correcteur et Le Changement rapportaient un projet de création d’un groupe parlementaire ANC au sein de la nouvelle Assemblée nationale ce qui ferait planer, selon ces journaux, le spectre d’une implosion sur le CST. Au lendemain de ces parutions, les réactions des premiers responsables de l’ANC ne se sont pas fait attendre. Après l’interview accordée à l’Agence Afreepress par Isabelle Manavi Améganvi, 2e Vice-présidente de l’ANC sur ce sujet, c’est Éric Dupuy (photo), le préposé à la communication de cette formation politique de l’opposition qui est monté au créneau pour apporter sa part de vérité sur le sujet qui a fait l’effet d’un ouragan au sein de l’opinion. « Tout ça, ce ne sont que des mensonges », a lancé vendredi au micro de Radio Kanal FM, Éric Dupuy qui, tout en ne démentant pas l’information, a tenu à faire certaines mises au point. Chaque parti au CST, a-t-il insisté, est allé aux dernières élections législatives avec son logo et son nom. « Nous sommes allés sous nos propres identités. L’ANC a fait campagne en tant qu’ANC, OBUTS a fait campagne en tant qu’OBUTS, le PSR a fait campagne en tant que PSR et dans toutes les déclarations faites à cette époque, on n’a jamais dit que le CST a fait ceci ou cela », a indiqué l’homme. Il est important que l’ANC existe au sein du parlement « Si d’aventure il était créé un groupe parlementaire Arc-en-ciel et CST au niveau du parlement togolais, ceci signerait la disparition des formations politiques de l’opposition parlementaire et ferait les affaires d’UNIR et l’UFC qui ambitionnent être les seules formations politiques représentées à l’Assemblée. L’ANC ne veut pas se noyer dans un tel système, elle veut exister en tant qu’entité politique et elle existera en tant que tel. Nous disons qu’il faut permettre à chaque parti d’avoir son identité propre », a précisé Éric Dupuy pour qui une telle démarche a déjà obtenu l’assentiment de l’ADDI du Prof Aimé Gogué. Dans ses explications, le chargé à la communication de l’ANC a balayé du revers de la main les « rumeurs » faisant état d’une guéguerre entre Jean-Pierre Fabre, leader de l’ANC et Me Zeus Ajavon, coordonnateur du CST sur le statut du leader de l’opposition parlementaire, le coordonnateur du CST étant d’ores et déjà présenté par certaines personnes comme le réel « Leader de l’opposition ». « J’ai entendu dire que Jean-Pierre Fabre veut renvoyer Zeus Ajavon. Zeus Ajavon n’est pas le président du CST ! Il est le coordonnateur qui dirige un bureau où sont représentés tous les membres du CST et il ne fait que coordonner », a rappelé Éric Dupuy et de relativiser que Me Zeus Ajavon et Jean-Pierre Fabre s’entendait très bien. « À l’heure actuelle, le nom du groupe parlementaire n’est pas encore connu. Moi je voudrais que le groupe parlementaire s’appelle ANC pour que politiquement les partis existent au sein de l’Assemblée nationale », a conclu Éric Dupuy. Olivier A. AfreePress

Wednesday, August 14, 2013

TOGO::Après les législatives, les masques tombent - La popularité de l’UNIR et de son président, une chimère

Les élections législatives viennent de se terminer sans que les chiffres publiés par la CENI permettent de se faire une idée de l’assise de chacun des deux camps, pouvoir et opposition. En tenant compte des abstentions, tout laisse à penser qu’hormis les fraudes, le parti au pouvoir devrait passer dans l’opposition à la prochaine présidentielle si l’opposition actuelle parfaisait son système de détection de fraudes.
Le nombre d’inscrits après recensement était de 3.044.332. Mais lors des élections, seuls 2.011.203 se sont déplacés pour voter, soit 66,06% d’après les résultats de la Ceni. Eu égard aux réformes à venir et à la propension des régimes peu ouverts à la transparence en matière électorale, le scrutin avait une importance particulière pour le régime actuel. C’est ainsi que dans les villes, villages, faubourgs et bourgades du pays, une « battue générale » fut organisée afin de « ratisser le plus large possible ». Mais malgré toutes ces magouilles, Unir, le parti au pouvoir, s’est retrouvé avec 880.608 voix, la fraude aidant sur toute l’étendue du territoire national. Et le CST avec l’AEC, cumulent 758.486 voix.
Selon les résultats proclamés par la Céni dont la majorité des membres sont acquis au pouvoir, 1.033.129 inscrits se sont abstenus d’aller voter. Or il est de notoriété mondiale que dans les régimes fermés à la démocratie, la quasi-totalité des abstentions en période électorale se trouve presque toujours dans le camp de l’opposition. C’est ici qu’intervient le raisonnement par l’absurde ou par projection que la HAAC a tant redouté et qui a coûté sa fermeture à la radio Légende. A supposer que des garanties d’une élection présidentielle « propre » soient apportées aux abstentionnistes et que 80% d’entre eux décident de faire valoir leur vote, le nombre d’abstentions ne serait plus de 1.033.129, mais plutôt de 1.033.129 x 20%, soit 206.625 voix. Il y aura alors au moins 826.504 nouveaux votants.
Eu égard à la situation sociopolitique du Togo, il n’est pas exagéré de dire que la majorité de ceux qui se sont abstenus de voter, soit de l’opposition, parce que redoutant que leurs voix ne compteraient pas, ont décidé de ne pas se déplacer. Mais si malgré tout on attribue 20% des 826.504 nouveaux votants au parti au pouvoir, et 80% à l’opposition, on obtient respectivement 165.300 et 631.203. Ainsi, à l’issue d’un scrutin qui ne prendrait pas en compte le découpage électoral inique, parce que ce serait la présidentielle et les circonscriptions n’auraient plus leur raison d’être, Unir totaliserait 880.608 + 165.300 voix, soit 1.045.908 voix et les deux regroupements obtiendraient 758.486 + 631.203, soit 1.389.689 voix.
Pourquoi toutes ces gymnastiques chiffrées ? En 2015, des échéances cruciales attendent encore le Togo. Chaque camp cherche à évaluer ses chances de réussite, mais personne ne veut se saisir des chiffres publiés par la Céni pour faire des projections sur 2015. Ainsi en prenant en compte des paramètres qui peuvent toujours fluctuer eu égard au dernier rapport intérimaire de la mission d’expertise électorale de l’Union européenne, les mathématiques étant une hérésie en politique, on obtient grosso modo des tendances que chaque parti peut utiliser pour repartir de plus belle à la conquête de l’électorat. Mais les chiffres montrent que hormis les fraudes qui tendent à s’institutionnaliser au Togo, l’opposition devrait pouvoir accéder à la magistrature suprême en 2015 si celle-ci se remettait dès à présent au travail et revoyait sa stratégie en privilégiant des rencontres de proximité surtout à l’intérieur du pays. Les partis de moindre envergure devront très tôt manifester leur tendance en se rapprochant d’un ou de l’autre camp, car en l’état actuel des choses, la bipolarisation de la vie politique s’est fait corps à travers les deux partis phares de la future Assemblée nationale.

Abbé Faria

TOGO: « Les législatives 2013 au Togo ne réunissent pas les conditions de transparence et de vérité des urnes »

Dans le cadre des législatives du 25 juillet, le Conseil mondial de la diaspora togolaise (CMDT) a envoyé au Togo une mission d’observation électorale « Opération touche pas à mon vote ». Deux semaines après le scrutin, cette mission rend son rapport dans lequel elle affirme que « les résultats « complets et provisoires » ne sont pas acceptables car entachés d’irrégularités trop importantes ». Lecture.
La diaspora togolaise rend son rapport sur la Mission d’observation électorale « Opération touche pas à mon vote !»
A l’attention des membres de la communauté internationale, africaine, du gouvernement togolais, de la Diaspora togolaise et du peuple togolais.
Les législatives 2013 au Togo ne sont pas une avancée démocratique
Sur les législatives 2013 au Togo, le Conseil Mondial de la Diaspora Togolaise (CMDT) a déployé une Mission d’Observation Electorale (MOE-DIASPORA) financée par la Diaspora intitulée « Opération Touche pas à mon vote ! » afin de donner son avis sur le déroulement du scrutin, sur sa transparence et la crédibilité des résultats.
Cette Mission d’Observation Electorale a pu bénéficier du concours d’associations locales togolaises et burkinabé et s’est déroulée les 25 et 26 juillet 2013 sur toute l’étendue du territoire national. Les observateurs de la MOE-Diaspora étaient au nombre de 35 personnes réparties dans 28 circonscriptions électorales sur un total de 30. Ces observateurs s’appuyaient sur des réseaux locaux. Ainsi 327 bureaux de vote ont pu être directement suivis.
Selon les résultats «complets et provisoires» des élections législatives du jeudi 25 juillet 2013 annoncés unilatéralement le 28 juillet à Lomé par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), sans attendre la vérification et la comparaison du nombre de votants, le nombre de bulletins invalidés, le parti au pouvoir RPT/UNIR (Union pour la République) remporterait 62 sièges de députés sur 91 contre 19 pour le CST (Collectif Sauvons le Togo), 6 pour la coalition ARC-EN-CIEL, 3 pour l’UFC (Union des Forces de Changement) et 1 pour Sursaut National.
La Mission d’Observation Electorale (MOE-DIASPORA), au vu des multiples vices de formes et de détournement des procédures, est en mesure d’affirmer que les législatives 2013 au Togo ne réunissent pas les conditions de transparence et de vérité des urnes pour être crédibles vis-à-vis des standards internationaux. Rien que ces quelques Exemples font peser de graves soupçons de fraude sur ces élections :
Ex1. A trois jours du scrutin, soit exactement le 22 juillet, la CENI précise que seuls les bulletins de vote avec hologramme seront comptabilisés, ce qui à priori, devrait aller dans le sens de la sécurité. Par contre, il a été constaté le jour du vote que nombre de bureaux de vote sont totalement ou partiellement alimentés de bulletins de vote sans hologramme, ce qui rend cette mesure sans effet. En effet, comment éviter la tentation de choisir les bureaux de vote où seront distribués ces bulletins sans hologramme ?
Ex2. Le vote par anticipation de tous les corps habillés, pas seulement de quelques milliers de soldats détachés pour la sécurisation du scrutin, y compris les votes par procuration des soldats stationnés aux quatre coins du monde et dont on ignore le nombre et donc le poids électoral. Alors même que la Diaspora continue d’être écartée du processus électoral.
Ex3. L’inégalité de traitement des membres des Bureaux de Vote (BV) interdisant à certains partis de pouvoir disposer d’une voix délibérative dans les BV et dans les CELI (Commission Electorale Locale Indépendante). Des présidents de bureaux de vote qui se sont vus annoncer le jour même par la CENI ou le pouvoir cette attribution, ignorant le code électoral, encore moins le processus de transparence, ont participé à cette inégalité de traitement.
Ex4. Payer pour voter : un numéro mobile 1010 payant, pourtant mis à disposition par la CENI pour la recherche du BV adéquat pour les citoyens qui ne trouveraient pas leurs noms sur les BV initialement indiqués.
Ex5. Dans plusieurs circonscriptions, les kits électoraux n’étaient pas complets (rupture du stock des bulletins de vote, pas de fiches de procès-verbal, hologramme sur bulletin de vote inexistant, pas de lampe d’éclairage notamment dans les zones rurales, etc.). Cela met en cause les bulletins effectivement comptés.
Ex6. L’absence d’affichage immédiat des procès-verbaux des résultats dans une majorité de bureaux de vote à la suite du dépouillement du scrutin interdit tout contrôle citoyen sur l’intégrité des transmissions des résultats au niveau de compilation suivant.
Ex7. Le processus d’agrégation des résultats du bureau de vote jusqu’à la compilation nationale ne permet nulle part à un citoyen ou à un parti de pouvoir s’assurer de la transparence du vote, contrairement à ce qui se passe dans tout pays démocratique ou d’aspiration. A un moment de la chaîne, celui qui organise le vote peut à loisir jouer sur les résultats allant jusqu’à les intervertir.
Le Conseil Mondial de la Diaspora Togolaise affirme que :
· les résultats « complets et provisoires » ne sont pas acceptables car entachés d’irrégularités trop importantes. Sous les standards internationaux, ils ne sauraient être avalisés sous aucun prétexte. A moins d’opter ici pour la non-transparence et la contre-vérité des urnes.
Le Conseil Mondial de la Diaspora Togolaise réaffirme :
· son engagement aux côtés du peuple togolais et que seules la transparence et la vérité des urnes permettent une sortie de crise politique et sociale durable au Togo, gage d’une confiance retrouvée. Travestir ces choix, c’est obérer le devenir et l’avenir du Togo et des Togolais.
Fait à Lille, le 04 août 2013
Pour le Conseil Mondial de la Diaspora Togolaise
Dr Martin AMOUZOU
Coordinateur Généra

La HAAC et sa politique de discrimination

« C’est d’abord à ton pays de tenir, envers toi, un certain nombre d’engagements. Que tu y sois considéré comme un citoyen à part entière, que tu n’y subisses ni oppression, ni discrimination, ni privations indues. Ton pays et ses dirigeants ont l’obligation de t’assurer cela ; sinon, tu ne leur dois rien » (Amin Maalouf, Les désorientés) Bien que la Constitution proclame son indépendance, la HAAC est fortement influencée par les politiques tant dans le choix de ses membres que dans son fonctionnement. Nonobstant cette situation, les différents bureaux qui se sont succédé, ont essayé de transcender la bipolarisation de la presse au Togo pour travailler avec toutes les organisations. Ils n’ont jamais banni les journaux critiques vis-à-vis du pouvoir ainsi que les associations qui leur sont proches, comme le fait le bureau actuel de la HAAC pourtant dominé par d’anciens professionnels des médias. Kokou Tozoun, militant du parti au pouvoir, et son équipe ont fait de la discrimination leur sport favori. Plus intéressant, ils consacrent la division de la presse privée. Même le professeur d’université, Victor Aladji, qui a formé beaucoup de cadres togolais, n’arrive pas à dire aux siens que c’est dans la différence qu’on a le progrès. « Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis », rappelle Antoine de Saint-Exupéry. Et il faut le dire, le bureau actuel de la HAAC est pire que les précédents. La Haute Autorité donne l’impression qu’elle n’est qu’au service du parti au pouvoir. Pendant la campagne électorale par exemple, elle était bien au courant que des chaînes de télévision sportives et religieuses diffusaient plusieurs reportages sur les candidats de l’UNIR, mais a préféré se taire avant de faire diversion avec un communiqué à quelques heures de la fin de la campagne. En revanche, elle n’a pas perdu une minute pour envoyer une horde de gendarmes investir le studio de la Radio Légende FM le 25 juillet dernier. En réalité, c’est en cherchant la nouvelle loi organique de la HAAC suite à la suspension de la Radio Légende, un acte qui a l’allure d’une vendetta, que nous sommes tombé sur des comités techniques mis en place par la HAAC. Il s’agit des comités de la presse écrite, de la radio, de l’éthique et de la déontologie, et des multimédia et de la délivrance de la carte de presse animés par des membres du bureau de la HAAC et quelques journalistes pompeusement qualifiés de « personnes ressources ». Sont cooptés dans ces comités, des membres des bureaux du Conseil national des patrons de presse (CONAPP) et de l’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) alors que ces deux organisations ne sont pas représentatives de la presse privée togolaise. Pis encore, ce sont des journalistes qui se plaisent à imprimer deux « Unes » différentes pour le même numéro : l’une destinée à la vente et au dépôt légal, et l’autre pour le chantage, qui sont choisis pour plancher sur les problèmes liés à la presse écrite et à l’éthique. Comme on peut le constater, le Syndicat national des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT) et Sos Journaliste en danger sont exclus de ces comités. Tout comme les journalistes critiques vis-à-vis du pouvoir. Depuis que ceux-ci ont pris le devant de la contestation de la première mouture de la loi organique de la HAAC, ils sont dans la ligne de mire de Kokou Tozoun et son équipe, et ne sont associés à aucune des activités de cette institution. Ce sont donc les journalistes pro-UNIR et les membres des associations postiches qui ont pignon sur rue à Agbalépédogan. Zeus AZIADOUVO

TOGO:Affrontements entre Kabyès et Kotokolis à Kétao suite à une dispute entre deux jeunes

Plusieurs blessés dont un cas grave et d’importants dégâts matériels Kétao, une ville, une histoire. Pendant longtemps, Kétao a toujours connu des affrontements entre les Kabyès (autochtones) et les Kotokolis pour diverses raisons. Vendredi dernier encore, c’était la chasse de l’homme par l’homme entre les autochtones et les Kotokolis. Pourtant la majorité de ces deux ethnies pratique une même religion qui est l’Islam. Le choix de l’imam qui a eu lieu, il y a déjà un an, était au cœur des affrontements dans cette ville située à moins d’une dizaine de kilomètres du Bénin. Plusieurs blessés dont un dans un état critique et d’importants dégâts matériels ont été enregistrés. En effet, à la mort de l’imam de la ville de Kétao, il a fallu procéder au choix d’un remplaçant. Pour ce faire, la communauté musulmane s’est réunie pour des concertations qui, malheureusement, n’ont pas été fructueuses. La communauté musulmane s’est divisée. D’une part, un groupe majoritairement composé de Kotokolis qui voulait que le nouvel imam soit le fils de l’imam défunt, et de l’autre les autochtones s’y opposaient. Cette mésentente avait même conduit à un affrontement en août 2012 causant également d’énormes dégâts. Avec l’intervention des autorités locales, la situation s’est apaisée et finalement c’est un Nigérian qui a été nommé imam en vue de départager les deux parties. Malgré tout, cette communauté musulmane à Kétao est restée toujours divisée. Le camp qui exigeait la nomination du fils de l’imam défunt a refusé d’assister aux prières à la grande mosquée de la ville où elles sont dirigées par l’imam choisi et dont la tête ne leur plaît pas. Certains d’entre eux préféraient aller dans les mosquées des localités environnantes, d’autres allaient même jusqu’à Kara pour les prières de vendredi. A cette allure, c’était prévisible qu’une étincelle fasse exploser la poudrière un jour. Malheureusement, c’est à cette triste et regrettable scène que nous avons assisté vendredi dernier. Une simple dispute entre deux jeunes, l’un Kotokoli et l’autre Kabyè après la grande prière, a fait exploser la poudrière conduisant à un affrontement sanglant entre les deux peuples. Plus nombreux, les autochtones, machettes, coupe-coupe, couteaux, gourdins et bidons d’essence en main, ont sauvagement abattu les troupeaux de moutons et de bœufs appartenant à des membres de l’autre communauté, brûlé des boutiques, des maisons, bref tous les biens appartenant aux Kotokoli. Plusieurs blessés dont un dans un état grave ont été également enregistrés. Il faut souligner que la passivité des éléments des forces de sécurité dépêchées sur les lieux d’une manière ou d’une autre a contribué à l’ampleur des dégâts. « Bras croisés, ces soldats ont regardé faire », a confié un témoin. Actuellement, la vie est morose à Kétao. Beaucoup de Kotokolis ont quitté les lieux pour se refugier ailleurs. Certains se sont retrouvés au Bénin et d’autres ont regagné leurs milieux d’origine tels que Bafilo, Sokodé, Kara et Tchamba. Cette situation est très grave et peut entraver la réconciliation appelée de tous leurs vœux par le pouvoir. Alors il urge que les autorités prennent ce problème à bras le corps afin que le pire soit évité. Jérémie G., Correspondant Région de la Kara http://liberte-togo.com/l/index.php?option=com_content&view=article&id=2430:reconciliation-nationale-en-peril&catid=7:societe&Itemid=6